Mais à quoi ça sert une smartwatch ? Compte-rendu d’utilisation de l’Apple Watch

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Oui, aujourd’hui on va parler d’un gadget. Je fais un TL;DR pour ceux qui ont la flemme de lire ce qui va suivre : l’Apple Watch, et les smartwatch en général, sont loin d’être indispensables, mais ne sont pas dénués de qualités pour autant. Ceux qui ne sont pas convaincus qu’il leur faut une montre connectée ne le seront certainement pas avec cet article, mais ils comprendront peut-être que ce n’est pas si inutile que ça. 

Mais avant de continuer, un petit historique qui vous permettra de comprendre mon point de vue et comment j’aborde chaque produit technologique. Si vous vous en foutez, sautez à la prochaine section directement.

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Ca, c’était avant.

Si vous me connaissez vous savez que je suis féru de technologie et que tout ce qui est nouveau m’intéresse. Vous savez aussi probablement que je suis très intéressé par les produits Apple. Les plus médisant parleront de fanboy ou d’Apple-fag, mais moi je préfère dire que je gagne suffisament d’argent pour me permettre d’acheter des produits de la marque à la pomme et profiter de la qualité du produit et du service qu’un tel premium implique. Si tout le monde s’accorde à dire que c’est cher, tout le monde s’accorde aussi à dire que ce sont des produits simples, qui durent, et surtout fiables.

Avant, j’adorais bidouiller. J’étais un fervent partisant du logiciel libre, de Linux, et j’essayais de le balancer à toutes les sauces. Je faisais même des Install Party de Gentoo ou autres avec des potes qui étaient bien curieux de voir comment ça marchait. C’était intéressant parce que, même encore aujourd’hui, Linux n’est toujours pas adapté pour un usage bureautique intensif. C’est sûr que pour surfer, gérer ses mails et autres tâches de base, les distributions Linux sont très avantageuses, mais dés qu’on touche à des boulots créatifs, du jeu vidéo, ou tout simplement avoir un environnement de bureau ultra fiable, il faut regarder ailleurs. Oui, le noyau Linux est parfaitement robuste, mais tout le reste ? Pas toujours. Je ne vous ferai pas l’affront de citer Gnome, Pulseaudio, Systemd ou Unity. En fait si, je l’ai fait ! 

Au bout d’un moment, en vieillissant, j’ai commencé à arrêter de me faire chier. Avec un travail qui prend 8h par jour, en plus de ça en informatique, quand on rentre chez soi le soir on a envie de faire un peu autre chose et de ne plus s’embêter à configurer moult choses. Parce que la dernière version d’un package est disponible, parce que on a envie d’optimiser le boot de son ordinateur et passer sous la barre des 1 seconde 24 centièmes. Ca a commencé quand j’ai cherché des lecteurs MP3. J’ai eu des trucs très variés, du baladeur MP3 allemand, de l’AV20 ou du Jukebox 6000 d’Archos. J’ai trouvé ces appareils sympa pour l’époque mais terriblement pénibles, peu fiables, et où finalement je rageais parce que ça plantait ou c’était limité d’une manière ou d’une autre.

Et un jour Apple a sorti une version de l’iPod compatible avec le PC (avant ce n’était pas le cas, il fallait un Mac.) Des amis m’avaient vanté les mérites du baladeur d’Apple, et je commençais enfin à toucher un salaire depuis septembre 2004. Du coup, ben… pourquoi pas ? Ca ne pouvait pas être pire que mon Jukebox 6000 à écran LCD tout pourri qui merdait de temps en temps et que j’ai dû reset 2 ou 3 fois. Ah et je vous parle pas de l’Archos AV20 à la batterie famélique et l’écran qui se barre en couille de temps en temps.

J’ai donc reçu un iPod et ça a été mon compagnon le plus fidèle pendant des années. Simple à utiliser, joli, pratique… Oui, il fallait se taper iTunes et c’était pas terrible au début (c’est toujours pas terrible, en vrai, sur Windows.) mais y’avait un truc. La simplicité de navigation, les bonnes idées toutes connes comme la musique qui s’arrête quand on débranche le casque, l’écran qui s’allume quand il faut… J’ai compris avec mon premier produit Apple, ce que c’était qu’un produit bien pensé.

