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Les animés de l’été 2017

2 mois sans article. Ah ouais ça passe vite le temps en fait ? Non sans déconner, j’ia pas vu ces deux mois passer, entre les conventions (Epita 2017 qui était meh, et Japan Expo 2017 qui était… comme d’habitude.) 

J’ai par contre beaucoup codé : la refonte de l’application de karaoké Toyunda Mugen et sa base de plus de 4700 karaokés ne se mantiennent pas tout seuls. 

Ce dont on a besoin aujourd’hui, pour ceux qui aimeraient participer :

  • Des gens qui savent timer des karaokés et qui veulent participer à une base de données libre.
  • Des gens qui aiment que tout soit bien ordonné et n’ont pas peur de faire des recherches pour indiquer qui chante tel opening ou quel studio l’a fait ou encore de quelle année cette série date.
  • Des gens qui connaissent le développement web et Node.js : ce dont a besoin le plus l’application, c’est une interface graphique
  • Des gens qui ont envie de développer sur mobile : on prépare une API utilisable librement pour se connecter à un serveur de karaoké
  • Des développeurs Node.js tout court : on a fait le plus gros, c’est à dire le moteur de l’app, mais il reste des petites fioritures à implémenter, voire du code à factoriser ! Bref, rendre tout ça plus propre.

Voilà, si ça vous branche, une seule adresse :

Le discord de l’Eden de la Nanami, canal

Maintenant, si on parlait animés de l’été ? Car on peut dire que pour cette saison, on est plutôt gâtés. Jugez par vous-même :

 

Princess principal

On attaque tout de suite le gros morceau de la saison. Celui qu’on attendait pas mais qui se révèle surprenant à bien des égards. Princess Principal ne paye pas de mine. A vrai dire en voyant la jaquette on pourrait se dire qu’il s’agit encore d’un de ces animés avec plein de filles et un lycée, sauf qu’en fait c’est pas ça du tout. La jaquette vous ment grave.

L’animé commence sur les chapeaux de roues où on nous explique que Londres est divisée en deux par un mur (coucou Berlin), qu’il y a l’est et l’ouest et plus que des tensions entre les deux. Ce contexte de guerre fait la part belle aux espions, et cette fois espionnes. On apprend au cours d’une course poursuite que nos héroines, espionnes de leur état, veulent faire passer un chercheur à l’ouest. Je ne vais pas détailler le reste de l’épisode car il contient de nombreuses surprises, mais sachez-le : Princess Principal pose l’ambiance immédiatement par un premier épisode très réussi, nous donnant envie d’en savoir plus sur les différents protagonistes et sur ce monde un peu steampunk qui les entoure.

Côté réalisation on a du bon, des décors superbes, l’animation qui gère bien (même passé le 3ème épisode) et si je ne m’abuse la réalisatrice de Noir aux commandes dont on devine l’influence très facilement. Sauf que c’est moins chiant que Noir, beaucoup moins chiant.

Pour moi c’est l’animé de la saison sans hésiter. Ca va être un délice à suivre, j’espère juste que ça va pas se planter au milieu ou sur la fin comme hélas beaucoup de séries le font.

Dispo chez Wakanim

Netsuzo Trap NTR

Vous avez bien lu ces trois lettres qui fâchent, NTR. Pour ceux qui ne connaitraient pas, je vais résumer cette pratique tordue qui met en position latérale de sécurité bon nombre de personnes : il s’agit de regarder sa promise (ou son promis) faire l’amour avec un(e) autre… et aimer ça. Du voyeurisme ça existe, mais le NTR est bien plus pervers car il se nourrit du désespoir. C’est absolument pas consentant quoi, enfin, c’est compliqué.

Et y’a donc un animé sur ça ? Pas exactement. C’est l’histoire de deux bonnes copines, les deux ont un petit ami. L’une est encore vierge, l’autre a déjà beaucoup d’expérience et semble raffoler de l’idée d’émoustiller son amie pour la « préparer » à sa première fois avec son copain.

Des épisodes courts de 8-9 minutes pour une série plus là pour le fanservice qu’autre chose. Il y a une histoire, mais elle semble plus là pour faire joli qu’autre chose.

Disponible chez Crunchyroll

Skirt no Naka wa Kedamono Deshita

Quitte à rester dans les animés courts ET fanservice, on peut parler rapidement de Skirt, qui est bien plus hentai qu’une série à part entière. Imaginez le truc : une jeune fille timide suit sa copine à une soirée, elle y rencontre une superbe jolie femme qui la raccompagne chez elle parce qu’elle a un peu bu, avant de vouloir lui grimper dessus, la pauvre n’étant pas très consentante (ça doit être la saison). Le truc étant que son assaillante n’est autre qu’un garçon déguisé en fille. Un trap, un crossdresser, un travesti, tout ce que vous voulez. Notre héroine qui n’est pas à l’aise du tout avec les garçons, alors qu’avec sa nouvelle « amie », ça va. Enfin c’est vite dit. « Il y a une bête sous la jupe » est l’adaptation d’un manga particulièrement ecchi, et l’animé est très difficile à trouver car non licencié (évidemment !).

Après, j’ai un gros faible pour les traps, c’est tout ce qui me fait regarder.

Restaurant to another world

On change graaave de sujet et d’ambiance, car Restaurant to Another World nous emmène vers une contrée de fantasy, dans un restaurant un peu spécial : ce restaurant pourtant basé à Tokyo apparaît tous les samedis à différents coins d’un monde d’héroic fantasy. Le chef, un être humain normal qui fait de la bonne cuisine voit donc débarquer tous les samedis dans son restau des chevaliers, mages, princesses, chasseurs de primes, dragons et autres. Il leur sert un plat et on en apprend un peu plus sur le dit plat et le personnage qui vient déguster.

Au bout de quelques épisodes, on trouve des personnages récurrents, et chaque épisode est découpé en deux histoires où l’on suit quelqu’un qui vient manger et découvre les mets délicieux du cuistot tout en parlant de son passé. Les personnages sont tous très attachants et l’ambiance est clairement posée. On est pas là pour de l’action ni pour de l’intrigue, mais chaque demi-épisode permet d’en savoir un peu plus sur le monde où le restaurant apparaît (chaque fois à des endroits différents.)

C’est particulièrement joli et ça se laisse mater pépère, et c’est très reposant ! Plutôt chouette pour compléter les animés de cette saison.

Disponible chez Crunchyroll

In another world with my smartphone

Regardez-moi cette belle bande de clichés.

Depuis Sword Art Online, le nombre de séries « isekai », c’est à dire impliquant des personnages forcés de vivre dans un autre monde que le sien a explosé ces dernières années, comme ce fut le cas il y a 10 ans avec les animés de clubs lycéens suite au succès surprise de Haruhi. La série dont on parle présentement est donc un dérivé du genre « isekai », où le héros meurt bêtement à cause de Dieu, et ce dernier, désolé, lui propose de le faire revivre dans un autre monde avec l’objet de son choix (comme Konosuba! Quelle originalité.) Sauf que le gars décide d’y aller avec son smartphone, à condition qu’il puisse appeler Dieu, utiliser google maps et internet dans ce monde de fantasy.

Ca aurait pu donner quelque chose d’intêressant si seulement le héros avait continué d’utiliser son téléphone (rechargeable par la magie) mais on en entend plus parler dés l’épisode 2. Pourquoi me direz-vous : c’est tout con, mais l’auteur a choisi de rendre son personnage tellement pêté qu’au final il n’a plus besoin de smartphone. Il rencontre deux soeurs qui lui expliquent la vie, et qui se rendent compte que le héros peut maitriser les 6 éléments magiques du coin en plus de la magie du néant, alors que normalement les gens qui peuvent maitriser 2 ou 3 éléments à la fois sont rares (C’est l’Avatar!). Plus fort, plus rapide, plus puissant, notre japonais lambda est donc un demi-dieu sur terre avec un smartphone dont il ne se sert pas.

En plus de ça l’animation n’a rien de sensationnel, les persos sont tous tirés d’un guide de création de persos pour animés de fantasy, et à part l’histoire qui a potentiellement un peu d’originalité, ça risque pas d’être très emballant. Même l’humour n’est pas franchement au rendez-vous.

Bref, passez votre chemin sauf si vous avez que ça à regarder.

Disponible chez Crunchyroll

Knight & Magic

Comme si l’animé précédent ne suffisait pas, un autre « isekai » est disponible cette saison. Notre héros est un jeune programmeur très doué et très fan de maquettes de robots géants qui va se faire renverser par une voiture comme une merde, et se retrouver réincarné dans un jeune garçon dans un monde plein de magie, de chevaliers et de mechas…

Le twist c’est qu’il a toutes ses connaissances du monde des humains, qu’il est conscient qu’il est réincarné,e t qu’il kiffe toujours autant les gros robots. Il a un ami et une amie (un peu trop collante) et on va le suivre durant sa scolarité.

Knight & Magic présente déjà beaucoup plus d’intêret que l’animé précédemment cité. Déjà le charadesign est bien moins générique, y’a beaucoup de 3D (on aime ou on aime pas) mais surtout les évènements pourtant anodins des premiers épisodes semblent cacher une intrigue un peu plus réfléchie. Même si on pourra grincer des dents face au héros qui est un véritable génie et a toujours réponse à tout et a toujours un coup d’avance sur tout le monde, sa naïveté de gamin (il a 12 ans dans la série) rend certaines séquences plutôt drôle, surtout lorsqu’il est confronté à des problématiques politiques qui le dépassent complètement. Quand la surpuissance du héros est utilisée à bon escient, c’est parfaitement tolérable.

C’est dispo chez et c’est plutôt sympa, ma foi.

Castlevania

Un ovni, pas vraiment un animé japonais en soi, Castlevania est dispo chez Netflix et ne dure que 4 épisodes. L’animation est fort jolie et ça parle ben, de Castlevania. Dracula, les Belmont, tout ça. Si vous n’êtes pas familier du lore de la saga vidéoludique de Konami, Castlevania reste très regardable, même si bien sûr, on aurait aimé qu’il y ait plus d’épisodes, évidemment ! C’est violent, y’a de l’action, c’est adulte, c’est tout ce qu’on demande d’un Castlevania.

Notez que étant sur Netflix, c’est dispo en VF.

Gamers

Prenez n’importe quel modèle d’animé de clubs lycéens. Mettez un thème de jeu vidéo et secouez, vous avez Gamers, une série où le héros un peu peureux va acheter son nouveau jeu favori et se retrouve nez à nez dans la boutique avec la fille la plus canon du lycée… qui cherche justement des nouveaux memrbes pour son club de jeu vidéo au lycée.

La série est bourrée de références tout partout, au point où on se demande si c’est pas un peu forcé par moment (là où un Genshiken frisait l’excellence) et on suit le cub et ses membres. Je m’attendais un peu à de la merde, à vrai dire, mais le second épisode m’a clairement surpris dans le bon sens du terme avec un développement assez sérieux d’un des personnages qu’on entrevoyait dans l’épisode précédent. Ca ne casse pas trois pattes à un canard mais ça s’annonce vraiment divertissant, pour peu qu’on soit amateur de la culture gamer. C’est par exemple assez rare de voir des japonais parler de FPS (genre qu’ils n’aiment pas trop)

Disponible chez Crunchyroll

New game!!

Autre série parlant de jeu vidéo, New Game!! est la suite de… New Game!.

Ils ont loupé l’occasion en or de l’appeler New Game +, tant pis pour eux.

New Game avait été, l’été dernier, une série hyper rafraichissante, à la fois mignonne et attachante sans en faire de trop. On suivait le quotidien de Aoba, nouvelle employée fraichement sortie de l’école dans une boîte de jeu vidéo, mais pas n’importe quel studio : celui qui a développé son JRPG fétiche, Fairies Story. Cette suite montre donc le studio dans un entre-deux où le précédent jeu est sorti mais il faut déjà penser au prochain. On retrouve ainsi tous les personnages qui ont fait le succès de la série, avec toujours se ton léger et drôle sans en faire trop mêlé à la vie en entreprise. C’est un peu le K-On! du jeu vidéo sauf qu’elles bossent pour de vrai (si si je vous jure.)

C’est un peu comme retrouver de bons amis après une petite séparation, ça fait du bien, on se met à table, on commande à boire et à manger, et on se raconte ce qu’il s’est passé. New Game!! c’est votre dose hebdo de bonne humeur et de bons moments à passer. Si vous déprimez un peu en ce moment, c’est un passage obligé dans vos visionnages de la semaine !

Disponible chez Crunchyroll

Love & Lies

Le manga était sorti chez nous il y a déjà quelques temps. Je n’avais pas vraiment accroché au manga, et malheureusement l’animé ne me convainc pas plus.

Dans un futur proche le gouvernement japonais décide via un système élaboré de qui doit épouser qui. A 16 ans, on reçoit son avis de mariage, un peu façon Ikigami mais en plus joyeux. Enfin joyeux, c’est vite dit : Yukari, notre héros, est éperduement amoureux d’une fille de sa classe. Ils s’avouent leurs sentiments et tout irait pour le mieux, sauf que Yukari reçoit son avis de mariage et s’aperçoit que c’est une autre fille à qui il a été promis. Fille dont il ne connaît rien bien sûr et avec qui il va bien falloir se fiancer : il est interdit de changer de partenaire !

Pour moi la série ne prend pas, et j’ai du mal à savoir pourquoi. Ce n’est pas le charadesign un peu chelou ou les personnages, y’a quelque chose que je n’arrive pas à identifier qui me repousse dans cette série… J’avais eu la même appréhension en lisant le premier tome du manga. Love & Lies est probablement très bien : c’est juste moi qui ait un problème avec. Si vous aimez les comédies romantiques (et le genre se fait rare ces temps-ci malheureusement) alors testez voir si ça vous plaît !

