Auteur/autrice : Axel Terizaki

Read or Die / Read or Dream

Comme vous pouvez le constater ces derniers temps, les grands articles sur Meido Rando se font plutôt rares. Je pourrais vous trouver tout un tas d’excuses mais ça serait assez malhonnête. La vérité est que je suis très occupé par mon plan de domination mondiale à coups de nekomaids. Les négotiations pour acheter l’île de Maid Land se passent bien et je devrais bientôt pouvoir commencer à établir une base sous-marine afin de terraformer l’île et…

Et je m’égare.

Profitant de la chute programmée de Manga Distribution je me suis permis de faire mes emplettes chez eux, chose que je n’avais pas faite depuis des années. L’occasion pour moi de me payer des séries que j’avais toujours voulu avoir en DVD sans vraiment oser cliquer sur commander. Il va sans dire que j’ai parfois hésité, notamment sur les coffrets Full Metal Panic. Mais comme je les possédais déjà en version US, à quoi bon? Il n’y a que Mahoro et notre déesse qui sont capables de me faire acheter leurs séries à la fois en français, américain, et japonais.

Et je m’égare encore.

Bref, j’en ai pris pour au moins 150 € si mes souvenirs sont bons, et dans le lot, il y avait notamment une série oubliée de mon esprit. Quelques vagues souvenirs des fansubs hantaient ma mémoire, mais rien d’inoubiable. Je me souvenais d’une série sympa mais avec un rhythme tout mou, mais ce n’est que quand j’ai donné à Feena le premier DVD de Read or Dream à manger, que je me suis soudainement rappelé qu’en fait cette série, elle était bien.

Petit rappel pour commencer.

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Read Or Die, c’est une série d’OAVs sorties en 2001. Ca ne nous rajeunit pas, mais c’est l’époque à laquelle j’ai découvert le fansub en masse. ROD est surtout une série de romans de Hideyuki Kurata, bien avant que la folie des romans traduits en anime ne prenne, donc.

Les OAV ont fait grand bruit à l’époque notamment grâce à un graphisme soigné, une animation de bonne facture et des combats spectaculaires et bien chorégraphiés. Beaucoup pensaient que cela ressembalit à un "X-Men" à la japonaise, mais c’était bien plus que cela.

Sans révèler toute l’histoire, Yomiko Readman est un agent de la British Library, elle s’occupe de récupérer des livres rares pour le compte de l’agence, mais il se trouve que des ‘ijinns’, sortes de personnes illustres ramenées à la vie et dotées de pouvoirs surnaturels, veulent également ces livres que Yomiko est sensée trouver.

Yomiko, alias "The Paper" est ce que l’on peut appeler de nos jours une nerd totale du livre. Elle vit pour lire, ne change jamais de vêtements, prend très peu soin d’elle, et en plus de ça fait preuve d’une naïveté extraordinaire. Mais Yomiko ne porte pas son nom de code pour rien et a la faculté toute aussi extraordinaire de manipuler le papier, pour se protéger, pour couper, ou ou attacher quelque chose. Tant qu’elle posséde ne serait-ce qu’un bout de papier, elle peut faire quelque chose avec. Et le succès de Read or Die repose sur son utilisation inventive du papier qu’elle a à sa disposition.

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Yomiko sera épaulée de Miss Deep, un autre agent de la British Library qui possède elle aussi un pouvoir, mais différent de celui de Yomiko. Je ne vais quand même pas tout vous révèler.

Le succès des OAV de Read or Die fut indéniable, et c’est ce qui poussa les détenteurs des droits à créer une série animée de 26 épisodes en 2003.

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Encore une fois la série commença sur les chapeaux de roues où l’on découvre trois soeurs chinoises, Anita, Maggy et Michelle (qu edes noms très chinois vous en conviendrez) qui tiennent une agence de détectives à Hong Kong. Elles seront embauchées par l’éditeur de Nenene Sumiregawa pour la protéger durant son voyage pour promouvoir son livre. C’est à cette occasion que l’on découvrira que les trois soeurs manipulent aussi bien le papier que Yomiko, que Nenene semble bien connaître. D’après Nenene, Yomiko aurait subitement disparu sans laisser de trace, et elle est depuis à sa recherche.

