Cet article a en fait été déjà posté il y a quelques jours sur les forums de Haruhi.fr suite à un topic plutôt interessant initialement posté par ZettaiRyouiki. Considérez mon message là-bas comme un brouillon de celui-ci (en gros, n’allez pas le lire, vous allez vous faire spoiler l’article !). Le topic en question demande ce que les habitants joyeux et plein de vie du forum pensaient de Haruhi Suzumiya, bien sûr avec le recul, une fois passé la découverte et surtout, une fois qu’on ait vu d’autres oeuvres… Car Haruhi, c’était quand même y’a bientôt 5 ans. Ca fait un petit paquet de temps mine de rien.
Ah oui, et cet article sera également intégralement rempli d’images de Kyonko. Parce que Kyonko, c’est la vie, l’univers, et tout le reste. Si vous ne savez pas qui est Kyonko, mon confrère FFenril avait fait un joli petit article sur le sujet. (Mais moi aussi j’en ai fait un au fait.) Je suis dans ma période Kyonko en ce moment, je n’y peux rien, et quand je vois comment Kyoto Animation est fan de ponytails (beaucoup de persos figurants en ont dans La Disparition de Haruhi Suzumiya, cherchez bien !) je me dis qu’un jour, peut-être, ils referont eux-même la série avec toute la brigade en genderswap. Au lieu de faire une suite à Full Metal Panic, bien sûr, juste parce que j’aime bien faire rager FFenril.
Mais revenons à notre sujet initial.
Evidemment mon avis sera forcément un peu biaisé mais je vais essayer de rester le plus objectif possible.
On va d’abord remonter à mon introduction à la série en 2006.
Tout d’abord, j’avoue ne pas avoir prêté attention à l’anime passé le premier épisode. C’était assez étrange. Intriguant mais étrange. Ca avait l’air complètement nul mais il y avait des petites choses ici et là qui me rendaient curieux et qui montraient une certaine attention du détail. Parfois je ne vois pas l’image dans son ensemble à cause de ma mauvaise vue, et c’est peut-être pour ça que je n’avais pas tilté que par exemple, le premier épisode était en 4/3 sur du 16/9…
Au final, après avoir regardé la première saison, je me suis trèèèèès lentement mis aux romans que j’ai finis (jusqu’au début du tome 10 quoi) et bien sûr j’ai regardé la S2 et le film.
Qu’en dire ? Objectivement, Haruhi a surtout marqué les esprits par son marketing à outrance et original, mais pour ceux qui ont vraiment regardé la série, ils auront vu plus que ça : c’est tout d’abord une histoire pour faire rêver. On a une sorte de duo improbable qui est Haruhi et Kyon, et des personnages hauts en couleur au charadesign singulier et aux personnalités propres. Tout ce petit monde se bouge autour de la survoltée Haruhi ce qui permet d’avoir des épisodes dynamiques (principalement dans la S1) et plus réfléchis ensuite (dans la S2) Le tout est saupoudré d’un mélange des genres qui permet d’avoir des épisodes qui se suivent mais qui ne se ressemblent pas (ouais je sais, Endless Eight.). Ce melting pot, bien qu’il n’invente rien, rend l’univers bien plus original qu’il n’y paraît. On passe d’un épisode tranche de vie à des combats spatiaux, un concert ou bien un match de baseball. Dans un sens, c’est revenir aux recettes qui marchent, à ces comédies romantiques interminables où les personnages sont plongés dans des situations chaque fois différentes et revisitent à leur manière des situations déjà vues ailleurs ou appartenant à d’autres genres (un exemple bateau qui me vient à l’esprit immédiatement, sans être le meilleur, c’est Abenobashi Mahou Shoutengai de la Gainax).
Pour moi c’est ça, avec tout l’aspect hypothèses fumeuses, qui ont fait de Haruhi un succès et un « Impact » sur la japanime. Je dis impact car même s’il n’a pas forcément influencé d’autres oeuvres (Haruhi n’a pour l’instant pas influencé d’autres oeuvres, mis à part Yuri de Angel Beats) il aura surtout marqué les esprits de pas mal de monde, et aura laissé son empreinte aussi controversée soit-elle, dans le paysage otaku.
Car il faut bien admettre que pour qu’une oeuvre soit encore l’objet de discussions 5 ans après sa sortie, c’est qu’il y a bien quelque chose à dire, parce que les auteurs ne nous ont pas apporté toutes les réponses, et parce qu’il y a énormément d’hypothèses farfelues à faire autour. Ca n’est pas du niveau de Evangelion bien entendu mais il y a suffisament à faire et à penser dans le monde de Haruhi avec ses multiples factions et evenements surnaturels que les possibilités sont infinies. C’est parce qu’il n’y a pas de réponse officielle que l’on peut se permettre d’en parler encore. C’est à la fois frustrant et stimulant, en fait, pour le fan. Ca le pousse surtout à discuter avec ses pairs pour confronter leurs idées.
