Catégorie :Anime

Les animés de l’été 2015

La saison d’été a débuté depuis quelques semaines déjà, c’est donc leur d’un petit bilan.

Au final, je ne regarde pas tant de séries que cela cette fois (je dis ça à chaque fois, je sais.)

La grande nouveauté de cet été c’est la refonte totale de Wakanim, à la fois de sons ite et de ses formules.
Si on peut saluer l’effort pour le site, ce dernier ne s’est pas lancé sans heurts. Mise en production le dimanche, déjà, j’avoue qu’il fallait oser, mais en plus il manquait des fonctions primordiales comme la possibiltié de changer son adresse mail ou une fonction d’oubli de mot de passe. Le community manager de Wakanim n’a pas dû passer une bonne journée… ni semaine d’ailleurs puisque les problèmes ont tous été plus ou moins corrigés une semaine plus tard.

Le nouveau site est plus clair, et l’offre plus attractive que jamais, il faut bien l’avouer. Si au chapitre des déceptions on peut inscrire que l’offre gratuite ne propose plus que de la SD et un délai d’attente de 100 minutes entre 2 épisodes, il existe une formule payante à X€ par mois qui permet de visionner ce que Wakanim laisse à disposition en gratuit, mais sans pub cette fois et en HD. A la différence de Crunchyroll et ADN, on peut mettre le prix qu’on veut, et le site indique combien d’argent va dans ses poches, dans celles des traducteurs, des ayants droits, des taxes, etc… c’est un joli effort de transparence qui devrait être fait partout, peu importe (pas que chez les éditeurs d’animés quoi.) Bon, comme me l’a fait remarquer @Iluvatar sur Twitter ce n’est pas tout le catalogue qui est proposé mais juste les séries en simulcast. Il y a donc encore un peu de progrès à faire, mais c’est déjà clairement bien mieux qu’avant.

Côté offre, on notera également que l’on peut désormais retélécharger ce qu’on a déjà acheté même si ça fait longtemps, et que le téléchargement (l’ajout à sa collection pour le regarder en streaming ou le télécharger, surtout) ne coûte plus qu’un « stream », au lieu de 2 auparavant. Et les streams ne coûtent plus qu’un euro.

Après ça, si y’en a qui trouvent encore à râler, je sais pas ce qu’il vous fait les mecs.

Bon, passons à la suite…

Shirayuki aux cheveux rouges

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Ca ne paye pas de mine, mais c’est finalement un joli shojo d’aventure qui nous est servi ici. Si Yona Princesse de l’Aube avait été sympa bien que très mal rythmé, Shirayuki aux cheveux rouges se pose dans une atmosphère un peu plus calme déjà. Shirayuki est une herboriste/pharmacienne très douée et appréciée dans sa petite ville. Sauf que comme elle a les cheveux rouges, ce qui est hyper rare, elle a tapé dans l’oeil du prince du coin, qui obtient toujours ce qu’il veut. Elle, elle va faire sa rebelle, se casser avant qu’on vienne la chercher en laissant derrière elle ses cheveux coupés. Sacrilège ! On ne coupe pas les cheveux des filles, c’est mal !

Il va bien sûr lui arriver des choses, elle va rencontrer des beaux garçons sympatoches, et son aventure va commencer.

Shirayuki est une héroine en apparence faiblarde mais qui cache une grande force de caractère et le désir de ne jamais abandonner. Au final, une fille très terre à terre et pleine de ressources, ce qui la différencie pas mal des héroines de shojo d’aventure habituels, comme Yona qui commence seulement à être badass vers la fin de la série. Côté technique, Shirayuki s’en sort super bien avec des décors très colorés, limite conte de fées (ça tombe bien, l’histoire s’en inspire) et ont également un petit côté Ghibli fort plaisant.

Une bonne surprise en somme, Shirayuki est loin d’une demoiselle en détresse, et c’est disponible sur ADN.

GATE

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Vous vous souvenez de Outbreak Company ? Je n’en ai pas parlé sur Meido Rando car c’était une époque où je n’écrivais plus beaucoup (Blind Spot tout ça…) mais en gros ça racontait l’histoire d’un otaku qu’on emmenait de force dans un monde plein d’heroic fantasy pour qu’il y répande la bonne parole. Diplomatie, enseignement de la culture otaku, voilà ce qu’on lui demandait. Une sorte de victoire culturelle à la Civilization. C’était relativement drôle mais hélas ça n’allait pas au bout car ça restait un simple support pour vendre le light novel. Dommage.

Et là GATE arrive, et c’est un peu le même scénario mais… plus militaire. Beaucoup plus militaire. Une porte s’ouvre au beau milieu de Tokyo, des dragons et une armée médiévale fantastique en sort. La JSDF, l’armée d’auto-défense du Japon, répond promptement à al menace et défonce sans ménagement les assaillants, avant de faire une contre-invasion du territoire de l’autre côté de la porte. Le tout est dépeint avec un mix de réalisme et de « ouiii bien suuuur. » On suit le héros, otake aussi de son état (décidément) qui va être promu lieutenant pour avoir sauvé des gens le jour de l’invasion au lieu d’avoir été acheter ses dojinshi. Il va faire partie des troupes envoyées de l’autre côté qui vont « pacifier » la zone. Une tête de pont sera rapidement établie de l’autre côté de la porte et après avoir repoussé plusieurs vagues d’assaillants, il va falloir aller explorer les environs, en savoir plus sur les gens et la culture locale…

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Si on suit la petite escouade du héros, qui va découvrir des choses pas nettes en face non plus, on a un récit plutôt « réaliste » de ce qui pourrait se passer si une porte s’ouvrait vraiment dans notre monde. Notez que je mets réaliste entre guillemets tout simplement parce que l’auteur semble avoir pensé à beaucoup de choses : la réaction des autochtones, des pays autres que le japon dans notre monde, comment le gouvernement japonais veut saisir l’opportunité… Certains vont reprocher à la série de trop verser dans la glorification de l’armée japonaise, ce qui n’est pas tout à fait faux. L’auteur est clairement orienté très à droite politiquement, voire carrément ultra nationaliste et ça se ressent beaucoup dans le récit, même si l’anime essaye de l’atténuer (en atténuant le gore / ecchi au passage.) Après, si on considère le fait que ça reste une oeuvre de fiction, et que beaucoup d’oeuvres japonaises (ou américaines même, ou de n’importe quel pays) font exactement la même chose avec leur culture, leur armée, leurs valeurs, on est pas trop surpris du résultat dans GATE, où l’armée japonaise est vue comme des sauveurs et aident la population. Nul doute que dans la vraie vie, tout ne se passerait pas forcément aussi bien…

Mention spéciale à Rolly qui est un putain de fucking clone copie carbone graphique de Kuroneko de Oreimo. Les deux animés sont par le même studio, d’ailleurs… Coincidence ? Je ne crois plus aux coincidences.

Ca reste néanmoins une bonne série à suivre, animée par A-1 Pictures. La série est disponible chez Wakanim.

Charlotte

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La dernière histoire de Jun Maeda, l’auteur de Angel Beats et l’un des scénaristes de Clannad, entre autres, est disponible chez Wakanim.

L’histoire, c’est celle d’un lycéen qui découvre qu’il a le pouvoir de prendre le contrôle de quelqu’un temporairement. De les posséder quoi, avec un oeil façon Geass de Lelouch dans Code Geass. OK jusque là pourquoi pas. Le héros s’en sert notamment pour tricher aux examens comme un taré et aussi sortir avec la fille qu’il convoîte. Il est ainsi inscrit dans un super lycée hyper réputé, mais se fait immédiatement démasquer par le conseil des étudiants qui est… un peu spécial, puisque luia ussi possède des pouvoirs comme par exemple se rendre invisible aux yeux d’une seule personne. Les personnages ont tous des pouvoirs imparfaits, et on reconnait la patte de Jun Maeda dans l’écriture aisément, avec cet humour qui sort parfois de n’importe où et qui fait sourire sans forcer. Notre héros va donc aider le conseil des étudiants à trouver et convaincre les autres détenteurs de pouvoirs d’arrêter leur connerie, car une sombre menace pèse sur eux… De toutes façons c’est soit ça soit il se fait jeter de l’école. Remarquez, si ça pouvait faire taire sa petite soeur qui est proprement insupportable, ça serait chouette.

Signé PA Works, l’anime gère bien niveau graphisme, avec comme d’habitude, des décors à tomber. C’est plutôt propre, même si on a certainement vu mieux. On aimerait les voir bosser sur un Shirobako 2, mais le réalisateur avait l’air de dire que ça serait pas pour tout de suite de toutes façons…

Bref, ça se laisse regarder, l’opening chanté par Lia est étrangement mauvais et bon à la fois, ce qui est très bizarre.

Sore ga seiyuu

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Ah un anime sur le métier de seiyuu, ouais, ouais ! Trop bien !

Ah, animé par Gonzo… Meeeerde.

Concrètement, c’est très moche, le charadesign est parfaitement quelconque, et on suit plus les trois héroines qu’on en apprend sur leur métier. Vraiment dommage, car il y avait de quoi faire sur le métier. La peluche qui explique comment ça marche aussi, ça fait tellement repompé de Shirobako que ça en est presqu’indécent.

J’ai vraiment envie de regarder à cause de ma passion opur le doublage mais ça ne m’aide pas trop.

Ma femme est la présidente du conseil des élèves

Okusama ga Seitokaichou! - 01 - Large 07

Je me souviens même plus du titre japonais et je ne vous invite pas à vous en souvenir : c’est juste très mauvais. La coqueluche du lycée devient soudainement la femme du héros à cause d’une promesse entre leurs parents. C’est faussement ecchi, ce n’est ni drôle ni touchant, et le seul point positif c’est que ça ne dure que quelques minutes.

Classroom Crisis

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Un anime qu’il aurait pu être pas mal mais qui pêche par moyennerie (une nouvelle maladie que j’ai inventé qui consiste à tout faire moyennement.). On suit les aventures d’une classe du futur qui bosse sur de l’aérospatial pour une entreprise de haute technologie. Dans ce futur chelou les entreprises ont des étudiants qu’elles forment directement. Pourquoi pas après tout. Sauf que leur nouveau camarade de classe se fait attaquer par des mineurs mécontents durant son transfert vers sa nouvelle école et du coup nos jeunes et brillants héros vont tout faire pour aller le secourir… Sauf que ce nouvel élève mystérieux se trouvera être leur nouveau boss qui prône des réductions de budget. Oui ça fait pas mal de nouveau tout ça.

Réalisation inégale, personnages inintéressants… C’est dommage, parce que la SF ça ne court pas les rues.

L’anime est dispo chez Wakanim, pour les intéressés.

EDIT Août 2015 : Il y a deux séries que j’ai commencé à regarder que très récemment et elles méritent toutes deux de se retrouver dans ce billet à postériori.

School Live ! / Gakkou gurashi !

httpv://youtu.be/UNjHxhljAck

Déjà j’ai le regret de vous annoncer que l’opening de cette série va rester très longtemps dans votre tête.

Ensuite vous pouvez parfaitement penser que cet animé aux allures de moeblob ne vous plaira pas parce que justement ça pue le sucre à cent kilomètres. Hé bien méfiez-vous. MEFIEZ-VOUS PAUVRES FOUS.

On suit l’héroïne, Yuki, à travers sa journée à l’école. Une fille pleine d’énergie bien dans ses bottes qui fait partie du club de vie à l’école. C’est un club où on aime tellement l’école qu’on y dort et on y mange matin et soir. Ca a l’air chouette, surtout que Yuki est bien entourées de ses trois amies Miki, Yuri et Kurumi, mais aussi du chien Taromaru, et de Megu-nee (enfin, mademoiselle Sakura) la prof conseillère du club.

Et… c’est à peu près tout.

L’animation fonctionne bien, les persos tirent des têtes rigolotes, c’est propre et ça se laisse manger.

Et… c’est à peu près tout.

Gakkou Gurashi - 01 - Large 11

Non vraiment.

Il se passe rien de bizarre à la fin de l’épisode 1.

Vraiment.

Faites-moi confiance.

Tout va très bien se passer.

Profitez de la vie à l’école avec les personnages !

GANGSTA

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Le titre est bigrement trompeur puisque Gangsta ne nous parle pas de ces gens de couleur qui fument des joints, volent des voitures et foutent le bordel (oui c’est très réducteur, contactez mes avocats.) ni de ces gens louches avec des chapeaux et des mitraillettes et avec des noms à sonorité italienne.

Gangsta met en avant trois personnages dans un univers assez singulier. On est dans une ville occidentale, l’époque est difficile à situer, mais c’est loin d’être complètement moderne. On capte mal la TV, les téléphones sont à cadran, bref, vous voyez peut-être le topo. On suit Warwick et Nick, deux « hommes à tout faire » qui font des petits boulots pour les gens de la ville. On sent une forte criminalité, avec des familles mafieuses qui sont en status quo niveau territoire, le doc sympa qui soigne tout le monde, la petite infirmière qu’on essaye de protéger, et dans tout cela arrive Alex, une prostituée à la peau sombre que Warwick et Nick vont sauver de son mac.

C’est dans cette ambiance résolument adulte qu’on découvre également le personnage de Nick, très intriguant puisqu’en plus d’être un peu sourd il a des difficultés à parler. Mais ce qui est bien plus intriguant c’est qu’il porte un dog tag (un médaillon que les militaires portent autour du cou avec leur matricule) et que ça a l’air d’avoir une signification dans le coin. Cela fait de lui un indexé, et les indexés semblent être des pestiférés parmi la population, alors qu’ils sont pourtant super forts. On ne fricote pas avec les indexés, mais ça n’a pas l’air de gêner Warwick.

Ce qui est intéressant dans cette série c’est que les éléments de background des personnages sont distillés intelligement. On a rarement de longues périodes de flashback où tout est bourré dans la tête du spectateur. On a envie d’en savoir plus sur cette ville un peu coupée du reste du monde (en apparence) et le trio Warwick/Nick/Alex fonctionne à merveille.

Le charadesign peut paraître un peu brusque mais l’animation fait son taff ce qui est fort heureux car avec ce genre de charadesign une mauvaise animation peut tout niquer.

La saga Grisaia (Fruit / Labyrinthe / Eden) en animé

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J’ai appris via mon réseau d’agents secrets que la société derrière Grisaia, FrontWing et Visual Arts (Key, donc Clannad, Kanon, Air, etc.) allait venir à Japan Expo 2015. Je n’avais que brièvement entendu parler de la trilogie Grisaia mais je n’en avais vraiment jamais entendu parler plus que ça. Parmi toutes les séries que j’avais à regarder, en ajouter une n’était pas à l’ordre du jour. Cependant, fin de saison oblige, je me suis mis à regarder la série complète sur Crunchyroll, attisé par la curiosité dûe à leur venue à JE.

Et je n’ai pas été (trop) déçu du voyage.

Grisaia c’est quoi, ça se mange comment ?

Un mot rapide pour ceux qui découvrent grâce à ce billet : Grisaia est une trilogie de Visual Novels, ces aventures mêlant texte et images de façon semi-interactive. C’est un genre à part entière, et avant que les light novels ne deviennent le matériel de base pour beaucoup d’animes en 2006, c’étaient les visual novels qui reignaient en maître. Beaucoup d’animés sont encore des adaptations de visual novel, mais on en croise moins qu’avant.

Grisaia est donc une trilogie : Le Fruit de la Grisaia, Le Labyrinthe de la Grisaia et L’Eden de la Grisaia. Il faut mater ça dans cet ordre. Le Fruit et l’Eden sont en 10-13 épisodes, et le Labyrinthe n’est qu’une OAV de 45 minutes.

Le Fruit va se pencher sur le passé des différentes héroines, le Labyrinthe sur le passé du héros, et l’Eden… j’en parlerai plus tard, mais ça va spoiler.

La seule chose que je peux dire, c’est que le slogan de la saga pourrait s’appeler « Aidez-vous les uns les autres. »

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Ca me dit toujours pas ce que c’est.

Pour résumer, le Fruit (saison 1) commence par la présentation de Yuuji Kazami, un héros un peu cynique au passé trouble qui entre à l’académie Mihama, une école un peu coupée de tout, qui vit dans sa propre bulle, où il n’y a que cinq autres élèves à part lui. La directrice qui a plus l’avoir d’avoir 18 ans que 35-40 l’envoie donc à la résidence où séjournent les cinq autres élèves, qui sont toutes des filles bien sûr (sinon ça ne serait pas un harem.)

Durant les 13 premiers épisodes, découpés en plusieurs arcs relativement courts (sauf le dernier, Angelic Howl) vont nous narrer pourquoi toutes ces jeunes filles sont isolées dans cette école un peu spéciale où il n’y a qu’elles. Chaque élève (cela inclut Yuuji) a en effet un passé plus que sombre et quelques problèmes psychologiques qui les empêchent de vivre vraiment en société aujourd’hui, ou presque.

Si on ne sait pas grand chose de certaines d’entre elles au début, on en apprend très vite, et ce quintet d’haremettes se dévoile au fur et à mesure de leurs arcs. Je vais tenter de les présenter sans spoiler :

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  • Michiru, la fille a couettes, qui se fait la plupart du temps taquiner par ses consoeurs et joue le rôle de la pitre du groupe.
  • Makina, la loli du groupe, qui semble plus intelligente et futée qu’il n’y paraît.
  • Sachi, la déléguée de classe qui aime porter l’uniforme de soubrette quand elle n’est pas à l’école Un uniforme par ailleurs que j’affectionne particulièrement, long et classe. Et puis Sachi peut être super flippante. Faites gaffe à ce que vous dites en sa présence.
  • Yumiko, la plus posée, mais qui semble avoir envie de littéralement assassiner Yuuji à chaque occasion.
  • Amane, l’allumeuse à grosse poitrine de la troupe.

Cette courte présentation vous paraît sans doute sans intêret. Le problème étant qu’en dire plus spoilerait chaque arc de la série. Comme je l’ai écrit, chacune d’entre elles possède un passé trouble, un traumatisme qui les a marquées à vie, et l’histoire se fera un malin plaisir de vous les présenter plus en détail via leurs interactions avec Yuuji.

Ce qui fait la particularité du Fruit de la Grisaia, c’est sans doute l’écriture, très décontractée, très libre. Les personnages n’hésitent pas à parler cruement et certaines situations, aidées par le cynisme de Yuuji, sont assez dures. Je pense notamment au dernier arc, Angelic Howl, où on arrive à ressentir le traumatisme d’Amane vis à vis de Yuuji et de ce qui est arrivé à celle-ci avant qu’elle n’intègre l’académie Mihama.

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Le caractère parfois un peu exaggéré de certaines situations fait en fait tout le charme de Grisaia. On ne s’étonnera guère de voir une des haremettes préparer des bombes et grenades, une autre manier des armes à feu, admettre ouvertement qu’elle se masturbe ou bien qu’elle regarde du porn sur le net. La série joue pas mal sur cet aspect « over the top », surtout durant l’Eden de la Grisaia. C’est typiquement le genre de situations qu’on ne retrouve que dans les animés et VN, où on jette par la fenêtre parfois toute notion de réalisme et de plausible pour juste s’asseoir là et assister à des moments épiques, que ça soit un succès ou un echec. L’arc Angelic Howl, encore lui, m’a pas mal secoué, et même si ça ne rentrera pas dans mon panthéon, ça m’a suffisament marqué pour que je m’en souvienne encore un bon moment.

A noter que le VN « Le Fruit de la Grisaia » est disponible sur Steam ou chez Kawasoft

Le Labyrinthe de la Grisaia

Le labyrinthe est une OAV de 45 minutes sur la rencontre entre Chizuru, la directrice de l’académie Mihama, et Yuuji mais surtout du passé de ce dernier, depuis son enfance, sa relation assez… proche avec sa soeur ainée Kazuki, son entrainement militaire et aussi sa rencontre avec sa maîtresse, Asako, qui lui aura tout appris et l’aura sauvé. Car il est arrivé des tonnes de choses assez dramatiques à Yuuji. C’est le moment où on se demande un peu, en regardant la série, pourquoi il doit subir tout ça, mais on comprend du coup un peu mieux pourquoi ça l’a rendu aussi détaché et cynique vis à vis des autres étudiantes de Mihama dans Le Fruit de la Grisaia.

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L’Eden de la Grisaia

Il est impératif d’avoir vu le Fruit et surtout le Labyrinthe pour capter la suite, ça va de soi.