Dispo chez Wakanim

 

Voilà voilà, une belle fournée mine de rien. Ca fait un bon paquet de séries, sans compter celles encore en cours comme Sakura Quest qu’il faudrait que je rattrape. Je me suis également mis à Gundam Unicorn après avoir tâté le robot en question dans Super Robot Wars V. Je profite aussi de l’acquisition par Crunchyroll de Gundam Build Fighters pour le remater, car c’est une excellente série qui est disponible dorénavant en français. Même si vous captez rien à Gundam, regardez Build Fighters : c’est suffisament digeste et écarté des autres séries de la franchise pour vous faire passer un excellent moment shonen. Enfin, j’ai aussi commencé Tsuki ga Kirei de la saison passée qui s’annonce particulièrement adorable. 

Beaucoup trop d’animés à mater, c’est fou !

Comiket Pandemonya, un nouveau light novel français

C’est toujours un peu délicat pour un auteur d’évaluer ses pairs. Parce qu’on sait mieux que quiconque que la critique est facile et que l’art est difficile. Parce qu’on sait aussi ce que c’est de recevoir de mauvais retours. Enfin, il y a aussi le fait qu’on a pas forcément la bonne légitimité pour critiquer parce qu’on a une vision trop idéalisée de ce que devrait être un bon ouvrage. On est trop exigeants avec ce qu’on a entre les mains, on ne peut pas s’empêcher d’analyser ce qu’on lit et de voir les défauts en leur accordant plus de poids qu’ils n’ont réellement.

Mais avant de continuer, présentons un peu l’oeuvre.

 

Comiket Pandemonya est donc écrit par Yorak et illustré par Ren. Yorak publie sur son site ses nouvelles, et celle-ci a pu être publiée en physique via un Ulule lancé il n’y a pas si longtemps.

L’histoire, c’est celle de Shizuku, une dessinatrice qui participe au Comiket, et qui va rencontrer une autre dessinatrice du nom de Kana. Les deux vont se lier d’amitié et participer ensemble au salon et faire vivre au lecteur les aléas de participants du Comiket.

Le pitch de base est assez simple, pour une histoire qui l’est tout autant, puisqu’elle tient en environ 150 pages (à vue de nez, je n’ai lu que la version numérique et feuilleté la version papier).

On va commencer par parler un peu du fond, c’est à dire de l’histoire, des personnages, sans trop spoiler évidemment.

Une démone et une ange au Comiket

Le côté fantastique ressort dés les premières pages où on s’aperçoit que Shizuku et Kana sont en fait deux habitantes du paradis et des enfers. Si l’histoire se veut assez touchante en racontant l’amitié des deux filles, elle y arrive très rarement. Peut-être est-ce parce qu’il s’agit d’une nouvelle qui veut en faire trop en trop peu de pages, mais j’ai eu du mal à ressentir quelque chose pour Shizuku et Kana. Déjà parce que Shizuku est l’archétype de la fille super mignonne, enfantine et qui alterne entre pleurer et rougir (elle ne sera pas la seule à rougir beaucoup), mais aussi parce que Kana prend parfois des décisions assez irréfléchies sans se poser réellement de questions (ni sans que le narrateur ne s’en pose beaucoup lui-même).

Au cours de ma lecture, ce qui m’a le plus marqué, c’est que ça m’a rappelé ce que j’écrivais il y a une vingtaine d’années (hashtag vieux). Pas dans le sens péjoratif du terme à proprement parler, mais avec une certaine nostalgie, en fait. Une histoire simple, des personnages simples, un peu incohérents parfois. Peut-être que je ne suis pas (ou plus?) le public visé, mais c’était parfois trop dégoulinant de mièvrerie. Et pourtant, je m’y connais en miévrerie ! Pour que je dise ça, c’est que vraiment Yorak y est allé un peu fort !

Le côté fantastique du récit est aussi malheureusement un peu téléphoné. Il m’a donné l’impression d’avoir été ajouté au pitch de base qui était de raconter une expérience côté exposant au Comiket. On comprend aisément que par son format de nouvelle, l’auteur ne puisse pas élaborer plus sur le sujet des mondes des anges et des démons, mais du coup l’enjeu final (que je ne vais pas révéler ici) paraît bien trop léger et son dénouement l’est encore plus. On a surtout l’impression que Shizuku se voit plus bousculée par les évènements. C’est un personnage qui, oserais-je dire, ne sert à rien. C’est à elle qu’il arrive le plus de choses, mais au final elle n’agit pratiquement jamais, ne prend pratiquement aucune décision. Elle subit plus l’histoire autour d’elle qu’elle n’en est actrice, contrairement à Kana qui fait pratiquement tout. Peut-être qu’un meilleur équilibre aurait pu être obtenu en lui donnant un peu plus de répondant et en en faisant autre chose qu’une sorte de clone de Mikuru Asahina de La Mélancolie de haruhi Suzumiya.

Il y a également des petites choses qui me chiffonent pas mal à droite à gauche au cours de l’histoire. Tout est trop aisé pour les personnages, il n’y a pas vraiment de pépins mis en travers de la route des personnages, tout se déroule trop bien, en fait. Dans une série tranche de vie c’est normal, mais là un ultimatum est clairement posé à partir d’un certain point du récit, et les personnages vont arriver à plus ou moins s’en sortir sans casse. La morale à la fin va dans le bon sens, mais elle n’est pas suffisament bien mise en avant alors qu’elle est particulièrement importante. Sans spoiler, disons que le dénouement tombe finalement comme un cheveu sur la soupe.

Dernier point sur le fond et qui va m’amener à vous parler de la forme : on comprend très vite que le but de Yorak est de nous parler de l’expérience exposant au Comiket, mais la narration se perd parfois dans ces explications qui n’ont que finalement pas de sens ou de cohérence avec le récit. C’est comme si par exemple, dans Blind Spot, j’avais expliqué que les lignes éléctriques au Japon sont aériennes au lieu de souterraines comme chez nous pour que ça soit plus simple de rétablir le courant en cas de séisme. C’est une super info à caser sur le Japon mais ça n’a pas beaucoup d’intêret dans le récit. J’ai eu l’impression que l’auteur voulait surtout faire valoir son expérience de vie au Comiket, cette convention hyper populaire où des milliers de dessinateurs exposent et vendent leurs oeuvres, plus que l’histoire et ce qui arrive aux personnages. Encore une fois un meilleur équilibre aurait été bien entre histoire et anecdotes, car parfois j’ai eu l’impression de lire un documentaire sur comment être exposant au Comiket. Après ça reste une question de goût, je pense, mais je n’aime pas vraiment quand le narrateur me prend par la main et tente de m’expliquer des choses comme par exemple comment se passe en détail l’inscription au Comiket : en général dans un récit, on essaye de faire comprendre au lecteur des concepts inconnus au travers des personnages, par leurs actes et leurs paroles. Ca peut vous paraître tout con, mais par exemple si j’écris ceci :

– Hey, tu as bien envoyé ton inscription dans les temps ?

– Oui mais comme mon cercle n’a jamais participé, je vais devoir être tirée au sort…

Apprendre par les personnages est beaucoup plus naturel est digeste. Les informations sont distillées, le lecteur déduit ce qu’il veut bien déduire de tout ça, et l’amener à comprendre comment fonctionne le point qu’on essaye d’expliquer est bien plus gratifiant pour lui. Pour reprendre un exemple encore plus vu et revu :

– Tu as vu le débat hier soir à la télé avec Minoru ?

– Quoi ? Il y avait une émission avec Minoru hier ? Minoru, l’acteur le plus en vogue en ce moment ?

C’est con, on ne dirait pas ça dans la réalité, mais dans un récit ça passe car ça nous donne quelques informations rapides au travers des personnages plutôt que via le narrateur (même si ce dernier peut en rajouter une couche rapidement, au moins on a les bases.)

Pour donner un autre exemple dans Eternity que j’écris en ce moment, Nanami, une androïde a besoin de maintenance : les personnages humains l’aident en la réparant, ce qui est idéal pour introduire au lecteur le fonctionnement de l’androïde et d’expliquer en quoi consiste un être fait de métal. Typiquement, dans un récit où on tente de parler d’un sujet inconnu pour le faire découvrir au lecteur, on va introduire un personnage pas du tout familier avec ce sujet, ce qui permet, en expliquant à ce personnage encore vierge de tout Comiket par exemple, comment ça fonctionne. Je pense qu’en faisant des deux héroïnes deux dessinatrices, l’auteur ne s’est pas rendu compte qu’il s’enfermait dans son concept en laissant le lecteur un peu dehors. Du coup il est difficile pour ce dernier de se projeter dans le récit.

En fait tu as commencé à évaluer la forme tout en parlant du fond, là…

Bah oui, les deux sont indissociables dans un récit, c’est évident !

Il y a pas mal de choses à dire sur la forme. Déjà, il y a un certain nombre de fautes dans le produit fini. Le pire c’est qu’elles sont surtout au début et moins sur la fin du récit. Dans le cas d’une publication web cela n’est pas très embêtant car on peut facilement corriger, surtout si c’est gratuit. Dans un livre vendu physiquement par contre, ça picote un peu plus déjà pour le lecteur. Après soyons honnêtes : il est difficile d’éradiquer toutes les fautes dans un récit de 150 pages, mais autant à la première faute on se dit « Bon ok, petit souci de relecture c’est pas grave », au bout de la quatrième ou cinquième on commence à se demander si ça a vraiment été bien relu.

Petite parenthèse sur le processus de correction et de relecture. C’est le côté le plus barbant de l’écriture. Ce n’est pas facile, c’est long, fastidieux, mais il faut le faire et surtout prendre le temps de le faire. Cela ne sert à rien d’aller vite. Avec Mop et QCTX pour Eternity, on passe aisément 4 à 5 heures sur un seul chapitre pour relire, remettre de l’ordre dans les paragraphes ou tout simplement corriger des dialogues qui sonnent creux. Blind Spot, qui compte environ 150 000 mots, a pris à peu près un an à relire efficacement, sans que ça nous bouffe tout notre temps non plus, mais genre à raison d’une soirée par semaine.

Tout ça pour dire, la relecture ce n’est pas facile, mais elle est primordiale pour transformer une roche brute en diamant (ou un truc s’approchant d’un joyau, au moins.) J’y reviendrai tout à l’heure.

Au niveau du style d’écriture, j’ai pas mal regretté aussi la sur-utilisation de termes japonais. C’est quelque chose à éviter en règle générale dans un récit. Makaijin par exemple aurait pu être tout simplement écrit en « habitante du monde des démons. » Alors oui, Makaijin ça fait plus court à taper, mais comme hentai qui peut être traduit en pornographique ou érotique, il y a mille et une façons de se passer du japonais. La tentation est grande quand on est fan du pays et de la langue, mais il ne faut pas oublier encore une fois qu’on s’adresse à un public français pour qui les prénoms japonais sont déjà difficiles à retenir. Même tarif pour les suffixes japonais : ils sont utilisés alors qu’il y a de bien meilleures façons de retranscrire toute leur subtilité en bon français… Et là je suis désolé mais il faut absolument que je ressorte ce meme vieux comme le monde parce qu’il est parfaitement à propos :

Heureusement l’auteur ne va pas jusque là, mais j’ai eu parfois très très peur 🙂

D’un point de vue plus technique, il y a des règles à respecter quand on écrit un roman, surtout au niveau de la ponctuation et des dialogues. Là j’ai du mal à retrouver précisément les pages qui m’ont formé sur le sujet, mais péle mèle :

  • Un espace avant toute ponctuaton sauf , et .
  • On ne double pas la ponctuation (genre !! ou ??. !? à la limite…)

Ce sont deux règles qui me viennent immédiatement en tête mais en cherchant un peu, si on veut obéir aux règles d’écriture d’un roman, on trouve sur Internet des tonnes de pages sur le sujet. Je pense que Comiket Pandemonya a plus l’allure d’un récit web où on ne fait pas trop attention à ce genre de détails qu’un récit physique où ça saute aux yeux immédiatement une fois l’encre couchée sur le papier.

Autre point technique de mise en page qu’un ami m’a fait remarquer ce week-end : il n’y a pas d’utilisation de grille pour aligner les lignes les unes par rapport aux autres d’une page à l’autre. Ce qui veut dire que d’une page à l’autre l’interligne n’est pas tout le temps le même ce qui donne des choses un peu bizarre quand on met une page en face d’une autre. Encore une fois, ça peut relever du détail mais pour quelqu’un habitué à la mise en page (cette personne s’occupe de la version anglaise de Blind Spot) ça jure immédiatement.

Pour illustrer mes propos, voici deux photos, à deux endroits différents du livre : on remarque que les interlignes ne sont plus les mêmes.

A part ces détails, l’objet en lui-même, le livre, est de bonne facture, est possède quelques jolies illustrations. Je suis pas forcément le plus qualifier pour juger de leur qualité mais je n’ai pas trouvé grand chose à en redire.

Un dernier mot sur le 4ème de couverture : il y a un synopsis et une petite illustration, mais il manque cruellement des infos sur l’auteur et l’illustratrice. Qui sont-ils, comment les contacter…

Conclusion

En me relisant, je m’aperçois que je suis particulièrement critique et je pense que c’est même un doux euphémisme. Sévère ? Oui, certainement. Injuste ? Je ne le pense pas. La question qu’on va me poser c’est, est-ce que je regrette d’avoir participé au Ulule de Yorak ? Pourquoi ai-je écrit tout ceci ? La réponse est simple : non, je ne le regrette pas.

Parce que participer à ce projet financièrement ne m’a peut-être pas apporté de la grande littérature (si vous saviez tout le mal que je pense de la Grande Littérature…) mais j’aurai permis à quelqu’un de réaliser l’un de ses rêves, et surtout de réaliser le genre de rêve que j’ai eu : publier en version physique une oeuvre. J’ai un profond respect pour ceux qui mènent leurs projets à bien, et si je n’ai pas spécialement apprécié ma lecture, je suis quand même heureux d’avoir participé à sortir un light novel des recoins sombres d’Internet.

