Mahoromatic (NSFW)

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Si je vous parle aujourd’hui de la série Mahoromatic, c’est pour une simple raison: Ditama Bow, dessinateur du manga, est l’un des invités de cette Chibi Japan Expo édition 2008. Pour tous vous dire j’étais au courant depuis cet été grâce à mes meido espionnes disseminées un peu partout au Japon et en France. J’ai attendu bien sagement que la SEFA daigne annoncer la venue de DItama sur leur site, et j’ai ensuite réfléchi brièvement à un billet sur Mahoromatic.

Si je vous parle aussi de cette série, c’est que je trouve de plus en plus de gens qui ne l’ont pas vue, alors que pourtant, Mahoromatic est sorti à une époque où les otakes français et américains découvraient le fansub sauvage et attrapaient tout ce qu’ils pouvaient. C’est aussi le début de l’âge de l’anime tout digital ou presque. Le début des années 2000 quoi. Un tournant dans l’animation japonaise pour beaucoup.

Croyez-le ou non, mais écrire sur cette série est pour moi d’une grande difficulté, tellement elle m’évoque de choses, d’émotions… Elle est disponible, en tous cas dans sa première saison, chez Kaze. La seconde elle n’a jamais vu le jour dans nos contrées. Je vous laisse vous débrouiller pour vous la procurer: sachez juste que la fin de la première saison est plutôt sympa, et que la seconde a dû être faite à la sauce Gainax, faute à un manga qui n’avançait pas assez vite. Certains ignoreront le tout dernier épisode pour considérer l’avant-dernier comme la vraie fin, je vous laisse néanmoins la surprise.

Mais revenons tout d’abord à ce qu’est Mahoromatic, mis à part être la sacro-sainte bible de mes meido d’élite, qui peuvent admirer en entrant chaque jour à l’Ecole des Meido la grande statue de Mahoro au beau milieu du jardin central.

L’histoire

Bien que Gainax ne soit que le studio d’animation (avec SHAFT) derrière Mahoromatic, le scénario semblait tout droit sorti de leurs cerveaux dérangés: Misato Suguru, un gamin orphelin mais qui vit seul dans une maison plutôt pas mal si on prend en considération le prix de l’immobilier au Japon, surprend ses deux potes en leur annonçant qu’il a décidé d’embaucher une domestique. Une maid, une meido, une vraie, et qui vivrait chez lui.

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Cette maid, il se trouve que ça sera Mahoro. V1046-R Mahoro est une gynoïde de combat crée par une organisation secrète du nom de Vesper, qui a repoussé avec succès des hordes d’aliens qui ont voulu envahir la terre quelques années plus tôt. Au vu de son magnifique tableau de chasse, Mahoro se voit offrir par ses supérieurs deux possibilités: sa durée de vie étant limitée en tant que gynoïde, elle a le choix entre continuer à vivre au service de Vesper pour encore un mois, ou bien accepter de se laisser désarmer totalement et de vivre en civil contre une autonomie rallongée de 386 jours. Mahoro accepte, car elle a un voeu qu’elle souhaiterait exaucer. Elle devient donc domestique et se fait embaucher par Suguru.

Afin de ne pas spoiler mes futures meido qui devront de toutes façons passer par une étude détaillée de l’histoire en cours de Meidologie, je n’en révélerais pas plus. Il faut juste savoir qu’il y a bien plus qu’une histoire de meido sous cet enrobage délicieux appelant le fanservice Gainaxien.

Belldandy avec un flingue

Si on replace Mahoromatic dans son contexte temporel, à sa sortie il n’était qu’un anime de meido en plus: il faut dire que la même année nous avions eu droit à Hanaukyo Maid Tai (mon utopie) et l’année précédente Hand Maid May (mignon mais pas inoubliable). Le genre ne faisait que commencer. Mais Mahoromatic, le manga, est encore plus avant-gardiste, car il date de 1998! En 1998, alors que je regardais Evangelion en VOSTF sur la chaîne C: sur CanalSatellite, Ditama Bow sortait Mahoromatic. Ce type est un génie.

Comme Mahoro est l’héroïne de cette série, c’est tout naturellement sur elle que nous allons nous attarder. Comme je le disais tout à l’heure, les meido du monde entier la voient chaque jour de leur scolarité à l’école des Meido (qui se trouve en fait être Garderobe mais avec une direction remaniée par mes soins). C’est pour une raison simple: Mahoro est le modèle de la meido à mes yeux. La seule, l’unique, meido originelle. Celle par qui tout à commencé. C’est grâce à elle que vous avez Meido-Rando, c’est grâce à elle que je suis devenu un amoureux des meido, et c’est à elle que je dois tout. Ce n’est pas pour rien que mon serveur central, qui s’appelait à ses débuts Yomiko, fut rebaptisé Mahoro. C’est pour cela aussi que je possède le réseau Mahoro-Net. On pourrait parler d’un culte, et cela n’est pas loin de la vérité. Explications:

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Mahoro a avant tout un côté kawaii non négligeable: elle est experte en tâches ménagères, douce (avec la voix de Ayako Kawasumi, ma référence en seiyuu. Pensez Saber, pensez Nodame, pensez Kanokon! Rayez les mentions inutiles), attentionnée, juste, traditionelle et sait même se battre plutôt bien. Elle a également deux petites mèches rebelles sur les côtés de son visage qui bougent selon son humeur, comme des antennes.

Si on ajoute à cela son motto préféré "Ecchi na no wa ikenai to omoimasu!" qui pourrait se traduire par "La pornographie c’est mal !" alors qu’elle est bien souvent la principale source de fanservice de la série: tantôt nue, en serviette, dans les fantasmes de Suguru… Et les magazines érotiques de ce dernier qu’elle mettra un point d’honneur à confisquer. Imaginez si elle savait qu’il y a plus de 500 Go de hentai sur son réseau à mes pieds…!

