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Jonetsu 3.33, la convention pour les fans d’animation, par des fans d’animation

Si vous me suivez, vous savez que je fais partie de l’association Nijikai qui s’occupe de la convention Jonetsu et que par conséquent, ce billet ne sera pas sans un certain goût promotionnel, mais je tenais à être transparent avec mes visiteurs.

Je ne vais pas revenir sur l’historique de Jonetsu car si vous êtes curieux vous irez chercher vous-même, mais je vais rappeler rapidement de quoi il s’agit : en 2014 nous avons été nombreux à vouloir une convention qui nous ressemble un peu plus que les conventions traditionnelles où on voit des tonnes de contrefaçons dans les allées, où on fait venir des invités parce que ça fait venir des visiteurs, et où les fanzines et artistes sont là parce qu’il faut une caution créativité quand même, hein. Et ça achète des emplacements de stand donc c’est pas mal.

Le trait est bien sûr forcé, toutes les conventions ne sont pas comme ça, je le sais très bien.

Mais l’asso Nijikai est un peu née de ça, mais aussi et surtout parce qu’on voulait se dire « Bon allez, on fait une convention ! » plus par défi qu’autre chose. Au final on a aimé ça parce qu’on a remis le couvert pour une seconde édition puis aujourd’hui une troisième.

Le but de Jonetsu c’est d’offrir une convention axée sur les conférences et les créateurs. Mettre en avant les artistes francophones, et surtout proposer des conférences sur l’animation, japonaise ou pas. On voulait permettre à tous d’en savoir plus sur les métiers qui font que votre animé se retrouve sur votre plateforme de streaming légale préférée, de la production jusqu’à la diffusion donc.

Les 2 premières éditions avaient leur lot de conférences sympa, par exemple, et vous pouvez en retrouver une partie sur la chaîne youtube de Jonetsu. Bon évidemment toutes n’y sont pas, monter des conférences en vidéo ça prend du temps.

Cette 3ème édition se déroule du coup à Bourg-la-Reine les 7 et 8 Avril 2018 une fois de plus, mais on a beaucoup plus d’espace disponible, et surtout un programme plus étoffé :

Et pas mal d’autres trucs, y’a le programme des conférences sur le site web ! Perso je pense aller voir au moins ces trois-là, particulièrement celle sur le bruitage. Il y a aussi une conférence sur Kyoto Animation le samedi à 11h qui sera sûrement très intéressante pour quiconque apprécie le studio.

Enfin, les conférences, c’est que l’un des ingrédients de ce délicieux sandwich qu’est Jonetsu : outre un concours de cosplay et une conférence sur le World Cosplay Summit, il y aura bien sûr un peu de karaoké et surtout la remise des Prix Minorin.

Mais surtout, il y aura énormément d’artistes talentueux présents avec leur stand et leur création. Jonetsu étant une relativement petite convention quand on compare aux gros salons parisiens, la petite taille permet vraiment d’avoir une ambiance conviviale avec les artistes que vous croiserez. Pour moi ça sera l’occasion de voir les copains Raynart, Sedeto, Goku et Biscuit par exemple. Il y aura aussi quelques stands pro bien sûr.

Voilà, si vous voulez passer un bon moment, croiser plein de gens sympa, et en apprendre plus sur l’animation, Jonetsu est vraiment un bon plan pour ce week-end-là. Pour tout vous dire j’ai encore rien préparé pour Epitanime et Japan Expo cette année ce qui est quand même une première (j’ai loupé qu’une Epitanime depuis 2001 et c’était parce que j’étais au Japon. Et une Japan Expo depuis 2008 aussi, mais Shami serait très probablement mort si j’y étais allé, j’ai préféré m’occuper de lui), c’est même pas dit que vous m’y croisiez. Par contre ce qui est sûr c’est que je serai à Jonetsu !

P.S. : Pour suivre les dernières infos de la convention, car y’a encore des surprises de prévues, direction le compte twitter !