Surtout, je n’avais jamais entendu parler de Yorak, personne très sympathique au demeurant avec qui j’ai un peu échangé durant le Ulule et avant d’écrire ce billet. Si je me suis donné la peine de l’écrire, c’est avant tout pour le pousser à s’améliorer. Comme je le disais plus tôt, cela m’a rappelé, dans le style en tous cas, mes premiers écrits. En étant critiqué, en voulant progresser, j’ai énormément monté en niveau avec Blind Spot et avec Eternity. Il y a toujours moyen de s’améliorer, et ça passe, malheureusement, par la critique, parfois de gens qui sont peu tendres. Ce n’est pas en ne recevant que des compliments, souvent de proches d’ailleurs, qu’on avance. C’est en voyant ses erreurs et en tentant de les corriger.

Mon avis reste mon avis, il n’est aucunement une généralité. Nul doute que Comiket Pandemonya plaira à des lecteurs qui ne verront pas tous les petits défauts que j’y ai remarqué. Yorak sait qu’il peut compter sur moi s’il a des questions, je serai en tous cas ravi de l’aider à progresser selon mon emploi du temps.

J’espère que cette critique aura été constructive et intéressante pour lui comme pour les lecteurs de Meido-Rando. Ecrire, c’est facile, tout le monde peut ouvrir un bloc-notes et commencer à taper de la ligne au kilomètre. Ecrire sans fautes, sans redondances, en gardant tout le sens qu’on veut véhiculer, en respectant quelques règles de typologie et de mise en page, c’est déjà beaucoup plus compliqué.

Encore une fois, chapeau à lui pour avoir sorti un vrai livre qu’on peut tenir entre ses mains !

 

 

 

Les animés du printemps 2017 (et un peu de l’hiver 2017 aussi tant qu’à faire.)

J’ai un peu sèché le dernier tour d’horizon des animés, et je vais donc me rattraper en compilant hiver et printemps 2017 dans ce même billet. Après je n’ai pas regardé tant de séries que ça, je me suis fait bouffer mon âme par Super Robot Wars V et Persona 5, c’est pas facile à vivre tous les jours vous savez.

 

Les animés du printemps 2017 :

 

Seikaisuru KADO

Le nom international étant Kado : The right answer.

Et c’est pas un cadeau !

*badumtsss*

J’ai du mal à cerner où veut aller Kado. L’anime commence avec un épisode 0 pas forcément utile pour la suite si ce n’est démontrer que le personnage principal est une bête en négociations et qu’il travaille pour le gouvernement japonais. Les choses commencent vraiment à la fin de l’épisode 0, qui est repris avec l’épisode 1 (vous pouvez donc passer outre l’épisode 0 si vous voulez voir un peu de quoi il retourne.) Alors qu’il allait prendre l’avion avec un collègue, notre négociateur hors pair voit un cube géant apparaître et « écraser » leur avion de ligne sur la piste de l’aéroport de Haneda. Le cube, visible depuis n’importe où puisqu’il fait deux kilomètres de côté, semble impénétrable, et on vivra surtout ce mystère se dérouler de l’extérieur : un visiteur extra-terrestre ? Les prémices de la fin du monde ? Des scientifiques pensent que l’avion de ligne a été absorbé, avec tous ses passagers à son bord, plutôt que simplement écrasé, s’ils en jugent par les caméras qui ont pu le filmer avant qu’il ne disparaisse complètement.

Le tout est traité plutôt bien, et les épisodes sont très plaisants à suivre. Je suis assez fan de ce genre d’histoires, surtout qu’on verra alternativement ce qu’il se passe à l’intérieur du cube comme à l’extérieur. <s>Ce qui me gêne encore une fois et l’absence totale d’éléments internationaux : un cube géant est apparu de nulle part mais ça n’a pas l’air d’inquiêter le monde entier, contrairement à une histoire comme GATE où on avait quand même un réactions et d’intrigues internationales autour de la porte. Là, c’est le japon qui est au centre de tout. Alors certes, c’est un animé japonais, mais pour une série de cette envergure c’est un peu dommage de ne pas essayer de prendre un peu de recul et d’imaginer les réactions des autres pays.</s> EDIT : Ce point est justement abordé dés l’épisode 4 que je viens de regarder avant de publier l’article, et encore une fois d’une façon très bien amenée.

Je me méfie quand même des séries de ce genre, les japonais ont bien souvent du mal à les conclure de façon satisfaisante, mais on est jamais à l’abri d’une bonne surprise, surtout que pour le moment c’est en bonne voie !

L’animé est disponible chez Crunchyroll.

Sakura Quest

Difficile de donner un avis sur Sakura Quest tant on ignore vraiment où il va nous amener.

La série commence par un opening ma foi fort mignon avec un clone de Aoi, l’héroine de Shirobako qui se lève le matin et fait… des trucs. Pas de souci on est bien dans un animé PA Works (en vrai je les aime d’amour hein.)

Yoshino est donc sans travail, passe une trentaine d’entretiens sans les réussir dans la capitale, est emmerdée par sa mère qui lui dit de rentrer au trou perdu d’où elle s’est échappée initialement, puis reçoit finalement un coup de fil salvateur pour un job de Reine de quelques jours dans une petite ville à la campagne. Problème, quand elle arrive, ce n’est pas elle qu’on attendait mais une chanteuse pop disparue de toutes façons depuis des années parce que le vieux grincheux qui s’est occupé de contacter l’agence s’est mal fait comprendre. Yoshino se dit que de toutes façons ce n’est qu’un petit boulot, de jouer la Reine de la ville (une sorte de mascotte en 3D. Les japonais adorent les mascottes, y’en a pour tout et n’importe quoi.) sauf qu’en arrivant le soir là où elle va dormir elle se rend compte que son contrat la lie à la ville pour une année entière ! Prise de panique elle décide de fuir… Evidemment qu’elle va changer d’avis à un moment et endosser ce rôle.

On comprend très vite les enjeux de la série : parler de la désertification des petites villes et villages au Japon en faveur des villes, le conflit entre générations ou encore, ohlàlà, le tant redouté « entre tradition et modernité ». Yoshino va se faire des amies avec lesquelles elle va tenter de revitaliser la commune. Si les histoires de chupacabras et d’autres trucs typiquements japonais peuvent vous passer complètement au dessus, ça reste néanmoins assez sympa. Yoshino va s’entourer de ses nouvelles amies et travailler au conseil du tourisme de la ville pour essayer de renverser la vapeur et de trouver ce qui ferait venir plus de gens. Ce n’est pas facile, car on voit bien que la ville est surtout habitée par des vieux qui aiment que rien ne change et des jeunes qui partent vers la ville. Connaissant PA Works, ça peut vite devenir très sympa, et y’a un vrai feeling Shirobako, même si on est dans des domaines très différents. Moi, j’aime bien !

L’anime n’est malheureusement pas disponible dans notre contrée.

Eromanga-sensei

L’anime cancérigène de la saison nous est offert par A1 Pictures et Wakanim, et plus précisément par le même auteur que OreImo. Oui souvenez-vous, cet animé où un gars pas otaku du tout se rend compte que sa petite soeur top model a un passe-temps inavouable : les visual novels érotiques. OreImo c’était objectivement très mauvais et l’appréhension en découvrant Eromanga-sensei est grande. Je vous explique pourquoi :

Notre héros est un jeune auteur de light novels, ces romans légers comme Blind Spot ou Eternity. Quand je dis jeune, c’est genre lycéen, sous pseudo… Il vit avec sa soeur recluse qu’il aime pourtant d’un amour très fraternel. En tous cas il lui apporte à manger, se demande comment il pourrait la faire sortir de sa chambre… De son côté donc, notre héros vit un peu de ses bouquins, qui se vendent surtout parce qu’ils sont illustrés par Eromanga-sensei, un illustrateur très en vogue qui aime dessiner des filles dénudées. Sauf qu’un jour, notre héros va se rendre compte que Eromanga-sensei, qui pourtant garde sa véritable identité ultra secrète, n’est autre que sa jeune soeur ! Oh là là ! Que va-t-il se passer ensuite !?

Hé bien, Eromanga-sensei c’est un peu le plaisir coupable de la saison. Le « c’est tellement mauvais que c’est sympa. » L’héroine fait grincer des dents. Le héros aussi. Les autres personnages aussi, avec mention spéciale à la déléguée de classe qui annonce ouvertement aimer les pénis. Ouais ouais vous avez bien lu. Si quelqu’un arrive à garder son sérieux durant cette scène, je lui paye un verre.

La série n’a en plus rien d’extraordinaire techniquement parlant. C’est du A1, c’est propre, mais pas inoubliable. On a l’impression d’assister à un mauvais spin off de OreImo, ce qui confirme que certains auteurs devraient vraiment à prendre à écrire autre chose que ce qu’ils font habituellement. Regardez moi par exemple, j’essaye des choses que je n’ai jamais faites avant ! Je pense que je vais quand même continuer la série en prenant soin de bien débrancher mon cerveau avant chaque visionnage.

Les animés de l’hiver 2017

Kuzu no Honkai

On m’a vendu Kuzu no Honkai (Scum’s Wish) comme un animé avec du cul, du vrai, du qui fait pas semblant. J’ai pas été déçu du voyage, mais y’avait aussi beaucoup plus que ça derrière. C’était sincèrement fort sympathique. Je viens de vous donner mon avis en début de critique vous avez vu comme je suis mauvais.

En gros, Hanabie st amoureuse de son « onii-chan ». Pas son frère hein, juste quelqu’un qu’elle appelle onii-chan parce que c’est un voisin dont elle se sent proche et qu’il est maintenant devenu prof à son lycée. Du coup elle est contente, maiiiis… Onii-chan est amoureux de mademoiselle Minagawa, une jeune prof de lycée toute mimi, du genre l’épouse parfaite. Problème numéro deux. Mugi, un autre élève, est amoureux de mademoiselle Minagawa. Mugi et Hanabi se rencontrent et comprennent vite qu’ils vivent chacun un amour à sens unique, et vont décider de s’utiliser l’un l’autre, de façon parfaitement consensuelle, pour colmater le vide affectif qu’ils ont. Cela veut bien sûr aussi dire sexuellement…

L’histoire ne se limite pas à ces seuls quatre personnages, et vous allez vite vous rendre compte que tous ne sont pas aussi bidimentionnels qu’ils ne le paraissent.

Parlons franchement, côté érotisme c’était à mille années lumière de beaucoup de choses qu’on a vues jusqu’ici. Je l’ai déjà dit je suis assez fan de l’érotisme à la française où moins on en montre, plus on en suggère, et plus c’est excitant, ce qui est globalement le feeling ici. Je parle même pas de montrer une culotte ou une fille dénudée. Il y a des baisers langoureux, du pelotage et d’autres activités bien plus charnelles. Et c’était bien plus excitant que tout ce que j’ai pu voir jusqu’ici.

Dragon maid

Miss Kobayashi’s Dragon Maid est le dernier Kyoto Animation en date. Kobayashi est une employée de bureau, une informaticienne même, et un beau matin alors qu’elle part bosser elle se retrouve nez à museau de dragon. Genre gros dragon quoi. Ce dernier se métamorphose devant elle en humaine et habillée en domestique. Je n’utilise pas le mot soubrette car c’est très différent, notez bien. Thor, puisque c’est son nom, veut devenir la domestique de Kobayashi car celle-ci lui a sauvé la vie (mais ne s’en souvient pas, elle était bourrée.) S’en suivront des petites aventures de la vie quotidienne et surtout la construction d’une relation très douce entre Kobayashi et Thor ainsi que tous ses amis.

Tiré d’un yon koma (manga à 4 cases) plutôt mignon, Dragon Maid arrive à la fois à être très touchant, drôle (sans être à mourir de rire, je vous préviens) et intelligent. On sait qu’on va passer forcément un bon moment devant un épisode et que, sans qu’on s’en aperçoive, sans trop tirer sur la corde, on ressente bien quelque chose durant ce visionnage.

Si vous cherchez un bon moment à passer, pas prise de tête, c’est une chouette série à se regardant en mangeant son dîner ou déjeuner, voire petit-déjeuner si vous êtes du genre à prendre votre temps le matin.

Kono suba saison 2

J’ai du mal avec Konosuba. La série a une fanbase pourtant incroyable, mais moi, je sais pas… La saison 2 ne fait que confirmer finalement la saison 1 : ça reste parfois drôle, parfois vraiment pas drôle. J’ai identifié le principal problème que j’ai avec Konosuba, c’est surtout que l’humour tourne autour des tares des personnages. Autour du masochisme de Darkness, des explosions de Megumin, de la connerie d’Aqua ou de la chance/malchance du héros. Je dois vous avouer que c’est marrant durant une saison, mais durant deux… Il y avait quand même quelques gags sympa, surtout sur le dernier arc, mais voilà, je serai pas aussi enthousiaste que mes comparses concernant l’animé.

Et oui, c’est toujours aussi mal animé.

Gabriel Dropout

En vrai, j’ai pas encore tout regardé. Je n’ai maté que le début, et bon, si on arrive à débrancher son cerveau, ça reste tout à fait regardable :

Gabriel est une ange. Elève modèle, elle va finir sa scolarité en faisant un stage sur terre. Mais voilà, une fois sur place, elle se laisse embarquer dans un jeu en ligne où elle joue la soigneuse pour aider les gens dans le jeu, parce que vous comprenez, c’est un ange, elle ne peut pas laisser les autres mourir comme ça hein ? Elle dilapide sa bourse d’étude, et devient une grosse merde, parce qu’il y a pas d’autre mot. Une « dropout » quoi, qui a abandonné dans la vie.

D’autres personnages vont se greffer autour de Gab-chan pour des séquences assez loufoques et très débiles. Si ça ne me fait pas spécialement rire, j’arrive au moins à sourire de bon gré en regardant Gabriel Dropout, ce qui en soi est déjà pas si mal que ça. C’est clairement le genre de série que je lance quand je n’ai rien d’autre à mater et que j’ai envie de tuer le temps. Après je peux tout à fait comprendre que ça fasse mourir de rire certains, comme pour Konosuba Saison 2. Et merde en écrivant tout ça je me rends compte que je deviens aigri. Vite, il va falloir corriger tout ça 🙂

Et vous, vous regardez quoi de beau en ce moment ?

