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Anime Catch Up – Janvier 2008

C’est la nouvelle année, ça tout le monde le sait, et avec cette nouvelle année, de nombreux animes de l’an dernier se sont terminés. Le problème c’est que les nouveaux pour le moment ne m’attirent pas, si ce n’est Kimi ga nozomu Eien saison 2 (au sujet duquel je ferai un billet très prochainement).

Bref, est-ce que je deviens trop élitiste, trop exigeant, ou est-ce que la qualité globale des animes récents va en s’apauvrissant, ou alors peut-être tout simplement que de moins en moins de genre me plaisent. Où sont passés les animes de meido du début des années 2000? 😛

Bref je ne compte pas vous faire une liste d’awards super longue découpée en 13 millions de billets, mais un petit récapitulatif de ce que j’ai vu au cours de l’année et que je n’ai pas déjà dit auparavant sur Meido-Rando.

Allez, sans plus attendre… Attention ça va spoiler sévère sur une grande partie des séries concernées.

  • Code E  : C’est mou, c’est super trop trop mou. Au final je me suis endormi en milieu de série. Quel dommage, il y avait vraiment du potentiel dans cette série où l’héroine est une véritable petite bombe (éléctro-magnétique, bien sûr.). Ceci dit, dans le genre mou, le seul anime qui me vient à l’esprit était Ai Yori Aoshi (ou Bleu Indigo dans nos vertes contrées). Mais Ai Yori Aoshi, y’avait une meido dedans, et Ayako Kawasumi-sama aux commandes d’Aoi. Impossible de s’endormir devant, donc.
  • Clannad : Ca fait des mois que j’ai pris les fansubs sans les regarder. Oui c’est du Kyoto Animation, et alors? Ca excuse tout? 🙂
  • Genshiken 2 : On ne présente plus Genshiken. Après des OAV d’entre-saisons un peu à la ramasse niveau technique, on nous sert une saison 2 avec un opening sympatoche et plein de moments forts. Certains rétorqueront que l’anime, qui suit le manga hein, se focalise trop sur les petites choses de la vie que sur les péripéties otakiennes des personnages. C’est un choix, mais Genshiken reste fidèle à lui-même et à son scénario qui au moins progresse dans le sens du vent. Les personnages grandissent, doivent trouver un job, s’en vont, il faut trouver un président au Genshiken, tout ça sur un fond de création de doujinshi pour le Comiketfest. Ca se laisse bien évidemment voir avec beaucoup de plaisir. J’ai encore le dernier épisode à regarder, d’ailleurs.
  • Goshuushou-sama Ninomiya-kun : J’étais sensé aimer cet anime de harem, mais on dirait qu’il faut désormais beaucoup plus que des jolies filles dans un anime harem pour m’attirer (suis-je immunisé?). Je résume l’histoire: une espèce de clone de Mikuru blondasse débarque dans l’école du héros et semble attirer très fortement la gent masculine. Elle est en fait une succube qui a peur des hommes, ce qui est assez embêtant vous en conviendrez. Mais bien sûr, notre héros porte un Bracelet de Défense de Succube +2 de Bonne Facture et arrive à la toucher sans problème. Oui parce que pour que ça soit drôle, si un homme la touche il s’évanouit de fatigue. Un baiser d’elle et vous êtes mort, donc. Pour les suicidaires donc, vous pouvez directement sauter les préliminaires avec elle, un peu comme j’ai fait avec le reste de la série passé l’épisode 1. Rappellez-vous bien: Il n’y a qu’une seule et unique Mikuru.
  • Gundam 00 : Animation tip-top, opening excellent, des mechas, des personnages mystérieux… Tous les ingrédients pour un bon anime de Gundam sont réunis, et pourtant… Un peu comme Rosalys je trouve que l’anime se perd dans de la géopolitique de bas étage qui ne sert à rien si ce n’est nous empêcher d’admirer des combats de Mechas. Gundam SEED avait au moins trois fois plus d’action que cette version. Heureusement que Sunrise est un studio talentueux et qui sait ce qu’ilf ait (oui, c’était ironique) car ils savent garder l’attention de leurs telespectateurs avec l’équipage du vaisseau des héros possédant un tour de poitrine conséquent. Un peu trop peut-être. Sunrise, on ne nous a pas comme ça! (quoi que en fait je regarde toujorus dans l’espoir de voir Wang Liu-Min dans une de ses belles tenues.)