Là où Mahoro m’a réellement surpris, c’est dans sa volonté de se repentir au vu de ce qu’elle à fait par le passé, et le seul moyen qu’elle ait trouvé est de servir Suguru. Mais si elle en a tant envie, c’est qu’elle sait pertinemment que son temps est compté, et ça, c’est ce qui fait la force de Mahoromatic.

La condamnée

Mahoro est condamnée, et ça elle le sait. Elle ne le dira jamais à Suguru, mais à chaque fin d’épisode, le spectateur est rappelé à l’ordre par un message en blanc sur fond noir: "Temps restant avant que Mahoro ne cesse de fonctionner: " et le nombre de jours restant. A chaque épisode on nous montre le temps qui passe. Je me suis souvent demandé ce qu’aurait donné une ‘mort’ paisible de Mahoro. Dans son sommeil? Pendant la journée? En aurait-elle parlé à Suguru? Mine de rien, ça nous rapelle la triste réalité de la vie, et comment peuvent agir les gens ayant une espérance de vie limitée par la maladie, par exemple. Comment se comporter quand on sait qu’on va mourir? Quand nos êtres chers nous disent "Revenons ici l’an prochain!", que répondre? C’est sans aucun doute cet aspect qui m’a le plus marqué dans Mahoromatic: c’est que Mahoro va mourir, et pourtant on nous montre les jours paisibles et plein de vie qu’elle apprécie avec Suguru et ses amis. Comme l’anime était entre les mains de Gainax, on pouvait difficilement s’attendre à un Happy End.

C’est simple, Mahoromatic m’a tellement secoué que j’ai voulu en écrire une fanfic, sorte de suite où Mahoro, amnésique, se réveillerait encore en un morceau ou tout du moins retapée dans une base américaine avant de la retourner et de ne laisser que des ruines en flammes, son instinct lui dictant d’aller vers l’ouest par delà la mer, de retrouver Suguru. En voulant aider ce jeune garçon lui rappelant des souvenirs, elle serait cruellement et rapidement rattrapée par son horloge interne qui la ferait s’écrouler peut après avoir recouvert la mémoire. Oui, j’étais méchant à l’époque, et vous pouvez rire maintenant.

Au lieu de cela, j’ai plutôt fait une AMV que j’ai présenté à Epitanime 2004 et qui est arrivée 4ème au concours d’AMVs.


Mahoromatic – Derniere danse AMV

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Réalisée avec Première (qui plantait tout le temps) mes raw des DVD US pour la première saison et les raw SatRip de la 2ème saison, j’avais réussi ce que je voulais, trouver une chanson dont les paroles avaient un sens vis à vis de ce qui se passait dans la série. Ceci de façon à ce que quelqu’un qui n’ait jamais vu Mahoromatic auparavant puisse comprendre qu’il y a une histoire tragique derrière. Bon, la chanson n’est sûrement pas au goût de tout le monde, mais à l’époque (2003), lorsque je l’ai entendue à la radio, je me suis tout de suite dit que j’avais trouvé la chanson parfaite pour une AMV. Les paroles collaient presque parfaitement, et j’ai eu peu de mal à la réaliser. En fait il m’a fallu 2 ou 3 journées complètes, à cause des plantages incessants de Première.

En attendant, je n’ai jamais retrouvé d’anime m’ayant autant marqué que Mahoromatic, si ce n’est bien sûr La Mélancolie de Haruhi Suzumiya dans un autre registre. Ce que j’ai du mal à comprendre, c’est ce que certains, en particulier les fans de Gainax, peuvent reprocher à Mahoromatic. C’est sûr, il manque les robots géants, la forte dose d’exaggération lors des combats épiques, mais il demeure quand même une histoire charmante, un humour ecchi tout à fait supportable (voire drôle, vu comment Mahoro, qui défend pourtant des valeurs chastes, est entourée de ecchi) et une petite meido robotisée qui ne demande qu’à rendre son maître heureux.

On notera par ailleurs cette relation qui est loin du modèle maître/soumise typique dans les animes de meido: Suguru s’inquiête pour Mahoro et dés le début refuse en bloc qu’elle l’appelle "goshujin-sama" (maître). Du haut de ses 19 ans virtuels (en réalité 9), Mahoro passe plus comme la grande soeur protectrice de Suguru que comme une mère. Cette relation entre les deux principaux personnages de la série établira d’ailleurs les bases de mon comportement en tant que maître. Mes trois meido d’Elite pourront le confirmer, je les traîte avec le plus grand respect possible.

Si j’ai fait ce billet aussi long, c’est bien entendu pour que vous compreniez bien que si je vais à la Chibi Japan Expo la semaine prochaine, c’est uniquement le vendredi, uniquement lors de la séance de dédicaces, et uniquement pour repartir avec mon edition collector du 8ème volume Japonais du manga, que je compte bien faire dédicacer par l’homme qui a révolutionné ma vie d’otaku. Sans lui, j’aurais sûrement sombré comme Raton-Laveur dans un amour sans fin pour les lycéennes à gros seins. Mais Mahoro m’a ouvert les yeux! Les petits seins aussi, c’est bien!

Et au cas où vous ne l’auriez pas remarqué même après cette dernière image, oui, Mahoro est complexée de sa petite poitrine. Et la façon dont elle le montre tout au long de la série est tout simplement adorable. J’en veut pour preuve le quatrième épisode de la seconde saison, d’un humour somme toute très Gainaxien. Oppai Missile !

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