Shina Dark

L’ami Shikaze (brise votre santé mentale depuis 1959) m’avait déjà conseillé il y a un petit moment ce manga mais ce n’est que tout récemment que je me suis décidé à l’acheter avec ma commande mensuelle de manga et DVDs (enfin plutôt des manga, car quand on voit le marché du DVD en France, on se dit que le fansub a fait bien des dégâts.)

S’il y a bien quelque chose qui m’a tout d’abord attiré dans ce titre, c’est le nom du scénariste: Banjuro Nakayama. Pour vous expliquer, il s’agit ni plus ni moins que du type responsable du scénario de Mahoromatic. Hé oui! Ditama Bow n’a pas tout fait tout seul, et si Mahoromatic m’a tellement marqué, c’est aussi grâce à ce Nakayama.

Enfin, comme vous allez le voir rapidement, il y a comme qui dirait un petit air de famille…

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Shina Dark, c’est premièrement du fantasy comique. L’ambiance m’a directement fait penser à Disgaea même si c’est légèrement moins loufoque. La légende raconte que le roi des démons Exoda se réveille lors que la lune et le soleil forment une eclipse,. C’est alors que l’on voit apparaître l’île de Shina Dark…

Afin de calmer les désirs lubriques du roi des démons, les habitants du monde entier envoient des jeunes filles, de préférence vierges. Bien sûr ce n’est pas complètement désinteressé, puisque les habitants pensent ainsi que le roi des démons ne viendra pas semerla pagaille dans leur pays s’il est satisfait.

Et parmi les donzelles, deux sont particulièrement spéciales, puisqu’il s’agit de princesses, sacrifiées pour sauver leur pays, et qui ont bien evidemment accepté leur sort… Elles sont en effet prêtes à subir les pires outrages et humiliations si cela peut sauver leur peuple. Ces deux princesses, ce sont Galette de Vansable et Christina de Estgloria

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Seulement voilà! Malgré cette intrigue digne des pires animes hentai des années 90, il y a une surprise: le roi des démons n’est en fait pas du tout comme ça et réalise que les légendes à son sujet sont grandement exagérées. C’est même un pacifiste, et il est le premier surpris d’avoir à son réveil plus de milles jeunes filles et femmes sur son île alors qu’il n’a rien demandé.

Shina Dark commence donc ainsi, et même si les débuts peuvent sembler un peu brouillon dans la mise en scène du premier volume, ça s’améliore grandement par la suite, et la fin de ce premier manga est très intéressante: faisant face aux dures réalités de la vie, Exoda va faire tout avec l’aide de son valet Vincent et de sa meido Noelle (aucun lien de parenté avec Mahoro, je vous jure.) pour faire de Shina Dark une nation à part entière, afin de redonner un sens à la vie de toutes ces jeunes filles échouées sur l’île. Car elles ne peuvent en effet plus rentrer chez elles: elles sont considérées comme des femmes souillées par le démon, alors qu’en fait il n’en est rien. Et qui de mieux pour diriger ce petit pays florissant? Galette et Christina seront choisies par le roi des démons pour devenir les deux reines de ce nouveau royaume.

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J’arrête là avec l’histoire, je vous en ai à la fois trop dit et pas assez.

Les personnages sont plutôt bien designés et agréables à l’oeil, même si le côté un peu ecchi de certaines poses en rebutera plus d’un (et n’oublions pas les poitrines largement opulentes des deux héroines) mais fort heureusement, Galette et Christina ont des caractères très différents et surtout expliqués par leur passé. On pourrait en effet penser que Chirstina est la petite timide de service qui ne dit jamais rien et fait sa soumise, mais elle a de bonnes raisons d’agir ainsi. Le scénario et les personnages vous réserveront bien des surprises.

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Le manga dispose d’un dessin plutôt soigné et agréable, mais avec une mise en page parfois un peu confuse. La VF signée Taifu Comics est bien traduite et adaptée, mais souffre d’un lettrage difficile à lire selon les types de cases et aussi de quelques défauts d’impression sur le premier volume (mais pas sur le second) avec par exemple deux pages dont le fond laisse transparaître la page qu’il y a derrière. Ca n’empêche pas la lecture, mais ça choque quand même.

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Pour terminez, sachez qu’un petit DVD Bonus a été produit au Japon avec 2 openings et 2 endings de ce que pourrait être une version animée de Shina Dark. Je vous laisse regarder les 4 clips à la suite,: ils ont été désignés par SHAFT. Et si je hais SHAFT pour ce qu’ils ont fait à Negima et Ef, il faut bien admettre qu’ils savent faire de jolis openings, non mais.

(Pour des raisons techniques qui m’échappent la vidéo ne veut pas s’afficher sur le billet, allez donc la voir par ici, merci de votre compréhension.)

Bref, si vous aimez la fantasy avec un zeste de comédie loufoque (genre dragon domestique sous-payé, donjon de niveau 75 trop difficile…) et une pincée de ecchi, foncez. Shina Dark semble renfermer bien plus de complexité qu’il n’en a l’air, et bien que la lecture du premier tome m’a plutôt laissé de marbre, la fin de celui-ci et le second m’ont passioné.