Et c’est ça que je trouve génial : que ça permette de rassembler des gens autour d’une table, capables de parler des mêmes délires, de se poser les mêmes questions… et au final de nourrir des discussions.
Après je ne vous cacherai pas non plus que Endless Eight ou même les Soupirs ont été assez éprouvants à mater. Et encore, le tome 7 du roman fut pour moi un long chemin de croix que je n’ai pas envie de revivre. Pourtant, malgré ces défauts, pour peu que l’on s’intéresse au monde de Haruhi, la saison 2 vaut le coup d’être vue en entier. Elle serait moins indiquée à des gens qui ont apprécié la série initiale mais sans plus, bien sûr.
Rematter la série complète via le box blu-ray m’a aussi permis de voir que l’ordre de diffusion chronologique forme un tout cohérent. Pas aussi destabilisant et accrocheur que la version TV, mais certainement bien plus simple d’accès pour le spectateur lambda. Un revisionnage permet également d’apprécier encore plus la série lorsque l’on se rend compte de tous les petits détails distillés ici et là en avance par Tanigawa et parfois par Kyoto Animation, et qui prennent tout leur sens une fois que l’on sait ce qu’il se passe ensuite. Le « On s’est pas déjà rencontrés ? » de Haruhi au tout début de la série quand elle parle à Kyon était anodin jusqu’à ce qu’on voie le premier épisode de la saison 2…
Bref, Haruhi me laissera un souvenir impérissable comme Eva l’a fait en son temps. Je l’affirme sans conteste : il y a eu un avant et un après Haruhi dans le paysage otaku (et moins sur l’animation japonaise dans son ensemble) pour moi, quoi que les mauvaises langues elitistes puissent en dire.
En y repensant, un billet sur ces animes que l’on peut revoir plusieurs fois sans se lasser, ça serait pas mal…
Bon, et vous, objectivement et en mettant de côtés vos possibles griefs contre Kyoto Animation et/ou Kadokawa, ou bien votre fanboy attitude envers Haruhi, qu’avez-vous sincèrement pensé de cette série ?
Un peu léger quand même pour un cri de fan je trouve. Aroui un impact de l’animation jpn parce que ça brasse tous les genres ? Que penser de Code Geass ou Excel Saga, alors ?
>les auteurs ne nous ont pas apporté toutes les réponses
Logique pour une série encore en cour, non ?
>Ca le pousse surtout à discuter avec ses pairs
>pour confronter leurs idées.
Le gros problème à ce niveau est que je n’ai pas lu et ne compte pas lire les (atroces) traduction par les fans des romans. Donc quand je lâche une théorie avec un autre fan, ça finit souvent avec un clin d’œil à la Mikuru qui dit « C’est une information confidentielle. » et un « Mais dans les romans… ».
Bref au final je garde tout ça pour moi parce que le fandom ne pousse clairement pas au débat si on a pas lu les romans, joué à tous les jeux et fapé sur tous les dôjinshis.
La saga Haruhi Suzumiya est une série relativement bonne, qui aura su marquer mon esprit, notamment avec endless eight et la disparition, seulement ça s’arrête là pour moi. Honnêtement, j’ai toujours eu du mal à voir dans cette série un impact de l’animation japonaise ; disons que ce n’est pas la vision que je me fais d’un « impact ». D’accord, cette saga a connu et connaît encore énormément de succès, mais est-ce pour autant une série qui a marqué autant la Japanimation que Neon Genesis Evangelion ? Je ne pense pas…
Inb4 Drig qui vient dire « prout » ou « pouet ».
« Haruhi a surtout marqué les esprits par son marketing à outrance et original » >> j’ai ri.
Non, Axel, tu ne me forceras pas à perdre 2 mois de mon existence pour écrire un article qui explique en quoi Haruhi est une série exceptionnelle.
Et j’espère que ce ne sont pas les troll miteux (genre Tetho qui fait semblant de ne pas savoir que l’immense majorité desdits fans n’ont pas non plus lu le roman et qu’il pourrait donc discuter avec eux sans soucis) qui me pousseront à le faire.