Le Projet Musubi : annonce de Mitsuha.fr, fansite français de Your Name !

Bienvenue au Projet Divin 2.0 !
Si vous me suivez ces derniers temps, vous devez savoir que je suis tombé amoureux d’une oeuvre d’animation japonaise comme rarement auparavant, j’ai bien sûr nommé Your Name / Kimi no na wa. Je me suis déjà étendu sur l’amour que j’éprouve sur ce film durant de longs billets, mais je me suis dit qu’il fallait en faire plus.
En Avril de cette année, une page se tourne avec la dissolution de la Brigade SOS qui va être effective dés la fin du mois. Mais quand un volcan s’éteint, un être s’éveille comme on dit dans la pub, et c’est pour cela que j’ai décidé de créer, avec mes comparses Rinchama et Kmeuh, le Projet Musubi, et le site mitsuha.fr
Mitsuha, c’est l’héroïne de Your Name, mais c’est aussi elle qui nous rassemble, elle sur qui le focus du film est, et c’était donc tout naturel de nommer le centre de ce fansite mitsuha.fr, à l’image de ce qu’a été haruhi.fr en son temps.
 
Voici le logo en avant-première !
 
Logo réalisé par Sedeto qui participe au projet !
 
 
 
Le fansite sera découpé en plusieurs branches :
  • mitsuha.fr : le portail
  • taki.mitsuha.fr : un imageboard
  • sayaka.mitsuha.fr : un wiki sur le film et son univers (on a pensé à yukino la prof et hitoha la grand-mère aussi)
  • miyamizu.mitsuha.fr : un forum pour discuter des théories autour de la comète et des mensurations de Mitsuha.
  • miki.mitsuha.fr : un imageboard hentai (bah quoi.)
  • tessie.mitsuha.fr : un site de partage de vidéo pour vos AMVs et clips.
 
Et probablement d’autres sites encore !
 
Parallèlement à ça, nous allons monter une association afin de proposer des activités en convention. Notre première sera durant Japan Expo où nous squatterons quelques créneaux de Forum Thalie sur leur stand (échange de bons procédés : ça les décharge un peu et ça nous permet d’avoir un peu de visibilité)
  • Cours de danse traditionelle du kuchikamisake (assuré par Sanji, qui sera habillé pour l’occasion, maquillage compris)
  • Karaoke sur les chansons du film
  • Atelier de confection du kuchikamisake
  • Atelier de tissage de kumihimo
  • Observation des étoiles en groupe (pas facile de faire passer une comète au dessus de Villepinte.)
 
On bosse également sur un fanbook/fanzine, mêlant articles et illustrations. On a pas encore assez de monde pour tout rédiger donc si vous êtes partants, on a déjà quelques idées d’articles :
  • Le Top 5 des choses à faire quand on est dans le corps d’une fille (le 4 va vous étonner.)
  • Les bienfaits du passage d’une comète sur votre peau
  • Tous les visages derpy de Mitsuha durant le film
  • Comment bien réaliser la coiffure de Mitsuha avec ses propres cheveux.
Faut voir si on peut inclure de la salive de prétresse en poudre avec le fanzine (pour se faire des infusions.) Bref, cette aventure commence, si elle vous intéresse vous pouvez nous rejoindre sur le Discord de Le Eden de la Nanami dans la section #your_name_spoil. Toute aide est la bienvenue pour partager notre PASSION de ce grand film, clairement déjà le 6ème impact de l’animation japonaise ! Alors si vous avez envie de faire partie de cette aventure, manifestez-vous !
 
 
 
EDIT : Alors comme certaines pouvaient s’en douter, il s’agit bien d’un poisson d’avril. Maiiiis ! Pas forcément totalement.  Je m’explique.
 
Aujourd’hui je en pense pas avoir l’envie ni le temps de relancer un truc énorme comme le fut la Brigade SOS Francophone en son temps. Déjà personellement, mais en plus ça n’aurait finalement que peu de sens pour quelqu chose comme Your Name, qui est certes un film formidable dont je suis tombé fou amoureux, mais qui n’est que ça : un film. Il n’y a pas de série, pas d’univers touffu… et comme on l’a vu avec Haruhi, l’absence de sources pose problème pour faire vivre une communauté. Maintenant que le film ne passe plus, à moins que les ayants droits se disent qu’il serait pas mal de faire une série animée autour du film (ce qui est peu probable) il n’y aura rien de neuf sur Your Name.
 
Cependant ! Il y a fort à dire sur le film, sur ses personnages, les théories, les petits détails, et un petit site français de référence ne demanderait pas une maintenance sur le long terme. Un simple wiki par exemple, bourré d’informations pour ceux qui cherchent à en obtenir. Un endroit où rassembler les AMV Your Name… c’est quelque chose de tout à fait concevable, surtout que j’ai déjà quelques personnes motivées pour mettre ça en place.
 
Du coup ce poisson n’en est peut-être pas tout à fait un, et si cette petite aventure vous tente sur le court-moyen terme, alors vous êtes les bienvenus.
 
En tous cas j’espère que cela vous aura fait sourire 🙂

Super Robot Wars V – Salade de robots géants avec sauce à l’anglaise au menu ce soir.

Tout peut arriver.

Prenez cet épisode de la saga Super Robot Taisen / Super Robot Wars (que nous abbrégerons en SRT) par exemple. Il en est la preuve vivante : il s’agit en effet du premier SRT classique disponible en anglais. Mais avant d’aller plus loin dans le test, parlons un peu de SRT en général, car je me suis aperçu en postant des images sur Twitter ici ou là, que beaucoup ignoraient jusqu’à l’existence de cette saga mythique.

https://www.youtube.com/watch?v=yIN3Pk2gvFI

 

Un peu d’histoire


Sans entrer dans les détails, SRT a commencé sur Gameboy au début des années 90. Le principe était simple, mais a tout de suite accroché les mechaphiles japonais (et ceux pouvant déchiffrer la langue) : proposer une rencontre improbable entre les mechas de Gundam, Getter Robot, et Mazinger Z. Des séries de l’époque qui n’ont pas grand chose en commun si ce n’est que ce sont des séries de robots. Sorte de crossover totalement ouf, SRT s’est, au fil des jeux et générations de consoles, étoffé grandement. Avec l’arrivée du support CD, ça a même été l’explosion : Banpresto (maintenant faisant partie de Bandai Namco) a pu ajouter des voix, de la vidéo, et des animations plus détaillées. Alors bien sûr vous ne connaissez peut-être que Gundam dans le trio que j’ai cité, mais sachez qu’il existe de nombreux, très nombreux épisodes de SRT avec chacun leur cast complètement pêté de personnages et de robots. Rien que pour vous donner une idée, le SRT dont nous allons parler aujourd’hui, SRT V pour Voyage, compte pèle-mèle les séries suivantes :

  • Gundam (Destiny, 00, ZZ, X-Bone…)
  • Full Metal Panic
  • Nadesico
  • Yamato 2199
  • Mazinger Z
  • Mightgaine
  • Getter Robot
  • Cross Ange
  • Evangelion

et quelques autres…

Les SRT c’est donc ça, des jeux de RPG tactique avec des gros robots. Partout. Tout le temps.

Jusqu’ici nous n’avons jamais pu profiter d’un SRT dans une langue compréhensible en occident dû au fait que la gestion des droits des séries impliquées est un tel micmac qu’il est impossible de licenser tout ça à l’international. Nous avons eu droit cependant à des SRT par le passé : les Original Generation (OG) qui utilisent uniquement des robots et personnages crées par le développeur du jeu. Le souci c’est qu’on passe à côté de l’un des intêrets majeurs du jeu : voir l’Infinite Justice de Athrun Zala défoncer un dragon de Cross Ange, ou le Tuutha de Danaan de Full Metal Panic s’envoler dans l’espace.

Mais comment ça MARCHE ?

C’est vrai ça, comment ils font pour faire cohabiter autant de séries de différentes époques dans une histoire qui tient la route ? Si vous êtes amateur de fanfictions, dites-vous que SRT ressemble à un crossover géant auquel on aurait donné de la voix et accès au matériel de chaque série (sprites, modèles, sons, voix, etc.) Niveau histoire c’est totalement n’importe quoi tout en utilisant des tropes de l’histoire de mecha classique, mais c’est ça qui est bon : vous commencez soit en tant que Soji ou Chitose qui évolueront ensemble au cours de l’histoire (et parfois séparément). Soji et Chitose ne sont d’aucun animé : ils sont ce qu’on appelle des personnages originaux. Dans SRT vous dirigez généralement ce personnage et interagissez avec vos héros favoris.


L’histoire commence par un texte défilant pas très parlant sur les guerres de Jupiter et puis tout d’un coup, on passe sur l’histoire de Yamato 2199 : au moment où le Yamato doit décoller pour son voyage vers Iscandar afin de peut-être sauver la terre, les Gamilas attaquent. Votre héros, pris entre deux feux, tombe sur un prototype de mecha dans les ruines d’un laboratoir touché dans la bataille. Une fois aux commandes, il reçoit l’ordre d’embarquer sur le Yamato, et le voilà parti avec l’équipage dans l’espace.


Jusque là, on pourrait se dire que c’est un peu barré mais ça va encore : le début de l’histoire suit la trame de Yamato 2199 assez fidèlement, sauf que ce dernier va rencontrer différents Gundam : ceux de X-Bone, ceux de 00 (avec Setsuna et Tieria), mais aussi du Getter Robot et du Mazinger. Une histoire de faille dimensionnelle et de rencontre entre plusieurs mondes et hop, c’est réglé. C’est ça qui est magique dans SRT : toutes ces forces issues de différents mondes vont se rencontrer dans un scénario complètement barré pour affronter les Gamilas, les méchants de Nadesico, les méchants de Mightgaine, les dragons de Cross Ange… Si on accepte le principe des failles dimensionnelles, ça reste totalement cohérent et c’est ça qui est magique.


Même si l’histoire s’appuie sur des plot twists et des clichés vus et revus, il faut bien admettre que ça marche : ça crée sa propre histoire, ça rend l’impossible possible, et au final, le fan familier avec certaines de ces séries se sent vraiment à l’aise.

Après, 90% de l’histoire se déroule via des scénettes type Visual Novel, ne vous attendez pas à beaucoup d’animation originale. Tout le budget passe dans l’achat des licences. Même la partie VN n’est pas doublée, vous ne pourrez entendre les voix des personnages que lors des combats.

Et niveau gameplay ?


Un SRT est composé de scénarios. Ces scénarios sont autant de cartes constituant le jeu. Au départ ça commence par une séquence d’histoire amenant vers la bataille, puis celle-ci commence. Vous commencez avec des unités définies par le scénario, puis plus tard vous pourrez choisir quelles unités sortir. Le tout se déroule sur une grille en vue isométrique et au tour par tour.

Vous pouvez déplacer vos unités puis attaquer, ou simplement attaquer. Au moment d’attaquer, vous choisissez l’arme (car votre robot en a sûrement plusieurs). Mais attention ! Certaines armes sont inutiles si votre adversaire a un champ de force, ou sont moins efficaces selon si votre cible est sur terre, sous l’eau, dans les airs ou dans l’espace. De même il faut prendre en compte les capacités du pilote (sachant que vous pouvez échanger les pilotes de certains mechas). Certaines attaques vous demanderont également de ne pas bouger (par exemple des attaques utilisant un fusil de sniper). Vous avez une indication des dégâts de l’arme, mais tout cela est nuancé par une palanquée d’éléments à prendre en compte, comme la différence de taille des mechas impliqués, les résistances, etc. Certaines attaques nécessitent de l’énergie du mecha (une sorte de jauge de mana), ou du focus (une jauge qui augmente au fur et à mesure qu’on attaque avec le personnage) ou des munitions (rechargeables).


Vous serez alors devant un écran de pré-combat où vous pourrez voir notamment le pourcentage de chance de toucher votre adversaire, mais aussi son pourcentage à lui ! Car comme dans un Fire Emblem par exemple, chaque attaque entraîne une contre-attaque si la cible n’est pas détruite. Et c’est là que l’intêret de SRT se montre : chaque combat est animé d’une fort belle manière, parfois avec des séquences animées reprises des séries en question, parfois avec des effets de fous, avec les voix des personnages qui vous plongent dans l’ambiance. Un régal pour les yeux et les oreilles pour quiconque est un peu sensible à l’amour de gros robots se tapant dessus. Bien sûr, au bout d’un moment on pourra zapper ces séquences complètement ou les accélérer simplement. Parce qu’on en aura marre de voir une petite merde de robot enemi vous balancer des missiles.


Petit apparté d’ailleurs sur les tailles : SRT fait bien le distinguo entre Real Robot et Super Robot. Pour faire simple, Real Robot c’est des trucs genre Gundam, Full Metal Panic, Cross Ange : des robots plus ou moins réalistes, qu’on oppose aux Super Robots, des robots géants dotés de pouvoir extraordinaires. Par exemple Mazinger, Getter Robot, les robots de Mightgaine, Daitam 3… Concrètement en jeu ça se traduit par le fait que les gros robots sont plus résistants mais n’ont pas beaucoup de points d’évasion et leurs attaques, bien que puissantes ne sont pas très précises, contrairement aux Real Robots qui sont plus précis, plus agiles mais aussi moins résistants. Enfin bon ça c’est la théorie parce qu’au fur et à mesure des upgrades que vous pourrez faire sur les pilotes et sur les mechas, vous verrez qu’un Real Robot comme, au hasard, celui de votre protagoniste ou le Vilkiss de Ange, peuvent défoncer absolument n’importe quoi en un seul coup une fois complètement upgradé.


Votre unité, une fois qu’elle a éliminé des ennemis, gagne des points d’ExC qui permettent soit d’avoir un boost de mobilité le temps d’un tour, d’ignorer les défenses d’un adversaire, de faire forcément un coup critique ou de rejouer si on élimine un ennemi durant le tour. Des battleships tels que le Yamato, le Nadesico ou le Tuutha de Danaan peuvent également utiliser ces points pour venir en aide à des alliés.

