Je sais ce que vous allez dire : « C’est pas trop tôt » ou bien « Encore un article dessus ? »… Pourtant, je n’ai que récemment repris goût à la lecture de mangas en format éléctronique grâce à l’iPad. J’avoue que j’avais du mal à lire ce genre de trucs sur ordinateur, notamment parce que c’était pas spécialement pratique. Pourtant, il y a 10 ans, je découvrais Love Hina ainsi et ça m’avait sorti d’une déprime post-echec amoureux. C’est sûrement pour ça que je garde encore une affection toute particulière pour ce manga de Ken Akamatsu…
Mais revenons à nos moutons.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce doujinshi (manga amateur), je vais en résumer l’histoire assez brièvement pour ne pas trop spoiler : Kurosawa est un collégien comme les autres, enfin presque. On va dire qu’il est du genre qu’on qualifierait volontiers de ‘pervers’ même si à bien y regarder, beaucoup d’adolescents masculins de son âge (14 ans) sont souvent dans le même état d’esprit, à découvrir leur sexualité et même à se découvrir soi-même. Kurosawa a donc un petit plaisir coupable, qui est, après les cours, de prendre refuge dans les toilettes des filles du 3ème étage pour se masturber en pensant à l’une de ses camarades de classe choisie au gré de son humeur du jour.
Là je sens que certains et certaines vont tout de suite fuir, mais je vous arrête : tout ceci est pourtant d’une importance capitale pour nous mener vers quelque chose de plus énorme, de plus puissant, de plus épique même, que ce simple synopsis. Sans trop spoiler davantage, Kurosawa qui pourtant faisait tout pour masquer sa petite manie tel un Light de Death Note (on trouve d’ailleurs des clins d’oeil à cette série mais aussi à Haruhi ou Code Geass) va se faire prendre par l’une de ses camarades de classe. Kitahara est la tête de turc des autres filles de la classe, et va demander à Kurosawa de la « venger » en échange de son silence sur ce qu’il fait dans les toilettes des filles.
Si seulement ce n’était que ça, Onani Master Kurosawa serait une histoire perverse et finalement pas si intêressante, mais voilà, le lecteur va se prendre une claque bien violente plusieurs fois au cours de la trentaine de chapitres quand il va s’apercevoir qu’il s’est fait berner, et dans le bon sens du terme. OMK est un manga qui prend aux trippes. Je veux dire, vraiment : l’histoire est racontée à la première personne par Kurosawa et est fort bien écrite, d’une telle manière que les passages introspectifs habituellement relous dans beaucoup d’histoires passent ici comme une lettre à la poste, et son habilement mélés à des moments plein d’émotion, oserais-je dire de PASSION, même ! Des moments où l’on arrive réellement à ressentir ce que les personnages ressentent.
Peut-être est-ce à cause de son aspect doujin crayonné qui rapproche le lecteur et le personnage, son thème inédit ou tout simplement la justesse de son écriture, mais OMK m’a laissé une impression forte d’un impact qui touche directement au coeur. J’ai été dans l’impossibilité de m’arrêter une fois que j’ai entamé la deuxième moitié du récit, les chapitres s’enchaînant sans temps mort. On m’en avait dit beaucoup de bien mais j’avoue que je ne m’imaginais pas que cela serait à ce point. C’est le genre d’histoire qui ne sortirait jamais en manga professionnel, à cause de son entrée en matière sulfureuse mais pourtant, c’est une histoire qui mérite sincèrement d’être lue, pleine de sérieux et de sens. Elle m’a laissé en tous cas un sentiment bien plus fort que la majorité des mangas que j’ai lu ces dernières années.
Il y a des passages qui ne s’expliquent pas avec des mots mais qui se vivent, et l’auteur arrive à faire passer les émotions de ses personnages, que ça soit Kurosawa ou d’autres, jusqu’au lecteur. Pour moi, c’est une mission accomplie pour un auteur et je ne peux qu’être admiratif devant ça. Certains personnages ne sont pas tous parfaits avec des réactions parfois un peu particulières et qu’on a vraiment du mal à cerner ou à comprendre, (je pense notamment à l’otaku afro ou au prof de sport) mais au final, ce ne sont que des détails qui s’estompent devant la puissance de certains passages. le « Tu verras bien demain. » et les évènements qui en découlent m’ont fait trembler plus d’une fois.