L’Eden prend la suite directe du Labyrinthe où on en apprend plus sur Asako, sur l’évolution de Yuuji d’adolescent à adulte en compagnie d’Asako. C’est un peu par là que la série à la fois brille et se perd. Elle brille parce que tout ce qui s’y passe est tellement n’importe quoi qu’on s’accroche à nos sièges pour apprécier le spectacle. Elle se perd aussi parce que tout ce qui a été amené dans le Fruit ou presque ne sert finalement pas à grand chose, à part pour montrer que Yuuji va effectivement récolter les fruits qu’il a semés plus ou moins volontairement dans la première saison.

Je suis assez faible vis à vis de ce cliché à vrai dire. Voir tout le cast, personnages secondaires et oubliés compris, participer à une montée en puissance et à une finale a quelque chose de grisant, même si on ne peut s’empêcher de penser que c’est un peu trop ridicule pour être plausible. Tout s’enchaîne trop bien, les retournements de situation fusent, les twists les plus incroyables ont lieu, bref, c’est assez déconcertant. Cependant on prend quand même un plaisir coupable à regarder ce petit groupe se débattre pour un but commun, qui aboutira à un Eden assez particulier. Un Eden qui donne envie, en tous cas.

Bref, après être passé d’une construction plus traditionnelle à base d’arcs symbolisant les routes des différentes protagonistes, on arrive à une histoire un peu plus linéaire et fort bienvenue pour conclure l’histoire.

Et alors c’était bien ?

C’était plutôt bien oui ! Cru, à la fois dans le gore mais aussi dans les dialogues, où les filles n’hésitent pas à faire des commentaires à connotation sexuelle. La série arrive plutôt bien à concilier sérieux et comédie, et Yuuji est l’un des plus grands pimps de ces dernières années. Dans les jeux, il a dû coucher avec à peu près tout ce qui possède un sprite à l’écran.

Au delà de Yuuji, les autres personnages sont particulièrement attachants, en particulier Amane et Sachi en ce qui me concerne.

Après, vaut-il mieux faire le jeu ? La version Steam est en fait la version PS Vita, donc avec des graphismes revus, mais avec les scènes de sexe en moins, et des dialogues un peu édulcorés quant ça tourne autour du sexe. Pour ceux qui ne pourraient pas supporter cette censure, il faudra vous rabattre sur la version PC originale, qui possède à priori un patch anglais fait par les fans. Quant à savoir si la traduction suit…

La porte d’entrée la plus simple reste donc l’animé, qui même s’il condense plutôt fortement tout le Fruit de la Grisaia (jusqu’à en faire un jus), il retranscrit quand même l’ambiance et les évènements principaux de chaque arc. On regrettera par exemple que l’arc de Michiru ne soit pas un peu plus développé, mais bon, on a connu pire boucherie dans des adaptations de jeux.

Si l’idée de suivre des personnages torturés psychologiquement dans une ambiance au départ légère puis de plus en plus sombre vous plaît, alors Grisaia est peut-être pour vous. Pour ma part, Sachi a reçu son passeport pour Meido Land, l’île tropicale où je construis mon futur empire basé sur les meido et butlers.

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Les animés du printemps 2015 + ceux que j’ai vu récemment (feat. Shirobako)

Encore une saison qui commence, avec son lot de bonnes et de mauvaises séries. Encore une fois, je m’en sors avec 3-4 séries par saison, ce qui est pas mal mine de rien.

Les animés de cette saison

Sound Euphorium

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Le nouveau KyoAni est arrivé !

Si les plus mauvaises langues diront qu’il s’agit de K-On avec du jazz, c’est bien sûr qu’ils n’ont même pas regardé le synopsis. La vérité est toute autre : déjà au niveau des personnages qui sont bien plus nombreux que dans K-On, avec quelques garçons dans le lot, mais aussi par l’ambiance. Dans K-On on avait une tranche de vie légère et sans grands enjeux, alors que là, l’histoire tourne plus autour du club de parade que l’héroïne va rejoindre qu’auteur d’elle en particulier. Si les personnages sont bien sûr moe tout plein, on sent qu’il y a du drama au sein même du club et le tout s’apparente bien plus à un anime de sport (avec le club qui vise le concours national mais qui ne part pas très bien et qui va s’améliorer par la suite…) mais avec de la fanfare.

KyoAni oblige on est devant une orgie visuelle de détails et d’animation. C’est beau, c’est propre, ça laisse pas de traces et c’est agréable à regarder, bref parfait pour une série printanière. J’ai hâte de voir comment ils vont déméler le drama autour du club, où la motivation semble être au point mort (et je ne parle pas de procrastination comme y’avait dasn K-On, je parle bien de démotivation pure et simple.)

-1 point quand même car l’héroïne tombe sa ponytail à la fin du premier épisode et ça ça me rend triste. Même si l’héroïne est super choupi.

L’animé est disponible chez Crunchyroll, pour une fois que ce n’est pas ADN… Ca sort tous les lundis !

La Disparition de Yuki Nagato

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La disparition de Yuki Nagato, c’est le Tsukihime des fans de Haruhi Suzumiya. Y’a rien de plus à dire. Contrairement à Haruhi-chan qui était bien plus accès sur le délire autour de la série, Yuki-chan n’est rien d’autre qu’une fanfic mal écrite par un fan de Yuki Nagato atteint au dernier degré. Je veux dire, c’est comme ces mecs qui écrivent des histoires d’amour entre Shinji et Asuka dans Evangelion quoi, sérieusement. Le pire c’est que c’est peut-être la dernière série autour de la licence qu’on verra, vu que l’auteur semble être aux abonnés absents depuis déjà plusieurs années. Tout cela est bien triste. Consolons-nous en se disant que la folie Haruhi Suzumiya aura bien vécu et que le fandom aura quand même réussi à accomplir des choses dont peu de fandoms peuvent se vanter (j’ai dit peu, pas tous les fandoms).

Disponible dans les bonnes crémeries.

Oremonogatari

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« Mon histoire » (d’amour) est une série assez atypique, même si son scénario a été vu et revu 1000 fois : Takeo est un grand gaillard (genre très grand) au physique assez quelconque. Le genre de brute épaisse au grand coeur. Il est copain avec Makoto depuis la maternelle parce qu’ils sont voisins et leurs familles se connaissent. Makoto lui, c’est le beau garçon qui plait à toutes les filles, jeunes comme plus agées. Le truc c’est que chaque fois qu’une fille s’est déclarée à lui, il les repousse pour une raison X ou Y (parfois un peu séchement d’ailleurs). Bonus : Takeo était souvent amoureux de la dite fille qui elle préférait bien sûr son pote Makoto.

Mais voilà, à son entrée au lycée, Takeo sauve une fille d’un pervers de train (vous savez ces gens qui pelotent les filles dans les trains bondés). La fille, reconnaissante bien qu’un peu timide, lui propose de le remercier avec des gâteaux parce qu’elle sait bien cuisiner. C’est clair comme de l’eau de roche qu’elle est amoureuse de Takeo, son sauveur, mais lui, il croit qu’elle est amoureuse de Makoto, qui comme à son habitude s’en fout royalement (ou presque).

Comme beaucoup de séries du genre, on va de quiproquo en malentendu, et tout serait réglé rapidement si seulement les japonais savaient se parler. Ca n’en reste pas moins niaisement mignon, même si je ne peux qu’émettre des réserves concernant la série sur la longueur. Si ça tourne autour du pot pendant 13 épisodes ça va en effet très rapidement me saouler, et comme le manga fait 8 tomes déjà, j’ai peu d’espoir que ça conclue rapidement.

Eeeet en fait je viens de voir l’épisode 3, qui chamboule complètement ce que je viens de vous dire ! Un bon développement, rapide, trankilou, j’aime ça. C’était mignon en plus, bref, le train de la hype a mis un peu de temps à démarrer mais là il est parti !

A regarder si le charadesign ne vous rebute pas et si la romance, c’est votre truc.

Disponible chez nous chez Crunchyroll tous les mercredis.

Plastic Memories

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Encore une série au potentiel probablement gâché par du fanservice sans intêret. On est dans le futur, c’est super, y’a des Giftia partout. Les Giftia sont des androïdes construits pour aider les humains. Le problème c’est qu’au delà du simple Giftia utilitaire, certains s’en servent comme famille de substitution parce qu’ils ne peuvent pas avoir d’enfant ou se sentent seuls chez eux. Jusqu’ici, rien de très surprenant, et malheureusement la surprise ne revient pas miraculeusement puisque le coup de l’androïde qui a une date d’expiration est bien là. Et le job du héros, qui vient d’être pistonné dans la boîte qui fabrique les Giftia est d’aller récupérer les Giftia qui vont bientôt expirer avant que cela ne soit le cas et que ça cause des problèmes à leurs propriétaires. Les Giftia ont en effet une autonomie limitée, et commencent à devenir maboules / font des conneries / perdent la mémoire sur leur fin de vie. C’est un peu comme des petits vieux quoi.

L’univers fourmille de bonnes idées pourtant, avec des explications très sensées sur le fait, par exemple, que les employés du Service de Terminaison dont fait partie le héros doivent désactiver les Giftia devant leur propriétaire, par souci de protection de la vie privée.

La série aurait pu se cantonner à un épisode = une récupération, avec tous les cas de figure possibles, mais voilà le héros a comme partenaire… une Giftia. Dans ce service de terminaison, un humain et un(e) Giftia font en effet équipe pour aller récupérer les Giftia des autres. Et là où c’était couru d’avance c’est que le héros tombe amoureux de sa Giftia (qui est pourtant une Giftia… on va dire un peu mentalement défavorisée. La sentence tombe rapidement : elle n’a plus que 2 000 heures d’autonomie. Un scénario qui rappelle bien évidemment Mahoromatic, sauf que Mahoro… c’était un personnage aimable quoi. Du coup je ne sais pas trop ce que ça va donner, mais comme la série appuie sur beaucoup de mes boutons, je risque très probablement de la regarder entièrement. Au moins les distorsions faciales sont assez drôles et l’humour est tenable sans être délirant.

Dispo chez Crunchyroll, tous les samedis !

« C’est mal de draguer les filles dans les donjons? » (Danmachi)

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Si vous vivez dans une grotte vous avez échappé à Hestia et sa … ficelle qui fait remonter ses seins. Un peu comme le pull à décolleté d’il y a quelques mois, cette bizarrerie fashion du Japon s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, pour le meilleur et pour le pire.

Hestia est donc une des déesses qui ont pris forme humaine pour vivre avec les humains. Sa « familia » est toute petite puisqu’elle n’a que Bell, un héros benêt et au charisme d’huitre qui tombe amoureux d’une fille bien gaulée… euh, bien équipée dans un donjon. Sauf que c’est pas lui qui la sauve mais elle qui le sauve.

Très honnêtement, le scénario n’a rien de palpitant, il y a de bonnes idées ici ou là, mais Danmachi n’arrive pas à faire rire, et c’est moche parce qu’il essaye, on le voit bien. De la même façon, il tente de nous emoustiller avec son fanservice mais ça ne prend pas. Dommage, ça aurait pu être vraiment fun. J’ai l’impression de remater Tower of Druaga, c’est vous dire.

Dispo dans les bonnes crémeries.

Les animes pas neufs que j’ai vus :

Un petit en cart pour parler de ces animes que j’ai vus entre deux saisons.

White Album 2

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Sur les conseils de… Yoka je crois. J’ai commencé à regarder White Album 2. Je cherchais une histoire baignée de romance, j’ai été servi. C’est d’une lenteur affligeante, mais les personnages sont plutôt sympa, jusqu’à ce qu’on arrive aux derniers épisodes. Après un long flashback à n’en plus finir qui te fait te demander où tu te trouves dans le temps, la série entame sa descente aux enfers, avec un plot twist à hurler alors qu’à priori pas grand chose pointait vers cette direction. Enfin si, y’avait des indices, mais de là à ce que ça arrive à ce point… J’essaye de pas spoiler mais c’est compliqué. Je crois que ce qui m’a le plus tué c’est la réaction de la cinquième roue du carosse qui faisait genre « mais oui je voulais que ça arrive en fait! ».

J’ai vraiment voulu hurler contre mon écran.

Comparé au VN bien sûr, l’anime de WA2 a un chara design aux fraises mais on s’y fait, et puis la série en soi n’est pas désagréable du tout.

C’est dispo chez Crunchyroll et ça mange pas de pain si les histoires romantiques avec des feels vous manquent même si WA2 est loin d’être le meilleur représentant de son espèce.

« Je comprends rien à ce que mon mari raconte » (Danna ga nani wo itteiru ka wakaranai)

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Dannaga (de son petit nom) est une série courte surprenante. 13 épisodes de 3 minutes chacun, et une saison 2 diffusée en ce moment. On suit les aventures de Kaoru et Hajime, qui sont deux jeunes mariés. Kaoru est office lady (employée de bureau quoi) et Hajime… lui il vivote de petits truc s en petits trucs en restant chez lui, car Hajime est un otaku. On suit donc cette romance légère de couple déjà établi, entre deux personnages que tout oppose et qui pourtant s’apprécient plutôt bien. C’est issu d’un yon-koma (manga à 4 cases, comme K-On par exemple) et le format de 3 minutes par épisode convient très bien, à tel point que ça se marathonne très facilement.

C’est mignon, c’est frais, l’humour n’est pas à tomber par terre mais fait son taff, et les dialogues sont bien écrits. Et mine de rien, on s’attache aux personnages tous hauts en couleur qui se posent parfois des questions existentielles qui feront mouche chez n’importe quel adulte.

Notez que beaucoup de gens regardent ça probablement uniquement parce que Yukari Tamura (Nanoha) double Kaoru.

Dispo chez Crunchyroll !

Shirobako

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Aaaaah Shirobako… Quelle déception ! Déception de ne pas avoir commencé cette série plus tôt !

J’ai gardé le meilleur pour la fin.

Je viens de finir la série et j’ai tout adoré de A à Z. Les personnages, tous très funs et bien charadesignés, qui fait qu’on les reconnaît aisément au bout de quelques épisodes. On arrive aussi à savoir qui fait quoi dans la chaîne d’animation facilement au bout d’un moment.

L’animé mélange habilement plot twists, moments épiques (l’épisode 23 bordel ! L’épisode 24 aussi !), dramatiques, mais aussi éducatifs. A ce niveau l’animé ne passe pas trois heures à nous expliquer les ficelles de la production d’un animé. C’est rythmé, c’est bien mis en scène, il n’y a pas de gros monologues de merde, les personnages échangent, se lancent des vannes. Ca vit, c’est très loin d’un documentaire. Ca a même un équilibre rarement vu entre fun et instructif. On ne pourrait pas trouver meilleure inspiration que Shirobako si on hésite à se lancer dans ce milieu. On touche à tout : le doublage, la musique, la production, le repérage de lieux, la recherche, les effets sonores, les dialogues, les story-boards, le dessin, le mouvement, la 3D, les négociations, les relations avec les ayants-droits… C’est juste magnifique.

En tant qu’écrivain j’avais le sourire aux lèvres en voyant Ema se regarder dans un miroir en mangeant une prune ou les filles faire et refaire un grand huit pour voir leurs propres visages dans différentes situations afin de mieux les animer. Ou encore les repérages sur chaque petit détail afin que leur animé soit à peu près réaliste, ou encore comment Diesel-san achète des bouquins et se documente à mort pour écrire des scénarios plausibles.

Je me suis revu faire mes recherches pour Blind Spot et ça m’a fait chaud au coeur.

C’est très romancé bien sûr, et Shirobako n’est pas réaliste : la production d’un animé est complexe et on a probablement juste effleuré le sujet dans cet animé, mais l’animé réussit avec brio à nous montrer l’envers du décor dans une atmosphère agréable, romancée, qui fait qu’on ne s’ennuie pas un seul instant alors que merde, on regarde des gens travailler et se tuer à la tâche, masi qui le font avec PASSION. Ca ne se passe certainement pas comme ça dans la vraie vie mais qu’importe ! On est là pour se divertir, et pour rêver avec ces cinq jeunes femmes qui souhaitent tout simplement réaliser un animé ensemble alors qu’elles occupent toutes des postes très différents.

Même si certains personnages principaux sont en retrait (je pense à celle qui fait de la 3D, ou la doubleuse) Ema, Diesel-san et Aoi sont celles qui sont les plus plaisantes à suivre. Et c’est bien en fait ! Tout n’est pas rose pour tout le monde, et la doubleuse a bien du mal à faire entendre sa voix. Aoi est celle qui s’en sort le mieux, et pas parce qu’on la voit le plus, mais surtout parce que c’est un personnage avec lequel on peut s’identifier facilement. Sa passion pour l’animation et son désir de faire de son mieux fait plaisir à voir. J’avais vraiment envie de pleurer avec elle durant la dernière séance de doublage alors qu’elle se rend compte que son rêve prend enfin forme. De même, les personnages secondaires, même les plus pénibles comme Tarou (on en a tous eu un au taff un mec dans ce genre).

Le ton est léger, plein d’humour, avec des personnages qui nous font rire, qui nous font sourire, qui nous font pleurer aussi, en bien ou en mal (Tarou, sérieusement…) C’est rafraichissant, les mots me manquent pour qualifier cette série. Je n’avais pas marathoné une série avec autant de plaisir depuis Kaleido Star.

Le rythme est plutôt bon, avec deux climax à la fin de chaque cour (épisodes 12 et 24 quoi) des moments calmes où tout se passe bien, et d’autres où c’est l’apocalypse dans le studio. C’est toujours propre, toujours plutôt bien animé, c’est du PA Works quoi. Après un Nagi no Asukara surprenant et un Glasslip tout aussi surprenant (dans le mauvais sens du terme) ils nous servent ça. C’est mon deuxième studio préféré après Kyoto Animation, et je me dis que si un jour je pouvais faire animer Blind Spot j’aimerais que ça soit par PA Works. C’est bien de rêver hein 🙂

Une série pareille sur du jeu vidéo serait vraiment géniale tiens aussi. Shirobako m’a en tous cas mis une pèche monstre. C’est une série particulièrement stimulante pour quiconque gravite autour de la création et retranscrit très bien le travail en équipe avec ses échecs et ses victoires collectifs. Les feels partout aussi, lors des moments critiques, des moments de joie, ou quand un personnage sorti de nulle part sauve la mise. C’était maitrisé, c’était beau, c’était grand.

La série est disponible chez ADN en tous cas et je vous invite à la mater également. Je suis en train de considérer l’idée de me prendre les blu-ray, même si ça va me coûter une blinde et demie. J’aimerais une version française en physique pour faire découvrir la série à plein de gens, mais à mon avis Kaze va faire le mort sur le sujet, comme souvent.

Les animés de l’hiver 2015… et un peu d’avant aussi

Alors on va faire une petite entorse pour dire que je parlerai aussi des animes que j’ai vu ces derniers mois, ou dont la saison est à cheval entre automne 2014 et hiver 2015. Il y a énormément de choses à regarder rien qu’avec les offres légales en France, je ne le repêterai jamais assez mais y’a une dizaine d’années c’était inconceable depouvoir regarder autant de séries sympa légalement. Alors à part pour certaines séries cette saison, comme par exemple Idolmaster Cinderella Girls ou Death Parade, vous n’avez aucune excuse.

Notez aussi que ce topic a un retard monstre parce que je travaille aussi pour la convention Jonetsu qui aura lieu les 28 et 29 Mars prochains. Mais je fais aussi d’autres trucs relous comme m’occuper d’une borne d’arcade dont j’attends toujours la version physique (poke poke Fluo) et de la traduction de Blind Spot en anglais.

Shigatsu wa kimi no uso

shigatsu

Alors, Shigatsu, animé par A-1 Pictures (Idolmaster, Sword Art Online…) c’est typiquement le genre de truc hypé à mort par la communauté. C’est joli, c’est vraiment joli, c’est original, et… ben c’est à peu près tout. Les personnages sont très sympathiques mais… il y a un truc où je n’accroche pas. Tenez par exemple, le pathos du héros vis à vis de sa mère. Mais avant ça, je vous fais le pitch vite fait :

Kosei est donc un étudiant comme les autres, ancien pianiste prodige, il va rencontrer Kaori, violoniste tsundere de son état, qui va lui filer un coup de pieds aux fesses pour qu’il l’accompagne au piano. Le truc c’est que Kosei a arrêté le piano à cause de sa mère qui le poussait à toujours être le meilleur. Ca lui pesait tellement qu’il en a développé un trauma à ce sujet, à tel point que quand ça se manifeste il n’entend plus les notes du piano, et les notes s’envolent des partitions.