Autre barre importante, le spirit : chaque personnage en possède, c’est un peu des points de mana (différent de l’énergie des mechas). Ces points d’esprit servent à activer des bonus avant un combat, comme par exemple augmenter la précision et l’évasion, augmenter l’argent récolté et d’autres petites choses qui peuvent totalement vous sauver la mise, surtout sur des missions où certaines unités doivent survivre.


Les objectifs, parlons-en : ils ne sont pas très variés, dans l’ensemble on vous demandera de défoncer leur race à tous les ennemis de la carte. Parfois à un seul, parfois il faudra amener un allié sur une case précise, mais globalement… La difficulté est plutôt facile, même en mode « normal ». A aucun moment je n’ai été mis en difficulté par le jeu, la faute notamment aux unités que vous possédez qui sont hyper pêtées et malgré le surnombre des ennemis peuvent parfois même soloter toute une mission. Après, ça contribue au grobilisme du jeu qui nous donne cette sensation grisante de surpuissance. On est là, posé, et on regarde comment nos troupes, si peu nombreuses, déciment les ennemis avec leurs attaques de folie à base d’Itano Circus. On se sent PUISSANT.


Après, là où le jeu peut se corser c’est si on décide d’obtenir tous les points SR du jeu. Chaque carte possède un point SR qui s’obtient en remplissant certaines conditions comme annihiler les ennemis en moins de X tours, battre tel ennemi en le frappant avec telle unité en un seul coup (il va donc falloir gérer vos placements, vos supports et vos bonus) bref, il y a de ce côté un vrai petit challenge, qui même s’il est aisé lors des 18-19 premières missions, se corse ensuite un peu plus et oblige à réfléchir. Au bout de 80% de points de SR obtenus (ou environ 80%) le jeu passe en mode difficile, ce qui est presqu’agréable vu comment on roule sur tout jusque là.


Je ne vous ai pas tout révélé, car la stratégie s’apprend au fur et à mesure. On fait gaffe à placer ses unités correctement car par exemple les Super Robots sont plus lents que les Gundams, on fait gaffe à pas trop exposer certaines unités, on fait attention à la distance de tir, bref, il y a quand même une petite difficulté. Le souci c’est qu’elle est très tranquille pendant au moins les 20 premières batailles. Le truc vraiment bien c’est que ces batailles sont scénarisées : il va forcément se passer un truc surprenant à un moment durant la mission, vous obligeant à rester sur vos gardes. Des renforts ennemis par exemple…


A la fin de chaque bataille, un écran d’intermission permet d’apprendre des nouveaux skills à ses pilotes, (contre attaque rapide, seconde attaque, evasion +1, etc.) mais aussi de customiser les mechas avec des modules dénichés pendant les combats, d’améliorer les mechas avec de l’argent, d’envoyer vos alliés non utilisés lors de la mission précédente pour leur faire glaner argent et XP… Bref, vous vous rendrez compte que vous allez passer également beaucoup de temps là.

Le jeu est long ! Je n’ai pas compté le nombre d’heures mais une bataille peut facilement occuper plus d’une heure, sachant qu’il y en a entre 50 et 60, plus celles à embranchements… Car oui, il y a parfois des choix à faire, qui vous feront prendre un chemin plutôt qu’un autre : par exemple vous pouvez choisir de continuer votre route avec le Nadesico au Japon ou accompagner le Tuutha de Danaan prêter main forte à Arzenal contre les dragons de Cross Ange. De même, que vous choisissiez Soji ou Chitose au début du jeu, leur chemin se séparera à des moments clés de l’histoire.

Ca a l’air enorme !


CMR (comme mon robot) !

En vrai il y a beaucoup trop de choses à dire sur le jeu. Les mécaniques font assez daté, on sent que tout le budget est parti dans les licences, mais au final, pour peu qu’on adhère un minimum aux animés de mechas (ce qui est mon cas) on prend son pied. Les séries et personnages présents y sont pour beaucoup. On appréciera les petits clins d’oeil ici ou là, les filles de Cross Ange fangirliser sur Athrun ou Kira mais pas sur Shinn (haha)… Je pense que le jeu est probablement plus intéressant sur Vita, de par son côté côté portatif, mais sur PS4, ça rend super bien aussi


D’ailleurs, en parlant de ça, vous allez me demander « mais je la trouve où elle n’est pas sortie en Europe ! » En effet, il s’agit d’une version « Asia English » c’est à dire destinée au marché asiatique mais en langue anglaise. Certains éditeurs font ça pour quelques jeux. Par exemple ce fut le cas de Star Ocean 4 sur Xbox 360 auquel ‘javais joué à l’époque de cette façon avant sa sortie européenne (ce n’était pas sûr à l’époque.)

Comme la PS4 n’est pas zonnée, vous pourrez jouer à SRT V dans cette version Asia English disponible sur Play-Asia par exemple, sur votre console PS4 européenne. Prévoyez du temps, car étant à la mission 21 j’ai déjà l’impression d’avoir passé beaucoup trop de temps dans le jeu, et je ne suis même pas encore à la moitié !

Ecoutez le mechaphile qui sommeille en vous !

 

World of Final Fantasy – Le vrai FF qu’on attendait pas

Au milieu des annonces de ouf de Sony durant sa conférence de l’E3 2015 (souvenez-vous : FF7 Remake, Shenmue, et The Last Guardian) se trouvait un jeu de Square Enix qui est passé « presque » inaperçu : World of Final Fantasy.

Imaginé comme un hommage aux précédents Final Fantasy et comme une porte d’entrée vers les différents épisodes de la série, World of Final Fantasy (WoFF) est avant tout un JRPG pure souche, limite à l’ancienne, mais avec quelques subtilités et améliorations de qualité de vie qui lui seront salvatrices. Parce que faire du old-school c’est bien, mais faut quand même pas trop pousser. On va en reparler après.

Limite, Square Enix a peut-être un peu eu trop la trouille de la sortie de Final Fantasy XV et s’est dit qu’il fallait mettre en chantier un autre jeu à sortir au même moment pour fêter dignement l’anniversaire de la saga.

Sachez cependant que si la démo ne vous a pas enchanté, donnez une chance au jeu complet. Moi-même, j’ai trouvé la démo particulièrement ennuyante, tout simplement parce que les systèmes de jeu n’étaient pas tous expliqués, et les enjeux du scénario pas du tout connus.

World of Final Fantasy n’est pas un MMORPG

(L’intro est ultra classe musicalement et artistiquement, je trouve.)
Au vu de l’annonce, beaucoup ont pensé à World of Warcraft mais Square Enix a dissipé le malentendu très très rapidement. Dans WoFF, on contrôle deux jeunes ados, des jumeaux même, un garçon (Lann) et une fille (Reynn). Lui est énergique et un peu idiot, et elle est sage et la tête sur les épaules. Leur relation fait pas mal penser à un duo de comiques avec Lann en « boke » et Reynn en « Tsukkomi ». Lann se fait souvent vanner par sa soeur et par Tama, la mascotte renarde un peu relou mais pas trop (elle finit ses phrases par -desu. Systématiquement. Chaud.) Néanmoins ça rend les deux jumeaux particulièrement attachants. Surtout que la traduction est d’une efficacité rare, l’humour et la légéreté du jeu sont donc parfaitement rendus.

Leur histoire commence avec Lann qui se réveille, qui va bosser dans un petit café près de chez lui, et comprend pas trop pourquoi il n’y a personne à part une jeune femme qui attend son café. Cette jeune femme, doublée par Kana Hanazawa (c’est important pour certains.), se présente comme une divinité locale et s’appelle Enna Kross. Gentille et prévenante, elle va introduire Reynn et Lann à Grymoire, le monde du jeu. Car Lann et Reynn ont un gros problème : ils ont perdu tous leurs souvenirs et ne savent pas pourquoi. Ils ne savent pas non plus pourquoi l’endroit où ils sont, une petite ville, est complètement déserte. Enna leur explique que pour regagner leurs souvenirs, ils vont devoir récupérer autant de myrages que possible et sauver Grymoire.

Mais que sont ces myrages ? Il s’agit en fait de monstres emblématiques des Final Fantasy qui se balladent dans Grymoire. Ca va de petites merdes aux invocations comme Shiva, Ramuh ou Ifrit, en passant par les Pampa, les Béhémoths et autres yeux volants.

Leur périple va les amener à découvrir les différentes régions de Grymoire mais également à combattre un vilain empire qui veut annexer toutes les nations du monde. Ils seront aidés dans leur quête de personnages tout aussi emblématiques des Final Fantasy : Cloud, Tifa, Edgar, Celes, Squall, Quistis, Yuna… mais aussi d’autres personnages d’épisodes un peu moins connus, ce qui permettra à tout le monde de se mettre à jour, surtout grâce à l’encyclopédie du jeu incluse qui se met à jour au fur et à mesure qu’on progresse.

Tout ça c’est bien. Un peu trop classique peut-être : sans trop spoiler, on sera même amenés à récupérer quatre objets élémentaires pour accomplir notre quête. L’hommage perd toute subtilité, mais au final, qu’est-ce qu’on s’en fout ! Je vais vous en parler plus en détail dans mon avis plus bas.

Le RPG Frankenstein

J’exagère un peu, mais WoFF reste avant tout un croisement improbable entre un Final Fantasy des plus classiques et un Pokémon. Lann et Reynn vont croiser de nombreux monstres qu’ils pourront capturer. Capturer un monstre ne se fera que sous certaines conditions qu’on pourra connaître en analysant le monstre. Par exemple il faudra réduire sa barre de PVs, l’endormir ou encore faire en sorte qu’il soit le dernier ennemi sur le terrain. Les conditions sont souvent très simples mais vous obligeront à avoir les bons items sur vous ou les bonnes compétences pour capturer votre cible. Bien sûr vous n’aurez pas toujours sur vous ce qu’il faut pour capturer ce que vous voulez, mais pas de panique : vous pourrez revenir à tout moment capturer ce que vous avez manqué.
La base du jeu c’est que Reynn et Lann peuvent porter sur eux deux myrages (un moyen et un petit) quand ils sont en mode « gigantus » mais un seul petit quand ils sont en mode « liliputien ». Par contre, en liliputien, ils peuvent monter sur un grand myrage. On peut passer de petit à grand entre les combats, et il faudra donc prévoir des « pyramides » de myrages pour permettre à Lann et Reynn de passer certaines zones contenant plus de myrages faibles contre le feu, par exemple. Là où c’est funky c’est que vos personnages et myrages gagnent de l’expérience, et donc des niveaux, et que ces niveaux débloquent des points de compétence qu’on peut mettre dans un sphérier comme dans Final Fantasy X. Ce sphérier débloque non seulement des compétences, mais aussi des bonus et des accès à d’autres sphériers ou d’autres métamorphoses, car vous pouvez faire évoluer vos myrages en d’autres de la même famille si vous remplissez les conditions. Par exemple il est possible de faire évoluer un pampa en Senor Pampa, ou bien un Bébéhemoth en Béhemoth.


Sachant qu’en plus d’avoir leurs compétences propres, les myrages peuvent donner différentes compétences en en fusionnant d’autres. Par exemple si votre pyramide compte deux myrages possédant la commande « Feu », vous aurez accès automatiquement à « Extra Feu ». Il y a différentes compétences à combiner, pour toujours plus de plaisir. Vous en voulez encore ? Sachez que certaines sphères du sphérier d’une bestiole peuvent être un emplacement libre sur lequel on peut mettre des pierres choisies par nos soins. Pourquoi ne pas donner un sort d’Extra Soin à Shiva, par exemple ?


Les combats, au départ un peu lents (jusqu’à ce qu’on trouve le moyen de les accélérer en appuyant sur un bouton) sont au tour par tour dans le plus pur style FF. On peut d’ailleurs choisir un mode Active Time Battle où le temps continue de s’écouler même lorsque vous êtes dans les menus. A vous de voir ce qui vous plait le plus, au moins le jeu est assez configurable. Selon la caractéristique rapidité de vos personnages, vous aurez la possibilité de jouer plus souvent ou moins souvent que les ennemis.


Les ennemis peuvent bien sûr eux aussi constituer des pyramides ! Aussi, il faudra essayer de les briser pour éviter des coups particulièrement féroces, mais aussi pour défoncer plus simplement les ennemis. Plus on frappe une pyramide, plus on la déstabilise (on voit les ennemis perdre l’équilibre petit à petit) jusqu’à ce que les ennemis tombent et se retrouvent séparés, et ainsi plus vulnérables. Attention cependant, car ça peut aussi vous arriver si vous vous faites frapper un peu trop souvent ! Comme l’indique une des astuces du jeu pendant les temps de chargement, parfois il vaut mieux défaire une pyramide soi-même pour la refaire ensuite durant le combat, car un déséquilibre vous bloque pendant un tour ou deux. La gestion des pyramides de vos deux jumeaux sera donc primordiale : certains myrages résistent mieux aux tentatives de déséquilibrages, tandis que d’autres ont des compétences exprès pour déstabiliser l’adversaire, comme « Chatouille » par exemple.


Outre la progression de l’histoire plutôt rigolote qui vous entraînera de ville en ville et de région en région, vous aurez des quêtes à faire demandées par des villageois (sans grand intêret). Il y a également le colisée où vous pourrez défier des monstres déjà vaincus afin de les capturer voire d’autres monstres spéciaux uniquement récupérables par ce biais. Quand je parlais de qualité de vie tout à l’heure, le colisée en est un bon exemple, puisqu’une défaite n’entraine aucun Game Over, et que tous vos PV et PA vous sont rendus en fin de combat. Ca permet d’expérimenter sans se prendre la tête !