Bien qu’on puisse le considérer d’abord comme un spin-off, une histoire séparée de Read or Die, Read or Dream n’est ni plus ni moins qu’une séquelle qui se passe 4 ans plus tard. Le scénario est plutôt bien ficelé même s’il met un certain temps à se mettre en place (une demi-douzaine d’épisodes). Bien que cela soit lent au début, les premiers épisodes ne sont pas du tout désagréables et permettent de se familiariser avec les personnages. Anita, Michelle et Maggy ont beau être soeurs, elles n’en sont pas moins assez différentes, surtout Anita qui semble détester les livres pour une raison inconnue, Maggy la grande timide garçon manqué, et Michelle qui est un peu inconsciente par moments. Tout ce beau monde va se retrouver embarqué dans une aventure qui, si on était pas dans le monde assez fantastique de Read or Die, serait complètement improbable. Ici tout se laisse visionner et il n’y a que de très rares temps morts. Aucun épisode filler ou résumé n’est présent, et chaque moment a son importance. La qualité de l’animation est également au rendez-vous.

Une rapide parenthèse sur les doublages français: J’ai pour habitude de lire mes DVD français dans la langue de Molière pour tester les doublages. Je fais de même avec les DVDs américains, et pour moi revoir une série dans une autre langue est comme la redécouvrir sous un autre angle. Le DVD des OAV de Read or Die, sorti chez Dybex, a été plutôt bien doublé. Les personnages ont des voix qui collent et le ton y est. En général je n’ai pas trop à meplaindre des doublages français . Sauf que dans le cas de Read or Dream donc,la série télé éditée chez Déclic Images, les doublages sont complètement à la ramasse. Le ton n’y est pas du tout, certaines gamines ont une voix d’adulte, Nenene donne l’impression désagréable d’abuser de la cigarette, mais le plus choquant reste quand même l’épisode où un personnage agonise et la doubleuse n’y est pas du tout et parle presque comme si la fille n’avait même pas une égratinure alors qu’une lame lui a transpercé le corps. Les seules qui tirent leur épingle du jeu sont Maggy avec sa voix discrète et pas trop féminine qui colle bien, Anita avec ses airs de gamine et la meilleure amie d’Anita qui s’occupe de la bibliothèque de l’école, qui lui va également bien. Comme quoi, il n’y a pas que des défauts à ce doublage français made in Déclic.

Je dois quand même reconnaître que l’adaptateur a su me divertir lors d’un épisode… Dans cet épisode donc, les camarades de classe d’Anita organisent une chasse au fantôme dans la bibliothèque de l’école, la nuit. Il va sans dire que le ‘Poltergeist’ tant redouté n’apparaît pas, et au bout de quelques heures, l’une des fillettes sort alors un ‘Hé bien on dirait que Popol fait son grand timide ce soir!’ fort bien senti.

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En bref, j’avais oublié à quel point Read or Die m’avait marqué à l’époque, et ce fut un réel plaisir de se refaire les OAV puis la série télé presque d’une traîte. Une série bien réalisée, avec des personnages attachants, une bonne dose d’humour et d’action, et plein de bons souvenirs en tête une fois finie. C’est chaudement recommandé pour quiconque serait passé à côté.

Une question que je me suis souvent posée, cependant: pourquoi le président des USA dans la série se pisse régulièrement dessus quand ça ne va pas? (à la manière de Otacon dans Metal Gear Solid.) Troublant, non?

Kimi ga Nozomu Eien (Rumbling Hearts)

Afin de traiter de la seconde saison qui a débuté récemment sous forme d’OVA, je ne peux que parler de la première avant, vu comment elle m’avait marqué à l’époque.

Kimi ga Nozomu Eien est issu d’un Erogame (un jeu hentai, quoi, comme d’habitude.) sorti sur PC il y a déjà fort longtemps maintenant. Comme beaucoup d’Erogames, KGNE n’a rien d’innovant techniquement parlant: des images fixes, des sprites qui parlent, des choix multiples… Oui mais comme Kanon, Snow Drop, Fate Stay Night ou Tsukihime, KGNE brille par son scénario très travaillé et surprenant.

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Cet article fut très difficile à réaliser, notamment parce que parler de la saison 2 de Kimi ga Nozomu Eien implique de parler de la première itération de la série animée, et en parler implique également de spoiler le principal attrait de la série, à savoir sa véritable intrigue et comment celle-ci se dénoue.

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Ceci est donc un avertissement: vous voulez en savoir plus et regarder Kimi ga Nozomu Eien? Ne lisez pas ce qui suit, ça va spoiler grave. Pour la petite histoire, sachez simplement que malgré l’aspect bateau des deux premiers épisodes de la première série, celle-ci ne révélera que ses véritables intentions à la fin du second épisode, où vous aurez l’impression de vous être fait renverser par un camion, comme euh… non, en fait, rien.

