C’est l’heure du bilan 2010-2019

J’aime pas céder aux modes, mais à vrai dire, quand je regarde dans le rétroviseur, je vois pas mal de trucs dont je voudrais parler. Qu’est-ce qui m’est arrivé durant cette décennie ? Ce billet va être très personnel et peut-être pas forcément très intéressant, mais pour moi c’est aussi une bonen chose de faire un bilan, et de regarder ce que j’aimerais faire pour les années qui suivront. Ca va être long, pas forcément très fun par moments, mais hé, la vie est faite de hauts et de bas, non ?

Je pourrais parler de ma colocation avec Sedeto, puis plus tard Amo, Elka et Shikaze (sur de plus courtes périodes pour ces deux derniers) qui m’a beaucoup apporté, déjà de vivre avec quelqu’un, mais aussi d’énormes moments de convivialité. Aujourd’hui je ne serais plus capable de partager mon habitat avec quelqu’un je pense, pas parce que ces expériences ont été terribles, bien au contraire, mais surtout parce que je suis devenu trop exigeant et je n’accepterais pas de colocation qui se passe moins bien que ce que j’ai déjà eu avec ceux-là. La barre étant placée très haute, je n’ai pas spécialement cherché.

Déjà en 2010 je suis devenu propriétaire de mon appartement, et ça a été un grand pas en avant dans ma vie d’adulte. Entre les rendez-vous chez les banques, les prêts, ce genre de trucs… C’était pas follement passionnant, mais je devais le mentionner.

Le début de cette décennie, c’est pour moi le moment de raccrocher un peu mon rôle de président de feu l’association Brigade SOS Francophone. Une asso qui m’a tenu à coeur de nombreuses années, qui a eu ses défauts mais aussi ses qualités indéniables qui m’ont fait rencontrer des tas de gens formidables quis ont encore mes amis aujourd’hui. Je vais pas revenir sur ce qu’a apporté la Brigade parce que je l’ai déjà fait lors du billet anniversaire de Haruhi y’a quelques temps. Mais au fur et àmesure je me suis écarté de la direction de l’asso. J’étais tellement investi dedans que je n’arrivais plus à dégager de l’énergie pour bosser sur des projets plus personnels, comme mon PC d’arcade qui a été une tâche de fond toujours à mettre à jour avec les dernières nouveautés. C’est ce qu’on appelle un « pet project » quoi.

On va essayer d’être un peu chronologique même si c’est pas toujours évident.

Tout d’abord, ça n’a pas très bien commencé, car au taff ça n’allait pas fort. J’avais une chef excecrable qui ne savait ni communiquer, ni respecter les autres. A tel point que j’en ai éclaté en sanglots un matin après m’être pris une enième geulante pour quelque chose dont je n’étais pas responsable. Plutôt que de m’aider, je me faisais enfoncer. Bref l’ambiance n’était pas fifolle, et j’ai gagné une semaine d’arrêt de travail. Puis une décision de la direction qui a eu des répercussions jusque bien plus tard m’a libéré du joug de l’opresseur, et tout d’un coup j’allais au travail avec le sourire. Je le dois notamment à mes collègues du moment (qui le sont encore d’ailleurs) qui ont été adorables et compréhensifs. J’ai pu surmonter ça grâce à leur soutien mais aussi parce que j’avais à côté une vie qui faisait qu’en dehors du boulot, je me sentais bien, et j’étais pas seul, je pouvais me changer les idées grâce à la Brigade SOS et mes amis de la région.

Ensuite il y a eu Shami. Shami c’est mon chat, diminutif de Shamisen, le nom du chat de Kyon dans Haruhi Suzumiya. Ca faisait longtemps que je voulais un chat mais mon entourage m’en dissuadait sans arrêt, disant que je ne saurais pas m’en occuper à cause de mon handicap. Au final, je suis allé contre l’avis des experts et j’ai adopté ce gros matou que tout le monde aime dépeindre comme maléfique et démoniaque. En vrai Shami est adorable mais uniquement avec moi pour une raison que j’ignore. Il n’empêche que c’est mon bébé, et s’occuper d’un animal c’est une grande responsabilité, des soucis, mais aussi beaucoup de bonheur. Je prends ce travail très au sérieux et j’ai sauvé cette bestiole d’une mort certaine plusieurs fois. Le vétérinaire m’a dit que Shami avait de la chance de m’avoir comme maître, mais c’est plutôt l’inverse je dirais, c’est moi qui ait la chance de l’avoir à mes côtés depuis 2011. Ça fait un bien fou d’avoir un animal de compagnie.