Artistiquement, rien à reprocher à Shigatsu. C’est beau, c’est frais, c’est original, comme je le disais mais bon sanf que le pathos du héros est relou. Ca et la maladie de Kaori qui est visible à 800 Km. L’animation de A-1 sauve la mise et pousse à regarder, même si on sent les économies de budget sur de nombreuses scènes avant que ça ne soit au tour de Kosei et Kaori de passer lors d’un récital, par exemple.

Voilà, le problème du héros avec sa mère me gâche toute la série, et c’est vraiment dommage. Ca aurait pu être traité en quelques épisodes histoire de lâcher la grappe du spectateur, mais non. Ca rend les scènes de récital hyper pénibles cr au lieu d’être agréables et de tout poutrer, on a constamment peur que Kosei se plante et que quelque chose, par exemple un chat noir, vienne bousiller sa prestation.

Mais bon, ça serait bête de passer à côté, si vous arrivez à supporter ça, parce qu’à part ça c’est super chouette comme série. Mention spéciale à l’opening qui démonte des steaks.

Dispo chez Wakanim.

Cross Ange

Cross Ange en résumé :

cross ange

Je profite donc pour parler de la première moitié de Cross Ange. C’est tellement n’importe quoi comme série que ça en est divertissant. Beaucoup de monde s’est arrêté au viol à la fin du premier épisode, alors qu’en fait, il y a pire que ça après ! Scénaristiquement parlant j’avoue. Parce qu’autant le viol ça servait à rien, autant on se demande toujours où la série va à la fin du 16ème épisode. On sent qu’on a affaire au réalisateur de Gundam Seed Destiny tellement tout cela n’a aucun sens et tellement les personnages sont cons. Donc je résume pour ceux qui n’ont pas suivi la série afin qu’ils puissent voir qu’il s’en passe des trucs :

Angelise est une norma et ne peut pas utiliser la Mana que tout el monde peut normalement utiliser dans le monde. Du coup elle est envoyée sur une base militaire où d’autres normas défendent le monde contre des dragons méchants. Elle se fait brimer sur place, surtout parce qu’elle déchire au pilotage et du coup rafle toute la thune (parce qu’on les paye par dragon buté lors des sorties.) Ange profite d’un moment d’inattention pour se casser, retrouver sa petite soeur, mais se fait capturer alors que sa petite soeur révèle qu’elle en a rien à foutre finalement et que sa grande soeur Ange c’est rien qu’une conne de Norma. Blessée mais pas à terre, Ange échappe à son execution grâce à Tusk, un gars avec qui elle rêve secrètement de s’envoyer en l’air (ça se voit très bien) et qui l’a sauvée alors qu’elle s’était écrasée sur une île déserte avec le Vilkiis, son mecha trop bien que seule elle arrive à utiliser à 100%. Comme dans SEED, Ange pourra utiliser son SEED mode en chantant une chanson et totu poutrer. Plus tard ils se rendent compte qu’un truc cloche, les dragons sont en fait des humains et que depuis tout ce temps ils ont occis des êtres humains. Le frère de Ange qui a tué sa mère, son père et sa petite soeur aussi tant qu’à faire, se fait défoncer alors qu’il était venu défoncer la base où Ange se trouve avec ses copines. L’assaut général fait pas mal de victimes, des soldats executent des normas froidement façon End of Evangelion mais les meilleures s’en tirent en réactivant un vaisseau planqué sous la base (Ouais façon Archangel dans SEED.) et Ange se retrouve téléportée avec Tusk alors qu’elle voulait le sauver. Téléportée dans un monde parallèle d’où vient les dragons.

Non mais cet anime est juste tellement mauvais qu’il développe chez moi une certaine fascination morbide que j’ai du mal à expliquer.

Je vous passe le nombre de facepalms que je me suis infligé en regardant Cross Ange. Mais j’aime bien me faire mal au front, c’est vivifiant.

Dispo chez Wakanim.

Gundam Build Fighters Try

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J’ai rien de spécial à dire sur Gundam Build Fighters Try parce que c’est vraiment un anime sans grande surprise qui se laisse suivre. C’est là pour divertir, et vous savez quoi ? Ca fait super bien son taff. Comme la première saison ! C’est magique !

Dispo sur Youtube.

Jojo’s Bizarre Adventure Stardust Crusaders saison 2

jojo

Une deuxième saison alros que nos héros sont arrivés en égypte. Comme pour Gundam Build Fighters Try, Jojo reste Jojo. On est fan ou pas fan du rythme « Méchant de la semaine » des épisodes, mais ça se gave bien, comme d’habitude quoi. D’après les fans, Stardust est loin d’être la meilleure saison de Jojo. C’est vrai, la première saison avec Jonathan et Joseph Joestar était bien plus fun à suivre. Mais bon, ça ne rend pas Stardust Crusaders désagréable pour autant.

Dispo sur Crunchyroll.

Psycho-pass (1 et) 2

psychopass

Alors du coup j’ai profité de la saison 2 de Psycho-Pass pour regarder la première, et j’ai vraiment adoré. Adoré parce que la science-fiction réfléchie ça me plaît. Si l’écriture n’était pas toujours au rendez-vous (surtout dans la seconde saison), on voit quand même que tout a été pensé pour rendre le monde crédible.

100 ans dans le futur, grosso modo, le monde a pas mal évolué. Le Japon vit dans une société où la criminalité des gens est mesurée par leur Psycho-Pass, dont la couleur dit si vous êtes un criminel dormant ou non. Si votre couleur est claire, vous êtes una nge. Si votre couleur s’assombrit, vous avez des pensées négatives, vous pensez à tuer des gens ou commettre d’autres actes illégaux. Avec son réseau de drones et de caméras, le système Sybille est capable de déterminer les gens qui sont un danger pour la societé et de les faire arrêter. Akane Tsunemori est une nouvelle inspectrice à la Sécurité Publique. Elle accompagne l’inspecteur Ginoza de la section 1 alors que ces derniers pourchassent un violeur. Akane a beaucoup de choses à apprendre, notamment sur les Executeurs, des criminels dormants qui servent de chiens de chasse pour les inspecteurs. Les inspecteurs leur font faire tout le sale boulot afin de ne pas ternir leur propre Psycho-Pass. Tout ce beau monde est capable d’utiliser des Dominateurs, des pistolets polymorphes obéissant à Sybilles et capables de mesurer le facteur criminel de quelqu’un. S’il est en dessous d’un certain seuil, la détente se bloque. S’il est au dessus de ce seuil, la cible est paralysée. S’il est encore plus au dessus, le Dominateur passe en mode léthal et bute la cible dans une explosion du plus bel effet qui repeint les murs.

La série est un poil compliquée au début, mais petit à petit on se rend compte que c’est plutôt bien écrit, avec des bons cliffhangers ici et là. Si au début la série montre des affaires pas trop liées entre elles, ça permet de se familiariser avc l’univers, avant que ça envoie du lourd, avec un méchant qui arrive à commettre des crimes sans abimer son psycho-pass et sans que son facteur criminel n’augmente. Mais j’en ai déjà trop dit.

Sachez juste que le milieu de la S1 m’a genre traumatisé à un point où je me suis dit « wow ça vient vraiment de se passer là, comme ça, pouf? » et j’ai dû mettre en pause le matage de la série.

Dispo sur ADN.

Kancolle

http://www.youtube.com/watch?v=I-GlzB3jxjc

Ah Kancolle. Si vous ne connaissez pas ce jeu sur navigateur où on envoie des filles-bateaux se bastonner contre des ennemis, c’est que vous vivez dans une grotte. C’est quand même un gros morceau très très médiatisé dans le milieu otaque. En gros ils ont personnifié des bateaux de guerre japonais en moeblobs. Je ne joue pas au jeu mais je suis fan des soeurs Kongou, ça doit être le côté un peu miko moderne qui me titille, j’imagine.

Mais revenons à l’anime : son principal problème c’est qu’il est clairement destiné aux fans du jeu. Ceux qui connaissent tous les noms des bateaux sur le bout des doigts et qui ont déjà leurs waifus depuis longtemps. Parce que voilà, l’anime de Kancolle balance ses persos comme ça à l’arrache, ne cherche même pas à justifier quoi que ce soit et s’en sort à peu près grâce à des combats plutôt dynamiques. Ceci étant dit, si les deux premiers épisodes sont plutôt calmes et plein de moe et fanservice dégoulinant (du vrai fanservice, pas du fanservice en dessous de la ceinture), le troisième change carrément la donne en contrastant énormément avec le côté mignon de tout le reste. Je vais pas spoiler mais voilà, on va dire que j’aurais lâché la série si l’épisode 3 avait continué sur la veine des deux premiers. Je n’attends rien d’inoubliable de Kancolle, loin de là, mais ça se laisse regarder tout de même. Par contre ouais, si vous avez aucune affinité avec le jeu, vous allez très probablement vous faire chier. Sûrement même.

Dispo chez Crunchyroll

Yurikuma Arashi

http://www.youtube.com/watch?v=EToHciqNHNQ

Drogue dure.

Tout le monde m’a vanté les mérites de cet anime avant qu’il ne sorte parce que c’est Ikuhara qui l’a fait et Ikuhara il est génial parce qu’il a fait Utena et Mawaru Penguindrum.

Sauf que j’ai aimé aucun des deux. C’est balot hein ?

Yurikuma Arashi a au moins le mérite de me plaire visuellement, mais pour tout le reste… c’est tellement du grand n’importe quoi sans aucun sens que je me demande encore où la série va nous emmener. Entre ça et la réutilisations d’animations et de séquences entières, on a limite l’impression que ça surfe sur le yuri qui est omniprésent.

Aaah oui, l’histoire. Hahaha, je sais même pas si je vais vous la raconter tellement ça va vous dévisser le cerveau. Allez, si :

Une planète des ours explose, des météorites tombent sur la terre et réveillent les ours de la terre entière qui se mettent à attaquer les humains. Du coup les humains, ils font quoi? UN MUR. Ouais, comme dans Pacific Rim ou dans Shingeki no Kyoujin. Ca a super bien marché pour eux.

Les ours mangent donc les hommes, arrivent même à s’infiltrer parmi les humains en prenant forme humaine et se délectent de jeunes filles qu’ils trouvent. Enfin je devrais dire « elles », parce que dans Yurikuma Arashi il y a zéro penis. J’aimerais pouvoir vous résumer ça autrement et mieux, mais j’y arrive pas. Yurikuma Arashi c’est plein d’ourses, plein de yuri, de sous entendus yuri et d’imagerie yuri. C’est du yuri à 300%, et avec des ourses qui prennent forme humaine.

Je regarde parce que j’aime bien le yuri quand même au fond. Je suis un mec quoi. Et puis parce que ce genre de série fait parler d’elle à chaque épisode, et déclenche les passions sur les forums.

Dispo chez Crunchyroll

Shirobako

http://www.youtube.com/watch?v=ncxqJxQ3XvQ

Je ne suis pas encore allé très loin dans cet animé, mais je compte bien me rattraper rapidement, car Shirobako fait partie de ces petites séries sympa que j’ai loupées. Comme Psychopass.

Bon sauf que c’est pas Psychopass hein, faut pas déconner.

Shirobako nous parle de lycéennes qui font partie d’un club d’animation et qui viennent d’avoir leur diplôme. Elles vont donc partir chacune de leur côté mais toutes vers leurs rêves respectifs dans ce domaine. Une des filles veut devenir seiyuu, l’autre veut devenir animatrice, scénariste, etc etc.

Du coup on suit le quotidien de l’héroine principale qui travaille dans un petit studio d’animation. On suit apparement les autres après, mais voilà, Shirobako est réalisé par PA Works et bénéficie donc d’une bonne qualité d’animation, ce qui est bien pour un animé sur… l’animation. Délais courts, gens mal payés, travail difficile… Evidemment c’est pas mal romancé mais ça se débrouille plutôt bien pour nous montrer comment on fait un animé. Je le recommande chaudement, et j’ai hâte de le continuer, vu que la série a débuté la saison dernière. En plus c’est du bon PA Works vous auriez tort de vous priver si vous aimez un tant soi peu des séries comme Bakuman qui montrent l’envers du décor.

Dispo chez ADN.

Idolm@ster Cinderella Girls

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Que dire, que dire…

Si vous avez aimé Idolm@ster ou Love Live, vous aimerez probablement Cinderella Girls. Si vous n’avez vu aucun des deux animés sus-cités, vous n’aimerez probablement pas Cinderella Girls, qui se contente de reprendre le concept de Idolm@ster mais cette fois avec des idols débutantes, tout droit sorties des jeux du même nom parus ces dernières années. Les Cinderella Girls sont en effet un autre groupe d’idols, un spin-off quoi, très différentes des autres qu’on connaît déjà dans Idolm@ster. Globalement, après 3 épisodes on a une tranche de vie d’idols bien mieux rythmée que l’était Idolm@ster, surtout parce que là on a affaire à des rookies montant en puissance, alors que dans la première saison elles étaient déjà bien dans le monde du show-biz. Après ça reste qu’un avis personnel mais je trouve que Uzuki fait une meilleure héroine que Haruka, celle de Idolm@ster premier du nom. C’est toujours animé par A-1 et donc ça se laisse regarder très facilement. Et puis le nouveau Producer-san est très drôle avec son regard qui fait peur.

Dispo dans toutes les bonnes crêmeries.

Death Parade

D’après certains, c’est comme Death Billard (que je n’ai pas vu/lu). Si on met de côté l’opening hyper cool et bien trippant, on a là une série intéressante. Le problème c’est que ça va être dûr de pas vous spoiler. On suit les péripéties d’un tenant de bar, qui invite des gens à jouer à un jeu tiré au hasard. Gens qui arrivent via deux ascenseurs dont ils ne peuvent pas repartir avant d’avoir terminé le jeu.

Le jeu choisi au hasard a pour but de les juger (par exemple en leur disant qu’ils jouent leur vie) mais ce ne sont pas des jeux ordinaires : le jeu de flèchettes par exemple possède un tableau avec des parties du corps humain dessinés dessus, quand on plante une flèche dans l’épaule ben ça picote très fort chez son adversaire, d’autant plus si on marque beaucoup de points. Problème : les deux premiers à passer à la casserolle sont deux jeunes mariés, qui va l’emporter? Que cela va-t-il révèler chez nos charmants tourtereaux ?

En soi, l’idée est bonne, c’est correctement animé, mais on a un peu du mal à voir où ça veut aller, et ce que ça veut dire. On a aussi l’impression que l’anime essaye de tout expliquer, ce qui est bien et pas bien. Bien parce que avoir des réponses c’est cool, mais pas bien parce que les histoires avec des trous c’est toujours sujet à débat, et le débat, c’est super parce que ça permet aux fans de comparer ce qu’ils ont retenu d’une histoire. On peut voir certains points de Death Parade différement, et au final les explications gâchent un peu le débat. Car oui, comme le nom l’indique, l’anime a un rapport avec la mort : les deux tourtereaux du premier épisode sont déjà morts et vont surtout jouer à qui va aller en enfer et au paradis (pour schématiser, parce qu’en vrai c’est plus subtil, mais ça vous le verrez dans les épisodes suivants.)

J’avoue ne pas trouver la série forcément excellente, mais elle se laisse suivre, c’est en tous cas un excellent divertissement, en attendant d’en savoir un peu plus sur le pourquoi du comment.

L’opening est hypra cool, aussi.

Dispo chez ADN en simulcast J+1 (woohoo.)

Akatsuki no Yona

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Akatsuki no Yona (Yona, princesse de l’aube) continue son petit bonhomme de chemin. Trèèès trèèèès lentement, en fait. On est passé la moitié de la saison de 26 épisodes et elle est encore à chercher ses compagnons avant d’aller (peut-être) pêter la gueule à son cousin qui lui a piqué le trône. Bon, même si c’est subtil on comprend que tout n’est pas noir et blanc dans le monde de Yona et c’est plutôt pas mal, mais qu’est-ce que c’est lent comme mise en place. On appréciera quand même le côté aventure, parce qu’un anime d’aventure avec un grand A, ça manque ces derniers temps.

Mention spéciale à l’opening de la seconde partie de la série qui tranche violemment avec le premier qui était hyper classe.

Disponible chez Crunchyroll

Maria the Virgin Witch

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Ou, Maria, sorcière de gré, pucelle de force. Je n’ai pas inventé ce titre, il est dans l’anime.

On suit les aventures d’une sorcière au moyen âge. Elle a un familier succube qui se transforme en chouette (vous comprenez pourquoi les magiciens ont des chouettes dans Harry Potter maintenant ?) et qui discute de fellation avec elle de bon matin. Sauf que Maria, c’est une sorcière ouais ok, mais surtout vierge, et ça l’anime se prive pas de nous le rappeler et de se moquer d’elle sur ce sujet. Le sexe est d’ailleurs un peu son gros bouton rouge. A part le chara design très beaucoup moisi, il n’y a rien de particulièrement notable dans la série, où on oppose l’église du moyen-âge aux sorcières, où une succube part pour soudoyer un type avant de s’apercevoir qu’il est gay… Le problème c’est que ce n’est pas particulièrement drôle, pas particulièrement passionnant, et les blagues autour de la virginité de l’héroïne ça va un épisode, mais trois ?

Bref, pas spécialement recommandé, en ce qui me concerne.

Dispo chez ADN en lol simulcast +15.

Les animes de la saison d’automne 2014

Comme chaque saison dorénavant, vous aurez mon avis sur les différentes séries du moment en un tir groupé. A moins d’un gros retournement de situation mon avis sur une série ne change pas passé les trois premiers épisodes. Les exceptions arrivent et dans ce cas je fais un article dédié, mais tout de même, en général 3 épisodes me permettent de me faire une idée de la qualité (ou non) de la série.

Ino Battle wa nichijo-kei no naka de

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Commençons par l’apéritif, parce que Ino Battle n’est finalement que ça : Trigger (Kill la Kill, Little Witch Academia…) qui se met à faire de l’anime bouche-trou pour renflouer les caisses. Tiré d’un light novel comme un autre, Ino Battle nous place au sein du club de littérature d’une école standard. Dans ce club, il y a quatre filles et un garçon. Et le garçon, c’est le pendant masculin de l’héroine de Chuunibyuu, en plus relou. Car l’héroine de Chuunibyuu avait pour elle d’être passablement kawaiimoe tout plein. Non lui il est juste con. Il s’imagine des tas de trucs, que les gens ont des pouvoirs et tout et c’est la fête. Ses camarades de club le supportent, surtout Tomoyo qui est la (gentille) tsundere de service. Là où tout bascule, c’est quand soudainement, sans qu’on sache trop pourquoi (et je crois naivement que c’est un élément clé de l’histoire) les membres du club mais aussi d’autres élèves de l’école, héritent de pouvoirs qui marchent en vrai. L’une peut manipuler les éléments, l’autre peut redonner son état initial à un objet, l’autre peut manipuler le temps, et la dernière peut créer tout ce qu’elle veut.

Qu’on se le dise, c’est pas passionnant du tout, c’est pas spécialement bien animé (mais le trait est propre et constant au moins) mais c’est a peu près divertissant. Ca manque de grand n’importe quoi qui rendait distrayant un Chuunibyuu, mais bon, c’est pas tellement une série que je recommanedrais. Sauf si vous avez vraiment la dalle.

Animé disponible chez Crunchyroll gratuitement en J+8 ou en J+1 si vous avez un abonnement prenium!

Log horizon 2

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DATABASE DATABASE WOW WOW.

On échange un baril de Satelight contre Studio Deen, et on est pas vraiment gagnants au change. Vous voyez ces deux screencaps au dessus? La première est tirée de la saison 1, animée par Satelight, la seconde par Deen. Oui, ça fait saigner les yeux.

Log Horizon 2 commence quelques mois après la fin de la saison 1 et après 4 épisodes on ne sait toujours pas qui étaient les gens qu’on a vus à la fin de la S1. Bon point : ils ont gardé la chanson d’opening de la première saison, parce qu’elle déchire bien quand même. DATABASE DATABASE WOW WOW quoi. En plus avec un nom de groupe comme « MAN WITH A MISSION » ça colle super bien.

Log Horizon est de toutes façons une série qui se dévore sur la longueur. L’avenir nous dira si cette seconde saison nous offre les mêmes sensations que la première. Pour le moment les nouveaux personnages ne sont pas bien inspirés.