Ca écrasait complètement tout niveau interface homme-machine quand je le comparais à l’Archos, ou même au PDA sous Windows CE que j’avais à l’époque. J’ai instantanément trouvé toutes les interfaces autour de moi fades.

J’ai toujours été assez en avance sur mon temps au sujet des gadgets technologiques : le baladeur MP3, le PDA, le GPS, le téléphone capable d’aller sur le net, j’avais souvent ce genre d’appareils un peu avant la plèbe parce que ça me plaisait, en tant que malvoyant, de palier à mon handicap via la technologie. De faire des choses que d’autres ne pouvaient pas, comme eux faisaient des choses que je ne pouvais pas. Ca a l’air con dit comme ça, mais c’était important pour moi. Du coup, j’ai eu un Nokia E61 à clavier physique, puis un N90 qui permettait d’aller sur le net. Sauf que l’iPhone sort ensuite et relègue ces deux appareils ett ceux de son époque au rang d’antiquités. On peut détester Apple autant qu’on veut, on ne peut pas décemment, aujourd’hui encore, nier la révolution qui a été apportée en 2007 à l’annonce de l’iPhone. Après c’est sûr, on parlera plus d’évolutions que de révolutions, mais Janvier 2007 reste une grande étape dans l’évolution du téléphone.

Tu fais chier avec ton histoire.

Ouais ouais, je sais.

Si Apple n’a pas été le premier sur le téléphone intelligent (Sony et son P900 sont passés avant) ils n’ont pas été non plus les premiers sur le segment de la montre connectée. Cependant, comme pour l’iPhone, comme pour l’iPod, ils ont su apporter leur propre touche.

Dés l’annonce de l’Apple Watch en 2015 je me suis posé la question « A quoi ça sert ? » la conférence de base ne m’a pas emballé plus que ça, et les tests n’ont fait que confirmé ce qu’il se passe toujours avec Apple : la première itération de leurs produits est très perfectible. 

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Du coup, pas convaincu. Et je n’étais pas le seul. Un an et demi passent, et je regarde avec curiosité la nouvelle version de l’Apple Watch. Des amis ont des Pebble et en sont contents, mais j’ai du mal à trouver des gens avec des montres sous Android Wear, donc c’était difficile de comparer. Comme d’habitude avec les produits Apple, on trouve moult articles sur le net et des gens qui racontent leur vie avec une montre connectée Apple. Ca ne change pas leur vie, mais ils ont l’air d’aimer ça. Pourquoi ?

Je me suis intéressé à cette question. C’est vrai ça, pourquoi ? Pourquoi acheter une montre connectée alors que je n’ai plus de montre depuis des années ? Que je sors mon téléphone chaque fois que j’ai besoin de l’heure ? Du coup à quoi ça sert aujourd’hui ? 

La nouvelle version de l’Apple Watch arrivait à un prix raisonnable (pour une montre de luxe) et corrigeait une grande partie des problèmes du premier modèle. Ca tombe bien, Noël approche et j’ai l’habitude de me faire un petit plaisir coupable vers cette date. Alors allons-y, sautons à deux pieds dans le monde de la montre connectée.

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Ca pourra sembler complètement débile à nombre d’entre vous qui pesez vos choix d’achat et qui ne veulent pas mettre 350€ à la poubelle : c’est normal, et je vous comprends. Je me suis simplement dit que si jamais ça ne me plaisait pas, je pouvais toujours la revendre à bon prix et ne perdre que 50, ou au pire 100€ sur le marché d’occasion. 

C’est ainsi que, depuis un mois maintenant, je possède une Apple Watch gris sidéral sport. Notez que j’ai pris la version 42 milimètres pour l’écran, mais il existe une version 38 milimètres à 320€ au lieu de 350€. Pour bien comprendre vous avez 4 modèles de montre :

  • La Series 1 38mm à 320€
  • La Series 1 42mm à 350€
  • La Series 2 38mm à 420€
  • La Series 2 42mm à 450€

La seule différence entre la Series 1 et 2, c’est certains coloris, l’étanchéité, et le GPS qui ne sont pas disponibles sur la Series 1. Je ne vais pas à la piscine et je ne sors jamais sans mon téléphone, donc la Series 2 ne m’intéresse pas. Et je ne pense pas être tout seul à penser ça.