  • Gurren Lagann : Faire un billet sur cette série relève de l’impossible, ou de l’inconscience, c’est selon. On ne peut pas capturer l’essence de Gurren Lagann à travers des captures d’écran et du texte. Scénario excellent, animation excellente, personnages excellents, du grand Gainax comme on en avait plus vu depuis des lustres. Le premier épisode m’avait en fait laissé assez froid quant au reste de la série, mais j’étais loin de me douter à l’époque de ce que l’avenir nous réserverait. Un bon conseil cependant, récupérez toute la série d’un coup ou attendez tous les DVDs pour commencer. Vous ne voudrez pas vous arrêter.
  • Higurashi saison 2 : La saison 1 avait été assez marquante par son aspect anime d’horreur aux personnages dérangés et au mystère bien mystérieux. La seconde saison tente de lever le voile sur les nombreuses questions que l’on pouvait se poser, au prix de l’horreur justement. Là où chaque arc de la saison 1 nous laissait présager le pire, nous laissait entrevoir des scènes d’anthologie (arrachage d’ongles, utilisation non recommandée de batte de baseball…), la saison 2, elle, met plutôt l’accent sur le développement scénaristique. On y voit l’histoire et les raisons d’agir des méchants. Tout s’éclaircit comme un puzzle auquel on rajoute des pièces, et bien que la fin soit satisfaisante, on regrettera quand même la première saison qu’on regardait dans l’espoir de voir les personnages périr d’une façon encore plus horrible que la précédente. Le truc c’est que le studio d’animation a eu le temps de voir School Days et s’est dit que finalement, on ne pouvait pas faire pire, alors autant abandonner tout de suite l’horreur et passer au reste.
  • Kimikiss Pure Rouge : Rien de plus à ajouter par rapport à ma critique initiale. C’est toujours aussi sympathique à suivre malgré les grenouilles qu’on voudra étriper de temps à autre (si ce n’est pire.) Un excellent divertissement, en tous cas.
  • Lucky Star : De même que pour Gurren Lagann, il serait impossible de réellement rendre justice à Lucky Star qui fut pour moi l’une des meilleures séries de l’année. Techniquement pas irréprochable, la série avait cependant ce petit quelque chose qui me donnait envie de voir un épisode chaque semaine. Raton-Laveur résume quand même plutôt bien ce que je pense de la série dans ses Tanuki Awards 2007. Lucky Star est une série pleine de référence mais qui a su créer les siennes avec le spectacle de pom-pom girls (bien que prévisible connaisant Kyoto Animation), ou le passage super émouvant avec le fantôme de la mère de Konata. C’est le genre de moments mémorables pour lesquels je peux reregarder une série entière.
  • Minami-ke : Haruka-nee-sama est géniale, mais ça on le savait déjà avec les premiers épisodes. Minami-ke ne se perd pas trop en grands mystères ou en histoire dont il n’a pas besoin. Minami-ke détend, Minami-ke est une tranche de vie humoristique qui ne joue pas sur tous les tableaux à la fois et fait ce qu’on lui demande. Et il le fait bien.
  • Myself; Yourself : C’est une série qui aurait mérité un développement plus long. On sent bien que tout a été expédié rapidement et la fin, ou plutôt son épilogue, tombe un peu comme un cheveu sur une soupe. Un peu comme si on nous avait tronqué 14 épisodes d’un coup. On a frôlé le School Days, quand même, c’est dire le tournant qu’a pris la série sur sa seconde moitié.
  • School Days : L’anime était à chier et la seule raison de sa popularité fut la fin que tout le monde attendait de voir. Sans compter le "Nice boat" qui a fait le tour de l’otakuverse comme un "USO DA!" de Rena dans Higurashi, la fin a été assez magistrale. Monstrueuse et magistrale. La consternation m’a gagné lorsque Darksoul me revela la fin de l’anime qu’il avait regardé en raw, avec les phrases clé et tout et tout. On s’attendait à n’importe quelle fin et on a eu un mix de toutes les fins du jeu, en pire. Comme prévu donc, School Days réussit à choquer et est déconseillé aux âmes sensibles malgré son graphisme attrayant. De toutes façons c’est un anime déconseillé tout court. A la limite, le dernier épisode peut être visionné tout seul rien que pour la sublime dose d’horreur qu’il injectera dans votre cerveau.