Un peu plus tard je suis tombé amoureux d’une fille, que j’ai aimé et qui m’a aimé en retour. Malgré les casseroles qu’elle pouvait se traîner je pense que j’étais bien amoureux et j’ai passé d’excellents mois avec elle. Sauf qu’à un moment, ça n’a plus marché. Je pense que je suis quelqu’un de beaucoup trop exigeant, et j’ai aussi mes défauts, et quand on revient chez soi le soir en se disant que y’a un truc qui va pas, que même tes parents te font remarquer qu’ils voient bien que t’es triste, ou bien que la belle-mère s’imagine direct que je vais me marier avec sa fille parce qu’elle vit avec moi depuis 2 mois, ça m’a je vous l’avoue, pas mal fait peur, et j’ai appuyé sur le bouton « ABORT MISSION » avant d’être potentiellement malheureux à vie. Aujourd’hui elle a fait sa vie avec quelqu’un d’autre, et je suis content pour elle. Je pense pas avoir été un mauvais petit copain, mais clairement, j’ai été trop vite en besogne avec elle, on aurait dû plus prendre notre temps. Dans un univers alternatif je serais probablement papa à l’heure actuelle et je pense pas que ça soit une bonne idée aujourd’hui mais on y reviendra. N’empêche que ça m’a ouvert les yeux sur le fait que, bah, en fait, célibataire, c’est pas si mal que ça ? Je ne sais pas si je suis trop attaché à ma liberté ou à mon chez moi. A ce moment c’est ce que je pensais, mais aujourd’hui, quelques années plus tard, avec le recul, je pense tout simplement que ce n’était pas le genre de relation qui me convient. C’est compliqué mais bon, l’envie d’aimer, vous le verrez, ça va ça vient, et ça revient.

Puis vint une énorme tuile au boulot. Je vais pas rentrer dans les détails mais je vais vous le résumer : j’ai commis une faute. Pas grave mais une faute quand même, début 2013, et ça s’est vu, et j’en ai pris, littéralement, plein la gueule parce qu’un directeur ne m’aimait pas, et a monté tout ça en épingle alors qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un Shami. Heureusement j’ai eu le soutien de mes amis, de ma famille, et surtout de mes collègues et des syndicats à mon boulot qui m’ont permis de ne pas sombrer. C’est à ce moment que je me suis syndiqué et que j’ai compris que la hiérarchie ne nous voulait que rarement du bien. Ça a été un tournant dans ma carrière parce que ça m’a poussé à en faire moins qu’avant. Pourquoi se décarcasser à vouloir améliorer les choses quand au moindre faux pas on te traîne dans la boue alors qu’à côté tu fais du super boulot reconnu de tous ? C’est vraiment triste à dire car j’aime mon métier, mais aujourd’hui, et encore plus maintenant avec tout ce qui se passe dans le service public depuis Macron, je comprends l’état d’esprit d’une grande partie des fonctionnaires. Il n’empêche que j’ai pris cher à cause de tout ça, surtout que pendant un an entier j’étais incertain de mon sort, qu’il y a eu une commission disciplinaire qui a pris son temps pour délibérer, que je risquais gros, et surtout que des retournements de situation ont eu lieu ce qui renforçait ce sentiment d’incertitude. Quand on va au travail avec une véritable épée de Damoclés au dessus de la tête, c’est pas fun. Heureusement ça s’est résolu début 2014 et je n’ai écopé que d’un blâme, et aujourd’hui ce n’est plus que de l’histoire ancienne car effacé de mon dossier (après 3 ans). Mais ça m’a marqué, vous vous en doutez.

Heureusement en 2014, j’ai pu sortir Blind Spot en physique. L’aboutissement de 8 ans de travail, pas toujours très régulier à cause de la Brigade, mais du travail quand même. Cela je le dois notamment à ma grande amie Rosalys. Même si on se parle/voit pas souvent, qu’on partage pas non plus exactement les mêmes hobbies, chaque fois qu’on se voit on a des tonnes de choses à se raconter. C’est une amitié écrite dans la roche comme on dit, et je lui dois énormément depuis qu’on s’est connus en 1999. Déjà 20 ans ! Bref sortir Blind Spot m’a aussi permis de rencontrer Saeko Doyle, une autre personne qui m’a beaucoup apporté sur le plan personnel quoi qu’elle en pense.