Dispo en J+15 chez ADN :/

Cross Ange

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Alors là attention, on a du lourd. Du lourd Sunrise. Vous vous souvenez de Valvrave? Non? Très bien parce que c’était de la merde. Cross Ange est presqu’aussi mauvais. Presque, parce que presque, voilà. On suit Angelise, une princesse qui va bientôt avoir ses 16 ans. Dans son monde technologique, tout le monde utilise la magie, la mana quoi. Et les femmes qui ne peuvent pas et qui arrivent à « briser » du mana sont appelés des Norma et sont déportés loin de la population car elles représentent un danger. Jusque là, rien de bien folichon. Sauf qu’on sent arriver les death flag des personnages à des kilomètres. Vous savez ces évènements anodins qui annoncent la mort prochaine du personnage… « Tiens, Angelise! Je vais te donner ma bague préférée, c’est celle qui est passée de génération en génération. Je t’aime très fort ma fille! » Et paf, ça loupe pas. Le vrai pitch, c’est que Angelise va se faire avoir. On la trompe depuis le début : c’est une Norma mais chaque fois c’étaient ses servantes qui utilisaient la magie à sa place pour faire croire le contraire! Du coup la voilà déportée aussi, elle qui détestait les Norma comme tout le monde, sur une île prison où elle se fera violer dés son arrivée.

Ouais vous avez vu, comme ça paf, trankilou. Un viol, parce qu’il y a pas d’autre mot. C’est tellement bien suggéré que tu te dis que ça sera tout pour la descente aux enfers de l’héroine, mais non, ils remettent ça aussi à l’épisode 2. C’est pas que c’est lourd mais un peu quand même. Dans cette prison de Normas, elle apprend que les Normas sont les seules à pouvoir utiliser des mechas chelous sur lesquels on s’installe comme sur une moto (coucou Infinite Stratos et ses plans cul même pas dissimulés) et lutter contre des dragons géants venant d’un autre monde.

Si vous pensez « LA DROGUE », vous avez tout bon. Le Japon est vraiment un pays surprenant.

C’est du Sunrise, ça se laisse regarder, mais bon dieu que c’est mal raconté, que ça veut en faire trop que… bref, c’est juste too much. Le problème c’est que ça a quand même piqué ma curiosité et que du coup j’en ferai l’un de mes plaisirs coupables de cette saison. A noter qu’il y a un vrai changement du personnage par rapport a ce qu’on nous a vendu au début, et c’est peut-être ça qui me pousse encore à regarder.

Disponible chez Wakanim, mais pour des raisons plus ou moins évidentes, ils ne peuvent pas le streamer gratuitement et ont dû le passer en payant intégralement. Pour se faire pardonner, chaque épisode ne coute qu’un seul stream (soit 0,79€) à télécharger.

Gundam Build Fighters Try

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Un peu comme pour Log Horizon, on prend les mêmes et on rencommence. Enfin, façon de parler : l’histoire se déroule plusieurs années après Gundam Build Fighters. Pour mémoire il s’agit d’une énième série de Gundam, mais pas n’importe laquelle non plus. Cherchant à vendre de plus en plus de modèles à construire soi-même (des Gunpla), Sunrise s’est demandé comment elle pouvait les promouvoir… Facile : en en faisant un anime! Et c’est comme ça que Gundam Build Fighters, la première saison, est née. Une copie carbone de Angelic Layer, mais avec des Gundam. Avec les modèles qu’ils construisent, les gens peuvent participer à des combats dans une arène virtuelle. Il leur suffit de poser le Gunpla sur une base et hop ils peuvent le piloter dans une arène grâce aux particules Plevsky.

La première saison avait mine de rien super bien marché, grâce à un concept cool et des références de la mort à tout l’univers Gundam partout. Ca a aussi marché grâce au « wow effect » à chaque épisode. Il y a toujours une certaine tension pendant les combats, et surtout, le tout est d’un ridicule totalement assumé. Ca ne se prend pas une seule seconde au sérieux. Des yakuzas menacent une auberge de fermer parce qu’elle peut pas payer? Réglons ça à coup de Gunpla Battle!

C’est réellement sympathique à suivre quand on ne veut pas se prendre la tête en regardant une série. Et puis pour cette saison il y a même une fille avec une jolie petite ponytail :3

On ne se refait pas.

C’est disponible sur la page Youtube de Gundam (merci Shikaze pour l’info)

Ore Twintails ni narimasu

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Alors je pensais avoir vu le plus grand n’importe quoi du monde en animation, mais le Japon ne cesse jamais de me surprendre : Twintails machin truc c’est juste pire que tout ce que j’ai vu. C’est le Rail Wars de cette saison. Jugez plutôt…

Le héros, Souji, adore les twintails au moins autant que moi j’adore les ponytails. Le premier truc qu’il fait en découvrant son nouveau lycée c’est admirer les twintails des filles présentes. Il annonce même à sa prof principale qu’il veut aller dans un club de twintails. Il a même une amie d’enfance qui porte ses cheveux en couettes ! Il se fait néanmoins accoster par Tuarle, une femme bizarre à gros boobs qui lui met un bracelet autour du poignet et lui explique que s’il ne fait rien pour sauver les couettes, le monde est en danger ! Elle le téléporte en ville où des méchants aliens dignes d’un mauvais sentai martyrisent des filles… pour leur retirer leurs twintails ! Les filles en question une fois l’énergie des twintails aspirée déclarent alors ne plus jamais vouloir en porter, ce qui rend notre héros très triste. C’est alors que Tuarle lui explique qu’il peut utiliser le TailGear pour se transformer et les sauver. Souji se transforme ainsi en Tail Red… une loli à twintails, et combat les méchants.

Pour l’avoir maté en groupe, c’était tellement grave et idiot qu’on en est sortis avec des barres de rire. C’est même plus du second degré : les méchants sont méchants, les héros sont gentils, Tuarle est une folle du cul, la mère du héros offre la virginité de son fils sur un plateau à Tuarle, bref, tout va bien, on est dans un anime japonais. Ca ne se prend pas au sérieux et c’est ça qui est bien.

Non, vraiment, regardez-le, vous apprécierez tout de suite beaucoup mieux plein de choses dans la vie.

Disponible chez Crunchyroll.fr

Amagi Brilliant Park

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Kyoto Animation sort enfin de son carcan d’adaptation d’histoires faites maison pour adapter un light novel de l’auteur de Full Metal Panic, ce qui explique la présence d’un personnage ressemblant très fort à Bonta-kun. Mais ça c’est une autre histoire, car ce qu’on retiendra de Amagi Brilliant Park, c’est l’aveu d’échec de la politique de KyoAni qui depuis plusieurs années n’animait plus rien qui ne venait pas directement de chez eux. Car Free, Beyond the Bondaries, Tamako Market ou Chuunibyuu ça venait directement de chez eux. Si Free et Chuunibyuu ont su percer, Byond the Bondaries et Tamako Market se sont assez violemment viandés.

Retour donc à la case départ avec des commandes venant des détenteurs de licences. Voici donc Amagi Brilliant Park. Notre héros, Seiya est menacé par une fille à la ponytail fort luxuriante, Isuzu, qui, avec son mousquet, le menace de lui tirer dessus si il ne veut pas sortir avec elle. Cette dernière l’emmène dans un parc d’attractions qui, soyons gentils, n’est pas en très bon état. Le personnel n’est pas motivé, les attractions sont en piteux état, il y a peu de visiteurs… A la fin de la visite, le héros rencontre la propriétaire du parc, une princesse nommée Latifa, qui va lui donner un pouvoir magique en l’embrassant. Seiya peut maintenant lire dans les esprits, mais ça ne marche qu’une fois par personne (Geass anyone ?)

Latifa lui demande alors le lendemain de l’aider à redresser le parc, qui va couler si jamais ils n’atteignent pas un certain nombre de visiteurs avant la période donnée. D’abord peu enclin à l’aider, Seiya va prendre finalement les choses en main pour remotiver tout le personnel, faire le ménage et remettre le parc sur pied. Car y’a du boulot !

KyoAni oblige, c’est hyper plaisant à regarder. Les personnages sont tous très bien animés, même les mascottes qui sont de vraies mascottes et pas juste des gens dedans, et qui viennent d’un monde magique. Car oui, Amagi Brilliant Park est bourré de magie ici et là et ce monde un peu hors norme passe presque inaperçu tellement c’est bien intégré. L’humour subtil de l’auteur de Full Metal Panic fait mouche et on retrouve avec plaisir les personnages, en particulier Moffle, le Bonta-kun de la série, qui est, cerise sur le gâteau, doublé par Ayako Kawasumi. :3

Jamais déplaisant, toujours fin et intelligent, Amagi Brilliant Park est un petit bol d’air frais, en tous cas en ce début de saison.

Disponible dans les crémeries spécialisées.

Girlfriend Beta

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Ca résume assez bien l’anime.

J’ai rien suivi à l’histoire, j’ai uniquement regardé pour constater par moi-même que les Japonais ont un problème avec les Françaises. Non seulement elles ont systématiquement les cheveux blonds et les yeux bleus, mais en plus elles ont des noms chelous (Chloe Lemaire, prononcez Kuroe Remeru), et ont un accent absolument ignoble quand elles parlent japonais en ar-ti-cu-lent ab-so-lu-ment tout. C’était pénible à écouter. Mes oreilles ont saigné, mais juste pour votre curiosité, regardez le premier épisode.

Ah oui, ça a l’air fortement tendancieux type shoujo-ai, vous êtes prévenus.

C’est disponible chez nous chez Crunchyroll.fr

Akatsuki no Yona

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On termine par une série assez inattendue au tournant. Sortie chez nous en manga chez Pika sous le nom « Yona, princesse de l’aube » ça ressemble à un shoujo historique, de loin, mais ça m’a fait immédiatement penser à Fushigi Yuugi, le côté fantastique en moins. Yona est une princesse dans un monde médiéval asiatique imaginaire, et adore son cousin Soo-Won qui vient lui rendre visite pour ses seize ans. Mais le soir même, Yona assiste à la mort de son père, assassiné par Soo-Won! Alors raconté comme ça ça a pas l’air palpitant, mais comme le premier épisode commence avec Yona surplombant des troupes qu’elle s’apprête à attaquer avec une bande de potes tous plus bishonen les uns que les autres, forcément tu te dis qu’il va lui arriver plein de trucs.

Parce que Yona au début elle a pas grand chose pour elle : pleurnicharde, reloue, incapable de faire quoi que ce soit par elle-même, elle va devoir se reposer sur Hak, son garde du corps et l’un des généraux, qui va évidemment faire tout ce qu’il peut pour la protéger. Bref, c’est pas engageant tout ça, sauf qu’un certain charme se dégage de l’histoire qui avance plutôt bien même si les constants flashbacks sont un peu pénibles. Le rythme est pour le moment d’un classique mais est bien efficace, et je ne peux m’empêcher de me demander ce que la suite réserve. On se doute bien que l’héroine va en voir des vertes et des pas mûres uniquement pour devenir plus forte et badass, comme en témoigne la fin de l’épisode 2. Elle et Angelise de Cross Ange devraient vraiment ouvrir un club ou je ne sais pas quoi.

C’est disponible chez Crunchyroll.fr !

Animes de l’été 2014

Je profite de ce post pour dire à la charmante fan de Blind Spot qui m’a envoyé un mail après qu’on ait parlé sur le stand de la Brigade à Japan Expo que je peux pas lui répondre parce que le mail avec lequel elle me l’a envoyé est faux. Donc si tu lis ceci, charmante fan dont je n’ai pas saisi le nom, sache que j’adorerais te répondre mais je ne peux pas, ce qui me rend super triste. Renvoie-moi un mail avec une vraie adresse qui marche, merci !

Aldnoah Zero

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Je vais commencer par l’une des séries qui m’ont le plus surpris cette saison. Aldnoah Zero est une sorte ed deconstruction totale de Gundam. Il emprunte beaucoup de clichés de ce dernier, mais avec Gen Urobochi aux commandes (Madoka, c’était lui, entre autres), ça change carrément la donne. Avec lui on sait tout de suite qu’on ne va pas faire dans la dentelle et que de nombreuses vies vont périr. C’est intelligent, les combats sont bien foutus, et ont un petit air de Code Geass par moments, où on se base plus sur la tactique que sur l’envoi de chair à cannon et de puissance brute pour gagner. L’épisode 3, en particulier, était un régal d’action et d’intelligence. Le combat dans l’épisode 4 était également bien vu.

Ah, l’histoire ? Oh, c’est simple. Martiens et Terriens sont séparés depuis longtemps. Martiens pas contents viennent pêter la gueule aux Terriens sur leur planète (après avoir fait sauter la lune, quand même.) avec de la technologie largement supérieure, et des grosses forteresses. Le « colony drop » par excellence. Pourquoi, au fait ? Ben ils envoyaient une princesse en diplomate, qui se fait buter par un attentat terroriste supposément terrien (mais aucun spectateur ne sera dupe après avoir vu l’épisode 1 : c’est les martiens qui en ont fait exprès pour se trouver une excuse pour taper en premier.)

Et puis, on sait qu’on est dans une série intelligente quand la première chose que font les martiens, c’est pêter les satelittes, les communications mobiles et Internet en premier avant d’envahir la terre.

Dispo chez Crunchyroll!

Hanayamata

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Hanayamata c’est un peu Sanji the Animation. Sanji c’est le gentil monsieur qui fait des cours de danse à la Brigade SOS. C’est tiré d’un manga qui sort chez nous, et c’est plutôt mignon. Enfin mignon si on apprécie les couleurs saturées à outrance comme dans No Game No Life (surprise, c’est le même staff.) On suit la jeune Naru qui adore les contes de fée parce qu’elle pense qu’elle a rien pour elle et est peureuse et tout, et elle rencontre une fille qui danse avec grâce durant un festival. Cette fille, pleine d’énergie, l’invite à danser, mais elle prend peur et s’en va. C’est pas grave de toutes façons car comme dans tout bon anime qui se respecte la nouvelle élève transférée dans la classe de Naru se trouve être la dite-fille qu’elle a vue la veille : Hana D. Fountainstand. Ouais, Fountainstand. FOUNTAINSTAND. J’avoue, j’aurais difficilement trouvé pire comme nom anglais qui veut rien dire.

Hana, donc, est fan de yosakoi, une danse folklorique japonaise typique, et elle est tellement fan qu’elle a déménagé au japon de ses rêves pour faire du yosakoi. Finalement, comme une bonne weaboo, quoi. Bon, en moins pires, soyons honnêtes. Elle va donc traîner Naru pour qu’elle fasse du yosakoi avec elle et qu’ils puissent recruter de nouveaux membres pour leur club. Mais bon, c’est pas super bien parti après 3-4 épisodes quand même.

Y’a quelques sous-entendus shoujo-ai, c’est du tranche de vie peu calorifique, la technique fait son job sans en faire non plus des tonnes et des tonnes. Non, franchement, c’est typiquement le genre de série qui se laisse mater tranquille. En espérant que les promesses de l’opening se réalisent.

Dispo chez Crunchyroll!

Jojo’s Bizarre Adventures

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Ah, Jojo. Un monument ce Jojo. Quand j’en ai parlé à une amie, elle m’a avoué ne pas savoir par quel bout prendre l’univers de Jojo. J’avoue ne pas connaître suffisament pour la conseiller, mais je lui ai dit de faire comme j’ai fait : faire la série dans l’ordre. Si le premier arc de Jojo est sympa sans plus, le second est complètement pêté et excellent. Le troisième, Stardust Crusaders, celui qui est diffué depuis le printemps chez nous, est sympathique mais j’ai un peu de mal à le trouver franchement excellent. Ca fait tellement un épisode = un méchant (ou presque, en ce moment on est sur deux épisodes = un méchant) que j’ai du mal à me passionner pour la série comme ce fut le cas pour la première saison (qui avait les deux arcs.)

Ca tombe bien, car Crunchyroll propose la première saison en VOSTF en plus de la seconde qu’ils sont en train de diffuser. Une très bonne idée pour ceux qui prennent la série en cours de route.

Gekkan Shoujo Nozaki-kun

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Bonne petite surprise de cette saison, Nozaki-kun c’est un peu le shoujo comédie qui plait à tout le monde. Chiyo Sakura est amoureuse de Nozaki-kun, et au moment de lui avouer, elle se prend les pieds dans le tapis et lui croit que c’est une fan d’elle, et lui signe un autographe. Car Nozaki est en réalité l’auteur de shoujo préféré de Chiyo, mais ça elle ne le savait pas. Au moment où il va l’inviter chez elle, elle se fait des films, mais en fait c’est pour qu’elle l’aide à bosser sur ses planches… Vous voyez le trip.

Si le mot shoujo ne vous a pas fait fuir, alors restez, car Nozaki-kun est surprenant. C’est une série bien plus axée sur la comédie que les sentiments romantiques qu’on retrouve d’habitude dans ce genre d’histoire, avec en plus quelques moqueries bien senties sur le genre. Ca va vite, c’est super fun, Nozaki-kun est complètement à côté de la plaque, Chiyo est résignée, et d’autres personnages tout aussi barrés vont rejoindre ce couple.

Malheureusement pas dispo en simulcast chez nous, et c’est bien dommage.

Rail Wars

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Attention, nanar. Et du lourd.

Rail Wars partait d’une bonne idée. Enfin bonne, c’est vite dit. Disons plutôt une idée débile dont les japonais ont le secret. Genre Yakitate Japan ou Girls und Panzer vous savez ? Sauf que contrairement à eux, Rail Wars est nul à chier.

Mais tellement nul qu’il en est drôle. J’en profite pour le remater avec Kabu et Rochois sur Mumble, quand on se fait des séances de visionnage ensemble.

C’est donc une réalité alternative dans laquelle la SNCF japonaise n’a jamais été privatisée. C’est donc, vous l’aurez déjà compris, écrit par un mec otaku des trains. Et c’est bourré de persos complètement clichés, de situations complètement improbables, du genre où vous vous demandez à quel point ils sont cons. « Ils vont pas faire ça comme ça quand même? » « Ben si. » On suit l’évolution de quatre agents de la sécurité ferroviaire qui sont fraichement sortis de l’école. Chasser des pickpockets, trouver des bombes, diriger des petits vieux, voilà leur pain quotidien, sauf qu’il va leur arriver des tas de choses tellement plus capilotractées les unes que les autres qu’on ne peut s’empêcher de rire de tout ce ridicule.

La technique est d’ailleurs royalement à la ramasse : fails d’animation, personnages parfois mal dessinés, les premiers épisodes ont été réalisés de manière chaotique, notamment parce que l’auteur du light novel original n’arrêtait pas de faire chier les animateurs.

Heureusement, pas dispo en simulcast chez nous. Mais c’est quand même un peu dommage dans un sens, parce que vous loupez un truc énorme là. C’est typiquement le genre d’anime à mater avec des potes, une pizza et de la bière.

Glasslip

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Non, ne pensez pas à ce que je pense.

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C’est le nouveau PA Works, dois-je vous en dire plus ?

Après le magnifique Nagi no Asukara, PA nous sert une série ma foi un peu moins jolie, et qui reprend pas mal de ficelles du genre. Tranche de vie au sein d’un groupe d’amis qui bien sûr ont le béguin les uns pour les autres mais vont pas se l’avouer. Enfin certains vont le faire plus rapidement que d’autres. Le truc, c’est que le groupe d’amis (ils sont cinq) va être rapidement rejoint par un tout nouveau fraichement débarqué dans la petite ville où nos héros vivent. Le regard de tueur qu’il se prend de la part de tout le monde est assez évocateur de la guerre thermonucléaire que le reste du groupe d’amis lui prépare. Un peu ténébreux sur les bords, ce dernier va vite révéler à l’héroine ce qu’elle ne comprend pas : les flash qu’elle voit de temps en temps sont en fait des bouts du futur, et celle-ci va vouloir en savoir plus.

Honnêtement, pour le moment avec 4 épisodes je suis assez circonspect. Il y a toute la recette d’un désastre avec la règle du groupe d’amis qui est « personne ne doit tomber amoureux » (autant vous dire que ça va être vite violé comme loi) et les personanges pour le moment pas forcément intéressants. Je veux dire, même la fille un peu petite à lunettes qui n’arrête pas de fixer l’héroine du genre « Hmmm toi je suis vraiment amoureuse de toi mais j’ose pas avouer que je suis lesbienne. » et de la surprotéger ne me fait aucun effet. Y’a juste l’héroine, Touko, qui est apprentie verrière et qui des fois, sans blague hein, souffle du verre. Ouais, d’où le nom « Glasslip ». Elle a une bonne bouille d’ailleurs, et elle se fait une excellente ponytail quand elle fait du verre. Longueur OK, cheveux relevés à la bonne hauteur, cette ponytail est certifiée rang SSS par l’IIP (L’Institut International des Ponytails)

Bref, c’est plutôt joli Glasslip, mais un peu ennuyant quand même. Je matte pour l’héroine, et puis pour savoir un peu ce qui va se passer parce que ça m’intrigue. Avec tout ça ça ne peut que finir mal.