Il n’est pas né, le jour où les arouistes auront une argumentation structurée à faire valoir pour couronner leur poulain – cinq ans de blabla subjectif. Vantées par le présent billet, les « discussions » de nos hôtes sont à peu près aussi mouvementées que le débat Jean-François Copé – Manuel Valls l’autre soir sur France 2 : tout le monde est d’accord sur tout en-dehors de la cosmétique et de si la Yuki du film est plus moe que celle de la série ou non. A ce stade, même le fandom de « Code Geass » nourrit un propos plus tumultueux.
Et pour la trouze-millième fois…
Si « Space Battleship Yamato », « Mobile Suit Gundam » et « Neon Genesis Evangelion » ont été qualifiés d’Impacts de l’Animation par Animage, ça n’est pas seulement eu égard à leurs qualités intrinsèques, à leur effet sur l’industrie ou aux phénomènes suscités, mais également parce qu’il s’agissait de créations ORIGINALES conçues de toutes pièces pour la télévision. C’est un critère fondamental.
Or « The Melancholy Of Haruhi Suzumiya » est avant tout une ADAPTATION de light-novel – à succès de surcroît, histoire de minimiser les risques. Par essence, la série témoigne donc de l’infériorité de l’animation japonaise par rapport aux autres médias otakus : c’est le CONTRAIRE de l’esprit qui a présidé aux trois productions sus-nommées. Ceux qui affublent « The Melancholy Of Haruhi Suzumiya » du titre de 4° Impact de l’Animation n’ont rien compris aux notions qu’ils manipulent mais veulent profiter de l’autorité que confère l’invocation d’une « Histoire » qui ne les intéresse aucunement en vérité.
Pis bon les gens, qui sont les vrais élitistes sur la scène ? Les malotrus qui conspuent Kyoto Animation, ou les caricatures téléramesques qui prennent leur pied devant un ordre de diffusion éparpillé et huit épisodes identiques réanimés chaque semaine ? Ceux qui célèbrent l’institution qu’est Leiji Matsumoto, ou la bande de geeks qui dansent le Hare Hare Yukai en convention pour se faire voir du cercle ? En tout cas, on sait qui sont les tartuffes.
« ou même les Soupirs ont été assez éprouvants à mater. »
Meh ! Comment trouver ce chapitre éprouvant quand on a un peu tout dedans: de la CONSPIRATION, des LASERS, des CHATS QUI PARLENT, des NICHONS et encore plus de CONSPIRATION. C’est mon passage préféré de l’anime. Et croyez le ou non surtout grâce a la CONSPIRATION, les nichons ne sont que du bonus.
Amrith > Tu savais que quand on enlevait le « rith » de ton pseudo et qu’on mettait un « o », y’avait « Amo » ? Hasard, coïncidence ? JE NE CROIS PAS.
Car il faut bien admettre que pour qu’une oeuvre soit encore l’objet de discussions 10 ans après sa sortie, c’est qu’il y a bien quelque chose à dire, parce que l’auteur ne nous ont pas apporté toutes les réponses, et parce qu’il y a énormément d’hypothèses farfelues à faire autour. Ca n’est pas du niveau de Evangelion bien entendu mais il y a suffisament à faire et à penser dans le monde de Naruto avec ses multiples factions et evenements surnaturels que les possibilités sont infinies. C’est parce qu’il n’y a pas de réponse officielle que l’on peut se permettre d’en parler encore. C’est à la fois frustrant et stimulant, en fait, pour le fan. Ca le pousse surtout à discuter avec ses pairs pour confronter leurs idées.
Et c’est ça que je trouve génial : que ça permette de rassembler des gens autour d’une table, capables de parler des mêmes délires, de se poser les mêmes questions… et au final de nourrir des discussions.
fix’d
Je propose qu’on appelle « impact de l’animation japonaise » tout titre qui a été couronné au moins deux fois de suite à l’Anime Grand Prix d’Animage. Au moins on est sûr d’avoir de la qualité. Depuis les origines, ça donne:
Gundam (1979-80)
Yuu yuu hakusho (1993-94)
Evangelion (1995-96)
Gundam SEED Destiny (2004-05)
Code Geass (2006-08)
K-On! (2009-10)
www
(À part ça, quoi qu’en dise Kabu, je suis un peu d’accord avec Tetho; quand j’ai émis des réserves au sujet de Shoushitsu, on m’a reproché de ne pas avoir saisi le propos parce que je n’avais pas lu les romans. Bien sûr, personne ne reproche ça a quelqu’un qui se contente de s’extasier.)
Les fans d’Haruhi, c’est comme les fans de Boxxy. Ils croiront jusqu’au bout que leur fanatisme hystérique est quelque chose de plus grand et noble qu’un simple délire obsessionnel libidineux et fétichiste.