P.S. 2 : Y’a de délicieux sandwiches au poulet.

Japan Expo 2012 – *bruit de caisse enregistreuse*

Comment ça j’ai fait le même titre l’an dernier ?

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Japan Expo reste bien entendu le rendez-vous de tous les excès, la grande messe où chaque fan d’anime se doit d’être présent. Souvent décriée comme un supermarché géant, la convention a su au fil des années se diversifier, notamment avec des invités de marque, des concerts intéressants, des activités sympa, mais aussi des tas de stands et personnalités annexes qui se donnent la peine de venir. De plus en plus d’artistes japonais ou de boutiques font le déplacement pour la convention, ce qui montre son importance internationale.

Cette année par exemple, il y avait IOSYS qui était là, et qui nous a fait l’honneur d’assister à une danse de Cirno’s Perfect Math Class et Okuu’s Nuclear Fusion Dojo sur le stand de la Brigade SOS. Plutôt sympathique !

Côté pro, les éditeurs avaient, comme d’habitude sorti le grand jeu, avec quelques exclus pour certains (Tonkam vendait par exemple To Love Darkness 4, et le premier tome de Medaka Box.) Kaze, comme a son habitude, faisait dans la démesure avec notamment un bus (qui n’a pas été ouvert au public, par mesure de sécurité paraît-il), ainsi qu’un Geek Bar et un Shoujo Café. La Brigade a notamment pu y faire des conférences et débats : débats sur le Shoujo en général pour le Shoujo Café, où les lectrices ont été invitées à donner leur avis sur les mangas qu’elles lisaient et comment elles définissaient le shoujo, et une conférence pointue sur l’univers de Haruhi au Geek Bar, qui a été bien acceuillie par ceux qui suivaient bien la série, mais on a senti certains visiteurs un peu largués (même si d’autres étaient curieux et en redemandaient.) Un prof Japonais nous a même annoncé qu’il avait été bluffé par notre vision de la philosophie selon Shamisen, ce qui nous a bien mis sur le cul.

Les boutiques étaient toujours bien entendu au rendez-vous, avec du bon, et du moins bon. Le HK était bien présent, même si cette fois nous avons eu une petite surprise. Une plaisante même, puisque la douane a fait irruption dans la convention le Jeudi, pour faire fermer une boutique sur place, appellée Otakuland. Problème : ils n’ont pas été jusqu’au camion de marchandises, et le stand a pu rouvrir le lendemain avec un stock à neuf (et probablement une grosse amende). Dommage et ça a dû faire rager les commanditaires qui avaient fait venir la douane et un huissier (ça coûte cher) mais espérons que ça donnera l’exemple. Je n’ai appris que bien plus tard que les gens derrière tout ça étaient Good Smile Company… Ca serait bien que d’autres éditeurs et boutiques officielles fassent de même.

Cela arrange bien la SEFA de se cacher derrière le « refus de vente » mais malheureusement ils n’ont pas trop le choix non plus : le refus de vente est interdit par la loi, et ils sont bien en position de vendre de l’espace pour leur salon…

En attendant, moi j’ai looté tout ça, avec presque que dalle acheté chez les officiels : juste quelques mangas qui sortaient spécifiquement pour Japan Expo et bien sûr un ou deux artbook qui trainaient à la Maison Culturelle du Japon. Le reste, c’est du fanzinat, et du AOJI, parce que je le vaux bien :

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Ouaip, j’ai douillé. Entre le fameux doujin RER-Tan, des doujin chez Raynart, Tsundereko, Obvious et d’autres, j’ai aussi pris quelques doujins H choppés chez Japan Doors, qui quoi qu’on en dise proposent des prix relativement corrects (c’est pas abusivement cher non plus compte tenu des dojinshi en question, faut bien se dire que TOUS les dojinshis ne coutent pas 700 yen hein.)