SAO 2

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Ah, Sword Art Online. J’aimerais vous en dire que du bien. Parce que la série animée a pas mal de qualités. Déjà animée par A-1 Pictures, ça en jette bien, c’est fluide, c’est joli, c’est inspiré… Mais qu’est-ce que c’est pas bien écrit, surtout quand on a goûté à Log Horizon trois moins plus tôt. SAO est écrit par un ado pour des ado, et comme le dit Amo, un ado qui approche quand même la quarantaine.

J’aimerais vous en dire du bien parce que les MMO virtuels et tout ce que ça implique, c’est cool. Mais là… Kirito est juste un pimp au milieu de toutes ses haremettes, avec Asuna comme femme officielle (que je ne peux pas piffrer, seule Leafa compte à mes yeux, à cause de sa ponytail luxuriante (Rang S+)).

SAO saison 2 nous offre le 3ème arc de la série. A savoir, le VRMMORPG Gun Gale Online. Inversé, ça fait GalGun, vous savez ce jeu raffiné sur Xbox 360 et PS3 où vous devez tirer coeurs sur des filles amoureuses de vous pour les empêcher de vous approcher alors qu’elles sont folles de vous parce qu’un cupidon idiot a lâché toutes ses flèches à phéromones d’un coup sur le campus de l’école où vous allez. Finalement, ben ça correspond bien à Kirito, qui a pratiquement toutes les femelles de SAO à ses pieds.

Trève de plaisanterie, Gun Gale Online, c’est un peu un MMOFPS, donc avec des flingues, et en mode pay2win aussi. Après 4 épisodes je dirais que ça a l’air a peu près intéressant, même si je parie que le gros méchant est le mec qui aide l’héroine, Shinon, dans la vraie vie.

En bref, ça se laisse regarder, même si ça paraît quand même fade vis à vis de Log Horizon qui abordait un peu le même thème.

Dispo chez Wakanim en streaming gratuit.

Blue Spring Ride

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Aussi appelé Ao Haru Ride, on a affaire à un pur shoujo. C’est du production IG qui se laisse voir, même s’il s’agit quand même d’une adaptation un peu facile d’un manga au niveau du charadesign. C’est pas exactement moche mais ça s’en approche.

Si on s’accroche au delà de l’aspect graphique, on trouve une histoire sympa et une héroine qui sort un peu de l’ordinaire. En gros au collège elle aimait un gars tout timide, mais un jour il a disparu. Comme ça pouf plus rien. Du coup notre héroine est un peu paumée et comme toute ado paumée elle fait n’importe quoi. En arrivant au lycée elle se met à bouffer comme quatre pour devenir une fille pas forcément super jolie afin d’être mieux acceptée parmi les filles jalouses de celles qui sont jolies. Ce thème de l’intégration dans un groupe reviendra plus tard. Le truc c’est qu’elle va retrouver le garçon qu’elle aimait, mais il a un peu changé. Plus grand, moins timide, un peu plus renfermé aussi, après le divorce de ses parents ce qui a chamboulé sa vie.

Bon, on va pas se mentir, c’est un shoujo avec tous les défauts et qualités que ça comporte. Ca ne plaira pas à tous, moi ça me va, c’est pas trop pénible à suivre, pas trop rose, et l’héroine, bien qu’un peu coconne sur les bords, n’est pas désagréable la majeure partie du temps.

Dispo chea ADN en Simulcast +15 jours (ha ha.)

Persona 4 Golden the animation

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C’est Timeskip The Animation.

En gros, si vous avez joué à Persona 4 ou vu l’animé d’il y a quelques années (Persona 4 The Animation) alors P4GA sera pour vous un Newgame+. Même le héros l’avoue à demi-mots et l’animé actuel saute allegrement des tas de moments clés pour se concentrer sur ce qu’apporte la version Golden sortie sur Vita l’année dernière. Les scooters, Marie, les remarques du héros, etc. C’est donc avant tout à réserver aux fans. Ceux qui n’ont ni joué au jeu ni vu la saison précédente, passez votre chemin, vous ne pânerez rien.

Dispo chez Crunchyroll

Terror on Resonnance

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On m’a vendu pas mal de rêve avec Terror on Resonnance. Malheureusement j’ai vraiment du mal avec la mise en scène et les persos pas du tout charismatiques (à part l’inspecteur barbu qui a la classe). Cependant, la série a d’autres énormes qualités, notamment son concept et le scénario. En gros deux ados forment un duo de terroristes appelé Sphinx qui va mettre en déroute la police locale en plantant des bombes. L’épisode 1 a de grosses vibes du 11 Septembre 2001 d’ailleurs, ce qui devrait durablement marquer les esprits des téléspectateurs. Le truc fun dans tout ça c’est qu’une camarade de leur école va se retrouvée mélée malgré elle à nos deux héros, et ils vont la faire chanter pour qu’elle se taise à leur sujet. Sauf que la fille est hyper pénible, mais ça je vous laisse la surprise.

Graphiquement, c’est superbe. Bien contrasté, et super bien animé également, y’a vraiment pas grand chose à reprocher à la série. Même le rythme y est pour le moment.

Honnêtement, Terror on Resonnance s’annonce bien. J’ai juste un peu du mal avec le charadesign mais ça ça reste moi, hein. Je continuerai de suivre la série tout de même.

Dispo chez Wakanim en streaming gratuit.

Akame ga Kill

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J’avoue, je ne m’attendais pas à grand chose, même si le charadesign avait l’air sympatoche. Au final j’ai beaucoup aimé les premiers épisodes que j’ai vus. Notre héros, épéeiste émérite, veut se rendre à la capitale pour gagner de la thune et sauver son village de la pauvreté. Sauf qu’il va se faire arnaquer par une fille à gros seins dans un bar et va finir à al rue, ou presque. Jusqu’à ce moment je me disais « ‘tain ça a l’air vachement chiant » et ce n’était pas les tentatives d’humour de l’épisode qui allaient me faire changer d’avis. Un « bien sans plus » de rigueur quoi.

Sauf que.

Sauf que la seconde partie de l’épisode a carrément changé la donne. On y découvre la vraie nature de la série, violente, sans pitié. On apprend à ne plus se fier aux apparences, et même si la morale est relativement discutable, on apprécie le héros qui au départ passe pour un demeuré mais est finalement suffisamment intéressant pour accrocher. Quand je dis suffisamment, je veux dire par là qu’il nous évite ses questions de morales à la con alors qu’il est sur le point de tuer quelqu’un par vengeance. Des questions du genre « oh c’est pas bien de tuer, je devrais lui laisser une seconde chance et tout » mais en fait non. Ce qui rend au final Akame ga Kill bien plus plaisant qu’il n’y paraît. J’attends néanmoins de voir la troupe de héros dans un pétrin quelconque parce que pour le moment ils roulent un peu sur tous leurs adversaires. A prioi ça change dés la fin du 3ème épisode. Nous verrons.

Dispo chez ADN en simulcast pas J+15 (surprise.)

Nagi no Asukara – Mieux que Free! pour se baigner

Il y a des animes comme ça, quand vous voyez la description vous vous dites « Mouaiiiiis. » et puis en fait, 6 mois plus tard, on vient vous voir et vous dire « Mec, cet anime c’était l’anime de la saison dernière » et vous vous êtes genre « Naaaaaan? »

Nagi no Asukara c’était un peu ça pour moi.

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Du coup, j’ai profité de mon abonnement Crunchyroll pour regarder ça, et bon sang, j’ai rarement marathonné une série aussi violemment (la dernière en date étant Log Horizon, dont j’ai déjà parlé ici.)

L’histoire, elle est simple. Dans un monde un peu différent du nôtre mais pas trop, il y a des humains qui vivent sous l’eau et des humains à la surface. Chacun se déteste cordialement, et tout va bien ou presque. L’anime commence quand quatre collégiens doivent désormais aller à l’école à la surface parce que la leur ferme vu qu’ils en sont les quatre derniers élèves. Hikari, le héros un peu sanguin, va d’ailleurs pester contre ça sous forme d’un racisme déplaisant qui lui sera bien évidemment rendu par les gamins de la surface. Avec Manaka, Kaname et Chisaki, ils vont devoir s’adapter à la terre ferme… Car étant des habitants de la mer, ils sont équipés d’un placenta autour de leur peau, une sorte de protection invisible qui leur permet notamment de respirer sous l’eau. Problème : à l’air libre cette peau a besoin d’être hydratée régulièrement. Les habitants de la terre ont bien conscience de ces problèmes et cet « handicap » a été bien intégré à la société, ce qui donne au monde de Nagi no Asukara un semblant de cohérence. Si bien sûr on omet le fait que des humains peuvent respirer sous l’eau grâce à un placenta hein, parce que ça, c’est quand même sacrément bizarre à première vue. Mais bon, ça ne sera pas la première fois qu’un anime ou un manga part d’un postulat de base saugrenu et arrive à garder une cohérence dans son propre univers.

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On suit donc la vie de ces quatre personnages, plus quelques personnages secondaires mais pas tant que ça. Si Hikari a la rage du héros très chauvin, Manaka est l’amie d’enfance innocente et clairement un peu stupide aussi que tout le monde rêve d’épouser. Chisaki, quant à elle, est la grande soeur mature pour son âge et un peu effacée que tout le monde rêve d’épouser aussi. Enfin, il y a Kaname, le blondinet tellement peu présent que la série serait presque pareille sans lui. Ca doit être le perso le moins développé de la série.

Bien sûr ce petit monde va rencontrer à la surface des tas de gens : Miuna et Sayu les deux copines pestes qui en veulent à Akari la grande soeur d’Hikari parce qu’elle pique le papa veuf de Miuna (quelle femme indigne!), et surtout Tsumugu le camarade de classe un poil ténébreux qui semble prendre la défense des habitants de la mer. Hikari fera d’ailleurs son gros jaloux tant Manaka sera attirée par cet habitant de la terre.

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Il y a d’autres personnages fort sympathiques que je n’ai pas cités, mais il faut bien comprendre que la force de Nagi no Asukara réside dans ses personnages et leurs interactions, que ça soit sociales ou amoureuses. L’histoire, elle, arrive vraiment au second plan. On comprend très vite que le racisme ambiant est dû au fait que quand un habitant de la mer a un enfant avec un habitant de la terre, cet enfant naît sans placenta, et ne retournera donc jamais à la mer. On comprend également très vite qu’il y a un bug dans la matrice et que l’eau se refroidit, et que le dieu de la mer il est pas content du manque de respect qu’on lui porte. Entre ça et les démélés amoureux des personnages (je crois avoir assisté à l’un des pires friendzonnages que j’ai jamais vus avec cet anime, sérieusement j’ai eu mal pour le personnage) il y a au final de quoi faire. Qui plus est, les épisodes sont suffisament bien construits pour proposer des cliffhangers qui tiennent la route sans problème à la fin de chaque épisode. On regrettera juste un manque certain de rythme jusqu’à environ l’épisode 10-11 où un grand chamboulement viendra changer la donne. Sans spoiler, disons que c’est typiquement le genre d’évènement que j’adore dans les histoires. Pour ceux qui ont lu Blind Spot, j’en ai parfois abusé à petites doses. Toujours est-il que si vous vous attendez à un triangle amoureux, vous ne serez pas déçu : c’est cent fois pire qu’un triangle.

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Je parle beaucoup de l’histoire et des personnages, mais la technique n’est pas en reste. Si on peut quand même déceler quelques echecs d’animation, ou des plans pas super convaincants, PA Works nous gratifie de décors absolument somptueux. C’est particulièrement doux et poétique, surtout sous l’eau, et l’aspect super clean des personnages renforce cette impression. Les grands yeux des personnages féminins ne sera pas au goût de tous, mais qu’importe ! Nagi no Asukara nous offre un spectacle rafraichissant, comme une baignade en plein été. Et puis y’a Chisaki ! Et Miuna ! Et Akari ! Ne vous focalisez pas sur le couple Hikari-Manaka, il y a plein de personnages géniaux dans Nagi no Asukara !

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Voilà, si vous cherchez un animé tranche de vie, avec de la romance, et une histoire sympathique en toile de fond, allez-y! C’est clairement l’un des animes, avec Log Horizon, de 2013 à mes yeux. Bien plus réussi que Hanasaku Iroha ou Tari Tari, par exemple (même si j’avais beaucoup aimé Hanasaku Iroha n’en déplaise à certains.)

Log Horizon

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L’arrivée de Crunchyroll et d’ADN, avec leurs séries complètes déjà disponibles et leur abonnement mensuel permet de se regarder une petite série à moindre frais, voire carrément de la dévorer. C’est un peu ce qu’il m’est arrivé avec Log Horizon, et je vais tâcher de vous expliquer pourquoi.

Tout d’abord, pour situer vite fait, Log Horizon est un anime d’Octobre 2013 qui dure 26 épisodes, et une seconde saison est déjà prévue (à vrai dire vu la fin de la première, c’était évident.) mais c’est surtout une série de Light Novels, un format depuis longtemps privilégié pour l’adaptation en animé, bien plus que de mangas en animés, d’ailleurs. Pour info, c’est le même auteur qui nous a pondu le très sympatoche Mahou Maou Yuusha. Oui oui, vous savez Spice and Wolf au pays des démons et des héros.

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S’il y a un truc que Log Horizon a en commun avec Spice and Wolf ou Mahou Maou Yuusha c’est le détail de son univers. On sent que l’auteur a passé beaucoup de temps à cartographier son monde (certes calqué sur la réalité, mais pas tant que ça) et à réfléchir à toutes ses mécaniques. Mais avant de continuer à parler en long en large et en travers des qualités de la série, attardons-nous sur son histoire.

La série commence alors que Shiroe, un mage à lunettes, se bat avec ses amis Naotsugu et Akatsuki, respectivement tank et ninja. Je vais utiliser du vocabulaire de MMORPG, puisque c’est de cela dont il s’agit : nos héros ne sont pas seulement dans un jeu vidéo, ils sont pris ua piège dans ce jeu. A la manière de Sword Art Online, à la sortie de l’extension du jeu Elder Tales, les personnages sont aspirés par le jeu et en deviennent les habitants. Ils ont leur classe de personnage, leur niveau, des objets à utiliser, des menus tels un affichage tête haute super classe, bref, pour eux, ils sont dans un jeu, mais il y a des trucs qui ne collent pas. Déjà, pas de bouton déconnexion, et au moins la question de la mort est vite expédiée car y’en a un qui a testé bien malgré lui et qui a été ressucité au sanctuaire le plus proche. Ouf, on était passé à deux doigts du clone de SAO. Heureusement, Log Horizon a bien plus à nous offrir qu’une bête copie carbone du titre animé par A1 Pictures.

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La série tente en effet de nous montrer avec un assez bon taux de crédibilité ce que feraient plusieurs milliers de joueurs pris au piège dans un jeu dont ils ne peuvent pas sortir. Il y a des cons qui sont là pour leur propre pomme, il y en a d’autres qui tentent de faire le bien, mais tous ont plus ou moins abandonné l’idée de revenir dans le monde réel. Là où ça me paraît un peu louche c’est que personne ne panique vraiment à cette idée. Comme l’anime commence quelque stemps après l’arrivée des joueurs dans le monde, cela peut s’expliquer… Fort heureusement, le fait que l’univers impose finalement peu de règles et de cases à ses personnages va dans le bon sens, puisqu’à la manière du MMORPG EVE Online, ce sont les joueurs qui créent l’histoire du jeu. Shiroe va en effet vite se rendre compte que s’il ne fait rien, ce monde va sombrer dans le grand n’importe quoi. Avec des connaissances à lui, il va même carrément organiser une mission d’extraction d’une jeune joueuse en détresse paumée loin de tout le monde et cherchée par des bandits, et bien plus encore.

Shiroe est en effet plus un stratége qu’un mage à lunettes. Toujours avec un ou deux coups d’avance, il se révèle être un personnage très atachant sans le côté solo et evil de Lelouch. Bon, personellement, son ancienne « guilde », au nom très douteux de Tea Party de la Débauche, me force un sourire chaque fois que je l’entends mentionné par les personnages, mais voilà, on a un personnage très cohérent, qui fait des choix judicieux et avec lequel on arrive à s’identifier. Les autres personnages ne sont pas en reste et même si le début de l’anime est très lent, avec notamment les 7 ou 8 premiers épisodes à voir certains personnages secondaires dans des situations que Princesse Sarah ne leur envierait même pas, la suite se révèle particulièrement jouissive, avec de la politique, des découvertes, et un fil rouge qui reste l’enquête sur le fonctionnement du monde dans lequel ils sont. En effet, pourquoi la bouffe n’a aucun goût? Pourquoi les anciens personnages non joueurs semblent avoir plus de lignes de dialogue qu’un vrai joueur? Pourquoi quand je frappe avec mon épée ça fait plus de mal que quand je déclenche une compétence via un menu? Autant de questions et plus encore auxquels les personnages vont devoir trouver réponse.

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Si SAO nous montrait un MMO romancé et édulcoré, voire carrément fantasmé (tout le monde a en tête cette scène bizarre de tentacle rape sur Asuna) Log Horizon a le mérite de dépeindre un monde bien plus réaliste, où l’auteur nous prouve qu’il a bien fait ses devoirs contrairement à celui de SAO : beaucoup d’éléments de MMORPG y sont repris, expliqués, et adaptés pour l’histoire. Les équipes de joueurs, les guildes, les raids, les donjons, le levelling, les compétences secondaires, les classes, les sorts, l’artisanat, presque tout y passe, et est expliqué comme il faut. C’est un véritable régal pour l’amateur de MMORPG et comme je le soulignais plus haut, encore plus pour l’amateur de MMORPGs bac à sable comme l’est EVE Online, où ce ne sont pas les développeurs qui écrivent l’histoire et où on évolue comme dans un parc d’attractions. Là, ce sont vraiment les joueurs qui prennent leur avenir en main, si bien que de les voir réellement évoluer, créer des choses, et en défaire aussi, les rend bien plus attachants.

De bien des façons, Log Horizon est clairement supérieur à SAO. C’est même incomparable tant les deux histoires n’ont finalement en commun que les MMORPGs. C’est comme quand vous avez deux jeux et que l’un est plus populaire juste parce qu’il est plus simple et plsu flashy alors que l’autre n’a pas toute l’attention qu’il mérite alors qu’il est bien plus profond et travaillé que son principal rival.

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La série est disponible en intégralité sur ADN, ce qui fait que pour même pas 5-6€ vous pouvez vous regarder toute la série d’une traite. Les cliffhangers à la fin des épisodes donnent bien envie de connaître la suite rapidement aussi. Si on peut lui reprocher un truc, c’est d’avoir un rythme un peu étrange. Mais la série réussit quand même l’exploit de rendre épique l’organisation d’un festival à l’échelle d’une cité, c’est quand même un signe. Je vendrais mes tableaux AOJI pour un anime sur l’organisation d’une convention tiens. Je crois que je détiens un concept, je vais aller le déposer immédiatement.

Bref, jetez un eoil à Log Horizon si vous voulez une série heroic fantasy qui sort des sentiers battus, avec beaucoup plus de maturité qu’on ne peut le penser au premier abord. Ca vaut vraiment son pesant de cacahuettes. C’est clairement, avec Nagi no Asukara, l’un des animes les plus sous-estimés de 2013. Leur seule tare en fait c’est d’être sortis la même année que Kill la Kill et Shingeki no Kyoujin.

La postface de Blind Spot (avec des vrais morceaux de révélation dedans)

C’est quoi Blind Spot ? C’est un light novel que j’ai écrit et illustré par la talentueuse Saeko Doyle. Voilà, maintenant je vous invite à lire ce billet où j’annonce la sortie du livre aussi.

Ce billet aurait pu se trouver à la fin du tome 3, mais comme il allait de toutes façons être long, je me suis dit que sur mon blog ça aurait été aussi bien (et mon éditrice était de cet avis.)

Si vous n’avez pas encore lu Blind Spot en entier, cet article pourra potentiellement vous spoiler pas mal. C’est pour ça qu’il a été prévu pour aujourd’hui : pour que ça vous laisse le temps de lire le tome 3 sorti ce mois-ci.