Pour comparer, comptez au moins 150€ pour une montre connectée Pebble, et plutôt dans les 200-250€ pour d’autres modèles, voire 350€ pour une Samsung.

On commence par les défauts

Alors évacuons déjà le sujet qui fâche : si vous n’avez pas d’iPhone, l’Apple Watch ne servira à rien. Le téléphone est nécessaire à l’installation de la Watch autant qu’un PC ou Mac étaient nécessaires il fut un temps pour configurer un iPhone, et pire encore, pour faire fonctionner nombre d’applis. En effet : pour toutes les applis tierces (non fournies par Apple) la montre ira les chercher sur le téléphone et les executera. Si votre téléphone n’est pas à portée de Bluetooth, la montre ne chargera pas Runtastic ou Twitter. 

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Dans le même ordre d’idée, l’envoi de SMS, de mails, etc, n’est possible que si votre téléphone est là. Je sais pas vous mais moi j’ai toujours mon téléphone portable près de moi de toutes façons, donc j’ai un peu de mal à comprendre les gens qui râlent sur le fait que la montre ne sert à rien sans le téléphone. C’est dommage, c’est sûr : mais pas rédhibitoire.

Mouais.

La montre a d’autres défauts, comme d’être facilement submergée si plusieurs choses se passent en même temps, du style notification + appel + autre chose, mais ça reste des cas assez rares, finalement.

Donc, la montre est un compagnon du téléphone. Soit. Apple a gommé les soucis de lenteurs et offert à la montre un CPU plus costaud. Beaucoup de critiques de 2015 ne sont donc plus valides aujourd’hui, mais celle du compagnon de téléphone l’est toujours.

Avant d’aborder donc ce qu’on fait avec une montre connectée, il est bon de rappeler quelque chose :

Ce. n’est. pas. un. smartphone.

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La montre est par essence faite pour être utilisée par petits bouts. Quelques secondes à chaque fois, le temps de zieuter une notification ou de répondre à une autre, de configurer son exercice de sport ou de vérifier l’heure qu’il est. L’objet n’est pas adapté à une utilisation prolongée : vous allez avoir mal au bras au bout d’un moment et ce n’est pas agréable. 

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Le premier contact avec l’objet est plutôt plaisant : comme tout appareil Apple c’est bien emballé et on prend plaisir à sortir la montre de son socle. Elle est livrée avec un câble USB donnant sur un petit socle magnétisé. La montre se recharge par induction, et il faudra la placer sur le socle pour la charger. Fort heureusement le magnétisme fait que la montre ne se barre pas du socle et qu’on peut même la mettre sur le côté, ça marche plutôt bien. D’ailleurs si la montre est sur le côté elle peut passer en mode « table de nuit » et afficher l’heure discrètement dans la pénombre pendant qu’elle se recharge. Malin !

Parenthèse rapide sur l’autonomie : en utilisation normale je consomme 20% de batterie par journée et 10% dans la nuit. Donc en gros, au soir du troisième jour, il faut penser à la charger. Ca tombe bien car la recharge se fait en un éclair ou presque : une heure de charge lui octroiera entre 60 et 80% de batterie par rapport à sa charge initiale. Je m’attendais à bien, bien pire (du style : consommer 70-80% de batterie en une journée.)

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Le pairing avec un iPhone se fait avec une simplicité déconcertante, mais on en attendait pas moins d’Apple. (En vrai je pourrais rager au sujet de la configuration de l’Apple TV de 4ème génération, mais c’est une toute autre histoire.) 

Les bracelets sont détachables et on pourra les changer avec d’autres achetés plus tard. Encore une fois ils ont vu juste en proposant une personnalisation de l’appareil : certains préféreront les bracelets sport, d’autres les bracelets en cuir… On trouve de tout, des contrefaçons bien sûr, mais aussi pas mal de bracelets très chers et chics… La Watch est clairement orientée luxe mais ça ne veut pas dire qu’il faut forcément avoir la bourse de Rotschild pour espérer en posséder une.

Bon vas-y, on fait quoi avec une montre connectée ?

Bah…

Afficher l’heure

Sans déconner !

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Une montre c’est fait pour afficher l’heure et fort heureusement la Watch fait ça plutôt bien. On peut avoir plusieurs cadrans et en changer en appuyant longuement sur l’écran de la montre. Celle-ci gère Force Touch et donc l’effet n’est pas le même selon si on appuie fortement ou pas. 