S’il faut bien retenir quelque chose de cette décennie de toutes façons c’est que l’activité crée des rencontres : être actif sur le net, créer des choses, participer à la vie associative, ça vous fait rencontrer des gens. Les personnes que j’ai rencontrées via la Brigade, via Thalie, ou en 2014, via Nijikai, je ne les aurais pas rencontrées autrement, et aujourd’hui certaines d’entre elles comptent énormément pour moi. Nijikai justement, c’est l’asso derrière Jonetsu, la convention par des fans d’animation, pour des fans d’animation. C’était un projet qui tenait à coeur de beaucoup de monde et qui traînait dans nos têtes d’otak’. J’ai aidé à fonder l’asso en prenant le rôle de trésorier, mais soyons très francs : je n’étais pas du tout à ma place et je n’ai pas fait grand chose si ce n’est apposer ma signature ici ou là. Certains diront que c’est beaucoup mais à l’échelle de l’orga de la convention, c’est que dalle. Pour résumer, à la fin de la convention, Yoka (alors président) a remercié tout le monde publiquement et a dit un truc du style « même s’il a rien fait » en me mentionnant. C’était pas exactement dit comme ça et c’était vrai, comme je le disais je le nie pas, mais ça ne se fait pas de dire ça devant un public, même si c’est véridique. Je l’ai mal pris sur le moment, mais vous me connaissez, je pardonne trop facilement, et en vrai j’en veux pas spécialement à Yoka, aujourd’hui j’ai aucune animosité envers lui, surtout qu’il s’est excusé, donc heh, ça sert à rien de ressasser ce genre de choses. Surtout que ça a déclenché en moi quelque chose qui m’a désintéressé de Jonetsu. Disons que je n’avais plus envie de m’investir plus que ça pour la convention. Pas qu’elle soit mauvaise non : bien au contraire, Nijikai est animé de gens adorables et avec qui j’aurais du plaisir à travailler, mais ça m’a fait réaliser que je voulais passer à autre chose, que mon temps dans l’otakusphère était probablement révolu et qu’il fallait que je passe en coulisses pour faire d’autres choses, voire des projets plus personnels. C’est pour ça qu’aujourd’hui, mon activité chez Thalie et Nijikai, pourtant des univer simportants pour moi, sont considérablement réduits. Parce que je ne trouve plus la même envie qu’avant, le même désir de m’impliquer dans ceci ou cela. Après je trouve ça chouette aussi, parce que ça laisse de la place pour d’autres de s’épanouir et s’affirmer grâce au travail associatif. Moi j’avais déjà assez à faire avec mon PC d’arcade, Eternity et d’autres projets potentiels.

Justement, parlons un peu de Eternity. C’était une histoire que je voulais écrire sitôt Blind Spot finalisé, et ça a mis un an environ à éclore dans ma tête. Je pense que si j’avais pas de taff, je serais largement plus productif en écriture, mais hé, on peut pas tout avoir dans la vie. Eternity est donc un nouveau projet de light novel, que j’écris, pareil, en tâche de fond. Pour l’instant l’histoire est bien avancée, maiiiiis en 2019 un éditeur est venu à ma rencontre et a proposé à Sedeto et moi d’éditer Eternity. Je ne peux pas encore révéler de qui il s’agit ni si ça se fera réellement, mais pour le moment on est toujours en contact et cet éditeur m’aide à affiner le texte, et me donne des précieux conseils sur comment étoffer l’histoire (même si je râle beaucoup : après tout la création est la manifestation de l’ego, et on a souvent du mal à laisser quelqu’un d’autre modifier sa création comme ça). Bref, si tout va bien ça sortira fin 2020, mais encore une fois, je n’ai rien signé, donc pour l’instant, rien n’est fait. C’est notamment pour cela qu’il n’y a pas eu de nouveau chapitre en 2019, car tout le texte est chamboulé, et la version finale sera assez différente de la version web disponible jusqu’à maintenant. C’est un travail qui m’occupe bien maintenant, et j’espère qu’il aboutira à quelque chose. J’ai d’ailleurs un projet après Eternity, plus court, d’une histoire avec… une maid, hé oui 🙂 Il était temps, hein.