Ah aussi, j’ai eu grâce à un ami une petite surprise dans ma boîte aux lettres en rentrant :

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Les deux fanbook couleur de Katawa Shoujo, dédicacés par leurs auteurs. Ils étaient seulement disponibles à Anime Expo, le pendant americain de la Japan Expo qui se déroulait à Los Angeles une semaine avant. J’avais loupé le Kickstarter pour les produire, qui m’aurait permis d’en avoir un exemplaire, donc merci @Kurotsuki 🙂

J’ai également pu profiter pendant la convention des deux concerts de Momoiro Clover Z le jeudi : c’était fun, frais, et ça sentait bien la pèche chez elles, surtout qu’elles nous ont servi de bonnes chansons, notamment l’opening et l’ending de Mouretsu Pirates, mais aussi l’ending de Yosuga no Sora. On a appris le lendemain du coup qu’elles allaient chanter les génériques du nouvel animé de Sailormoon. Je me demande bien comment ils vont faire, surtout que les gens vont avoir de drôles d’idées quand Luna proposera à Usagi de se transofrmer en Sailormoon maintenant que Kyubey est passé par là…

L’autre grosse annonce de la convention, à part le PDG de Nintendo qui se pointe comme une fleur le samedi, c’était l’acquisition de la licence de Gineiden, « Les Héros de la Galaxie » par Black Box, pour une sortie prévue à la fin de l’année en 4 coffrets à 60€ chaque. Il faut dire qu’avec plus d’une centaine d’OAVs, il y a de quoi faire avec cette vieille série aux allures de document historique dans l’espace. Personellement cela va me permettre de m’y mettre. Je compte bien les acquérir dés qu’ils sortiront, ces coffrets. Ne serait-ce que pour apporter mon soutien à ce genre d’initiatives. En fait c’est un fake. Circulez. 🙂

A part ça, la Brigade cette année était assez dispersée. Beaucoup d’entre nous étaient sur d’autres stands à staffer pour d’autres associations. On a quand même réussi à gérer malgré tout. Ce n’était pas franchement la meilleure année de Japan Expo que nous ayons eue. C’était en partie notre faute car nous n’avons pas pu proposer de nouveaux produits par rapport à Epitanime, mais aussi parce qu’on a clairement manqué de la folie habituelle cette année. Manque de visibilité aussi causé par SEFA : Cette année, les fanzines étaient dans le Hall 6, celui à l’est du Hall 5 habituel. Nous étions du côté Comic Con, et malheureusement bien loin de l’espace « japon » du Hall 5. De ce fait, il était assez pénible pour les visiteurs de se ballader de par chez nous, comme nous étions tous entourés de jeux vidéos (sans compter qu’il y faisait assez sombre comparativement au Hall 5 plus lumineux.) Je ne sais pas si d’autres exposants ont ressenti ce même problème, mais bon… Sans compter qu’on était encore une fois face au stand activité de catch, et que c’était vachement bruyant quand même.

Au final cette JE n’aura pas été la plus mémorable de toutes, mais certainement une bonne année parmi d’autres. Je me suis bien amusé, j’ai pu revoir beaucoup de monde que je n’avais pas vu depuis des siècles, j’ai pu rencontrer d’autres gens, et j’ai aussi pu enfin prendre le temps de faire un tour du paysage français du fanzinat. Il faut dire que je n’avais jamais réellement pu m’y faire : comme dans un supermarché, je ne peux pas m’y déplacer seul car je ne peux pas vraiment voir rapidement quels produits pourraient m’intéresser à moins de tous les regarder de près… Merci donc à tous ceux qui ont bien voulu m’accompagner pour faire un tour dans la convention et me montrer des choses que je n’ai pas vues. Je vous en suis vraiment reconnaissants. Cela m’a permis de voir que cette année, encore plus que les années précédentes, il y avait vraiment du niveau côté fanzine. J’en étais vraiment admiratif.