Et le pire, c’est que, alors qu’on pense que leur délire va finir par prendre fin. Il y a toujours un truc qui les fait replonger.
Je ne crois pas en la théorie de l’avant et de l’après-Aroui dans la japanime. On se souviendra peut-être du buzz sur-dimensionné grâce à la toile, suivi par un fandom bien peu discret et qui aura parfois donné l’impression d’être lui-même dépassé par tant d’ampleur ; bien plus que du contenu de l’anime en lui-même. Une S1 sympathique ; une S2 bien en-deçà, avec un E8 qui aurait pu faire date si le concept avait été assumé jusqu’au bout ; et enfin un film qui rate l’occasion de faire de Yuki Nagato un personnage marquant.
Quant à EVA, 15 ans après par le biais de RoE, le Third Impact de la japanime continue de produire des souvenirs impérissables …
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Pour moi, Haruhi Suzumiya, c’est exactement ce que tu as dit: « ça fait rêver ».
Il y a eu des animes qui m’ont fait hurler de rire, d’autres qui m’ont glacé d’horreur, certains que je regardais dans une sorte de semi léthargie à cause de leur côté décalé, mais la Mélancolie d’Haruhi Suzumiya est sans conteste celui qui m’a le plus fait rêver: mieux encore, il m’a redonné envie de rêver.
Je ne lui en attribue pas tout le mérite, mais il y a un « avant » Haruhi où je commençais à mettre au placard certains plaisirs/occupations qui semblaient ne plus avoir de place dans ma vie de Jeune Adulte (TM); et il y a un « après » où je les ai ressorti parce qu’après tout, qu’est-ce qu’une vie où on ne prend pas le temps de s’imaginer en train de vivre des aventures fantastiques?
mt-i, si je me rappelle bien, ta principale critique de shoushitsu portait sur le cassage du personnage de Nagato durant la Disparition.
Laisse moi donc te dire que celui qui t’a affirmé que lire la suite en roman aurait pu te faire avoir un avis radicalement différent sur ce point est au mieux un fan de mauvaise foi, au pire un imbécile.
La lecture du volume 4 n’apporte tout au plus qu’une légère nuance, et sa suite ne fera que te faire comprendre un peu mieux le contexte de la chose, certainement pas l’apprécier ou l’accepter d’avantage.
« Et Moïse monta au Mont Sinaï pour parler avec l’Eternel. Mais en bas de la montagne, le peuple sorti de Konoha s’impatienta.
Ils firent construire une idole en or et en polychlorure de vynil. L’idole était à l’image d’une jeune fille, Mikuru Asahina, qui se livrait à des aventures saphiques interdites avec je-ne-sais-plus-quelle-fille-de-Clannad et Yui de K-On!
Le peuple s’extasia devant l’image de l’idole.
Et ils firent la fête qui se transforma en débauche comparable à celle de sodome et gomorre avant que Dieu n’envoie le feu et les colonies spatiales sur elles.
Moïse redescendit de la montagne avec le pla-mo de Gurran-Lagann que Dieu lui avait donné. Et lorsqu’il voulut annoncer la bonne nouvelle à son peuple, il regarda comment celui-ci sombrait dans le péché en violant la loi de Dieu [et voilant des lolis au passage] en adorant une idole faite par l’homme.
C’est alors que Charlton Heston prit son laser piou-piou pour détruire l’idole et la terre s’ouvra en avalant tous les sankaku-complex, les moephiles et les arouistes dans ses entrailles enflammées.
Dieu condamna alors ce peuple pécheur à errer pendant 40 ans dans le désert des animes, remplit de production médiocres et des suites et spin-offs de « Machin truc no Index » avant d’arriver à La Terre Promise »
– l’Exode selon le Maître-Esprit 18.42-42,5
On peut commander la version complète de ces saintes écritures quelque part?
Je cite :
« Ce que je pense de Haruhi Suzumiya »
« je vais essayer de rester le plus objectif possible »
Objection !
Le témoignage donné ici se révèle incohérent.
Je ne dirai pas pas qu’il y a un « avant » et un « après » Haruhi, la série se contentant de revisiter plusieurs genres à sa manière, ça n’est pas une révolution en soit (tu cites d’ailleurs Abenobashi dans le même style).
Cependant la réalisation est soignée et Kyon est un narrateur bien classe pour qui on a tout de suite de la sympathie. De plus l’ordre chamboulé des épisodes (le coup marketing) ajoute un petit plus à la série, on s’amuse à rassembler les pièces du puzzle pour essayer de mieux comprendre…
Bref, Haruhi mérite d’être vu car c’est une série aux qualités indéniables, mais pas au même titre que Evangelion ou Cowboy Bebop.