Notez que à l’heure où j’écris ces lignes, les premiers DVDs devraient être sortis en France chez Anima sous le nom de Rumbling Hearts. Allez vous les procurer!

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Pour ceux qui n’ont pas peur ou ceux qui ont déjà vu la première série, je m’occupe de leur rappeler l’histoire: Hayase Mitsuki est une super(be) nageuse au lycée, et est promise à un bel avenir sportif. Elle est dans la classe d’un type, Takayuki Narumi et de son copain Shinji, mais elle a aussi une grande amie depuis le collège, Suzumiya Haruka (aucun lien de parenté avec Ayako ou notre Déesse.) qui est malheureusement dans une autre classe. Il se trouve que Haruka, cette grande timide un peu nunuche sur les bords est amoureuse de Takayuki, et Mitsuki va jouer les entremetteuses pour caser sa copine et son camarade de classe.

Jusque là commme je vous disais c’est hyper prévisible et même un peu trop gentillet. Narumi va sortir avec Haruka et pour peu que vous ayez la fibre fleur bleue en vous, vous allez trouver ça mignon, bien que pas très excitant (jusqu’à ce que nos deux tourteraux couchent ensemble, mais ne vous en faites pas, ça ne sera pas la seule scène de sexe franchement suggérée de la série.)

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Le truc, c’est que lors d’un rendez-vous fixé par Narumi à Haruka, notre héros va tomber sur Mitsuki qui lui annonce que c’est son anniversaire quand même et qu’il pourrait bien lui faire un cadeau. Elle exige qu’il lui offre une petite bague, et il se rend compte qu’il est bien à la bourre pour son rendez-vous. Et là, c’est le drame. Sur place, il ne trouve qu’une foule autour d’un cordon de police et le ruban d’Haruka tâché de sang et une cabien téléphonique défoncée.

Pour la petite anecdote, une émeute faillit se produire lors d’uen nocturne Epitanime (hors convention) où le projectionniste a annoncé à toute l’assemblée qu’ils ne passeront pas l’épisode suivant ce soir-là.

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Très honnètement, le second épisode vous met un coup dans la gueule, une baffe incroyable comme jamais je n’en avais reçue auparavant. Je ne me souviens plus lequel de Darksoul ou moi avions découvert la série en premier, mais nos réactions sur IRC au départ avaient été pour le moins "sur le cul." Surtout qu’à la fin du second épisode, on ne sait rien, à part que Narumi est totalement effondré et Mitsuki réalise qu’elle est également fautive, mais elle garde la bague quand même. Le tout est renforcé par un ending unique à cet épisode où on voit les personnages apres-coup sans savoir ce qu’ils se disent vraiment. Et surtout, on ne sait pas si Haruka est vivante, ou pas.

On apprendra par la suite qu’elle sera dans un coma profond pendant 3 ans. Personnellement j’aurais presque préféré qu’elle meure et que son fantôme hante Mitsuki et Narumi qui vont bien sûr, se mettre ensemble.

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Kimi ga Nozomu Eien est rempli de ces moments tragiques. On y voit un Narumi torturé qui se sent fautif, une Mitsuki qui tente de le "réconforter" et de tous les personnages autour d’eux qui ont été également grandement affectés par l’accident d’Haruka. Le drame est de grand niveau, et on a hâte de savoir comment cela va se terminer au bout de 14 épisodes.

En fait, cette seconde saison n’est pas une continuation de la série à proprement parler, mais une histoire alternative où Narumi choisit Haruka (la seconde saison est sous-titrée "Haruka’s Route". Si vous êtes assez malins vous aurez compris que je vous ai également spoilé la fin de la saison 1, je suis vraiment une enflure.

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KGNE a l’époque m’avait énormément marqué. A un tel point que j’avais lancé le projet de le fansubber lorsque je travaillais encore chez Trilium. On a réussi à sortir toute la série malgré de très nombreux retards comme à notre habitude. Pour moi l’empereur du WAFF (Warm and Fuzzy Feeling, un sentiment qui fait chaud au coeur), c’était carrément une révélation, un véritable coup de coeur, j’étais fan dés la fin du second épisode.

Il va alors sans dire qu’une fois la seconde saison annoncée, j’ai été transporté de bonheur, je me suis fait dessus, je ne tenais plus en place quoi. Sans compter quej’étais et je le suis toujours, un Haruka fanboy. Et vous pensiez qu’Haruhi était la seule raison pour laquelle ma petite Ayako a hérité du nom de famille Suzumiya? Quelle erreur!. D’ailleurs j’offre 150 000 Maid Points à quiconque réalise un fanart avec Haruka, Ayako, Haruhi et Akane Suzumiya toutes ensemble. C’est dit.