Bon maintenant, il va falloir s’occuper de l’assemblée générale de la Brigade SOS…

Epitanime 2012 – Le changement, c’est maintenant.

Si vous vous demandiez où j’étais passé ces deux dernières semaines, c’est très simple : je me suis fait avaler par Diablo 3. Comme ça, pouf, gobé. Mais je me soigne, rassurez-vous. La preuve, je suis allé à Epitanime 2012.

J’y suis allé bien évidemment pour et avec la Brigade SOS Francophone, mais également en temps que visiteur puisque je ne staffais pas vraiment pour mon asso ce week-end. Ca m’a permis de faire un tour de la convention, et d’être un peu plus disponible que prévu.

L’année dernière, j’avais écrit qu’Epitanime 2011 avait gravement échoué, et pour cette année, je me suis longuement demandé s’ils avaient rétabli la situation et rendu l’honneur perdu de la convention. Ce n’est pas que la convention a été und ésastre, loin de là, mais elle était tellement différente de d’habitude, loin de son train-train depuis des années, que c’était très difficile de juger. Au fond de mon coeur cependant, je n’ai pas trouvé ça déplaisant, ce qui est un bon début. Voyons néanmoins tous les aspects de la convention.

Il s’est dit beaucoup de choses sur la convention avant qu’elle ne se produise. On va dire que tout n’est pas très rose au sein de l’association Epitanime et que de nombreux problèmes financiers et humains ont menacé l’évènement. Mais plus on se rapprochait de la date fatidique, plus ce dernier se concrétisait.

La scène

Cette année, le staff a donc dû composer avec les moyens du bord : pas d’écran géant parce que ça coûte un bras (voire même deux) ce qui veut dire qu’il fallait déplacer la scène pour avoir un semblant de visibilité sur un vidéo projecteur. Le sous-sol a donc été choisi pour acceuillir la scène. On va revenir tout à l’heure sur tout ce que ça implique. Le problème avec la scène en sous-sol, c’est qu’en l’absence de lumières l’endroit était assez glauque. Propice aux grandes projections, mais moins pour ce qui est des animations organisées par les associations. Un exemple ?

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Ca c’était le public samedi matin. Deux raisons à cela :

  • Epitanime n’a pas jugé utile de distribuer un plan aux visiteurs, ou même d’en imprimer et de les coller partout, ce qui fait que beaucoup d’entre eux étaient perdus ou bien ne savaient pas vraiment où aller. Il faut VRAIMENT des plans partout, à défaut d’en distribuer un à chaque visiteur.
  • Il n’y avait rien autour de la scène : la descente sans éclairage était peu acceuillante, et le sous-sol ne contenait que la scène. Or, une scène, on y va et vient, on regarde ce qu’il s’y passe quand on passe à côté, mais on y vient pas toujours par soi-même. Du coup, le placement idéal d’une scène, c’est au centre d’une convention, ou bien à un endroit avec des activités ou des boutiques en périphérie, car ça permet d’avoir un flux de personnes autour de la scène et qui peut donc potentiellement profiter des spectacles qui y sont proposés.

Les fanzines

A côté de ça, les fanzines avaient la part du lion de la convention : une place dorée au soleil, dans la cour. Placés sous des tonelles afin de ne pas mourir de chaleur et d’insolation, il y avait de la place pour se mouvoir, et une bonne visibilité. C’était réellement idéal. Cette année, la convention a même proposé de permettre l’ouverture des stands fanzines la nuit, mais l’obligation d’ouvrir TOUTE la nuit jusqu’à 7h le lendemain en a refroidi plus d’un (la Brigade comprise.)