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Le commencement

En fait, ça, vous le savez à peu près tous si vous me suivez : j’ai déjà dit par le passé que BS était né d’une simple interrogation : comment font les malvoyants comme moi au Japon ? Il m’a fallu observer (je sais, un comble) tous ces gens, prendre note des endroits où il y avait un guidage sonore ou au sol, et globalement être attentif. Une fois l’idée plantée dans ma tête, difficile de s’en défaire : je n’étais même pas encore retourné en France que j’avais déjà envie d’écrire, en témoignent mes longues discussions en ligne à l’époque dans un cybercafé du quartier d’Asakusa à Tokyo.

C’était mieux à vent.

Cette envie d’écrire, de se faire plaisir, d’inventer et de construire une histoire, je l’ai depuis le collège. J’ai écrit pas mal de fanfictions, parfois avec des amis, parfois seul. Des trucs super honteux sur Sailor Moon (quand on est adolescent, on est con, c’est une loi intemporelle), des trucs pas tellement mieux sur Evangelion, et puis un jour, lorsque j’ai eu le net, je me suis mis à écrire quelque chose d’un peu plus réfléchi sur Eva. Je dis « un peu plus » parce que maintenant, je regarde ça avec une pointe de nostalgie et de honte non dissimulée, comme quand un dessinateur compare ce qu’il faisait il y a 15 ans et ce qu’il fait maintenant.

J’ai embrayé sur d’autres fanfictions, il faut dire qu’à cette époque l’otakusphère se retrouvait par mails et site webs interposés, ainsi que sur les newsgroups. Les français étaient peu nombreux à vraiment profiter d’Internet comme aujourd’hui, et j’avais trouvé mon bonheur dans les cercles anglophones. C’est quelque chose qui me fait un peu sourire et tiquer à la fois quand je vois des gens en 2014 se tourner vers des communautés internationales alors qu’on a bien souvent tout ce qu’il faut maintenant en francophonie pour partager nos passions. Mais c’est un autre débat, ça.

Toujours est-il que la fanfic-sphere était petite mais très soudée. On lisait mutuellement nos travaux, on échangeait nos idées d’histoires, on faisait de la prélecture, du « retooling » (retravailler un texte), et c’était très marrant. J’ai rencontré des tas de gens formidables que j’ai malheureusement perdu de vue aujourd’hui. Des amours aussi, qui ont été des echecs cuisants, mais qui m’ont aussi donné des ailes (avant de me les hacher menu).

A une époque où peu d’animés étaient disponibles en occident, Evangelion était THE BIG THING en 98-2000. Puis, avec l’avènement du fansub, ça a été une avalanche de titres qui ont été disponibles, si bien que la communauté s’est dispersée. Même votre serviteur a activement participé à une équipe de fansub française à l’époque, c’est vous dire. J’ai écrit une fanfiction Love Hina que je n’ai jamais terminée (encore heureux hurleront certains). J’ai même eu une super idée de fanfic pour Mahoromatic que je n’ai jamais non plus menée à bien. Je sentais simplement que la communauté n’était plus au rendez-vous, et la montée en puissance de Fanfiction.net annonça l’ère industrielle de la fanfic. N’importe qui pouvait en chier et il n’y avait plus de contrôle qualité qui s’opérait grâce aux fanfic archives tenues par des gens comme moi et d’autres sur leurs sites personnels, qui repoussaient les gens qui ne savaient de toute évidence pas écrire. C’était un boulot ingrât mais ça permettait de faire une selection, et les visiteurs étaient là pour ça, pour lire des fanfictions selectionnées par le webmaster du site.

C’est pour ça que j’ai lâché l’affaire et n’ai rien fait de bien folichon avant 2005, où les blogs sont arrivés à la portée de tous. Aujourd’hui un blog c’est presqu’has been avec Twitter et Facebook, ou pire encore Tumblr (j’avoue ne pas vraiment capter l’essence même de Tumblr, je dois pas être le public visé je pense.) mais à l’époque, c’était un espace à soi, qu’on décorait à l’envie, pour se démarquer, et sur lequel on écrivait ce qui nous passait par la tête.

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Le processus de création

Je dévie un peu de la trajectoire, mais tout ça pour dire que Blind Spot est arrivé à un moment dans ma tête où j’en avais bien besoin. Notamment aussi parce que c’était l’occasion de m’inventer un monde et un univers à moi. Quand on écrit une fanfic, on est toujours cantonné à des personnages qu’on a pas crée et sur lesquels on doit s’adapter, sans compter qu’il y a aussi la chronologie à respecter. Le but d’une fanfiction reste bien sûr de faire une histoire empruntant un univers, mais selon les goûts de l’auteur, ce dernier se tiendra au plus près ou pas des personnages déjà établis et de la chronologie officielle. Il est parfois bien entendu nécessaire de s’en éloigner (sinon ça ne serait pas marrant) mais ça reste une contrainte.

Et moi, je n’aime pas les contraintes, en fait.

J’ai découvert, en écrivant Blind Spot, que cela était bien plus amusant de créer des personnages, un univers et des évènements propres. En construisant un personnage, on se l’imagine, cela décuple l’attachement qu’on y apporte. Si je devais relier Ayako à moi-même, je dirais que c’est la fille que je n’ai jamais eue (et que je n’aurai probablement jamais :p). Et cela allait finalement pour tous les autres personnages que je pouvais modeler à l’envie. Un personnage pétillant, limite genki ? Shizuka ! Une grande soeur un peu trop protectrice et fiable ? Karen ! Ajoutons-lui une ponytail, tiens ! Oh et puis elle va faire du sport, ça va constraster avec Ayako qui n’en fait pas. Et puis Shizuka sera dans une autre école histoire que ça ne soit pas trop cliché quand même…

…vous voyez un peu le tableau. Toutes ces idées n’ont pas été pensées d’une traite : il s’est écoulé des jours, des semaines même pour que ça murisse, pour que les personnages aient un nom. Ayako, c’est facile, mais Karen Sakazaki d’où ça vient ? Karen parce que c’est un nom que j’aime bien, et le Sakazaki est une référence directe à la famille Sakazaki de la série de jeux de baston Art of Fighting/King of Fighters. C’est aussi de cette famille que vient le « zaki » de Terizaki, hééé oui ! Quant à Shizuka Makihara ? Si son caractère et l’idée du personnage était clairement inspiré de ma meilleure amie Rosalys, difficile à me souvenir avec exactitude du pourquoi du nom. Le Makihara est arrivé après coup, mais Shizuka a bondi un peu tout seul dans mon esprit.

J’avais un trio de personnages, le plus dur était fait. Enfin pas tout à fait : j’ai dû leur créer une famille, une situation bien particulière pour qu’elles ne soient pas des coquilles vides. Je ne voulais pas que l’histoire soit centrée sur Ayako. Que tout tourne autour d’elle oui : c’est l’héroïne, mais qu’autour d’elle, des évènements soient déclenchés dont elle n’est pas la maîtresse, et auxquels elle doit s’adapter. Les soucis de Shizuka et de ses parents, son cousin…

Parlons famille tiens. Miyuki, sa soeur, est une référence un peu plus personnelle. Un pot-pourri de mon grand frère et de ma grande soeur, avec qui je ne m’entendais pas forcément très bien étant plus jeune (je vous rassure, ça a beaucoup évolué en bien depuis), la faute à dix ans d’écart qui changent tout. J’avais décidé de rendre l’écart d’âge moins grand pour que les interactions entre les deux soeurs puissent se faire, même s’il y avait quand même conflit. Dans le même ordre d’idée, Aoi la cousine d’Ayako et son frère Kenji, sont tous deux inspirés de cousins et cousines très proches dans mon enfance (malheureusement moins maintenant, la faute à des chemins pris différents et l’éloignement géographique). La décision de « tuer » un personnage est toujours très délicate, mais si c’est arrivé à Kenji, c’est avant tout parce que la mort de mon propre cousin, justement lorsque Blind Spot a été crée, m’a affecté bien plus que je ne l’imaginais. J’ai un rapport assez détaché et fataliste vis à vis de la mort : pour moi cela doit arriver à un moment ou un autre et y être préparé, en tous cas à la mort d’autrui, c’est aussi faire preuve d’une certain respect. Je ne vais pas philosopher là-dessus 107 ans, et on me prendra peut-être pour un monstre, mais j’ai envie de dire « la vie continue » et c’est ce que j’ai voulu faire dire à Ayako. Mon handicap me pousse à profiter de l’instant présent, et faire un deuil, surtout exaggérément long, ce n’est pas vivre dans le présent. C’est vivre dans le passé et vivre dans le passé, c’est s’interdire tout futur. On oublie pas les morts, mais leur disparition ne doit pas être vaine. Elle doit servir à quelque chose. J’imagine que la famille directe concernée va m’en vouloir à fond pour ce qu’ils auront lu, car ils y auront sûrement reconnu mon cousin disparu le jour de mon départ pour le Japon. Comme Ayako, j’avais été prévenu uniquement trois semaines plus tard, à mon retour. Mes parents avaient décidé de ne pas m’en parler pour ne pas gâcher mes vacances. Et ça m’avait beaucoup touché. C’est pour ça aussi que ça se retrouve dans ce que j’ai écrit.

Abordons des sujets plus joyeux : le doublage.

Très tôt dans l’histoire il m’est apparu nécessaire qu’Ayako ait un objectif à accomplir. Une sorte de fil rouge. Mais comme tout fil rouge, celui-ci n’est pas forcément celui qu’on croit au début, et surtout, il ne se dévoile pas forcément dés le début de l’aventure. J’avais déjà prévu un certain nombre de chapitres, et déjà prévu une feuille de route avec les principaux éléments qui devaient figurer dans chaque chapitre, avec surtout un indicateur temporel. Ah le temps ! Un élément avec lequel j’aime beaucoup jouer, comme en témoigne ma première fanfic sérieuse où Asuka, de Evangelion, tombait enceinte et où le concept était simplement d’avoir un chapitre par « mois » de grossesse. Dans Blind Spot, point de cela, mais une volonté tout de même d’inscrire les personnages dans une évolution à travers le temps. L’absence de ce genre d’évolution est quelque chose que je déteste dans les histoires, où on a aucun repère et où on a du mal à situer quand les évènements se passent. Une chronologie, pour moi, est primordiale et doit être rappellée au lecteur d’une façon ou d’une autre au cours du récit afin que ce dernier replace les évènements dans l’espace et le temps. C’est aussi pour ça que je n’aime pas les flashbacks et autres jouets temporels. A moins que cela ne soit utilisé avec parcimonie et dans un but bien précis, ça ne sert en général à rien de faire un flashback juste pour le fun. Des séries où les personnages ne grandissent pas malgré les années qui semblent s’écouler (Pokémon par exemple) ont tendance à m’exaspérer et à me faire lâcher prise au bout d’un moment. C’est aussi pour cela que j’ai du mal à avaler trop de « gag manga » d’un coup comme Keroro, ou en occident Les Simpson ou South Park, par exemple. Il n’y a d’ailleurs qu’un seul flashback dans Blind Spot, qui n’est là que pour rappeler au lecteur qu’Ayako et Shizuka se connaissent depuis en fait super longtemps.

Je voulais donc qu’Ayako grandisse, devienne une jeune adulte, puis une jeune femme.

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Le hiatus Brigade

La coupure qui s’est opérée entre 2007-2008 et 2012 a gravement ralenti mon rythme : j’ai fondé le site Haruhi.fr avec d’autres personnes, dédié à l’anime La Mélancolie de Haruhi Suzumiya. Depuis, ça a muté en association loi 1901, qui m’a effectivement pris tout mon temps. On dit souvent que le président est celui qui se tourne le plus les pouces, mais c’est archi faux. En 2010 (ou 11 je sais plus) j’ai essayé de faire un break et de partir en vacances 3 mois de la Brigade, ça a moyennement marché mais ça m’avait permis de finir le chapitre 8 de Blind Spot, entamé depuis des années. J’avais ensuite posé les bases du chapitre 9 sans avoir pu l’écrire. Et puis malgré la passassion de pouvoir à Jaerdoster en 2012, j’avais quand même un pied encore dedans. Mais Rosalys est venue à moi et m’a proposé d’éditer Blind Spot via sa jeune maison d’édition associative Univers Partagés. Rosalys s’occupe de presque tout, et sur Blind Spot, elle a fourni des efforts surhumains qui encore aujourd’hui me laissent sans voix. Cette « one-woman army » comme j’aime l’appeler dans ma tête, c’est grâce à elle que vous avez pu tenir des tomes de Blind Spot physiques entre vos mains. Sans elle, je n’aurais peut-être jamais fini l’histoire. C’est aussi elle qui m’a foutu un gros coup de pied aux fesses en me donnant une deadline bien précise pour relire et retravailler Blind Spot. Car il y avait du boulot ! Donc, merci Rosalys. Encore une fois, merci.

Blind Spot a été publié sur le net depuis 2006 mais il ne m’a pas été trop difficile d’exterminer la majeure partie des versions. Ce que tu donnes à Internet, Internet ne te le rend jamais, je le sais très bien, mais ce n’est pas plus mal que des traces persistent : depuis, le texte a suffisament été retravaillé et modifié pour qu’on ait l’impression de lire autre chose. D’abord publié en anglais, Blind Spot a été (mal) traduit en Français par mes soins. Il a fallu donc réécrire pas mal de passages, relire, relire et encore relire. Et même avec tout ça, avec l’aide de QCTX et Mop notamment, vous trouverez encore des coquilles ici et là. Désolé. Même s’il est facile de blamer les correcteurs pour les fautes qui sont passées au travers du filet, il ne faut pas oublier que si elles sont là, c’est parce que l’auteur les as faites en premier lieu.

Ce n’est donc que fin 2012 que je reprends la plume : je décide d’arrêter d’écrire sur Meido-Rando. Blackout presque complet sur le blog pour me concentrer sur l’histoire, la terminer et surtout faire des recherches. A l’époque, j’avais transposé le temps dans Blind Spot par rapport au nôtre. A savoir, si j’écrivais un chapitre en février 2007, alors Ayako vivait son aventure à la même époque. Cela me permettait également de rester au plus près de l’actualité et des références culturelles. Quand Ayako cherche un tome d’un roman dans une librairie, j’ai cherché quand était sorti le tome en question pour que ça colle. Quand elle chantonne une chanson, je me suis assuré que la chanson était bien sortie à cette époque et si elle était encore populaire. C’était facile tant que je collais le temps présent, mais avec un aussi grand hiatus, j’ai dû pousser mes recherches plus loin. Quels animes faisaient la une en 2010 ? Où serait Ayako au moment du terrible tsunami du 11 Mars 2011 ? Est-ce que la ligne de métro qu’elle emprunte pour aller au boulot existait en 2009 ? Quel trajet prendre pour se rendre à Hokkaido ? Est-ce que c’est un bon choix pour passer des vacances ? Qu’est-ce qu’on trouve dans un hôtel japonais ? Combien coûte un roman ? Quel est l’argent de poche type d’une lycéenne qui ne se prostitue pas ? Est-ce que… bref, vous avez compris. C’était un peu se prendre la tête pour rien, mais malgré ses excentricités, l’univers de Blind Spot devait au maximum coller au nôtre, afin de renforcer l’attachement du lecteur vis à vis d’Ayako. Quand on joue trop dans le fantastique, quand on essaye trop de se démarquer, chaque petit détail oublié renforce dans la tête du lecteur l’idée que cela se passe ailleurs, dans un endroit lointain, hors de portée, et au final, on se retrouve déconnecté des personnages, ce qui n’est pas forcément bon pour l’immersion. Ayako aurait pu être une camarade de classe, ou une collègue de travail pour vous, et c’est ce que j’ai voulu faire ressentir.

Bon, elle est japonaise, ce qui n’aide pas pour le public français, mais vous avez compris ce que j’ai voulu dire, hein ?

L’important était avant tout que chacun puisse imaginer la scene se déroulant sous ses yeux, comme si elle était tout droit sortie d’un anime. Ce que fait, finalement, tout bon light novel japonais qui se respecte. Et si vous aussi ça vous arrive de vous imaginer une scène que j’ai écrite comem sortant d’un anime, alors c’est que j’ai réussi mon objectif.

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Les idées qui n’ont pas fini dans le bouquin

Il y en a plein ! Ah, par quoi commencer ? D’abord il faut bien savoir que certaines idées vont vous sembler totalement idiotes et hors de propos : c’est normal, c’est précisément pour ça qu’elles ne sont pas dans l’oeuvre finale ! Malin, hein? 🙂