L’autre endroit où vous passerez du temps est le salon de thé de la Jeune Fille qui a Perdu son Nom. Cette jeune fille vous enverra aider incognito des personnages des univers de Final Fantasy lors de combats importants contre des boss. Ces combats coutent de l’argent mais débloquent des objets puissants, ou permettent d’affronter ces boss en colisée afin de les capturer et les utiliser pour vos propres besoins. La jeune fille vous permettra aussi d’échanger des gemmes astrales durement gagnées (en fait à la fin du jeu vous savez même plus quoi en faire) pour débloquer des invocations de héros des autres épisodes de Final Fantasy. Entendre le thème des boss de Final Fantasy VI résonner et Terra apparaître dans son armure magitech lâcher un énorme laser sur ce boss un peu relou procure un effet particulièrement jouissif. Vous pourrez appeler ces invocations de temps en temps, leur rechargement se faisant en combattant d’autres monstres. Ils sont particulièrement pratiques pour entamer certains boss résistants.

Et l’intêret du jeu dans tout ça ?


Clairement, on à affaire ici à un FF assez old-school mais avec de nombreuses petites améliorations ici et là. Il y a beaucoup d’endroits d’où on peut se téléporter, les combats peuvent être accelérés, le Game Over est rarement fatal, et les joueurs de Final Fantasy se sentent « comme à la maison. »

C’est aussi un jeu relativement facile. A part quelques monstres clairement au dessus de votre niveau (ils sont indiqués au préalable) ou certains boss un peu retors, le jeu en m’a pas vraiment posé de problème particulier. Il est cependant assez grisant, et les mécaniques de jeu sont introduites de façon très fluide pour vous permettre de bien les assimiler. Au départ quand on découvre les sphériers des myrages on est là en mode « Pffft, j’arriverai jamais à trouver les bonnes combinaisons » et puis en fait ça se fait pratiquement tout seul. On fait des essais, on voit que ça marche (ou pas), on tente autre chose, et puis au bout d’un moment on commence à se trouver un style de jeu et on fait parfois quelques petits changements dés qu’on tombe sur un donjon où notre configuration ne marche pas.

Malgré sa technique très à la ramasse, le jeu reste très propre et constant. Il arrive même à bien rendre ses cinématiques émouvantes quand il le faut, et les différences de charadesign entre liliputiens et gigantus ne se voient même plus après quelques heures de jeu. On est plongé dans le monde de Grymoire, à la fois si familier et si étrange, où la ville de Nibelheim cotoie le chateau de Figaro et où Balamb Garden se ballade dans le monde.

Outre le gameplay des plus plaisants (quoi que, on pourrait reprocher la navigation dans les menus un peu pénible. On s’y fait cependant très vite), il y a un bon équilibre entre choses à faire et histoire. On ne sent pas vraiment de remplissage et c’est un des rares jeux que j’ai envisagés de faire à 100%, alors que si vous me mettez devant un open-world Ubisoft, je n’aurai généralement qu’une envie : tracer en ligne droite jusqu’à la fin sans prendre le temps de flâner tellement ça sent le remplissage par le vide.

Enfin, l’un des derniers points positifs pour moi reste l’histoire et les personnages. Enna Kross (qu’on ne verra pas assez à mon goût) et les jumeaux sont parfaitement attachants. On se prend à suivre leur quête de leurs souvenirs avec attention et l’humour, à défaut de faire rire, fait sourire tendrement sans être lourd. Il y a des gros rebondissements bien sûr, dont un qui m’a bien fait lâcher un « oh putain. » même si certains d’entre eux que j’avais vus à plusieurs kilomètres.

Si je devais qualifier WoFF en un mot c’est « plaisant. » Mignon même. Adorable, en fait. A aucun moment je n’ai détesté le jeu ou l’ai trouvé frustrant. Il a su prendre une vieille recette et la mettre au goût du jour voir s’en moquer. Cette fanfic crossover géante des univers de Final Fantasy marche au poil, et c’est sûr que si l’affect joue énormément dans l’appréciation du jeu, je pense que quelqu’un qui ne s’y connait pas du tout en FF peut se lancer les yeux fermés : qui sait, cela lui donnera peut-être envie d’en savoir plus sur ces personnages qu’il aura rencontré durant son périple.

Par contre, gros point négatif : pas de Final Fantasy XIV. C’est à croire que le jeu vit dans son propre monde (alors que WoFF a de nombreux personnages de Final Fantasy XI, l’autre MMORPG de la saga.)

Mention spéciale à la traduction française du jeu, bourrée de références rigolotes. Quand je vous disais que les blagues des jumeaux passaient très bien, il n’y a pas que ça : les descriptions des monstres sont elles aussi du meilleur goût.

A noter, les voix japonaises ne sont disponibles que via un DLC offert avec le jeu en neuf, donc évitez l’occasion ou l’achat sur le PSN. Il est également disponible sur Vita, si l’achat d’une PS4 n’est pas à l’ordre du jour pour vous.

[SPOILERS] Pour aller plus loin dans Your Name de Makoto Shinkai (VF, rythme, fanarts, timelines, trivia, roman…!)

Lorsque j’ai assisté à l’avant-première de Your Name à Nantes le 8 Décembre dernier, j’étais loin de me douter que le film allait autant me marquer et m’obséder pendant des semaines. Il est assez rare qu’une oeuvre me tienne à coeur à ce point. Cela faisait même bien trop longtemps, si vous voulez vraiment tout savoir ! Je crois que la dernière fois c’était Haruhi en 2006. 

Ce qu’on aurait préféré voir en allant mater Rogue One. Source : (Pixiv)

 

Mais bref, dans ce billet découpé en diverses sections qui n’ont pas toujours à voir entre elles, je vais m’efforcer de vous emmener un peu plus loin dans le film et son univers. Bien sûr il va y avoir de nombreux spoilers : si vous n’avez pas encore pu voir le film, je vous invite à fermer l’article maintenant et à y revenir plus tard. Et si je vous surprends à télécharger le leak tout moche bourré de watermarks et sous-titré chinois/anglais, je vous reprends votre carte d’être humain.

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Grand Tournoi des Ponytails – Le système de paris (discussion!)

Je sais qu’un article de blog n’est probablement pas le plus approprié pour ce genre de choses, mais voilà : j’ai besoin de vous, pour essayer de faire un « jeu dans le jeu » avec ce Grand Tournoi.

Si on voit qu’on arrive à rien, le système sera purement et simplement abandonné, mais j’aimerais bien qu’on trouve un bon équilibre.

Voici ce à quoi on a réfléchi jusqu’à présent :

  • Chaque compte crée commence avec 100 maid points de bienvenue.
  • Lorsqu’un round commence, les gens peuvent parier :
    • Dans le cas d’un match de poule (4 participantes) on peut mettre un montant parié pour 2 personnages sur 4.
    • Dans le cas d’un match éliminatoire (2 participantes) on peut mettre un montant parié pour 1 personnage
    • Il ne peut parier qu’un montant entier. S’il a 9,7 Maid Points, il ne peut parier que 9 points maximum.
    • Durant la période de vote la tendance des paris sera affichée. Pas de chiffres mais voir peut être un camembert ou deux barres de progression
  • Au moment où je cloture un vote, un calcul des gains doit être fait :
    • Ceux qui ont parié sur un personnage qui a gagné récupèrent leur mise sur ce personnage.
    • Ceux qui ont parié sur un personnage qui a perdu perdent leur mise sur ce personnage.
    • La somme pariée sur le personnage qui a perdu doit être divisée par le nombre de joueurs qui ont parié sur le bon personnage et distribué équitablement à ceux-ci.
      Exemples concrets:

      • Cas d’un match éliminatoire :
        • Perso A gagne (40 Maid Points pariés par 4 personnes)
        • Perso B perd (20 Maid Points pariés par 5 personnes)
        • Comme 4 personnes ont eu bon, ça fait 20/4 = 5 maid points distribués à chaque personne qui a voté pour le Perso A.
      • Cas d’un match de poule :
        • Perso A gagne (1ère) (20 Maid Points) (5 paris)
        • Perso B perd (3ème) (50 Maid Points) (10 paris)
        • Perso C perd (4ème) (20 Maid Points)  (4 paris)
        • Perso D gagne (2nde) (100 Maid Points) (10 paris)
        • Si on parie sur la 1ère on obtient 75% du montant des paris perdants divisés par le nombre de votants de la 1
        • Si on parie sur la 2nde on obtient 25% du montant des paris perdants divisés par le nombre de votants de la 2
        • Utilisateur 1 a parié 2 Maid Points sur A
        • Utilisateur 2 a parié 10 Maid Points sur D
        • Utilisateur 1 récupère les 2 Maid Points de A puis ((50+20)*0.75)/5 = 10,5 Maid Points gagnés
        • Utilisateur 1 récupère les 10 Maid Points de D puis ((50+20)*0.25)/10 = 1,75 Maid Points gagnés

 

Ca c’est comment on voit les choses pour le moment mais c’est encore sujet à débat. Je ferai probablement un round pour du beurre avant de lancer le tournoi. 

Pour moi il faut ajouter aussi un meilleur rapport risque/gain : si on parie beaucoup, on récupère une plus grande partie de la somme pariée par les perdants, ça complexifie un peu les calculs mais ça permettrait de récompenser les prises de risque.

Autre point, c’est l’intêret de voter et de parier. Après tout, quel intêret de parier pour un personnage pour lequel on a pas voté ? Est-ce qu’un pari doit obligatoirement engendrer un vote ? Pas mal de questions se posent.

Si vous avez des idées pour améliorer le système, n’hésitez pas à écrire une bafouille dans les commentaires, ou à venir en parler sur Discord !

Your Name, le menu maxi best of émotionnel de Makoto Shinkai

Article garanti sans spoilers.

Dire que Your Name était attendu est un euphémisme. En France, en tous cas, les places pour l’avant-première en présence du réalisateur Makoto Shinkai sont parties en une dizaine de minutes. Déjà hypé par la critique unanime des amis et de la twittosphère, j’étais aussi client rien qu’en lisant le synopsis et en connaissant le public auquel Shinkai s’adresse en règle générale. Je suis donc allé à l’avant-première nantaise du film, pratiquement vierge de Shinkai (je n’ai vu que 5cm par seconde récemment, que j’avais trouvé relativement, sauf la première partie du film géniale.)

Et wah, la claque.

Si j’ai du mal à comprendre comment le film a pu atteindre la troisième place au box office japonais de tous les temps (devant Princesse Mononoke), il est indubitablement excellent et m’a même fait pleurer à la fin. Je suis peut-être trop bon public mais ça m’a vraiment touché.

Alors, vite fait, de quoi ça parle : Mitsuha vit à la campagne, Taki à Tokyo. Il voudrait bien vivre en dehors de la ville, elle en a marre de son bled paumé. Leur souhait sera plus ou moins exaucé un beau matin où Taki se réveille dans le corps de Mitsuha, et Mitsuha dans celui de Taki. De façon aléatoire, d’un jour sur l’autre, ils vont échanger leurs corps, leurs vies, leurs amis, et apprendre à vivre avec. 

Le début du film, très drôle et dynamique, permet d’en savoir plus sur nos deux personnages principaux et la façon dont ils s’échangent des informations afin de s’entraider dans leur nouvelle « vie ». Puis viennent les problèmes : les examens, la vie amoureuse… Une véritable complicité s’installe entre les deux adolescents qui doivent partager leurs vies respectives. Les plans sont courts, suffisament pour dire ce qu’il faut sans perdre le spectateur ou lui laisser le temps de s’ennuyer. 

Bien sûr, le film ne passe pas deux heures sur tout ça, et une intrigue tout aussi intéressante s’installe sans crier gare. Il y a dans toute histoire un élément perturbateur et vous ne le verrez pas venir, pris comme vous serez dans cette comédie romantique légère.

En tant que spectateur, on est porté par le film de bout en bout. Je n’ai tout simplement pas vu le temps passer alors que je rencontre habituellement un petit moment de creux dans un film. Là, non. C’était passionnant sauf peut-être la fin qui aurait mérité d’être raccourcie de quelques minutes pour avoir plus d’impact, mais là on parle vraiment de chipotage.

D’un point de vue narratif donc, on en prend plein dans le coeur. C’est drôle, touchant, ça t’attrape aux tripes sans trop en faire, c’est presque naturel, organique. On se lie facilement à Mitsuha comme à Taki, et voir ces deux-là partager leurs intimités, voir comment ils évoluent, fait vraiment du bien. Par rapport à ses précédents films, Shinkai maîtrise bien mieux l’écriture. Le film est beaucoup plus accessible que ce qu’il a fait jusqu’à maintenant et ses personnages échangent beaucoup plus entre eux. J’oserai même dire qu’il s’est réconcilié avec ceux qui critiquaient 5cm par seconde, en tous cas c’est mon cas.

Techniquement, ça arrache la rétine. Les décors sont fabuleux, l’animation envoie du lourd… Il manque peut-être des jeux d’ombre, mais encore là c’est vraiment pour chipoter. J’aurais besoin de revoir le film parce qu’entre les sous-titres (le film sera en VF le 28 Décembre 2016 dans les salles) et l’animation, j’ai eu du mal à suivre les deux en même temps parfois, à cause de mon handicap. 

Je suis ressorti de la séance la gorge un peu nouée par l’émotion. C’était beau, ça m’a touché, j’ai ressenti quelque chose durant ce film qui m’a bien parlé. Il y avait dans ce film des éléments de 5cm par seconde mais aussi d’autres films de Makoto Shinkai, comme si Your Name était son best of, sa compil’ d’idées remixées et que la recette prenait sans problème cette fois. S’il n’y a qu’un Shinkai à aller voir, c’est bien celui-ci. Son accessibilité fait aussi qu’on peut complètement le recommander à sa famille et ses amis non versés dans l’animation japonaise. Le film à ses éceuils, notamment la fin comme je le disais, un peu longuette, mais l’ensemble est tellement solide, tient tellement bien debout, qu’on pardonnera tout. J’hésite à lui mettre un 10/10 sur MyAnimeList, tout simplement parce qu’il y a un truc sur lequel j’arrive pas à mettre le doigt qui m’embête dans ce film. Est-ce que c’est certaines petites incohérences du scénario ? La longueur du dénouement ? L’absence d’un petit épilogue bien senti ? Difficile à dire. L’émotion a envie de lui coller 10, la raison 9,5. Il va falloir faire un choix. 