Il me reste Zero no Tsukaima 2 et Shakugan no Shana 2 à voir, mais je les regarderai une fois tous les épisodes en main.

MaOTD #135

Je n’ai pas parlé de Gurren Lagann sur Meido Rando, même si j’ai plutôt apprécié la série. Le problème, c’est qu’il y a tellement à dire, et tout a déjà plus ou moins été dit. Une excellente série que je vous conseille de mater dés que possible.

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Eternal Sonata

Pour conclure cette semaine Xbox 360 sur Meido-Rando, je vais vous présenter Eternal Sonata, un RPG de Tri-Crescendo (responsables de Batten Kaitos) et publié par Bandai/Namco.

C’est également avec Blue Dragon l’un des seuls RPGs typiquement japonais de la 360. Mais comme Blue Dragon a pas mal déçu les foules, Eternal Sonata (Trusty Bell, au Japon) était très attendu au tournant, malheureusement pour lui.

Nous commencerons ce test avec le trailer du jeu.

La première remarque je me suis prise quand mon frère m’a vu brancher ma 360 chez mes parents chez qui je suis pour les fêtes, c’est "T’as acheté Alice au pays des Merveilles?" haha. C’est sûr que l’héroine de ce jeu, Polka, a tout pour plaire aux fans de loli, et pourtant, Eternal Sonata, c’est bien plus que ça. Comme vous pouvez le voir dans le trailer, malgré ces airs enfantins, le jeu semble cacher une intrigue bien plus sombre. N’achetez pas ce jeu pour votre petit frère ou soeur.

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En selectionnant "Nouvelle partie" sur l’écran de démarrage, je fus assez surpris de voir une jeune fille visiblement triste se jeter du haut d’une falaise. Oh ho, ça commence fort ce jeu, me dis-je. La suite des évènements est presqu’aussi bizarre. Les premières minutes de jeu sont assez déconcertantes, mais on s’aperçoit vit que l’on va vivre le jeu dans un énorme flashback. Est-ce la fin du jeu que l’on voit dés le départ? Aucune idée, je ne l’ai pas encore fini.

Une fois qu’on a le contrôle de Polka, l’héroïne, on s’aperçoit que le jeu va être sacrément linéaire. L’exploration est réduite à son strict minimum dans le jeu, et on avance sur un chemin tout tracé avec quelques embranchements ici et là, à la manière d’un Final Fantasy X. Un peu décevant sur une console next-gen, mais bon, que voulez-vous, au moins y’a pas à tortiller du cul, c’est vachtement beau. Des paysages détaillés et colorés, des personnages en cell-shading et bien ronds… On regrettera peut-être que leurs bras ne bougent pas assez ce qui les fait passer pour des marionettes.

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L’histoire, ce n’est pas uniquement celle de Polka. En fait, on voit en parallèle de certaines scènes cinématiques un homme allongé sur son lit et visiblement à l’agonie. Cet homme, c’est Frédéric Chopin à ses dernières heures. Je suppose qu’il est inutile de vous rappeler qui est Chopin… On sera encore plus surpris de le voir habillé en magicien aux côtés de Polka pour frapper du monstre, mais on se rendra vite compte, et lui aussi que le monde de Polka n’est qu’un rêve que Chopin fait avant de mourir. Et il est dans ce monde, sans savoir trop pourquoi. Polka, par exemple, est capable d’utiliser de la magie tout comme Chopin, et dans ce monde imaginaire et fantastique, les gens qui peuvent utiliser la magie sont évités comme la peste, car cela veut souvent dire qu’ils vont mourir bientôt.

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Le jeu se déroule de manière assez classique: on traerse une zone de monstres, on se fait un boss, s’en suit une séquence cinématique, puis rebelotte. On a plus l’impression que le jeu sert de petit extra pour raconter une histoire fort belle et pleine de poésie, mais quand même…

La seconde déception réside dans sa difficulté. Eternal Sonata est un jeu facile pour n’importe quel RPGiste aguérri. La faute à des personnages trop puissants et des mécaniques de jeu qui sont là pour aider le joueur. Le jeu se joue en semi-temps réel lors des phases de combat: les personnages et créatures jouent chacun leur tour, mais lorsque leur tour vient, les actions qu’ils entreprennent sont chronométrées et lorsque le temps d’action est écoulé, c’est au suivant de jouer. Cela a comme mérite de rendre les combats aux abords simples très tactiques et nerveux. Le truc c’est que lorsque c’est à l’ennemi de jouer, on peut parer ses coups avec le bon timing ce qui divise par trois les dégats reçus.

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Il y a cependant des petites choses qui rendent le jeu bien plus agréable: les zones d’obscurité et de lumière sur le terrain qui changent les pouvoir que vous pouvez utiliser ou les monstres qui sont dedans, les attaques spéciales, les combos… Le jeu au départ très simple et se complexifie par la suite puisque tous ces éléments sont introduits au fur et à mesure que vous progresserez.

Mais hélas, comme je le disais, les combats sont trop simples et vous ne serez que rarement en difficulté. Je n’ai pour l’instant pris aucun game over même contre les très nombreux boss qui sont les seuls à vraiment pouvoir inquiéter le joueur.

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Bien qu’Eternal Sonata soit loin d’être une tuerie dans son genre, il est incontestable que pour un jeu 360, il flatte la rétine et prend soin du joueur pour ne pas trop l’embêter. Ceux qui cherchent un RPG profond et long passeront leur chemin: les autres se régaleront de ses personnages attachants et de son histoire intriguante (bien que menée bizarrement). Toujours est-il qu’il faut aimer l’univers et les dialogues parfois un peu niais. Personellement, je ne peux m’empêcher de m’attacher à la jeune Polka, condamnée à cause de sa maladie incurable, un peu comme Mahoro le fut en son temps.

Un conseil avant de vous laisser: préfèrez les voix japonaises dans les options, elles sont plus convaincantes que les voix US. Le doublage des jeux vidéo avait fait beaucoup de progrès ces dernières années, mais j’ai été plus que déçu par le doublage anglais.