J’ai aucun souvenir de 2016 c’est un peu fifou. Je ne saurais même pas dire ce qu’il s’est passé à part qu’il y a pas eu de Jonetsu cette année-là. Mais début 2017, alors qu’on avait voté la dissolution de la Brigade SOS faute de moyens humains l’année précédente, on organise un super repas avec tous les membres actuels et anciens de l’asso. Un grand moment de retrouvailles où tout s’est super bien passé. On a même pas eu de drama ou quoi, ni de soucis sur qui on devait inviter ou pas : tout s’est fait naturellement et y’avait pas d’anciens dramas qui ont ressurgi ce jour là. Cette communion était limite magique et m’a fait un bien fou.

Ça m’a aussi permis de tester la première version très très basique de Toyunda Mugen, qui plus tard sera renommé en Karaoke Mugen. J’ai trouvé des gens intéressés pour m’aider à monter cette base de karaokés communautaire et toute la partie logicielle qui allait avait. Ça s’est fait naturellement dés 2017 et wow, ça a été une sacrée bouffée d’air frais pour mon développement personnel. Je me suis investi à fond à fond à fond et j’ai pu avec d’autres créer toute cette mini galaxie d’outils, de sites et de bases de données de karaoké. J’aurais rien pu faire seul et j’ai eu de l’aide de nombreuses personnes qui ont donné de leur temps, parfois pour faire du taff ingrat comme indexer des karaokés, ou refaire carrément certains trop mal faits. A l’aube de 2020, le projet est hyper mature, on a toujours de nouvelles idées mais on manque cruellement de monde pour nous aider à faire ceci ou cela de façon optimale. Aujourd’hui on est deux développeurs et demi pour tout ce qui est code, et allez, on va dire le même nombre pour s’occuper de la base de données, et même si on a des coups de main ponctuels et bienvenus, on manque cruellement de gens « à temps plein » sur le projet, ce qui n’est pas le même investissement que de filer un coup de main de temps en temps bien sûr. Aujourd’hui, c’est le projet communautaire qui m’occupe le plus, et me permet de m’épanouir le plus, tout en apprenant des tas de choses.

2017 c’est aussi une triste année pour le serveur Discord l’Eden de la Nanami. Pour ceux qui me connaissent, vous savez que j’apporte une importance particulière à mes amis, et j’essaye de les rassembler, notamment pour que les gens se cotoient, se découvrent des amitiés ou tout simplement se rencontrent. J’ai toujours eu un peu cette envie de centraliser, d’avoir autour de moi mes amis, sans avoir à sauter de cercle en cercle.

Malheureusement il faut bien faire face à la réalité, cette décennie m’a appris que tout le monde ne pouvait pas s’apprécier, et ce même avec la meilleure volonté du monde. Ça m’a aussi appris à m’éloigner des gens toxiques et avec lesquels il m’arrivait de m’engueuler parfois. Mais quand on baigne dans cette ambiance on s’en rend pas compte du tout, ce n’est que quand la terre est retombée, que les gens sont partis, qu’on réalise que finalement, c’est libérateur. Mais ça m’a pris du temps. Pour vous expliquer un peu la situation : ça faisait bien 10 ans que j’étais ami avec une bande et que quotidiennement on se retrouvait sur le serveur vocal qu’on utilise habituellement. D’abord Teamspeak, Mumble, et maintenant Discord. Mais du coup avec Discord j’y ai invité d’autres personnes, pas forcément compatibles, et comme aller d’un serveur à l’autre est assez trivial sur DIscord, tout ce petit monde discutait, et parfois confrontait ses points de vue. Et quand une personne qui aime bien troller mais qui dit quand même la vérité, rencontre une personne suceptible et sanguine, ouais ça fait des étincelles. Quand la seconde personne dont je viens de parler après s’être engueulé avec la première m’a fait « C’est lui ou moi » déjà ça m’a fait tiquer, parce que je ne supporte pas ce genre de chantage. Si je pouvais écrire la dernière partie de la phrase précédente en police 72 je le ferais parce que c’est vraiment le genre de comportement qui me met hors de moi. « C’est lui ou moi » ça traduit un j’m’enfoutisme intégral pour les sentiments de la personne à qui on le dit, à qui on impose un choix parfois possible, parfois impossible, mais clairement, c’est du chantage affectif pour moi et je ne peux pas le supporter.