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Et cette seconde saison est arrivée, et nous découvrons une Haruka qui sort de l’hopital dans cette première OVA.

Je trouve que Narumi est bien mieux avec Haruka, mais j’ai l’impression que pour une OVA, ils se sont pas trop foulés niveau qualité graphique: ça tient plus de la série télé qu’autre chose. Même si il semblerait que tout ne soit pas tout rose au pays de nos deux amoureux, il ne se passe pas grand chose hormis à la fin, où on sent qu’ils ont tenté de nous faire un "coup de pute" comme à la fin du second épisode de la première saison, mais ça ne claque pas aussi fort, j’ai a peine senti ma joue piquer en fait.

Que dire de plus? Que les fans regardeonrt cette OVA quand même avec une certaine curiosité et voudront certainement voir la suite. Les autres passeront leur chemin.

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KGNE restera une de mes séries favorites pour l’histoire qu’elle raconte et parce qu’on ne peut que se sentir tristes pour Haruka. Malgré sa nunucherie, celle-ci se montrera extrémemnt forte tout au long de la première saison. Je ne pouvais que m’identifier à elle sur certains points, notamment parce qu’elle devait luter contre une autre fille qui possédait alors un avantage non négligeable: le fiat de pouvoir sortir de l’hopital et de pouvoir marcher. Un handicap, quel qu’il soit, pèse beaucoup pour ceux qui en souffrent, car socialement, humainement, on ne peut s’empêcher de se sentir inférieur parce qu’on ne possède pas les mêmes libertés et avantages que les gens normaux. Cela ne fait que rendre les victoires encore plus jouissives, mais il y a des moments où cela file un coup au moral.

Je voudrais également dédier cet article à Alexandrea, Rosalys et Morgan. Je n’oublierai jamais la soirée où je vous ai fait découvrir KGNE, la soirée où vous m’avez totalement percé le coeur 😛

They are my noble masters

Et voilà, au lieu de vous parler des OAV de la nouvelle saison de Kimi ga nozomu eien, je me mets à vous parler de cette ignominie qu’est "They are my noble masters"

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"Chouette, des meido", me disais-je. L’anime de maid reviendrait-il au goût du jour? Hélas! En regardant le premier épisode, je me suis retrouvé devant un croisement batard entre Hayate no Gotoku et He is my master.

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Je situe l’histoire: Ren et sa soeur (dont j’ai oublié le nom) fuguent de chez leur parents et errent dans leur nouvelle ville afin de chercher du travail (Honteusement repompé sur He is my master). En "sauvant" une jeune fille bien riche. Je vous épargnerai le ridicule du sauvetage, vous vous metriez à me regarder bizarrement sachant que j’ai été au delà de ce passage. Bref, notre héros et sa grande soeur, qui en plus d’avoir une capacité intéressante de transporter tout un tas d’ustensiles sur elle, a un brother complex très prononcé. Et le pire c’est que ça n’a pas l’air d’inquiéter le héros. (et on le comprend.)

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Ils vont être invités à manger chez la fille qu’ils ont ramené chez elle, et qui se trouve être l’une des trois soeurs maîtresses de la maison. Bien sûr qui dit maîtresse dit meido et aussi majordomme. Et c’est là que la maîtresse la plus agée, Shinra, qui ne se prend pas pour de la merde, va décider d’embaucher Ren et de le mettre à l’essai en le faisant notamment affronter le Colonel, majordomme en chef de la maison. Et c’est là qu’on se dit "Mon dieu mais ils ont tout repompé sur Hayate no Gotoku." et on a tout à fait raison. La soeur du héros va quant à elle travailler comme meido, même si le premier épisode ne nous donne pas le plaisir de la voir en uniforme.

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Outre donc une repompe sauvage de concepts d’autres animes, "They are my noble masters" se permet également le luxe d’avoir une animation sans plus, des personnages débiles et sans aucun charisme (à part un ou deux) qui vont rapidement vous énerver.

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Alors pourquoi je regarde? Peut-être parce que Yuko Goto et Rie Tanaka officient dedans? Peut-être aussi parce que j’adore les maids. Je me tape après tout le manga de Hanaukyo Maid Tai ("Monsieur est servi", en français) et j’en redemande.

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Y’a des jours comme ça où je me dis que je dois aimer me faire du mal.