Les boutiques

Officiellement, le manque de boutiques à Epitanime 2012 (il n’y avait que Taifu, Manga Café, Manga Distribution et Asian Quest pratiquement, plus une ou deux boutiques de moindre envergure) était un choix délibéré. Cependant, d’après mes sources, c’est plutôt un fail organisationnel qui a conduit à ce manque. La preuve : la Brigade SOS devait se trouver dans la salle normalement occupée par Manga Distribution, mais on nous a changés de salle a peine deux semaines avant la convention sans réelle concertation. Cependant, le choix n’était pas si mauvais car nous avions une salle plutôt agréable au second étage. Nous y reviendrons.

On peut se dire qu’Epitanime a donné une plus belle exposition aux fanzines cette année, mais il ne faut pas oublier qu’un professionnel, ça rapporte beaucoup plus d’argent à la convention, et ça attire aussi pas mal de monde, qui profite bien souvent des conventions pour faire leur shopping.

Le truc réellement dommage, c’était pas vraiment le manque de boutiques, mais plutôt qu’Asian Quest ait réussi à s’incruster dans la convention pour y refourguer leurs contrefaçons de merde. Au moins, le staff a été hyper réactif quand on a signalé le souci mais les conséquences ne sont que trop légères pour les individus peu scrupuleux qui se planquent derrière leurs vendeurs et qui tirent profit de la vente de ces objets qui mériteraient d’être brûlés sur la place publique.

Les activités

Enormément de salles activités étaient reléguées au second étage du premier bâtiment (celui opposé à la cour). On aurait pu penser que ça ferait chier les visiteurs de monter deux étages, mais en fait non, ils ont surtout été attirés par les jeux vidéo, ce qui a permis d’avoir un bon flux de personnes à cet étage, et donc d’amener du monde aux autres associations sur place. Au final ce deuxième étage était plutôt vivant, ce fut une bonne surprise !

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Il n’y avait pas que ça néanmoins, il y avait aussi au rez de chaussée un salle de jeux de cartes à jouer plutôt bien fournie, et bien sûr le semptinel karaoke. Cette année le nombre de salles et leur but était un peu flou. Je n’y suis passé que très brièvement mais les retours des fans hardcore de kara à Epitanime (et qui ne font visiblement que ça de la convention) ont été très négatifs sans qu’on sache si c’était réellement justifié. Pour le peu de temps où j’y suis passé, j’ai trouvé dommage d’interrompre le karaoke par des jeux visant à donner des minutes de conception de playlist : il y avait des épreuves permettant à ceux les réussissant de composer une partie plus ou moins importante de la liste de lecture. C’est non seulement pénible pour ceux qui sont là pour chanter du kara et qui doivent assister à ça, mais ça l’est encore plus quand la présentatrice est désagréable au possible avec le public (l’heure tardive dans la nuit de samedi à dimanche n’excuse pas tout.) L’autre problème avec ce système c’est qu’une partie du public peut être aisément dégouté par les choix d’une équipe qui aurait gagné énormément de temps de playlist. Ecouter des chansons d’anime des années 70 sur des gros robots ça peut être rapidement relou, tout comme se taper 20 génériques d’anime de magical girls peut l’être aussi. L’intêret d’une playlsit de karaoke c’est d’être diversifiée et équilibrée pour que chacun y trouve son compte.

Le dernier aspect des activités, c’était la scène, et comme j’en parlais tout à l’heure, c’était assez médiocre la plupart du temps. Le public n’était pas bien là, on a ENCORE eu droit à ‘coin coin pouet pouet’, une chanson à la chorégraphie et paroles tellement affligeantes que ça me donne des envies de meurtre. Sans parler de nombreux retards qui ne font qu’énerver ceux qui sont censés préparer des animations et qui sont obligés de poireauter une heure en pleine nuit avant de pouvoir travailler. Bref, on a vu beaucoup mieux, et il serait pas mal que lorsqu’il y a un retard sur la scène les associations qui doivent passer soient prévenues, et pas à la dernière minute.