Si à ça vous ajoutez le fait qu’après avoir vainement tenté de la raisonner, la personne a claqué la porte du serveur à peine eu-je fini ma première phrase, que bah, ça m’a fait mal. Ça m’a fait réaliser que finalement l’amitié de 10 ans ça tenait à peu de choses pour certains et que, pourquoi je me ferais chier à poursuivre cette personne qui de toute évidence n’en avait rien à foutre de ce que je pouvais penser, alors même que je l’avais invité en LAN chez moi l’année d’avant ? C’est con tout ça non, vous trouvez pas ? Ce qui est encore plus con, c’est que cette personne n’a jamais compris, quand je lui ai expliqué un peu plus tard où se trouvait le problème, et ça m’a fait encore plus mal, et j’ai rompu les ponts.

Mais ce qui m’a fait le plus mal c’est qu’il y avait des gens avec qui j’appréciais discuter, qui ont choisi de s’isoler sur l’autre serveur Discord crée par celui qui s’est exilé tout seul, et bien qu’ils étaient sur l’Eden, ils ne participaient plus, ne disaient plus rien, n’écrivaient plus rien.

Vous allez trouver ça super con parce qu’au final c’est des dramas d’internet tout ça. Mais ça touche aussi au réel car c’était des gens que j’appréciais. Je me suis senti blessé et trahi, et pire encore, horriblement seul. Seul parce que tout d’un coup le canal vocal le soir était dépeuplé, il n’y avait plus âme qui vive dessus alors qu’il restait plein de monde dans les canaux texte. En gros j’ai vu une partie de mes amis me quitter, c’est comme ça que je l’ai vécu, et pour la simple raison qu’un mec pouvait pas s’entendre avec un autre (qui en plus ne participait pas souvent).

Ça m’a beaucoup affecté, et alors qu’avant je m’inquiêtais des gens qui « rage quit », aujourd’hui j’en ai plus rien à foutre. D’un côté j’ai l’impression que quelque chose s’est brisé en moi, que mon âme de bisounours s’est un peu envolée avec cette histoire, et encore aujourd’hui j’y repense de temps en temps. Quelque chose s’est brisé parce qu’aujourd’hui j’en ai un peu plus rien à foutre des gens autour de moi qu’avant. Je reste quelqu’un avec énormément d’empathie, et ça vous fera certainement rire grassement que j’accorde autant d’importance à tout ça, mais c’est parce que moi c’était des gens qui comptaient, mais visiblement je ne comptais pas suffisament pour eux. Aujourd’hui j’échange avec certains sporadiquement et poliment, mais je peux pas m’empêcher de sentir une petite pointe d’animosité mal placée à leur égard alors que je ne devrais pas. J’aurais envie de leur dire, moi aussi « c’est lui ou moi, » mais moi, je suis pas un connard.

On se rapproche de la fin de ce bilan, mais il reste quand même l’année 2019 qui fut pas mal importante : j’ai commencé à sérieusement prendre soin de mon appartement et y installer de la domotique, améliorer mon quotidien, faire un peu (pas assez) de sport. J’ai encore pas mal de choses à faire pour améliorer ça mais ça va venir en temps et en heure. En tous cas je me situe clairement dans cet objectif de mieux décorer mon appart, racheter certains meubles, refaire ma salle de bain (la cuisine c’est fait !). Bon et puis y’a eu enfin la fibre d’arrivée, c’est quand même pas rien pour un geek comme moi d’enfin entrer dans la modernité d’Internet.