Onani Master Kurosawa, c’est un récit épique et pourtant inexplicable, une découverte de la vie et des contacts humains par ses personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires, personne n’est oublié. C’est court et sans longueurs, mais intense, qui choque là où on s’y attend le moins.
Chapeau à l’auteur, ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ça.
J’aime pas les images en couleurs pour ce manga, je trouve Takigawa bien plus mignonne avec les cheveux blancs.
Le « tu verras demain » est surement un des chapitre les plus marquant que j’ai lu (toutes œuvres confondues), surement parce que j’ai ressenti un jour la même chose que le héros, et parce que cette scène est juste parfaitement retranscrite. A l’image de l’œuvre d’ailleurs.
Comme tout le monde, le « tu verras bien demain » est vraiment le point majeur du manga, le chapitre à partir duquel l’intensité atteint un tel niveau sur celui et tout les chapitres qui suivent que à chaque relecture, je peux pas m’empêcher de chialer en relisant le manga.
Waaaaah ! il est 05:22 du matin, j’ai lu ton « article » vers minuit, j’ai vraiment eu envie de le lire, je l’ai trouver sur la toile… j’ai pas pu m’empêcher de me faire les 30 chapitres (+1 extra shot) d’affiler. C’est tout simplement magnifiques, une œuvre forte ou je vous rejoins en tout points. Le scenario est génial et les personnages ont une vraie personnalité même si on retrouve quelques clichés. bref à lire absolument
Après avoir lu ton article, je me suis lancé dedans… franchement, j’adore 😀 (new best chara ever: Kitagawa ^^)
Merci de me l’avoir fait découvrir.
J’avais déjà commencer ce manga il y a plusieurs mois, mais j’avais arrêter au chapitre 14 par flemme(j’avais bien aimé mais j’ai l’habitude de finir que rarement les mangas/animes ces derniers temps Xx). L’article m’a donner envie de me les reprendre, et du coup j’ai tout recommencer(tout simplement parce qu’il y a des scans français maintenant, ce qui m’a permis de comprendre 2-3 petits truc que j’avais mal comprit dans les scans anglais et de me remettre dans l’histoire comme il faut). Du coup je me suis lu les 4 tomes et le mini light novel d’un coup et je dois dire que je suis pas déçu^^. Et puis je trouve la fin réellement génial *-*(je pensais pas que ça finirait ainsi^^).
Maintenant je veux trop un anime(ou une suite mais je sais pas ce qui pourrai être raconté et puis j’ai peur que ça devienne du rajouté, donc en fait nan, pas de suite :3) *-*
» J’ai été dans l’impossibilité de m’arrêter une fois que j’ai entamé la deuxième moitié du récit » pfff ça vient de me faire le coup…ce plot twist au beau milieu j’ai rarement vu ça, ça t’attaque directement pour peu que tu ai déjà vécu ça une fois.
Merci beaucoup Axel de m’avoir introduit à ce manga (en fait, je l’ai découvert sur l’edito y a peut-être 1 an et j’ai tout de suite stoppé après lecture du synopsis, c’est con un ado hein. Et limité.)
Ca m’a beaucoup touché, j’ai adoré la façon dont l’auteur exprime les pensées et ressentis tout à fait réalistes (et compréhensibles) de Kurosawa.
Cool!
PS: Sukidayo je t’ai battu, j’ai commencé à 00h et j’ai fini à 3h30.
Salutation
Je me présente je suis Yoann fondateur d’un concept original qui sortira dans quelques mois avec l’aide de passionner comme toi . Je fais partie d’un module de recrutement appartenant à KaiGa World Production (amateur) . nous sommes à la recherche de dessinateur , scénariste , coloriste , graphiste et publicateur .
Pour plus d’info viens visiter le blog (merci).