La restauration

Cette année, comme l’an passé, Epitanime a mis en place un « moe cafe ». Une cafétéria aux produits nourrissants et bon marché, et surtout avec des meido et des butlers pour nous servir, à toute heure de la convention. C’était vraiment agréable d’avoir un endroit où se poser pour manger un petit truc, et d’être servi avec le sourire. Comme je l’écrivais l’an dernier, Epitanime sait quand même offrir de novueaux concepts parfaitement pertinents avec l’esprit de la convention. Ca serait tellement mieux que ça se généralise à l’ensemble de la convention. Toutes mes félicitations aux staff de ce Moe Café, en tous cas.

Et joie, le « gore »-den wok a fermé ! Les connaisseurs comprendront.

L’invité

Contrairement à l’année dernière, cette année Epitanime a reçu un invité de marque : Ryukishi07. L’auteur de Higurashi et Umineko était là pour dédicacer et faire des conférences. N’étant pas vraiment un fan de ces deux univers (même si je les ai appréciés), je n’ai absolument pas suivi ce que faisait l’invité et comment ça s’était passé. Je suis donc assez mal placé pour en parler, mais les retours que j’en ai eu ont fait état d’un personnage très accessible et sympathique, ce qui a dû faire le bonneur de pbsaffran, l’homme derrière Saffran Prod, qui a traduit et publié légalement les différents visual novel de Higurashi no Naku Koro Ni (le Sanglot des Cigales / Hinamizawa Village Maudit) et qui a donc pu le rencontrer et discuter avec lui.

Qu’on le veuille ou non, un invité japonais est d’une importance capitale pour une convention. Même s’il faut en avoir les moyens, cela permet d’avoir un évènement à suivre, à faire parler de la convention, et à amener des visiteurs. Il n’y a pas que les gros mangaka qui attirent du monde : il y a des tas d’autres artistes accessibles au Japon, il faut juste se sortir les doigts du cul pour les trouver et les faire venir.

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Conclusion

Comme je le disais en début d’article, il m’est très difficile de donner un avis définitif sur la convention. Les choix opérés cette année la rendent trop différente de ce qui était fait auparavant. Il y a eu des soucis organisationnels habituels durant la convention, mais moins que par le passé. Les plus gros soucis restent à mon avis de trouver une organisation qui marche pour le karaoke, de re-libérer l’amphi 4 qui a été inutilisé une bonne partie de la convention alors qu’il aurait pu être utile, de trouver comment meubler autour de la scène en bas (si elle reste au sous-sol l’année prochaine), de combattre les professionnels qui viennent refourguer de la merde parce que c’est quand même intolérable pour une convention comme Epitanime de permettre ça.

A côté de ces menus soucis, il n’y a eu aucun fail majeur, et au final, la convention a été plutôt agréable, que ce soit pour les visiteurs ou les assos avec qui j’ai pu parler. Le jeu inter asso du dimanche était aussi une riche idée très fun. Il faudra juste travailler le niveau des questions de certains thèmes, car le thème One Piece ou J-Music avaient un niveau de difficulté anormalement élevé par rapport aux questions bateau des autres thèmes.

L’aggrandissement de la convention se ressentait car il fallait parcourir beaucoup plus pour tout voir : cela donnait une impression positive d’avoir toujours un truc à faire, que ça soit des projections, des activités, ou faire un tour de shopping. Par contre ça donnait une impression de vide dans la cour par moments, mais rien de bien inquiétannt je trouve, surtout que ça permettait de se mouvoir de façon fluide dans la convention.

Bilan positif ? On peut le dire, mais il y a encore des efforts à fournir, surtout avec cette nouvelle organisation. Est-ce que ça durera ainsi ? Difficile à dire, mais on ne peut pas reprocher à l’équipe chargée de l’organisation de la convention d’avoir au moins essayé ! Une chose est sûre, c’était bien mieux que l’an dernier.