Bref, allez le voir ! C’était bourré de feels, de ponytails, de paysages sublimes, de fun, de romance, de tristesse, d’ascenseurs émotionnels, de personnages attachants, d’amour de l’animation, … C’est un cocktail détonnant et maîtrisé que nous livre Makoto Shinkai. C’est son Ame & Yuki, son Princesse Mononoke ou son Voyage de Chihiro. C’est, à mon avis, l’oeuvre qui va placer Makoto Shinkai sur la carte des réalisateurs de films d’animation en France, aux côtés de Mamoru Hosoda et du Studio Ghibli.

Your Name, ou Kimi no na wa en japonais, mérite toutes les éloges qu’on lui fait !

Je vous laisse sur la bande annonce sous-titrée français ci-dessous. Vous pourez tâter la VF qui sera disponible en salles le 28 Décembre 2016 en allant voir sur Allociné 

https://youtu.be/cCFsy2AKno8

Préparation du Grand Tournoi des Ponytails

Sous l’impulsion d’une idée de Raton-Laveur, je me lance à corps perdu dans un nouveau Grand Tournoi.

Haruhi par Noizi Ito

Haruhi Suzumiya par Noizi Ito

Si vous êtes jeunes, vous avez loupé différents tournois sur Meido-Rando durant la dernière décennie :

Au bout d’un moment j’en ai eu un peu assez d’organiser des tournois, mais là, j’ai eu le déclic, le Eureka moment comme on dit grâce à Raton : pourquoi pas un grand tournoi des ponytails ? Je vous préviens y’a un plot twist à un moment 🙂

L’objectif du tournoi serait d’élire le personnage avec la meilleure ponytail, la plus classe, la plus juste, la plus soyeuse, la plus chatoyante, la plus plus mieux.

Il n’en restera qu’une !

Au départ, il y aura 32 participantes, réparties en 8 poules de 4 personnages. Le tournoi se déroulera ainsi en 2 phases distinctes, où chaque semaine vous pourrez voter. Comment ça se passe ?

  • Les matches de poule se feront 2 par semaine. Chaque semaine vous pourrez voter pour un personnage de chaque poule. A la fin, les deux premières de chaque poule sont qualifiées.
  • Il restera 16 participantes : deux duels par semaine permettront de faire les huitièmes de finale, puis deux duels par semaine pour les quart de finale, les deux demi-finales en une semaine, et enfin la finale et petite finale la dernière semaine.

 

Par Murakami Isashi

Par Murakami Isashi

Quand ça va se passer ?

Le tournoi débutera en Janvier 2017. Vous en saurez davantage d’ici là !

Qui est éligible ?

Très bonne question ! C’est encore sujet à débat et les commentaires sont là pour ça, donc lâchez-vous ! Ce qui est sûr pour le moment :

  • Le personnage doit être issu d’un animé. pas de manga autorisé.
  • Le personnage doit porter sa ponytail pendant une partie non négligeable de la série. Si elle ne la porte qu’à certains moments ça ne compte pas (oui ça élimine direct Haruhi Suzumiya, vous voyez comme je suis fair play, j’évite de faire gagner directement la plus évidente.)
  • Les side-tail ne sont pas autorisées. Pareil avec les twintails
  • Toutes les longueurs de ponytail sont permises.

Si vous avez des idées d’autres règles, les commentaires sont là pour ça.

Qui peut participer ?

Tout le monde avec un cerveau et un navigateur Web.

Quels personnages participeront au tournoi ?

La liste va se remplir au fur et à mesure des commentaires. Je suis bien sûr le seul à décider au final qui participe ou pas donc motivez votre avis quand cela est nécessaire dans les commentaires ! Pour plus de variété, un seul personnage par série sera autorisé.

  • Makoto Kino (Sailor Moon)
  • Eli Ayase (Love Live)
  • Asako (Grisaia)
  • Yoko (Gurren Lagan)
  • Rin (Little Busters)
  • Yamato (Kancolle)
  • Mion (Higurashi)
  • Nanami (Sakurasou)
  • Popura (Working)
  • Isuzu (Amagi Brilliant Park)
  • Kyoko (Madoka)
  • Touka (Utawarerumono)
  • Chihiro (Le voyage de Chihiro)
  • Hifumi (New Game)
  • Natsuki (Sound Euphonium)
  • Mitsuki (Kimi ga nozomu eien)
  • Ui (K-On!)
  • Kazane Aoba (Keijo)
  • Leafa (SAO)
  • Touko (Kara no Kyoukai)
  • Minami Shimada (Baka to test)
  • Tsurugi Minko (Hanasaku Iroha)
  • Hitagi Senjougahara (Bakemonogatari)
  • Aka Onda (REC)
  • Belldandy (Ah my goddess)
  • Revy (Black Lagoon)
  • Mato Katori (Amanchu)
  • Fumina Hoshino (Gundam Build Fighters Try)
  • Akatsuki (Log Horizon)
  • Rika (Boku wa ga tomodachi)
  • Chihaya (Chihayafuru)
  • Hibiki (Idolmaster)

Reste 0 places ! (Sauf si vous avez une très bonne idée à proposer dans ce cas l’une des participantes)

On m’a promis un plot twist !

En effet !

Si vous avez suivi les autres tournois jusqu’ici, vous savez en gros comment ça se passe, c’est un simple tournoi de popularité.

Cependant, cette-fois ci, il y aura un jeu dans le jeu : les paris.

En créant un compte très rapidement sur un site spécial fait pour l’occasion (juste pseudo, mail, mot de passe, en gros.) vous aurez un compte de Maid Points, la monnaie (fictive 🙁 ) de Meido Rando ! Vous pourrez ainsi parier sur qui gagnera chaque poule ou match éliminatoire. Si vous pariez bien et beaucoup, vous empocherez une plus grande récompense. Si vous perdez, vous perdrez votre mise, bien sûr, qui sera redistribuée aux gagnants. 

A la fin du tournoi, celui avec le plus de Maid Points sera sacré meilleur parieur du tournoi peut-être avec une récompense de ma part à la clé !

Tout cela est encore assez expérimental dans ma tête, mais après en avoir un peu discuté sur le Discord de l’Eden de la Nanami, on s’est dit que ça pourra pimenter agréablement le tournoi.

Les paris ne seront pas liés aux votes, vous pourrez donc voter sans parier, ou parier sans voter. Le but du jeu sera donc, en plus de voter, d’essayer de deviner la gagnante de chaque match !

Il y aura du mind game, du sang et des larmes, ça va être bien.

Un petit exemple pour vous donner une meilleure idée du truc.

  • Vous avez un compte de 100 Maid Points au début du tournoi. Un « salaire » vous sera payé soit chaque semaine, soit tous les mois, soit à la fin des phases de poule.
  • Vous pouvez parier un nombre entier uniquement de Maid Points, donc si vous avez 95,7 points, vous ne pourrez parier que 95 points.
  • Pour chaque sondage, vous pariez pour le personnage qui à votre avis va arriver première des votes. Vous n’êtes pas obligé de parier. Le vote est séparé complètement du pari (le vote ne requiert pas de compte, le pari oui.)
  • Ceux qui ont parié sur un personnage qui a gagné récupèrent leur mise sur ce personnage.
  • Ceux qui ont parié sur un personnage qui a perdu perdent leur mise sur ce personnage.
  • La somme pariée sur le personnage qui a perdu doit être divisée par le nombre de joueurs qui ont parié sur le bon personnage et distribué équitablement à ceux-ci. Par équitablement, ça veut dire que si vous avez parié beaucoup, votre gain sera plus élevé que si vous aviez juste mis 1 Maid Points sur le personnage gagnant.
  • Dans le cas des phases finales le calcul est assez simple : un exemple !

Perso A gagne (40 Maid Points pariés par 4 personnes)
Perso B perd (20 Maid Points pariés par 5 personnes)

Comme 4 personnes ont eu bon, ça fait 20 Maid Points répartis entre les 4 personnes qui ont voté pour le personnage A. Si vous en faites partie et que sur les 40 Maid Points du personnage A vous en avez mis 20, vous récuperez donc la moitié des 20 Maid Points pariés du personnage B, soit 10.

  • Pour les matches de poule c’est un poil plus compliqué car deux personnages sont éligibles pour gagner leur poule, mais ils n’ont pas le même poids : le personnage qui arrive premier, si vous le devinez, vous fera gagner 75% des pertes de ceux qui ont voté pour un personnage perdant. Si votre personnage arrive second dans le classement de sa poule, il ne vous rapportera que 25%. Exemple concret !

Perso A gagne (1ère) (20 Maid Points) (5 paris)
Perso B perd (3ème) (50 Maid Points) (10 paris)
Perso C perd (4ème) (20 Maid Points) (4 paris)
Perso D gagne (2nde) (100 Maid Points) (10 paris)

Dans ce scénario, ceux qui auront parié sur le perso B ou C perdront juste leur mise.

Ceux qui auront parié sur le personnage A récupéreront donc leur mise (mettons 5 maid points) + ((50+20)*0.75) = 52,5 Maid Points gagnés à se répartir. Comme vous avez mis 5 Maid Points sur les 20 misés sur le Personnage A, ça vous fait un quart de 52,5 Maid Points soit 13,125 points de gagnés.

Ceux qui auront parié sur le personnage D récupéreront leur mise (10 Maid Points par exemple) + ((50+20)*0.25) = 17,5 Maid Points, mais comme vous n’avez parié que 10% des points du personnage D, ça vous fait seulement 1,75 Maid Points gagnés.

Ca fait pas beaucoup dit comme ça mais vous allez voir que ça va augmenter plus les gens voudront parier plus sur certains personnages, surtout s’ils sont sûrs de leur victoire.

Quelques petites infos suppélmentaires :

  • Le résultat des votes ne sera pas affiché en cours de route. Il le sera bien évidemment à la fin du match !
  • Les montants pariés et le nombre de paris ne seront pas affichés. Cependant, un camembert affichera une tendance sur le montant misé sur chaque personnage, sans donner d’indication précise.

Voilà, c’est tout pour le moment, c’est amené à évoluer bien sûr d’ici le début du tournoi.

Bien sûr, n’hésitez pas à participer dans les commentaires pour donner vos avis, ils seront tous écoutés, et je répondrai aux questions, bien sûr.

Faites tourner parmi vos copains otaku, ça va être la fête !

Les animés d’automne 2016 (et plus vieux)

Ouh là, plus de deux mois sans article. Je file un mauvais coton. En vrai, j’étais pas mal occupé à relire Eternity. Parce que j’ai besoin de faire le point au niveau de l’intrigue avant de reprendre l’écriture, même si ça me brûle les doigts de le faire tête baissée. Il y a aussi eu les Utopiales à Nantes, où j’ai, comme d’habitude, participé à l’élaboration du cosplay de la journée Manga-tan. C’est plus Forum Thalie que la Brigade qui s’y est collé car cette dernière a voté sa dissolution en septembre dernier : un autre sujet qui a pas mal occupé mes pensées.

Mais tout ça ne m’a pas empêché d’apprécier une sélection non négligeable des animés de cette saison d’automne 2016… et un petit vieux aussi.

Tout est à mater chez Crunchyroll cette saison, sauf les deux derniers. Rien d’intéressant chez Wakanim, et Flip Flappers, ben, désolé ADN mais les « simulcast » J+8 qui deviennent des J+15, puis J+21, ça se voit que c’est des japonais qui vous gèrent, car ils ont rien compris à ce qui faisait l’attrait du fansub.

Allez, c’est parti.

Yuri on Ice

yuri

Alors comme beaucoup quand j’ai vu le titre je me suis dis « Cool du yuri sur de la glace, ça peut être que bien, surtout si c’est de la vanille-caramel-brownie. » Mais en fait j’ai été très déçu. Ou pas.

Yuri on Ice, ça fait un clin d’oeil appuyé à Holiday on Ice, si si vous savez le patinage artistique. Là je vous sens un peu déçus. Si je vous dis après que c’est plein de beaux gosses, ça va être pire. MAIS. Mais… en fait c’est très drôle, bien écrit (pour le moment), et vraiment, mais alors vraiment bourré de bonne animation. A nuancer quand même car il y a quelques passages pas top, mais largement rattrapés par les séances de patinage.

On suit les aventures d’un patineur japonais qui s’appelle Yuri, qui suite à certaines circonstances rate complètement sa dernière compétition. Il est déprimé, se fait chambrer en rentrant chez lui (mais pas trop.) et se laisse un peu aller à faire du patinage à la patinoire de son petit patelin. Sauf qu’on le filme, on met ça sur Youtube, et ça fait le buzz car il gère à mort quand il veut le petit Yuri. Du coup son idole de toujours, le grand russe Victor va venir l’entraîner.

Honnêtement, ça paye pas de mine d’après le synopsis, mais ça se laisse carrément mater et c’est vraiment fun. Je recommande vraiment. 

Sound! Euphonium 2

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Non ce n’est pas Kyonko à droite. 

Après le final fort sympathique de la saison 1, on reprend du service avec une nouvelle compétition en vue et du drama dans le club. Mais quand c’est du drama par Kyoto Animation, ça passe tellement c’est joli, bien animé, et plutôt bien écrit. C’est des adolescents, ils savent pas s’exprimer. 

Je n’ai pas grand chose à dire à part que c’est comme ce qu’on a eu dans la saison 1, qu’il y a PLEIN DE PONYTAILS PARTOUT dans le premier épisode, et que le mode yandere de Rena est juste à mourir de rire. 

J’ajouterai aussi que l’épisode 5 nous livre une putain de performance de ouf digne d’un final de saison. Je ne vous en dis pas plus, mais moi, c’est douze minutes que j’ai passées suspendues en l’air.

Gundam Iron Blooded Orphans 2

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Pareil que au dessus, on reprend là où on a laissé Tekkadan ou presque. C’est toujours plutôt original par rapport aux Gundams habituels. Je pourrais mater la série sur Wakanim qui a les épisodes en J+1 mais ça me fait tellement chier vu la traduction daubesque… du coup je les regarde via Crunchyroll, qui les a en J+8. Ca passe encore.