Si la configuration des cadrans peut se faire sur la montre, ça serait cent fois plus simple sur le téléphone et on aura une meilleure vue d’ensemble du tout.

Le nombre de cadrans et types disponibles est intéressant mais hélas, on en fera vite le tour. On regrettera amèrement qu’Apple ne propose pas au moins un store de cadrans. Ils se feraient des couilles en or en proposant des cadrans fantasistes tiers plutôt que juste les leurs. Après, il faut admettre qu’ils sont très configurables. Des couleurs en passant par le nombre de crans sur les horloges, les photos utilisées ou les complications, on a quand même une bonne marge de manoeuvre.

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Les complications justement, sont en fait des widgets qu’on mettra sur certains cadrans. Ils peuvent donner des infos sur l’exercice en cours, sur la musique en cours, sur la météo, sur la bourse, sur l’arrivée du prochain bus… Ils peuvent être soit sous forme de texte, soit sous forme d’icône et on choisit alors leur position sur les cadrans qu’on possède. Du coup, on est vite à se faire un cadran sport, un cadran musique, un cadran avec la photo de son chat ou de sa moitié, un cadran spécial gros caractères… 

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Si l’écran n’est pas allumé en permanence, c’est pour évidemment économiser la batterie. Si on lève son poignet celui-ci le détecte et s’allume, avant de s’éteindre si on repose le poignet. Encore une idée maligne ! Avec un léger bémol car dans les faits, la montre ne le détecte pas toujours quand on est en position assise : le mouvement du poignet n’est pas suffisament ample à mon avis par rapport à quand vous êtes debout et que votre poignet se situe plutôt au niveau de vos hanches. En position assise, une légère rotation du poignet vers votre visage permet d’allumer l’écran.

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D’ailleurs en parlant du poignet, sachez que vous pouvez régler l’orientation de la montre, et donc dire si vous la portez à votre poignet droit ou gauche, par exemple. L’écran sera dans le bon sens selon ce que vous aurez choisi.

Notification me, sempai.

L’autre grand intêret d’une montre connectée, à part donner l’heure, c’est de vous donner vos notifications. Et là, c’est plutôt nice. On est un peu perplexe au début, et au final on prend vite, trop vite l’habitude de lever son poignet pour vérifier que le mail qu’on vient de recevoir n’est pas important. La montre peut sonner discrètement, mais elle peut faire un truc encore plus discret : tapoter sur votre poignet. Il ne s’agit pas de vibrations à proprement parler, mais comme si on vous touchait le poignet du bout des doigts. Qu’on soit au taf ou dans la rue, on le sent immédiatement et on sait qu’on pourra regarder quand on aura quelques instants, sans même avoir à sortir son téléphone de sa poche. 

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Et c’est là que la magie opère. On se rend compte qu’on a plus vraiment besoin de sortir le téléphone et c’est assez libérateur. Si on peut se débarasser des notifs en appuyant sur le bouton OK sur la montre, pour certains types de notifs, comme les mails ou les SMS, on peut y répondre carrément : soit en dictant (Siri est étonamment plus fiable sur la Watch que sur iPhone), soit en répondant par un smiley, un signe tracé sur l’écran de la montre, ou soit par des phrases préfaites qu’on peut customiser. Du genre « OK » ou « Je te réponds plus tard » ou encore « Attends je regarde… » avant de répondre ensuite sur votre téléphone.

Les notifications sur le poignet c’est donc la seconde force de la montre. 

L’activité sportive

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Avec la Watch Apple a clairement mis en avant la santé des utilisateurs. On ne peut pas dire qu’ils aient menti là-dessus : la montre vous bippera pour que vous vous leviez et fassiez un petit tour en marchant une fois par heure (sauf si vous êtes déjà debout, ça va de soi) et on peut facilement démarrer un exercice comme de la marche, du vélo, de la piscine, de la course, etc. depuis l’application Exercice. Comme la montre détecte grâce à l’accéléromètre et le gyroscope si on est assis ou debout, elle détecte aussi si on bouge. Couplez ça à le fait qu’elle peut relever les battements du coeur, et vous avez tout un tas de mesures qui permettent d’estimer combien de calories vous brûlez, la distance parcourue, etc.