  • Au début, Sho Ogata devait être un vilain séducteur. Il devait y avoir une scène de presque viol d’Ayako où elle se fait sauver par Miyuki, mais au final j’ai vite jeté l’idée dans une corbeille tout au fond d’un trou noir parce que ça collait absolument pas à l’atmosphère de l’histoire au fur et à mesure que je l’écrivais.
  • Karen devait être lesbienne. Je sais, il y a encore des indices parsemés ici et là dans le texte avec son attachement à Ayako, mais de la même façon, cette idée, vraiment trop fanservice, a été écartée à mi-chemin dans l’histoire. Trop fanservice, parce que c’était tout simplement « pas nécessaire ». Si encore j’avais pu trouver une justification, un intêret scénaristique, alors oui, mais là non, ce n’était ni ma priorité, ni mon envie de jouer cette carte. Le pire, c’est que j’ai laissé tellement de possibilités de faire du shipping Shizuka x Ayako derrière pour compenser, je m’en veux presque.
  • Toujours Karen, devait avoir une très bonne raison de protéger Ayako : elle devait avoir été témoin d’un accident, au collège, avec un homme aveugle qui se serait pris un accident de la route dans le genou. Son énigmatique « tu comprendras un jour » dans le chapitre 1 est d’ailleurs resté, à mon grand désarroi, car maintenant il n’a plus aucun sens vu que cette idée a été zappée. L’accident d’Ayako dans le chapitre 11 devait être un trauma supplémentaire pour la pauvre Karen mais avec Ayako dans le pétrin et Karen comme ça, Shizuka aurait eu bien du mal à recoller les morceaux de tout ce petit monde.
  • Shizuka n’était initalement pas un personnage aussi important que ça. Amie d’enfance d’Ayako, elle s’efface devant Karen au début de l’histoire, pour revenir en full force dés le chapitre 8. Elle devait passer la flamme d’Ayako à Karen au lycée, sans la lui reprendre. Au final c’est Karen qui se retrouve un peu effacée sur la fin, mais j’ai quand même réussi à lui garder une petite place au chaud.
  • Miho aurait dû rester plus longtemps, mais j’avais réellement du mal à l’écrire. Les tsuntsun pestes blondasses c’est vraiment pas mon truc. Ayako devait avoir une sorte de rivale pour qu’il y ait un semblant de dynamisme, mais de mon aveu, c’était un joli echec que j’ai tenté de rattraper ensuite.
  • Miho était inspirée au début de Takako, la tsundere de Otome wa boku ni koishiteru. Si vous avez fait la connexion en lisant Blind Spot, bravo, vous êtes aussi fichus que moi. (il y en a une, quelque part, mais je vais vous laisser la chercher. Indice, c’est dans le chapitre 7.)
  • Le voyage du chapitre 9 n’existait que pour provoquer la mort de Kenji. Au début, Ayako et Shizuka devaient aller en France, puis j’ai revu mes prétentions à la baisse, déjà pour éviter un sacré cliché, et puis pour garder un semblant de cohérence. Même si l’école privée de Shizuka est super riche, ils n’auraient pas envoyé cette dernière en France juste à l’issue d’un concours. Même si France pays de la mode tout ça tout ça, c’était pas une bonne idée. Karen était sensée les suivre en douce, étant immensément riche, mais j’ai décidé de la laisser tranquille et de donner un peu de temps à Shizuka et Ayako pour construire leur relation de soeurs qu’elles n’ont jamais été.
  • Le parcours professionnel d’Ayako aurait dû être tout autre. Jusqu’à mon voyage de 2013, elle aurait dû participer au doublage des OVA de Mahoromatic produites en 2009 et remplacer la voix de Minawa. Problème : au niveau timing ça ne collait pas du tout, et le voyage ainsi que les interviews que j’ai faites de professionels m’ont appris qu’on n’obtient pas un rôle dans un animé en claquant des doigts. Sans compter le temps de formation au minimum de six mois/un an d’une doubleuse… Ayako a échappé un peu à ça avec un traitement de faveur mais j’ai fait autre chose au final et ce n’était pas plus mal ! Ca aurait été néanmoins rigolo qu’elle travaille avec sa « génitrice » j’ai envie de dire 🙂
  • Une scène où Ayako fait des annonces dans un department store ont été coupées au montage. C’est balot, je l’avais bien écrite en plus, mais elle était vraiment inutile et pas cohérente avec son parcours.
  • Dans l’oeuvre finale pas mal de références clairement otakes, avec du « name dropping » (c’est à dire lâcher des noms comme ça) ont été retirées pour que le texte soit un peu plus neutre. Notez que tout n’et pas passé à la trappe non plus, j’ai laissé beaucoup de références directes et moins directes à la culture populaire japonaise, mais pas que. Un exemple ? Ayako aurait dû recevoir un livre pour son anniversaire qui s’appelle « La mélancolie de Haruhi Kawasumi ». Car Suzumiya était déjà pris par Ayako, et quel autre nom utiliser si ce n’est celui de celle qui a involontairement donné son prénom à mon héroine ?
  • Au départ c’était Sho qui devait partir à l’étranger. Miho aurait pu ainsi devenir « plus gentille » vis à vis d’Ayako et devenir une amie. J’ai préféré faire l’inverse. La principale raison étant que j’avais trop de personnages féminins.
  • Shizuka devait vivre seule à l’issue de la dispute du chapitre 8 avec ses parents. Elle aurait dû bosser comme vendeuse dans une boutique du Shibuya 109 ou en Maid dans un Maid Café, mais il en fut autrement, notamment parce qu’elle était trop jeune et que ce genre de situation aurait été bien trop galère à gérer, toujours dans un souci d’être cohérent. Cette expérience de vivre seule aurait dû permettre à Ayako de se rendre compte qu’il fallait qu’elle ait autant de conviction que Shizuka pour aller au bout de ses rêves. Puis comme Ayako et Shizuka se sont rapprochées, les faire cohabiter m’a paru tout naturel.
  • Ayako devait assister par accident à la demande en mariage de Seiji à Miyuki, mais c’était prévu dans le chapitre 10, trop proche du décès de Kenji, ça aurait vraiment été le mauvais moment pour ça. A la base je voulais écrire une scène où Ayako serait simple spectatrice, mais je l’ai plus ou moins fait avec la discussion mère de Ayako-Shizuka dans le chapitre 8. C’est un peu contraignant parfois d’écrire à la première personne !
  • Là ça devient fun : Ayako devait au début aller à l’université étudier le doublage, mais après discussions avec des pros, il m’est apparu très vite que c’était une super mauvaise idée, car Ayako avait déjà évolué dans un lycée « normal » alors qu’en fait pour aller dans ce genre d’universités il vaut mieux faire le genre de lycée spécialisé que les personnages de Sakurasou no pet na kanojo ont fait, pour ne citer qu’eux. Là-bas, elle aurait dû rencontrer un jeune animateur et la romance aurait eu lieu, mais c’était clairement trop similaire à Love Get Chu, un anime très moyen sur une jeune doubleuse, qui devient progressivement idol et qui se lie d’amitié et de romance avec un colloc animateur débutant. Bref, ils devaient faire connaissance et Ayako allait l’aider à faire un scénario d’anime sur lequel il travaillait, vu qu’elle aime écrire. Ce qui est assez drôle au final parce que j’avais imaginé tout ça avant de voir l’anime en question.
  • Pour convaincre Ayako de se faire opérer, Karen devait lui montrer la tombe de la personne dont elle a assisté à l’accident au collège, avant de rencontrer Ayako. Ca ne collait malheureusement plus avec ce que j’avais développé entre temps, et sans compter que c’était carrément capilotracté. Shizuka de son côté allait l’amener sur une colline où elle allait souvent pour les sorties entre amoureux, et lui expliquer le paysage avant de conclure par « Et voilà, dommage que tu n’y voies plus rien, hein? » Au final ça aurait pu passer, mais j’ai préféré mettre ça de côté, c’était limite méchant.
  • Et le meilleur pour la fin : Ayako aurait dû tomber enceinte 😀 Par qui, quoi, comment, je savais pas encore. Je sais, me connaissant beaucoup ont pensé que ça arriverait, mais j’ai tenté de les troller un peu.

Les références

J’ai laissé dans Blind Spot de nombreuses références à la culture populaire. Il y en a des évidentes, d’autres moins, parfois des citations, parfois des personnages, parfois des situations… J’avoue que j’ai pris un malin plaisir à les placer, ne serait-ce que parce que j’adore moi-même ce genre de clins d’oeil parfois appuyés à notre culture visuelle. Lucky Star par exemple m’a paru bien plus divertissant grâce à ça, alors que sinon je n’aurais pas apprécié plus que ça, je pense. Bien sûr cela peut passer au dessus de beaucoup de monde, surtout parmi la population pas otaque, mais pour tous ceux-là, si une ou deux personnes esquissent un large sourire en voyant un personnage familier le temps d’une scène, ou un détail qui leur fait penser à une autre série, alors j’aurai gagné mon pari. On m’a reproché que cela pouvait potentiellement nuire à l’immersion dans l’oeuvre, mais je ne trouve justement pas : cela renforce, bien au contraire, le fait que l’histoire se passe dans notre univers ou un univers proche du nôtre. Qui plus est, j’ai souvent (mais pas toujours) fait beaucoup d’efforts pour bien intégrer ces quelques clins d’oeil.

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Les contreverses

Mis à part les contreverses personelles dont j’ai parlé plus haut, la sortie de Blind Spot ne s’est pas faite sans heurts de la part du public malgré des chouettes ventes et des tas de retours positifs. Je suis assez imperméable aux trolls et de toutes façons, en lançant Blind Spot comme un « light novel » je savais pertinemment que je me heurterais aux plus puristes d’entre vous. Ceux qui pensent qu’un manga écrit par un français ne devrait pas s’appeler un manga, c’est bien de vous dont je parle. J’estime que quand on aime suffisament un style de narration et un format, et qu’on tente de s’y coller, on peut facilement prétendre qu’il s’agit bien d’un manga, ou d’un light novel. Je suis de ceux qui considèrent qu’un ouvrage comme Pink Diary est un manga. Le style de dessin, la façon de raconter l’histoire, les personnages, les lieux, tout fait penser à un manga, alors pourquoi vouloir parler de manfra ou que sais-je encore ?

On m’a aussi reproché (ou questionné sur) le fait que l’histoire se passe au Japon. Pourquoi ne pas avoir décrit une héroïne et des évènements bien franchouillards, étant donné que je suis français ? La réponse est pourtant d’une simplicité déconcertante : parce que c’est moins drôle. Qui a envie de lire une histoire sur une lycéenne française malvoyante ? Dans un environnement connu ? Si le manga plaît, c’est parce qu’il dépeint une vie qui n’est pas la nôtre. L’exotisme de l’asie plaît, et pas forcément que le Japon. Comme je l’avais écrit, ma première réflexion en créant Blind Spot c’était « comment ferait un malvoyant au Japon. » Au. Japon. Ca veut bien dire ce que ça veut dire : le lieu était déjà une partie importante du concept.

Mais ce n’est pas fini ! J’ai aussi eu droit aux réflexions comme quoi un français n’était pas en droit de parler d’une vie qu’il n’a pas eu, d’un pays dont il n’est pas originaire… Sauf que beaucoup oublient que c’est une fiction. Une oeuvre de l’esprit. Ce qui arrive à Ayako est romancé : il y a des évènements de tous les jours, mais tout est écrit, tracé pour qu’il y ait un rythme et que le lecteur soit toujours intéressé et veuille lire la suite. Si on racontait la vie telle qu’elle est, ne serait-ce pas profondèment ennuyeux ? Qui veut savoir quand elle sort ses poubelles, ou quand elle va à la laverie faire son linge ? Un roman est fait pour s’évader, pour rêver, pour vivre une aventure autre que la sienne. C’est un divertissement. Et en tant qu’auteur, mon rôle était de me concentrer sur les points importants, pour rendre l’histoire de la vie d’Ayako dynamique et agréable à suivre.

Et puis, si on avait pas le droit d’écrire un livre sur une vie romancée du Japon, que dire de Kaoru Mori avec son Bride Stories, Emma ou Shirley ? Les auteurs de Noir, de Black Lagoon, de Spice and Wolf, de Gunslinger Girls, etc. n’ont donc pas le droit d’écrire sur autre chose que le Japon vu qu’ils sont de là-bas ? Que dire des productions occidentales se passant dans d’autres pays aussi ? Il y a un moment où il faut garder à l’esprit qu’une histoire reste une histoire : elle n’a pas à reflèter la réalité, car la réalité est bien souvent ennuyante. Si certains sont incapables de faire la distinction entre la vision romancée d’un pays et la réalité, c’est là que se situe le problème.

En bref, il faut juste se rappeler que tout cela n’est qu’un roman. 🙂

Le mot de la fin

Blind Spot est terminé. Ce billet aussi.

Cela représentait au départ un défi que je m’étais lancé, celui de faire une fiction qui ne soit pas basée sur un univers préétabli. Ecrire des fanfictions c’est amusant, mais créer des personnages de toutes pièces, des univers, des évènements, sans être cantonnés à l’existant, ça l’est encore plus.

Ecrire une histoire, c’est se soumettre à de nombreuses émotions. L’angoisse de la page blanche, la tristesse de devoir faire souffrir ses personnages, la fierté de les voir évoluer, le bonheur de leur faire partager de bons moments, le rire lorsqu’on les place dans des situations amusantes, les larmes lors de passages touchants, l’anticipation des retours de ses pré-lecteurs… Tout cela se mélange et s’entrechoque pour offrir une expérience de création inégalable. Une expérience qui, telle un ascenseur émotionnel, vous fait vibrer. Il m’est même arrivé plusieurs fois de rire de mes propres lignes de dialogue ou de verser une larme lors d’un passage émouvant que j’ai écrit deux jours plus tôt !

Ce sont ces émotions que j’ai essayé de partager avec vous à travers cette histoire. Des émotions, mais aussi un état d’esprit. Quand on est handicapé, et pas forcément que visuel, on a tendance à voir le monde d’une façon différente. Une façon déformée. On ne réagit pas de la même façon aux évènements, bons ou mauvais. On a tendance à se raccrocher à ce qui nous fait plaisir, à ce qui nous rend heureux, et à ne pas le lâcher. Ce que l’on ne peut pas atteindre, ce que l’on ne peut pas voir, ce que l’on ne peut pas écouter, ne fait que rendre plus beau ce que l’on a déjà. A quoi bon se lamenter sur ce que l’on ne pourra jamais faire, comme par exemple piloter un hélicoptère, alors que l’on peut écrire un livre, monter une association ou visiter Tokyo ? Même si une voie vous est inaccessible, il y a tellement d’autres embranchements, tellement d’autres possibilités ! Comme un visual novel aux choix infinis !

Rappelez-vous des pensées d’Ayako et de son état d’esprit positif tout au long de son histoire. Cela vous ouvrira peut-être de nouveaux horizons.

J’espère également que cette aventure, à la fois celle d’Ayako et à la fois la mienne, servira à d’autres gens souhaitant se lancer dans l’écriture. Ecrire, ce n’est pas si compliqué. Il y a des logiciels pour aider, mais il y a aussi tout simplement le bloc-notes de Windows, TextPad sur Mac, ou VI ou EMACS sur Linux (pas de jaloux.) Avec un peu de réflexion, beaucoup de relecture, beaucoup de mise en perspective, et un bon entourage, on peut sortir quelque chose de sa tête. Que cela soit publié ou non est une autre paire de manches, mais au moins arriver à une histoire complète, c’est quelque chose à la portée de tous ceux qui comme moi aiment écrire. Au final, écrire une histoire, ce n’est ni plsu ni moins que de participer à un jeu de rôle seul. Je ne suis pas une fille, mais à de maintes reprises j’ai essayé de m’imaginer comment Ayako ou les autres personnages réagiraient vis à vis des différents évènements.

Je souhaite que tout ceci vous donne des ailes, comme cela a été le cas pour les fanfictions en France, où j’ai, paraît-il, inspiré beaucoup de monde. Les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur, mais qu’importe ! L’important n’est pas là, l’important c’est d’essayer !

Vivre à fond, sans regrets, c’est ce que vous dirait Ayako en ce moment !

N’hésitez pas à laisser vos impressions sur Blind Spot dans les commentaires : on est là pour spoiler donc ne vous gênez pas si vous avez des questions, j’y répondrai avec plaisir ! Dites ce qui vous a plu, quelle scène ou chapitre vous avez préféré, je veux tout savoir !

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Good Ending

J’aurais bien aimé vous parler en long en large et en travers de Golden Time, mais ça serait vous spoiler. J’adore cette série, c’est vraiment mon genre de prédilection, et c’est traîté différement des comédies romantiques habituelles. Sans vouloir faire mon connard élitiste, je pense qu’il faut aller au delà de l’animation somme toute standard et des persos a priori stéréotypés. L’histoire avance vite, on en apprend plus sur les personnages, et même si Koko est parfois saoulante, elle sait aussi toucher le spectateur par sa fragilité.

Mais voilà! Je ne peux pas, ça ferait redondant, même si j’en meurs d’envie.

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A la place, je vais vous parler du manga Good Ending, dont les premiers tomes m’ont été gracieusement offerts à Noël par Morgan.

Seiji Utsumi est un type somme toute classique. Un peu gentil quand même, mais il est secrétement amoureux de Shô Itekawa, qui fait partie du club de tennis. Il va se faire aider par Yuki Kurokawa (aucun lien fille unique) une camarade de classe et aussi au club de tennis, qui a l’air d’en connaître un rayon sur l’amour. Seiji va alors rejoindre le club dans l’espoir de faire tomber la jolie et genki Shô dans ses bras. Vous vous doutez bien cela ne se limite pas à un potentiel triangle amoureux : Seiji va rencontrer la jolie et dévergondée Eri, ainsi que la peu sûre d’elle Risa, dont le secret de son régime m’échappe encore. Elle a dû prendre des cours chez le Joueur du Grenier.

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Le truc qui surprend au premier abord c’est les tronches des personnages. Ca choque, même. Le regard en particulier paraît limite creepy sur certains, mais on s’y fait après un tome. Le reste du dessin est clair et précis, il y a une légère dose de ecchi, mais juste ce qu’il faut (on voit quelques sous-vêtements ou poses lascives, mais cela reste la plupart du temps dans l’imagination du héros.)

Vous vous dites alors « Mais ça a l’air d’une comédie romantique lambda. » Oui et non. L’auteur arrive à me surprendre alors que je me suis déjà tapé des tonnes d’histoires d’amour entre lycéens. Surprendre le lecteur, c’est le conquérir, et c’est chose faite dans Good Ending. S’il y a bien un truc que je déteste d’ailleurs c’est les coincidences dans ce genre d’histoires. Un exemple tout con : le héros se retrouve dans une position délicate parce qu’une autre haremette lui fait des avances. Cette situation compromettante est bien sûr découverte PILE AU BON MOMENT (parce que sinon c’est pas drôle, haha) par l’élue du héros. Franchement, ça ne vous saoule pas ce genre de ressort ? Je veux dire, c’était marrant en 2000 dans Love Hina, mais là ça va faire presque 15 ans. Heureusement pour le lecteur, ce type de situation se retrouve vraiment très rarement dans Good Ending.

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Les personnages sont suffisament bien travaillés, surtout Yuki qui dégage un très bon charisme (c’est pour compenser avec le héros qui est trop gentil pour son propre bien.) Eri est un personnage très sympathique aussi, alors que j’ai beaucoup moins d’empathie pour Risa Onuma par exemple, qui se jette dans les bras du héros qui ne veut pas d’elle (alors qu’elle est plutôt pas mal une fois qu’elle a maigri.)

Comme vous vous en doutez à la vue des scans, quelque chose va se développer entre le héros et Yuki, et ça se déroule plutôt bien au bout d’une petite huitaine de tomes. Il y a même de jolis retournements de situations, et des év ènements assez inédits dans un manga. On est très loin de la comédie romantique qui est plus comédie que romance. Là c’est l’inverse.

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Sans être le manga du siècle, c’est une excellente lecture pour les amateurs du genre. La série compte 16 tomes et nous en sommes pour le moment à la moitié en France. Les personnages ne se tournent pas autour 107 ans, il y a des situations plutôt inédites, l’auteur a fait preuve d’imagination (sauf à de rares moments) et on est au final devant une histoire de lycéens un poil plus mature qu’il n’y paraît. C’est en tous cas très agréable à suivre, et je dévore pour le moment chaque tome avec entrain, ce qui est plutôt bon signe pour une série.

Ah oui, et c’est disponible chez Kana, pour ceux qui chercheraient à l’acquérir !

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Blind Spot アニメ化決定 !

Il s’agit bien évidemment d’un poisson d’avril comme le suggère la date. 🙂 Mais comme certains poissons sur Meido-Rando, qui sait si un jour il ne deviendra pas réalité?

Si vous n’êtes pas familier avec l’écriture runique du pays des elfes, cela signifie que Blind Spot l’anime a été validé !

La création du comité de production Blind Spot ( Blind Spot製作委員会) a eu lieu récemment, et avec elle la volonté de créer un anime sur cette histoire qui me tient à coeur.

Vous n’y croyez pas, moi non plus au début, mais ça va être officialisé dans la journée : la décision de créer un anime n’est pas chose facile, surtout vu les sommes que ça implique, mais c’est fait. Le « Project A » pour Ayako est lancé, et ça me fait plaisir au plus haut point, vous n’avez pas idée ! Créer une histoire, des personnages, un univers, et les voir s’animer ? J’ai hâte, j’ai vraiment hâte. Je crois que je vais en pleurer d’ailleurs lors du premier visionnage.

Qui fait partie du comité de production ? Déjà, Kadokawa avec qui on avait quelques contacts notamment grâce à Haruhi et Noizi Ito. Kadokawa va se charger de la publication de Blind Spot dans un vrai format light novel japonais pour fin 2015-début 2016 (la date peut encore changer) pour sortir en même temps que l’anime.)

Lantis va se charger de la partie musicale. Ils nous ont été conseillés par les gens fort sympathiques de Atomic Monkey que j’ai rencontré l’an dernier. Comme Blind Spot est une histoire aussi sur le doublage et la chanson (il y a de nombreux passages sur le sujet tout au long du roman) il nous fallait quelqu’un capable de produire des chansons qu’Ayako pourra chanter.

Le sujet que beaucoup attendent certainement, c’est le studio d’animation : suite à nos bonnes relations avec les anciens de la Gainax, notamment grâce à la projection des OAVs de Mahoromatic en Mai 2010 à Epitanime, on a proposé l’idée au studio Trigger, responsables entre autres de Little Which Academia et de Kill La Kill, et ils ont accepté, aux moins pour 2 OAVs.

Oui, car faire une série de 13 ou de 26 épisodes, c’est déjà nettement plus cher. Je vous sens déçus. Mais bon, si les OAVs se vendent bien, il n’y a pas de raison que ça ne se fasse pas. C’est moi qui me chargerai de l’histoire des deux OAVs, même si bien sûr ce n’est pas moi qui vais les réaliser. C’est un travail très intéressant car on va me demander d’écrire dans un format particulier, tout en prenant en compte les spécificités d’un anime. C’est un peu comme quand j’ai découvert les spécificités de l’écriture d’un roman. On découvre des choses comme la façon d’écrire les noms étrangers, les tirets de dialogue, l’espacement à choisir entre les lignes, tant de choses qui paraissent évidentes pour des lecteurs ne le sont pas forcément lorsqu’il est temps d’écrire pour de vrai. Je m’attends à la même genre de contrainte ici, notamment sur les lignes de dialogue et leur brieveté. Pour ces OAVs, l’histoire sera inédite. L’une des OAVs se focalisera sur les années collège d’Ayako, comme en témoigne le premier visuel que je vous poste ici, alors que la seconde OAV se fera sûrement dans sa période adulte, entre le dernier chapitre de l’histoire et l’épilogue présents dans le tome 3 que vous lirez bientôt.

Comme tout produit cross-media classique, il y aura quelques goodies, notamment des drama CD, réalisés en collaboration avec Atomic Monkey, l’agence de doublage qui m’a beaucoup aidé. Comme Atomic Monkey a une filiale française, il y aura aussi des drama CD en français de prévus. Reste à trouver les doubleurs 🙂

Il est possible que l’on fasse un kickstarter, ne serait-ce que pour jauger l’intêret du public. Après tout, Trigger est un habitué du procédé, et d’autres productions comme Time of Eve ont bénéficié du financement participatif, ce qui a clairement été perçu comme une bonne initiative côté japon. Aujourd’hui, faire un épisode d’anime correct ça coûte cher, dans les 100 000-120 000 euros, alors si on peut se faire aider du public, ça ne peut être que bénéfique, surtout qu’on en a besoin.