Keijo!!!!!!!!

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Je me permets de poser masse captures d’écrans, parce que le charme de Keijo vient aussi de sa traduction. Crunchyroll s’est vraiment lâché (la version US de Fessologie c’est l’Asstrology, ça ne s’invente pas.)

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Mais qu’est-ce donc que cet animé ? Tiré d’un manga assez récent, Keijo nous explique que dans un futur proche, un nouveau sport a fait son apparition. Il supplante tous les autres. On y place des femmes qui doivent se pousser hors d’un ilot pour les mettre à l’eau. Le truc c’est qu’on ne peut le faire qu’avec ses seins ou ses fesses. Et comme on est dans un animé, c’est hyper sérieux. Dans un sens ça me rappelle Yakitate Japan, où on prend un concept assez idiot et qu’on se prend au sérieux dessus avec tournois, champions et autres subtilités. Keijo, c’est un animé de sport où on voit des culs et des seins, sans que ça soit particulièrement vulgaire en plus ! 

Izetta

Izetta

Alors j’ai oublié le nom complet, mais Izetta me laisse un peu dubitatif pour le moment. Il y a des passages super intéressants, et d’autres beaucoup moins. Niveau scénario, on a des gens qui ont bossé sur Code Geass, donc j’aimerais qu’on prenne une minute tous ensemble à saisir ce que pourrait devenir Izetta si on les lâchait dans la nature.

Dans une seconde guerre mondiale alternative (où l’allemagne s’appelle Germania), une princesse d’un petit pays tente de s’enfuir d’un train en marche : elle doit rejoindre le premier ministre londonien en suisse pour parler d’une possible aide à son pays de la part des alliés. Sur le chemin, elle se fait chasser par les allemands, et elle tombe sur une fille dans un cerceuil technologique : il s’agit d’Izetta, la dernière descendante des sorcières. Elle chevauche un canon comme si c’était un balai et défonce tanks, avions et autres engins allemands. 

La première chose à laquelle j’ai pensé c’était Valkyria Chronicles. Y’a un feeling similaire au début de la série, qui s’estompe ensuite. Izetta et Finé (la princesse) sont des personnages assez sympathiques, mais encore une fois, on ne peut pas s’empêcher d’avoir un peu peur sur où le scénario va nous emmener. 

Ceci étant dit, ça reste vraiment sympa à regarder, et certaines scènes de combat sont vraiment très très cool.

Flip Flappers

flip-flappers

J’étais assez sceptique au début. Autant le concept de deux héroïnes voyageant à travers les dimensions avait un goût d’aventure très sympathique, autant le style graphique ne me faisait ni chaud ni froid. 

Et puis le premier épisode est passé entre mes mains. Le délire des animateurs était fort impressionnant, et l’animé arrivait à introduire ses personnages par l’action et non la parlotte, ce qui est, disons-le tout de suite, trop rare de nos jours. 

On suit donc Cocona, une fille un peu renfermée, timide, qui n’ose pas trop l’ouvrir. Jusqu’au jour où elle tombe sur Papika, son opposé : une fille extravertie pleine d’énergie et un peu bêbête mais rigolote. Cette dernière travaille pour un professeur aux allures de grand méchant savant fou et récupère des cristaux chelous de dimension en dimension. Elle verra en Cocona une partenaire idéale pour voyager, et celle-ci de fera embarquer de force dans des aventures défiant toute logique.

On va pas se mentir, c’est divertissant. On s’amusera même à compter le nombre de fois que Papika dit « Cocona ! » dans un épisode. Il y a cette sensation d’émerveillement à chaque épisode qui manque cruellement aujourd’hui à beaucoup d’animés. Pourtant la sauce a du mal à prendre. D’habitude je suis plutôt friand des séries qui distillent leurs informations mais là c’est encore beaucoup trop distillé, si bien qu’au 3ème épisode on ne comprend pas vraiment les enjeux. Habituellement, une série va utiliser beaucoup de parlotte pour construire son univers, utiliser des flashbacks, etc. C’est un peu chiant quand on y pense mais on s’y est habitués au fil des années, si bien que Flip Flappers, qui prend le chemin à contresens, peut paraître si déroutant. 

Et pourtant, malgré ce défaut, il y a un petit quelque chose qui pousse à regarder et apprécier le spectacle.

Pour voir cet animé-là, vous devrez attendre très longtemps chez ADN puisqu’il est au moins en J+15 (lol) ou vous servir en toute illégalité ailleurs.

En cours de matage : La Légende des Héros Galactiques

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Vaut mieux tard que jamais, comme on dit.

Cela faisait un moment que ça me trottait de dévorer cette série de plus de 100 OAVs, réalisées entre la fin des années 80 et la fin des années 90. Etant friand de Space Operas et de SF en général, c’était typiquement le genre qui allait me plaire.

Il faut pourtant s’accrocher.

L’histoire débute sur une bataille entre l’Empire galactique et l’Alliance des Planètes Libres. Autocratie contre Démocratie. On y suivra l’évolution, sur plusieurs années, de dizaines de personnages emblématiques. Amiraux, soldats, politiciens, nobles, capitaines de navires… Il y a tellement de personnages que la série vous affiche leur nom et fonction à chaque fois que vous les voyez pour la première fois dans un épisode. Sauf les héros, puisqu’il s’agit plus d’eux que de guerres dans cette série. On suivra des intrigues politiques les concernant, des moments de la vie de tous les jours…

La Légende des Héros Galactiques, parfois appelé en français « Les héros de la galaxie » est à la base une série de romans en 10 tomes sortis dans les années 80. Ca se sent, déjà par le côté hyper rétro de l’ensemble, mais aussi par la densité de l’intrigue et des personnages. Cependant, ici quantité ne veut pas dire manque de qualité, et vous les connaîtrez rapidement au botu d’une dizaine d’épisodes : Yang Wen-Li, Reinhard von Lohengramm, Mittermeyer, Poplin, Julian, Merkatz, tous ces noms évoqueront sans doute des souvenirs émus à ceux qui auront vu toute la série. Car il faut bien le dire, on prend le temps de s’y attacher. J’en suis déjà à l’épisode 80 et tant de choses se sont déjà passées. Il y a une quantité incroyable d’évènements dans cette guerre à raconter, et l’animé s’y prend plutôt bien, chaque épisode étant dédié à un passage précis. C’est limite comme dévorer un feuilleton.

Cependant, il faut quand même avaler quelques couleuvres : le charadesign très typé des années 80 et 90 : beaucoup de beaux hommes en uniformes, peu de femmes, et des traits qui ont dû faire fantasmer nombre de fujoshi de l’époque. Ajoutez à cela une animation, comment dire, pratiquement inexistante, et vous obtiendrez un cocktail parfois un peu dur, un peu acide. On fait cependant rapidement abstraction de tout ça et on s’habitue à l’aspect graphique pour se concentrer sur ce qui fait toute la beauté de la série : ses personnage et son histoire. Histoire avec un grand H.

D’un côté on a Yang Weng-Li, stratége de génie qui était historien avant de rejoindre l’armée pour tout sauf faire la guerre, et de l’autre on a Reinhard von Lohengramm, un noble désargenté qui va vite gravir les échelons du pouvoir de l’Empire. Les deux hommes vont se croiser à de rares moments, mais possèdent chacun un charisme de ouf. Il y a de quoi faire imploser l’univers de les avoir dans la même pièce tous les deux.

Bref, si vous êtes fans de longues epoppées pleines de rebondissements et de construction d’univers complexe, alors ceci est fait pour vous. Faut juste s’habituer à l’aspect graphique particulièrement vieillot, mais ça se boît comme du petit lait.

 

 

 

Shelter – un ascenseur émotionnel et animé (par Porter Robinson / MADEON / A-1 Pictures)

Au début ça devait finir dans mon billet récap des animés de cette saison, et finalement j’ai décidé de donner à ce court clip son propre billet.

Paru il y a deux semaines, il a fait son petit effet sur Youtube et dans la communauté otaku. La musique est signée Porter Robinson, en collaboration avec MADEON, mais ce qui nous intéresse ici, c’est avant tout l’animation, car ce clip a été réalisé par A-1 Pictures, à qui l’on doit l’animé Idolmaster ou Sword Art Online, par exemple.

Mais ce qui est frappant avec ce clip, c’est à quel point il raconte bien en six minutes une histoire poignante. Celle-ci n’aurait pas été la même dans un animé de 13 ou 26 épisodes, et c’est assez fou de voir combien de gens sont tout simplement tombés amoureux de Rin, l’héroïne.

Je vous invite à regarder la vidéo avant de continuer : 

Rin est une jeune fille qui vit donc dans un monde virtuel qu’elle peut modifier à loisir. Si son esprit virevolte de monde en monde, tous plus beaux les uns que les autres, son corps, lui, est enchaîné au système de support de sa capsule qui dévie dans le vide spatial. Son père l’a en effet envoyée dans l’espace avant que la terre ne se prenne un énorme truc sur la gueule et ne soit détruite. 

Le clip est bourré d’images subliminales montrant les news, l’état de la terre, le père entouré de machines, la joie de Rin d’être avec son père alors qu’elle n’a que 6-7 ans alors que la Rin actuelle, 10 ans à dériver dans l’espace, contemple ses souvenirs. Les paroles vous frappent dans les couilles, le discours de Rin, qui explique que grâce à son père elle ne sera jamais seule, qu’il lui a donné un abri à elle, une chance de survivre le cataclysme, vous frappe ensuite alors que vous êtes encore à terre. C’est à la fois émouvant et d’une tristesse abyssale. J’ai pleuré à la fin et rien que d’écouter la chanson hors du clip me met en position latérale de sécurité immédiatement.

C’est chaud, il y a peu de clips qui arrivent à me donner autant d’émotions. Parce qu’on imagine le choix que son père a dû faire, d’envoyer sa fille dans l’espace avec un maigre espoir qu’elle soit secourue un jour (on voit à un moment une trajectoire sur un ordinateur…). Pareil, son père lui a laissé un message réellement poignant sur sa tablette, qu’on aperçoit très brièvement. Traduction du message en anglais. Pour une VF, je vous la fait là en mode YOLO :

A : Rin
De : Papa

Trop peu de temps s’est écoulé depuis ta naissance. Je ne sais pas combien d’amour j’ai pu dépenser à t’élever après que ta mère ne soit décédée. Mais ton sourire m’a permis d’avancer. (^_^)

J’aurais aimé venir avec toi, mais je n’ai pas pu.
Je voulais que tu oublie tout et que tu ailles de l’avant… je savais que tout irait bien pour toi.
Mais tu ressentiras la solitude, et tu te rappelleras.

Je sais que tu deviendras forte, et que tu liras cette lettre un jour. J’aurais vraiment souhaité que l’on passe plus de temps ensemble. Je suis désolé.

Tu étais si jeune, trop jeune pour comprendre ce qu’ils voulaient dire. Alors laisse-moi répêter…

Mes dernières paroles.

Bien sûr c’est une traduction de l’anglais d’un mec sur Reddit qui doit peut-être même pas avoir fait une traduction correcte, mais c’est déjà ça pour les anglophobes.

Terrible, je vous dis. Peu de séries ont réussi à faire passer autant d’émotions lors de leur visionnage, et Shelter le fait encore mieux puisque tout est condensé en six minutes. 

Pour la petite anecdote, Rin est également le prénom de la fille du PDG de A-1 Pictures. Quand Porter Robinson l’a su, il a immédiatement proposé de changer le nom, mais les animateurs étaient tous en mode « Non non, laisse Rin ! Ca nous motive encore plus de travailler dessus ! »

Le truc étant que Shelter arrive à en dire beaucoup et pas assez en six minutes. Pas assez parce que ça laisse des tas de questions intéressantes sur lesquelles les fans peuvent s’empresser de théoriser comme des fous : est-ce qu’on est bien sur la Terre car la planète qui va s’écraser a l’air d’être Jupiter, et ça serait impossible… Il y a plein de choses qu’on peut imaginer autour de Shelter, c’est assez fou, et c’est ce qui fait la force de beaucoup de séries qui laissent volontairement le soin au lecteur d’imaginer ce qu’il veut. C’est souvent à ça qu’on reconnaît les plus grandes séries, et l’une d’elles qui me vient tout de suite à l’esprit est Evangelion, qui a su enflammer sa communauté en théories grâce à cette technique.

Shelter est court, Shelter est puissant, Shelter est magnifique. Chaque fois que j’en ai l’occasion, je le montre à des gens qui ne consomment pas d’animation japonaise, pour qu’ils voient à quel point on peut raconter de superbes histoires avec de la jolie animation.

(Maintenant j’aimerais savoir qui sont les 1000+ personnes qui ont mis un pouce bas à la vidéo sur Youtube histoire d’aller leur pêter les genoux.)

Party time ! Les jeux PC indispensables pour briller en soirée (et jouer avec ses amis dans un canapé)

Source : Ozu Roji

Source : Ozu Roji

Cela faisait un moment que je voulais faire ce genre de billet. Tous les mois ou presque, on se retrouve avec Nemotaku, Aeden, Nock, Sangigi Fuschia, pour marathoner des animés et/ou jouer à des jeux en multijoueur local. Une espèce de jeu qui fut en voie de disparition entre 2010 et 2013 (à peu près) mais qui reprend du poil de la bête ces dernières années. C’est parfois ce qu’on appelle des « party game », des jeux qu’on peut sortir en soirée, comme des jeux de société, et où tout le monde peut jouer (ou presque.)

On va donc parler ici de jeux PC uniquement. Je dis uniquement, mais en fait un grand nombre de ces jeux est aussi disponible sur PS4 (ou OUYA, haha.) Du coup, à défaut de PC, vous pourrez vous rabattre sur une PS4 avec quatre Dualshock 4. C’est sûr que quatre manettes, ça peut revenir cher, mais si vous en prenez d’occasion ou demandez à vos amis d’en ramener, ça peut carrément le faire.

Toujours est-il qu’on va voir au cours de cet article, que le PC est probablement la meilleure console de salon du monde. (quoi, vous en doutiez?)

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