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Avec une légère gamification de l’ensemble via des trophées de l’app Exercice de l’iPhone, on se prend rapidement au jeu et se bouger de temps en temps devient plus naturel. C’est pratique, ça mange pas de pain, et ça aide à suivre ce qu’on fait. Notez que des apps plus complètes comme Runtastic ou Runkeeper sont disponibles pour tout ça, et possèdent même une version Apple Watch, mais ça reste déjà bien de proposer ça en standard.

Autre petite appli intégrée sympathique : celle pour respirer.

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Car on oublie souvent de respirer. Ca entraîne la mort, il paraît.

Plus sérieusement, il s’agit juste de faire une xercice d’une minute de respiration. Lorsque la montre détecte que vous êtes trop tendu, elle vous invite à respirer une minute. Pour ça, même pas besoin de regarder la montre : des petites tapotements sur le poignet réguliers vous feront comprendre quand respirer et quand expirer pendant une minute. En vrai, c’est pas si mal et assez relaxant.

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Encore une fois, la montre reste un appareil comme un autre intégré à l’écosystème Apple : les mesures prises par la montre se trouvent dans l’app Santé de votre téléphone et sont donc facilement consultables.

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Siri

Qu’on aime troller ou non, Siri fonctionne pas trop mal. Google Now fait mieux dans pas mal de cas, mais l’assistant vocal d’Apple a le mérite d’être tout à fait correct. Sur la montre, un appui prolongé sur le bouton latéral « Digital Crown » ou un « Dis siri » sussuré à l’oreille de la montre permet de l’appeler. Un simple « Mets un minuteur de 15 minutes » ou « Appelle maman » fonctionne à merveille. Tout ne fonctionne pas comme sur iPhone ou iPad mais ça fait le taf, comme on dit. Il faut juste pas perdre de vue le facteur « autour du poignet » qui ajoute énormément à l’expérience. Rien que quand on veut faire un calcul rapide, savoir quand est son prochain rendez-vous chez la pédicure, ou démarrer la navigation GPS, c’est quand même grisant.

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Malheureusuement un « KITT, viens me chercher. » ne fonctionne pas, ce qui m’a fait hésiter à retourner la montre chez Apple, quand même.

Le pilotage à distance

Alors, il faut savoir déjà que la montre gère Homekit, l’API d’Apple pour la domotique et que ça marche parait-il du feu de dieu. Parait-il car j’ai tiré un trait sur la domotique depuis que j’ai essayé la domotique par Blyssbox de Castorama, et franchement plus jamais ça. Amo et Sedeto doivent encore en faire des cauchemars tellement c’était moisi et marchait une fois sur deux. Et bien sûr tous les 6 mois il fallait racheter les accessoires type télécommandes ou interrupteurs car les nouveaux étaient, à priori, mieux.

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J’ai testé aucun accessoire Homekit, mais j’ai bon espoir que ça marche bien mieux que cette pute de box de Castorama. En tous cas, après m’être renseigné, ceux qui possèdent des lumières et autres habitats configurés sous Homekit en sont très contents.

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Cependant, la Watch ne permet pas que de contrôler Homekit. On peut également contrôler la musique de son téléphone, les podcasts (via l’app Overcast) ou encore un VLC ou une Apple TV voire une bibliothèque iTunes via l’app Remote. C’est très plaisant et fonctionnel, et encore une fois ça évite de sortir son téléphone de sa poche. Pour peux que vous utilisiez un casque sans télécommande, c’est même carrément indispensable. Le contrôle de la musique ne se résume pas à pause/play et chanson suivante ou rpécédente : on peut également contrôler le volume, mais aussi changer de plailist, écouter les recommandations d’Apple Music ou la radio Beats 1 si c’est votre kiff. 

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Et les applis tierces ?

Les applis tierces, c’est à dire proposées par d’autres qu’Apple, sont au final assez peu nombreuses. On va pas se mentir, l’App Store de la watch (où on navigue via le téléphone) est bizarrement rangé. On fera le distinguo entre deux types d’applis : celles vraiment conçues pour la watch qui se téléchargeront depuis l’appli Watch du téléphone (celle qu’on utilise pour configurer la montre) et d’autres qui viennent en tant que compagnons d’autres apps du téléphone. Typiquement, VLC, Twitteriffic et Overcast proposent des apps dites « compagnon » car ce sont des apps avant tout pour le téléphone mais qui peuvent être pilotées depuis la montre.