Et vous, vous en avez pensé quoi ? Ne parlez pas que de vos mauvais moments hein, je suis sûr qu’il y a eu aussi des choses qui vous ont plu dans la convention (on entend trop souvent les gens qui râlent par rapport à ceux qui sont contents.)

Epitanime 2011 – compte-rendu mitigé

Ouais aujourd’hui je suis comme ça, j’annonce la couleur direct depuis le titre.

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Epitanime a longtemps été ma convention préférée de part ses multiples différences par rapport à une convention classique : de jour comme de nuit, dans une école pour rendre ça plus convivial, et globalement, avec plein de gens sympa à rencontrer. Maintenant que la Brigade SOS Francophone y propose ses activités j’ai également un QG, un point de rendez-vous quoi, un peu comme à Japan Expo finalement avec le stand là-bas.

Cette année, Epitanime n’avait pas d’invité Japonais de marque. Mais qu’importe, tout le monde était là pour s’amuser. Cependant, le premier truc qui nous a plus ou moins tous frappé cette année, c’est que finalement il n’y avait pas beaucoup de choses à y faire. Et parallèlement pas beaucoup de monde non plus. Le forum au sous-sol était d’un grand vide à beaucoup de moments de la journée (parfois explicable par des activités importantes telles que le cosplay qui se tenaient sur scène au même moment, par exemple.) Cela m’a rappelé une année un peu similaire, où la convention avait bizarrement aussi eu lieu une semaine avant la traditionnelle fin Mai. Il manquait un petit quelque chose quoi. Bien sûr certaines asso étaient là pour remonter le niveau : je pense notamment à Forum Thalie ainsi que No-xice. Les premiers avec leur AMV Enfer (réponse francophone aux AMV Hell qui sont des courts clips amusants d’AMV mis bout à bout pour donner une vidéo de 45 minutes à une heure.) et les seconds avec leur concours de Visual Novel très bien maitrisé. Je n’ai absolument pas suivi mais le peu que j’en ai entendu m’a fait regretté de ne pas être passé voir un peu comment ça se déroulait.

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(Petit moment K-On entre nyo, Tetho et cie dans la salle de la Brigade)

Les magasins étaient pour leur part de bien moins bonne qualité cette année avec un grand retour du HK en force. Un fait qui donnerait presqu’envie de pleurer tellement Epitanime s’est battu auparavant pour faire respecter l’ordre et la légalité dans leur sous-sol. Soit cette année le type qui s’occupait de ça ne savait pas ce qu’il faisait ou soit y’a eu un revirement politique qui me fait grincer des dents… Heureusement quelques boutiques sympathiques se trouvaient là, mais globalement, on avait surtout l’impression d’un immense gâchis en voyant le sous-sol. Pire encore, la place reservée aux fanzines était ridicule et certains étaient très mal placés (genre dans un coin sombre invisible à moins de passer par un endroit où on est même pas sûrs d’avoir le droit d’aller…

Bien sûr il y avait le karaoke, mais c’est presque comme si Epitanime se reposait maintenant uniquement sur ça. Désolé, mais quand je vais en convention c’est pas pour passer 2 jours et 2 nuits dans une salle bondée et etouffante à gueuler sur des chansons. Le Karaoke j’adore ça, quelques heures de temps à autre c’est très cool, mais on a l’impression qu’il n’y avait que ça dans la convention. Après, je ne suis pas allé voir les jeux vidéo, ou les autres salles, mais c’était quand même assez vide un peu partout comparativement à d’habitude. Et je ne vous parle même pas des projections d’anime vieux de plusieurs années et sans réel intêret. Seul Kaze proposait des choses a peu près récentes.

Au final, je suis surtout venu pour aider la Brigade SOS comme prévu, mais si je me situais en tant que visiteur, je serais venu pour quoi au final? Faire des achats et rencontrer des gens, parler. C’est triste à dire mais venir seul à Epitanime 2011 n’avait strictement aucun intêret. Si on arrive à une convention seulement pour rencontrer des gens, j’estime qu’il y a un problème et que l’évènement n’offre rien d’autre qu’un lieu de rendez-vous, ce qui est vraiment triste. Peut-être que la convention devrait se remettre en question sur ce qu’elle peut apporter.