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Voilà, j’espère que vous me suivrez dans cette aventure (qui a englouti quelques sous de ma poche, mais quelle aventure !)

Le roman Blind Spot est sorti !

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Ouais.

Alors, j’avoue, je ne sais pas comment commencer cet article.

Ouais, on va faire ça de façon classique.

Il était une fois, un auteur de fanfictions.

Blind Spot est un roman que j’ai écrit en l’espace de 8 ans. Malgré ses ~150 000 mots, j’ai mis autant de temps à l’écrire car j’ai également un travail à plein temps à côté et j’ai eu beaucoup d’activités associatives sur la période 2007-2012 avec la création du fansite Haruhi.fr et de l’association Brigade SOS Francophone. Une histoire donc, qui est née d’une idée a priori simple. J’ai toujours aimé écrire, mais il m’a toujours fallu « le déclic ». Sans ça, point d’inspiration, et se forcer ne donne jamais rien de bon.

J’avais écrit, dés 1999, de nombreuses fanfictions sur la série Evangelion. Certaines sont encore disponibles sur le net, dans un français approximatif car je les écrivais d’abord en anglais. Ca peut vous paraître bizarre, mais en 1999 et jusqu’au début des années 2000, le net français était pratiquement inexistant, car couteux. Peu de gens s’équipaient en modems, et les rares qui avaient l’ADSL ou le câble reignaient en demi-dieux comparé à ceux qui téléchargeaient à à peine 4,5Ko/s. Mais je m’égare. Ces fanfictions étant ce qu’elles sont, pour quelqu’un de malvoyant, c’était ma seule façon de m’exprimer sur la toile à cette époque. En les lisant, on détectait déjà mes goûts et ma façon de faire : chercher à faire ressentir quelque chose au lecteur, à vouloir faire en sorte qu’il s’imagine la scène parfaitement dans sa tête, tout en gardant une écriture fluide sans surcharger de détails. Quoi de plus ennuyant que de passer trois pages à décrire une pièce dans laquelle le personnage se situe, vous ne trouvez pas ? Parfois, faire court permet aussi une immersion plus forte en se focalisant sur ce qui est important.

Comme tout bon fan d’animation japonaise et de manga, je suis passionné par le Japon. J’y suis allé trois fois déjà et chaque voyage a été l’occasion de moments épiques et d’excellents souvenirs. Je n’ai pas fait juste des voyages, j’ai aussi rencontré des gens formidables, des pros et des fans. Et c’est donc en 2006 que je confie à Darksoul, mon compagnon de voyage et ami de longue date que ce voyage m’avait donné une idée. En observant la vie locale, les magasins, les trottoirs, les gens, les situations, je me suis dit que je tenais un concept fascinant : comment une jeune lycéenne malvoyante pouvait bien vivre au Japon ? Avec ses gares par dizaines, ses rues riches en enseignes, son système scolaire strict et toutes ces autres situations que l’on peut observer dans des animes tranche de vie ? Comment faire pour se repérer, pour vivre dans un pays et une culture si différents de nous occidentaux européens ? C’est en me basant sur ça que j’ai imaginé une héroïne normale. Banale même, sauf qu’elle a un handicap. J’ai pris modèle sur le mien afin de mieux me placer dans la peau du personnage, et j’ai commencé à penser à des situations, à imaginer des personnages secondaires. Amis, familles, flirts, rivaux… J’ai eu pas mal d’idées, certaines se sont faites écraser sous le poids de la cohérence. Je ne voulais pas d’une histoire pleine de clichés, de deja vu (I’ve just been in this place before! Higher on the street… ahem.), et de choses qui m’énervent profondément dans l’anime et le manga. L’idée, quand j’écris, c’est avant tout de raconter une histoire que j’aimerais relire. Si je n’aime pas ce que j’écris, ce n’est pas la peine de continuer. Dans un sens, Blind Spot est donc une grosse partie de mes goûts et idée exposée au lecteur. C’est pour moi comme ça que devraient être les choses.

En 2006, quand j’annonce le projet à mon entourage d’amis, beaucoup sont prêts à m’aider. A force de discussions avec Darksoul, Rosalys et quelques autres je commence un premier chapitre. Premier chapitre initiatique puisqu’il comte l’obtention d’une canne blanche par la jeune malvoyante qu’est Ayako Suzumiya. Un peu comme le héros d’une série heroic fantasy qui récupère son épée magique qui va le suivre partout.

Les années passent, les chapitres s’enchainent, mais l’arrivée de l’association Brigade SOS Francophone m’occupe soudainement à plein temps. En 2 ans j’ai quand même réussi a écrire 8 chapitres ou presque. Soit a peu près la moitié de ce que j’avais prévu. Ce n’est que vers fin 2012 que Rosalys me demande si je veux bien publier Blind Spot chez la maison d’édition associative dont elle s’occupe, Univers Partagés. Rosalys a crée il y a longtemps les premiers croquis d’Ayako et de ses amis. D’ailleurs, sa première version d’Ayako, basée sur la lecture du premier chapitre, avait donné un personnage au look aigri, et a mille lieues de la Ayako que vous voyez. Comme quoi, on peut voir des personnages différement, ou peut-être m’étais-je mal exprimé dans mes écrits. C’était tout de même amusant, quel dommage que je n’ai plus le premier charadesign d’elle dans mes fichiers 🙂

Le présent

En 2013, je pars avec la ferme intention de terminer l’histoire. Je fais certaines adaptations sur ma feuille de route pour corriger, et revoir certaines choses, surtout après mon voyage au Japon de 2013, où j’ai pu visiter un studio de doublage, et rencontrer des gens dont c’est le métier. Le doublage, parce que c’est vers cette voie qu’Ayako va s’orienter. C’est sur la quatrième de couverture, donc rangez vos fourches, je ne vous ai pas spoilés.

Il a fallu néanmoins revoir en grande partie les premiers chapitres, assez maladroits. A les relire maintenant, ils contrastent énormément avec les derniers du roman, que vous pourrez lire en mai lorsque le tome 3 sera sorti. Cette « réécriture » a donné lieu à des ajouts, des retraits, et pas mal de modifications pour améliorer la fluidité de l’ensemble. De grosses séances de corrections en week-end ont eu lieu avec Mop et QCTX notamment. Bien sûr cela n’efface pas la différence de style entre les premiers chapitres et les derniers, mais comme tout bon créatif, on s’améliore avec le temps, et l’excuse officielle, c’est qu’Ayako grandit, et s’exprime différement.

Au Japon, des idées sont lancées autour de Blind Spot. Cela me donne du carburant pour écrire la fin et faire de ce roman une chouette histoire que les lecteurs aimeront lire. Même si ces idées, que je détaillerai plus tard, ont peu ou aucune chance d’aboutir, il est de mon devoir d’essayer tout de même.

Et puis, l’arrivée de Saeko Doyle, qui travaille dur et bien, m’a encore plus motivé à donner le meilleur de moi-même. Ses dessins parfaitement en phase avec le ton light novel que j’ai voulu donner à Blind Spot embelissent le récit, et ont donné énormément de vie à Ayako. Je ne pouvasi rêver de meilleure illustratrice pour mon roman.

Aujourd’hui, Blind Spot est disponible ! Un livre, physique, un vrai, un numéro d’ISBN, c’est uand même fou, alors que ça avait commencé comme une histoire écrite sur le net, comme une fanfiction sans en être une puisqu’ici il s’agissait d’un univers crée de toutes pièces.

Où et comment se le procurer

Ca, c’est facile, Blind Spot est vraiment dispo à portée de tous ou presque.

Que cela soit en dématérialisé ou en physique, vous y trouverez votre compte je pense. Les tomes 2 et 3 sortiront en Avril et en Mai, donc pas de peur de ne pas avoir la fin de l’histoire, je déteste travailler sur quelque chose où je n’ai pas une vue claire de la fin, il n’y aura pas de suite, pas de cliffhanger à la fin, rien de tout cela ! C’est une histoire complète !

En version dématérialisée, on a mis en ligne le premier chapitre sous forme d’extrait. Normalement vous pouvez les consulter via la version Kindle/Site d’Amazon et sur l’iBookStore. Kobo aussi doit avoir un extrait si ma mémoire est bonne.

Si vous êtes plutôt physique et que vous vous entendez bien avec votre libraire, vous pouvez aussi en commander auprès d’Univers Partagés par son biais. Le livre est par exemple disponible à la librairie « La Galerne » au Havre.

Je serai également au Salon du Livre, le 21, 22 et 23 Mars prochain. Je dédicacerai le 22 au matin (10 à 11h) sur le stand d’un libraire nantais. (stand C64). Je serai accompagné de Saeko, et ceux qui viendront auront donc droit à une dédicace de ma part ainsi qu’une aussi pour elle. Et pour ceux qui ne peuvent pas venir au salon, on sera au Kawaii Cafe à Paris à partir de 16h pour dédicacer, et passer un bon moment bien entendu.

Il y aura aussi Epitanime et Japan Expo, mais comme pour l’instant rien n’est fait… Dés que j’en sais un peu plus, je vous tiendrai au courant, bien entendu.

Si vous achetez ce livre, en physique ou en dématérialisé, n’hésitez pas à laisser une note ou un commentaire sur le magasin où vous l’avez acheté. Les commentaires sur ce billet ou des réponses via Twitter ou Facebook sont aussi bienvenues ! Un auteur aime toujours savoir ce qui plait aux lecteurs, ce qui ne leur plait pas, les passages qu’ils ont aimé… C’est vraiment très important, ce retour !

Et après?

Vous allez vous dire que je vais pouvoir me reposer sur mes lauriers, mais non : Je dois m’occuper de la version anglaise de Blind Spot, qui doit sortir pour l’an prochain. J’ai également d’autres projts, comme sortir un drama CD, en français et en japonais. Ca sera sans doute fun, mais il y a encore mille et une questions que je dois me poser avant : a l’heure du MP3, quel intêret d’avoir un CD Audio? Quel format devrais-je utiliser pour écrire un drama CD? Combien de temps? Quelle histoire? Qui serait intéressé?

Dans le même ordre d’idée, avec mon réseau de contacts (surtout celui de Darksoul en fait), on s’est rendu compte qu’il serait possible de créer un anime de Blind Spot. Le problème étant, que ça coûte cher. Les gens qui consomment du fansub aiment le nier pour se donner bonne conscience, mais un épisode, un seul, ça coûte dans les 100 000 euros à produire. C’est le prix d’un petit appartement, parfois le projet de toute une vie pour certains. Alors imaginez une série de 13 ou 26 épisodes ! Un rêve inatteignable pour moi, mais un rêve quand même. C’est bien de rêver, mais il faut garder les pieds sur terre aussi.

Une traduction japonaise serait également bien, mais encore une fois, il faut payer la traduction : et 20 000 euros ne seront pas de trop pour un roman de cette taille. Sans être incroyable, cela représente quand même une somme substantielle à réunir, avec un retour pas forcément très élevé, voire pas du tout. Il ne s’agit pas de traduire des lignes de dialogue là, comme pour un sous-titre d’anime, mais bien un roman, avec son récit et ses dialogues entremélés.

J’ai également comme idée une autre histoire, dont je ne peux pas encore vraiment parler puisqu’elle est encore au stade embryonnaire et que de nombreuses choses peuvent encore changer. Tout ce que je peux dire c’est que cela mélera science fiction et tranche de vie.

Bref, voilà pour aujourd’hui. Il y a encore tant à dire, mais cette sortie est très émouvante pour moi, car elle représente l’aboutissement d’un projet vieux de déjà 8 ans. Je ne serais pas là sans Rosalys, sans Saeko, sans les gens qui m’ont aidé ici et là de quelque maniere que ce soit avec cet ouvrage. En un sens, je ne suis pas le seul auteur de Blind Spot, j’ai envie de dire.

Et si vous voulez vous tenir au courant, il y a la page Web de Blind Spot sur le site d’Univers Partages.

Merci d’avoir lu jusqu’ici !

Les animés d’hiver 2014

Parmi les animes de cette saison, je pourrais vous conseiller Golden Time, ENCORE Golden Time, sauf que ça a commencé la saison dernière. Zut.

Il faut dire que cette saison n’est pas des plus marquantes. Il y a cependant du bon, du moins bon aussi, du tellement mauvais qu’il est drôle… vous voyez le truc.

Je vous propose donc de voir un peu plus en détail ce que Janvier nous a réservé.

Je déclare également cette saison « Saison des openings qui rentrent trop facilement dans la tête »

Tonari no Seki-kun

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On commence avec du plutôt bon. Cet anime atypique propose des épisodes de 7 minutes seulement, où une fille assise à côté d’un autre élève l’observe s’amuser en classe. Et quand on parle de s’amuser, c’est digne de Gaston Lagaffe. Dessins sur un plateau de go avec les pièces, histoires imaginaires avec des pièces de shogi (vous savez, ce simili jeu d’echec japonais.), tout y passe. Le truc drôle finalement, c’est que l’héroine assise à côté de Seki-kun l’observe et essaye tant bien que mal de l’arrêter, comme c’est une élève sérieuse et tout, pour au final se faire engueuler à sa place. Monde de merde dirons certains 🙂

Ca reste super bon enfant, c’est drôle, Kana Hanazawa dans le rôle de la voisine est adorable, et ça ne dure que sept petites minutes, c’est donc idéal pour passer un bon moment. Et l’ending est chouette .

Super Sonico the Animation

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Quand vous voyez « THE ANIMATION » dans le titre, c’est en général mauvais signe. C’est un anime (souvent hentai) adapté d’un jeu vidéo obscur. Le seul ou presque qui s’en soit sorti c’est l’anime de Idolmaster, parce qu’heureusement A-1 Pictures était au commandes.

Super Sonico pour résumer c’est la mascotte de Nitro+. Nitro+ c’est le studio de VN qui a pondu Saya no Uta, et Steins;Gate, Robotics;Notes et Chaos;Head avec 5pb. Et un jour ils ont eu l’idée de faire une mascotte à gros seins avec un casque sur les oreilles. Instant hit chez les otakus, et maintenant elle fait tout : de la musique, de la chanson, des figurines, etc etc. J’irais pas jusqu’à dire que c’est le cancer de l’otakulture mais ça me démange un peu quand même.

Parce que voilà, Super Sonico the Animation, ça traduit complètement le vide qui entoure l’héroine. Il fallait lui trouver un background, des trucs à faire, résultat on suit un anime où il ne se passe rien, une tranche de vie sans grand intêret avec une VACHE à GROS SEINS qui danse, chante, et pose. C’est du fanservice le plus crasseux possible. J’ai un seuil de tolérance d’habitude assez élevé, mais là faut pas déconner quand même.

Sakura Trique

A ne pas confondre avec Sakura Trick. Ah si en fait.

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Dés l’opening, ça annonce la couleur au moins : des décors mal faits, une animation à la ramasse, et de la 3D ultra moche pour faire danser les persos. Parce que vous savez, depuis La Mélancolie de Haruhi Suzumiya, faire danser des persos c’est devenu tellement mega cool.

Mais voilà, dans l’opening, ces filles se roulent des pelles. Trois, rien que dans l’opening. On nous montre des couples de filles différents, c’est… on se demande ce qu’on regarde. Puis on suit un épisode, puis deux, et puis on se demande encore pourquoi on regarde. Ah oui, pour les bisous sur la bouche entre filles. Ca serait presque sympa à regarder si c’était mieux fait. Il y a cependant quelques passages mémorables, notamment dans le première épisode ce moment LOL LA PHYSIQUE avec un salto complètement improbable des héroines qui sautent d’un balcon à l’autre.

A regarder seulement si vous êtes fan de yuri. Et en manque.

Wake up Girls

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Idolmaster a fait un carton. Love Live a fait un carton. Les animes d’idols ça marche? Cool on va lancer une nouvelle franchise! Wake Up Girls c’est ça. Un groupe d’idols qui se forme dans une agence de Sendai qui voit toutes ses recrues filer à Tokyo où c’est beaucoup plus lucratif de parader. Si l’animation a le mérite d’être « plutôt » de bonne facture, et l’idée séduisante et originale (le film raconte le début du groupe, la série commence alors que le groupe est dissous plus tard) l’execution est ratée. On s’ennuie ferme, les persos se ressemblent tous et n’ont aucun charisme particulier. Idolmaster a un charadesign de ouf, Love Live s’en sort également très bien, mais Wake up Girls? Non. Juste non.

No-rin

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No-rin ça partait d’une bonne idée aussi. Le début est marrant avec cette idol adorée par un élève en agriculture. La copine d’enfance à gros seins, la oujou-sama animalière avec des seins encore plus énormes que la précédente, le copain serious-business à lunettes, la prof à l’humeur changeante et à la vie sentimentale inexistante… De jolis clichés que voilà. La mise en scène permet à l’anime de se laisser suivre, mais c’est pas vraiment très bien animé tout ça. Vraiment pas.

Ah l’histoire? Oh ça se résume au héros dont la waifu arrête soudainement sa carrière d’idol qui se lamente sur sa vie sans but après cet évènement tragique s’il en est. Sauf qu’à la fin du première épisode, surprise, l’idol en question (en mode « Je suis pas du tout comme sur scène ») est transférée dans ce même lycée d’agriculture. La suite n’est pas tellement mieux malheureusement, puisque ça parlera culotte, y’aura même un combat dans la boue plus tard, bref, ça vole pas bien haut. Ce qui est domage parce que le premier épisode m’avait relativement plu. C’était loin d’être désagréable.

Quel gâchis. Enfin, parfois c’est limite tellement mauvais que ça en devient drôle, du coup je suis assez mitigé.

Aussi, l’opening vous hantera longtemps, son refrain rentre un peu trop rapidement dans la tête.

Chuunibyou Ren

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Suite directe de Chuunibyou premier du nom, on retrouve sans surprise les personnages qu’on connaît, avec une petite nouvelle mais à part ça…

Oui c’est toujours aussi beau et bien animé, Kyoto Animation fait toujours son travail, mais passé la surprise de la nouveauté, cette seconde saison paraît bien mièvre. Si on met de côté que le héros et l’héroine vivent désormais sous le même toit et sont officiellement en couple et qu’ils n’ont toujours pas consommé (parce que vous m’excuserez mais deux ados qui s’aiment et qui vivent sous le même toit ça fait des chocapics normalement. Ah, c’est vrai qu’on est au Japon.) l’histoire ne décolle pas. Il y a des situations rigolotes mais c’est au final assez ennuyeux. Et contrairement à Hyouka ou K-On cette fois-ci l’animation sans faille de KyoAni ne sauve pas une série où il ne se passe absolument rien. Ca laisse pas augurer du bon pour la seconde saison annoncée de Free!, tout ça.

Heureusement la #teamNibutani est bien représentée dans les premiers épisodes que j’ai vu, notamment le 4. 🙂

Mikakunin de Shinkoukei

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Alors ça, c’est un peu l’outsider de la saison. Avec son scénario et son design directement tiré du début des années 2000, Mikakunin de Shinkoukei s’avère relativement plaisant. Enfin, si on fait abstraction du héros qui ne sert à rien.

En gros, c’est le seizième anniversaire de l’héroine. On lui apprend comme ça cash qu’elle a un fiancé décidé par son grand-père. Sa mère est OK, sa grande soeur est OK, et pour couronner le tout, le fiancé et sa petite soeur loli agaçante viennent habiter chez elle. Heureusement que la petite belle-soeur est aussi énervante qu’elle est vulnérable à la grande soeur de l’héroine, qui est une fan de puissance en lolis. Du coup c’est assez drôle de voir la petite belle-soeur faire sa chieuse pour immédiatement devenir terrorisée (il n’y a pas d’autre mot) par la soeur de l’héroine.

Le héros quant à lui est anecdotique, ne parle pas, ne fait rien, c’est assez étrange. Le scénario entretient néanmoins un semblant d’intrigue vu que Kobeni (l’héroine) ne se souvient pas exactement de tout concernant son enfance, et qu’elle aurait déjà rencontré son fiancé par le passé (à la suite d’un accident? Difficile à dire.)

C’est somme toute pas si désagréable à regarder, même si j’ai déjà vu bien plus palpitant.