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Cependant il y a quelques bonnes trouvailles dans le lot. Lifeline, par exemple, ce jeu d’aventure textuelle où on parle avec quelqu’un à l’autre bout d’une ligne de communication et qu’on tente de l’aider à survivre en faisant des choix pour lui est très adapté à la Watch. 

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Dans le même ordre d’idée, des applications pratiques comme Tally (qui permettent de « compter » des trucs en appuyant sur l’écran) ou Just Press Record (un dictaphone sur le poignet) sont foutrement bien pensés. Même Sleep++, qui permet d’avoir une idée du temps qu’on passe dans la nuit à pas se reposer (en analysant le rythme cardiaque et les déplacements de son poignet) n’est pourtant pas compliquée à faire mais rend service.

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Si vous voulez un exemple d’applications assez indispensables (selon votre utilisation bien sûr) il y a un excellent article sur wareable à ce sujet. 

Il doit forcément en exister d’autres mais l’app store d’Apple, encore une fois, ne fait à mon avis pas la part belle à ce qu’on pourrait trouver.

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Un mois plus tard.

C’est l’heure du bilan.

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Comme je l’expliquais en début d’article, je n’estime pas l’Apple Watch (ou même toute autre smartwatch) comme un élément indispensable du quotidien. Si vous faites du sport régulièrement, c’est quand même un bon outil. Si vous êtes comme moi et que vous avez du mal à vous motiver à vous bouger, ça aide beaucoup à se fixer des objectifs et à avoir des mesures précises de ce qu’on fait (avec une bonne balance connectée comme celle de Withings par exemple). Or de la spère activité physique l’Apple Watch brille surtout par sa capacité à être une bonne montre et à donner des notifications qui évitent d’avoir les yeux sur son téléphone.

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C’est un produit également très beau. Comme d’habitude j’ai envie de dire avec les produits Apple, hein. C’est stylé, c’est agréable à utiliser, c’est (à peu près) fiable (je ne l’ai vue planter et rebooter que deux fois en un mois), la finition est excellente et elle sait être légère et discrète. C’est, comme on dit, un bel objet. Ca joue pour certains, pas pour d’autres, mais ça reste une qualité que beaucoup de constructeurs de produits high-tech oublient.

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C’est également un appareil bourré de petites idées sympa. J’ai donné quelques exemples tout à l’heure mais par exemple pouvoir faire sonner le téléphone ou allumer son flash pour le repérer est une idée parmi tant d’autres qui font la différence à mes yeux, tout comme l’est le fait que la montre se vérouille si elle n’est pas à notre poignet. Encore une fois, c’est, pour certains, s’enfermer dans un écosystème, mais c’est tellement agréable quand tout marche d’un seul coup, quand un passage en mode « ne pas déranger » se fait sur la montre comme sur le téléphone et la tablette, quand les notifications lues sur la montre n’apparaissent plus sur le téléphone et inversement, quand on peut rentrer chez soi et balancer de la musique sur son ampli alors qu’on a encore le manteau sur le dos, quand on peut payer ses courses en approchant sa montre du terminal de paiement (pas testé, Apple Pay n’est pas géré par ma banque encore), quand on peut éteindre la lumière dans la chambre alors qu’on est bien au chaud sous sa couette le soir, etc.

Au quotidien, je vérifie moins mon téléphone, je peux prendre des appels sans l’atteindre, je peux passer à la chanson suivante ou à l’épisode suivant d’une série sur Netflix en faisant du vélo d’appartement, je peux faire plein de petites choses qui, si elles sont pas indispensables, pas révolutionnaires, pas incroyablement « life-changing » comme les marketeux aiment nous rabattre les oreilles, font quand même bien plaisir.

Et surtout, ça putain de marche.

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Ca putain de marche, sans avoir à configurer des tas de choses. Sans avoir à passer une soirée entière. Mieux encore, en cas de gros problème ça se réinstalle et ça se resynchronise en claquant des doigts.

Bref, c’est sympa. Je recommanderais pas d’Apple Watch ou de smartwatch tout court à mes proches ou mes amis, parce qu’il faut clairement en trouver l’utilité, mais c’est un compagnon fort agréable au quotidien, et c’est tout ce que je lui demande. L’important, c’est d’être content de son achat, n’est-ce pas ?