Spice and Wolf

Les Japonais sont formidables. On a vu des tonnes d’animes ou de mangas traîter de sujets aussi divers et variés que le go, la boxe, les courses de rue, ou encore la confection de pain. Loin de ces univers contemporains cependant, Spice and Wolf est une série qui nous plonge dans le commerce au sein d’un monde fantasy. Ici, pas d’épée, de magie, de dragons et de démons, il est juste question d’église, de villes et de villages, de commerçants et de divinités.

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Et là vous vous dites sûrement "Mais qu’est-ce qu’il nous fait, là, à parler d’une série sur le commerce?". Justement, c’est là que la série intrigue.

L’histoire, c’est celle de Craft Lawrence, un marchand ambulant qui se déplace de ville en village pour acheter et vendre divers biens. Son rêve c’est de se construire un magasin à lui, mais il a encore beaucoup à faire pour ça. Le truc c’est qu’en repartant d’un petit village Lawrence trouve une jeune femme dans son chariot qui pionce sur les fourures de loup qu’il transporte. Mais le plus étonnant avec cette fille, c’est qu’elle a des oreilles et une queue.

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Elle se présente comme Horo. Horo la Sage. C’est une divinité louve de plus de 600 ans qui s’assure que les récoltes du village local soient prospères d’année en année. Mais avec la montée en puissance de l’Eglise, les gens croient de moins en moins en elle, et elle se dit qu’elle pourrait retourner chez elle vers le Nord, et exige de Lawrence de voyager avec elle jusque là. Lawrence n’est pas trop d’accord au début mais se laisse volontiers faire devant le charme de Horo. Comme le disait Skav dans son article sur les séries de cet hiver , Horo est étrangement charmante et agréable. Non seulement elle possède une certaine maturité et un pouvoir de séduction dont elle est consciente, mais en plus de ça, elle prouvera que son titre n’est pas usurpé, puisqu’elle aidera Lawrence de nombreuses fois, en se faisant passer pour sa femme et en marchandant mieux que lui, à augmenter ses profits, jusqu’à ce qu’ils n’attirent l’attention de gens peu scrupuleux…

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On aurait pu initialement croire à une tranche de vie avec de la romance, mais finalement la série se bouge un peu dés l’épisode 4 et devient réellement intéressante, avec des entités luttant pour un pouvoir économique dans un monde où plusieurs types de monnaie cohabitent. Loin d’être chiants, les discours sur l’économie du coin sont en plus aisés à suivre et avec un minimum de réflexion on comprend très vite les enjeux.

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Côté technique, on a affaire à du correct sans plus. IMAGIN à qui l’on doit Strawberry Panic ou quelques boulots d’animation sur Eureka Seven, ne se foule pas trop, et hormis des dessins agréables, l’animation elle laisse un peu à désirer par moments. L’opening et l’ending sont néamoins de bonne facture et très sympas à écouter.

Avec son héroine aux allures de Firefox-tan et son univers atypique, Spice and Wolf saura charmer les téléspectateurs, pour peu qu’ils aiment les histoires d’échanges et de commerce saupoudrée d’une légère pincée de romance. C’est en tous cas une bonne série de ce début d’année que je recommande.