Dernier point sur lequel j’ai commencé à travailler fin 2019 c’est les rencontres. Le déclic ça a été le fan gathering de Final Fantasy XIV, MMORPG auquel je joue de temps en temps. Grâce à DL21 un autre joueur de FFXIV qu eje connais depuis longtemps grâce à la Brigade SOS, je suis allé dans un bar pour la première fois depuis longtemps pour y participer, et ça m’a donné envie de rencontrer des gens nouveaux, d’élargir un peu mes horizons, mais aaaah, que c’est difficile ! Je me suis dit alors pourquoi pas utiliser des apps de rencontre ? Ça faisait un moment que ça me trainait dans la tête. Je me trouve pas spécialement photogénique ni sexy, donc faire un selfie ou trouver des photos a été un vrai calvaire ! J’ai principalement essayé Tinder, OKCupid, Adopteunmec et Geekmemore mais pffft, c’est pas vraiment très très probant on va pas se mentir, pour le moment. Soit je suis tombé sur des faux comptes soit sur des gens avec qui je n’avais pas spécialement d’atomes crochus. C’est con parce qu’il y a clairement du potentiel vu comment OKCupid par exemple permet de faire des recherches très détaillées (et leur système de questions est super bien foutu) mais voilà, ça ne paie pas, en tous cas pas pour le moment, même si il y a une ou deux personnes avec qui je discute. Mais pour quelqu’un de malvoyant, qui peut pas se déplacer comme il le souhaite, c’est réellement pas évident. Peut-être que 2020 m’apportera plus de réussite en la matière.

Et voilà, c’est terminé, j’arrête de vous saouler avec ma vie et mes états d’âme. Des projets pour la décennie 202x ? Créer, encore et encore, profiter de la vie, passer de bons moments avec mes amis, bref, vivre, quoi ? On verra bien ce que l’avenir me réserve en termes d’opportunités ! J’espère en tous cas que de votre côté ça se passera mieux encore que la décennie passée.

EDIT : On m’a fait remarquer que je m’attarde pas mal sur les points négatifs de cette décennie et en me relisant c’est pas complètement faux. Sauf qu’en fait je n’étais pas du tout dans un état d’esprit triste en les tapant. Au contraire, ça m’a fait du bien d’en parler. Et pour contrebalancer et montrer qu’il y a eu aussi des tas d’autres points positifs de cette décennie, j’en rajoute un peu :

  • Depuis 2018 on a commencé le podcast Canapé Game avec les copaings de la Mafia Nantaise, et ça me plaît bien de poser ma voix sur un micro. C’est une expérience que je voulais faire depuis un bon moment sans jamais trop oser. C’est un peu mon problème avec les nouvelles expériences, à vrai dire : j’ai du mal à me lancer tout seul, mais si quelqu’un est là pour me montrer comment ça marche, ça me motive pas. Du coup j’ai gagné de l’XP là dedans et chaque mois c’est fun d’enregistrer un épisode, ou de parler de mes passions.
  • J’ai pas parlé de mes voyages ! Cette décennie j’en ai fait deux, en 2013 et en 2018, au Japon toujours parce que c’est ce que j’aime toujours autant ce pays, et j’y ai tellement mes marques maintenant et des amis qui y vivent que c’est un coin un peu plus familier de la planète à mes yeux. Je peux toujours pas voyager seul et c’est dommage, parce que ça limite mes occasions d’y aller et c’est un peu triste, mais hé, je suis déjà reconnaissant à ceux qui m’ont supporté jusqu’ici durant mes voyages.
  • J’ai marié mon meilleur pote avec une super amie, et j’ai été leur témoin, ce qui m’a vraiment fait très plaisir. J’ai aussi vu des couples se former, plus ou moins grâce à mon intervention, et ça aussi c’est super. Bien sûr c’est un peu ironique vu que je cherche toujours mon âme soeur alors que je joue les entremetteurs, mais bon, ça n’empêche que je trouve ça super chouette. Vous savez c’est comme ce couple de filles que j’ai rencontré durant le fan gathering FFXIV au Game Over à Nantes. Elles allaient se marier, et j’étais envieux de leur relation. Pas jaloux non, envieux. Et sincèrement heureux pour elles. Ça a éclairé ma soirée.
  • J’ai pas suffisament appuyé là-dessus au cours de la décennie donc je le refais : j’estime être super bien entouré, que ça soit à Nantes ou sur Internet. J’ai des amis qui m’aiment et que j’aime en retour, et que je vois souvent. Je donne beaucoup d’importance à mes amitiés, même des gens que je connais au final pas beaucoup comptent pour moi dans mon quotidien. Donc si vous lisez ceci c’est probablement que vous faites partie de ces gens qui comptent, sachez-le 🙂

Voilà, désolé si ça a pu sembler un peu négatif, ce n’était pas mon intention, car j’ai été très content d’écrire cet article. 🙂