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Heureusement, il y a des choses à sauver ! Quelques uns ont eu la brillante idée d’ouvrir un Maid Café à Epitanime. Bien sûr ça ne vaut pas un véritable maid café au Japon, mais l’idée est là : butlers et meido sont là pour vous servir. Je n’avais absolument rien à reprocher, tout le monde a été très gentil et a même accepté une photo de groupe alors que les photos étaient interdites (normal, quoi.) Je remercie donc tout le staff pour leur gentilesse et les prix pratiqués aussi, c’était agréable d’avoir un endroit où se poser pour manger et boire à un coût raisonnable. Bien sûr y’a des choses à améliorer mais j’imagine qu’ils ont fait avec les moyens de bord et prendront bonne note du livre d’or qu’ils ont fait tourner aux clients pour qu’ils disent ce qu’ils en ont pensé. J’espère en tous cas revoir ça l’année prochaine. Je disais tout à l’heure qu’Epitanime ne se renouvelle pas assez et se repose trop sur des acquis alors que l’idée d’un maid café montre bel et bien qu’ils sont capables de penser à de nouvelles idées pas encore faites ailleurs, et à leur échelle.

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Comme j’étais venu aussi pour le côté associatif vu que je préside la Brigade SOS Francophone, j’aimerais aussi parler de cet aspect de la convention, qui lui s’est bien mieux passé. Je veux dire, à cette convention il faisait meilleur être staff dans sa salle que d’errer en visiteur.

Cette année nous proposions ce que nous faisons habituellement en nocturne Epitanime : des jeux. Ce sont des jeux faisant appel à la culture générale otaku mais aussi un peu à la culture Internet où on a pu tester le Meme Game, nouveau jeu invitant les participants à découvrir des meme d’Internet. Je n’avais jamais assisté aux activités en nocturne et ça m’a permis de voir comment ça tournait et comment je pouvais filer un coup de main. Du point de vue plus général, la Brigaed est assez contente de ce qu’elle a fait et va combler ses lacunes. Si vous avez des requêtes à formuler ou des remarques à faire, n’hésitez pas à contribuer sur ce topic du forum pour dire si des choses vous ont plu ou au contraire, déplu.

Les horaires sur scène par contre étaient un peu fumeux mais on a pas eu vraiment le choix. Heureusement que le public a plutôt bien suivi même si on a dû squeezer une activité le dimanche matin car la convention a ouvert en retard. Un travers qui se repêtera beaucoup ce week-end d’ailleurs, ce qui est vraiment dommage car ça fout le bordel dans les planning de tout le monde.

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Bref, gageons qu’Epitanime saura se renouveler l’an prochain, proposer des concepts novateurs, faire du neuf et pas uniquement se reposer sur ce qu’ils ont déjà. C’est une convention qui reste à part dans le paysage français, où les évènements sont organisés par des pros qui sont là pour faire du fric. Le problème étant qu’Epitanime atuellement ne se démarque pas assez pour proposer des choses réellement différentes par rapport à une Chibi Japan Expo ou autres conventions plus petites. Il y a bien évidemment des idées sympas comme le maid café, mais elles étaient beaucoup trop rares cette année (je ne me souviens pas avoir vu de mur dans la descente où dessiner, par exemple…) ou bien offertes par d’autres associations comme No-Xice ou Orgames, ou encore la présence de bornes d’arcade de Melty Blood… Il n’y avait pas que de l’ennui à cette convention, mais il fallait savoir où trouver de quoi s’amuser, et vouloir y passer du temps faute de mieux. Et même si le Maid Café était très sympathique, difficile d’y passer toute une journée.

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