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Quoi, un nouveau quartier libre sur Meido-Rando !? Du 21 Mars au 3 Avril !

Oyez oyez braves gens.

Je me suis dit que ça serait pas mal de marquer le coup à chaque anniversaire de Meido-Rando, et pour cela, quoi de mieux que de reprendre le principe du quartier libre instauré par l’ancètre Editotaku ?

En plus, le dernier quartier libre datait de décembre 2012. Ca va faire presque 3 ans.

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CG tiré du jeu : « tsunagaranai keitaidenwa: tadaima hoka no otoko to mechamecha sex-chuu » (à mes souhaits)

C’est quoi un quartier libre ? Ca se mange ?

Le principe du quartier libre, c’est tout simple : pendant une quinzaine de jours, le blog Meido-Rando sera en libre accès. Vous pourrez créer des articles, ajouter des fichiers et images en les stockant sur le site, bref, vous pourrez créer ce que vous voulez.  Le but du jeu étant de vous permettre de vous exprimer en écrivant un article de votre choix. Ca peut être quelque chose qui sort des sentiers battus par rapport à votre blog habituel, ou une série que vous mourez d’envie de faire découvrir.

Le quartier libre aura lieu du Lundi 21 mars au Dimanche 3 Avril compris.

Pour un petit exemple des billets crées la dernière fois, c’est par ici !

Comment ça marche ?

C’est libre, mais pas trop non plus ! J’ai copié-collé la plupart des règles des quartiers libres précédents, qui sont toujours valides.

  • Pas de contenu illégal, pas d’incitation au warez, au piratage, pas d’incitation à la haine raciale, ou que sais-je. Vous avez compris.
  • Il est recommandé que l’article doive avoir un rapport avec la culture otaku, le jeu vidéo ou l’informatique. Ce n’est pas obligatoire mais vivement conseillé. Par exemple la physique des particules, si ça vous botte, c’est tout à fait possible. Si vous pouvez le raccrocher à un anime, c’est encore mieux.
  • Le quartier libre dure du Lundi 23 Mars 2016 et ira jusqu’au Dimanche 3 Avril 2016 au soir. A noter que si votre article est commencé mais pas terminé, vous garderez votre accès afin de le terminer et de le publier après le quartier libre.
  • N’hésitez pas à faire un lien vers votre propre blog, site, profil twitter, facebook ou google+ en fin d’article. Si quelqu’un a bien aimé ce que vous avez écrit, il voudra très probablement mieux vous connaître.
  • Pour poster, vous devrez avoir un compte sur Meido-Rando. Le lundi 23 Mars, je vais passer tous les comptes qui existent déjà en « Auteur », ce qui permettra à ces derniers de se connecter à l’interface d’administration. Pour ceux qui prendront le train en route, chaque nouvel utilisateur inscrit aura son compte promu en « Auteur » automagicalement. Et pour s’inscrire c’est par ici. Pour se connecter par contre, c’est par là. Note : suite à un souci de sécurité, on a réinitialisé tous les mots de passe de tout le monde. Si vous avez un compte vous pouvez vous faire renvoyer un nouveau mot de passe à condition d’avoir déjà saisi votre adresse mail dans votre profil ! Si ce n’est pas le cas, vous devrez me contacter pour que je vérifie qu’il s’agit bien de vous et réinitialiser votre compte à la main.
  • En tant que « Auteur » vous ne verrez que vos propres billets sur le site. Pensez à remplir vos infos de profil
  • Votre billet devra au moins contenir un lien vers le billet annonçant le départ du quartier libre afin que les gens puissent comprendre de quoi il retourne, ainsi qu’un tag « quartier libre »
  • Indiquez aussi le tag « sama » dans les propriétés de votre article (à droite) si ce dernier doit être publié sur l’agrégateur Sama si cela est pertinent, bien entendu.
  • Vous êtes encouragés à stocker vos images sur Meido-Rando, car les liens vers d’autres sites peuvent crever comme des chiens du jour au lendemain, ce qui rendrait votre article moins rigolo pour les générations futures. Et on sait tous que les générations futures auront besoin de trucs rigolos à se mettre sous la dent. Vous pouvez utiliser le menu « Gallery » auquel vous aurez accès sur la barre de gauche pour créer un album rien qu’à vous et y mettre des images par centaines si vous voulez. La place et la bande passante ne sont pas un problème.
  • Si vous avez des questions, techniques, pratiques, n’hésitez pas à me contacter ou à laisser un commentaire sur ce billet si vous pensez que votre question et sa réponse peuvent aider votre prochain. Si vous avez besoin d’un plugin wordpress particulier, c’est bien sûr aussi faisable, il suffit de demander.
  • Si vous voulez faire des choses sales sur ce blog (comme parler de Hentai), précisez dans le titre de votre billet le mot [NSFW]. Aussi, utilisez le bouton « More » ou « Extrait » pour cacher une partie de votre texte de la page principale derrière un lien « Lire la suite »
  • Je vous adore, mais je n’aime pas les articles recyclés d’ailleurs. Vous avez écrit un super truc sur un forum ou sur un blog ? C’est super, mais ça n’est pas du tout intéressant. Le but du quartier libre c’est de parler de ce que vous ne parleriez normalement pas sur votre propre blog, ou pour faire un truc un peu pus original que les sorties anime du mois prochain.
  • Recommendation : indiquez les sources de vos images. Si vous avez utilisé une superbe illustration, peut-être que votre lecteur voudra en savoir plus sur l’auteur et trouver d’autres images de la même qualité. Moi-même j’essaye de le faire quand je sais d’où vient l’image. Pensez-y !

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CG tiré du jeu satsukoi yuukyuu naru koi no uta par Kazami Haruki

Si ça vous intéresse donc, inscrivez-vous, posez vos questions dans les commentaires ou sur Twitter ! Et rendez-vous le 23 Mars !

Retour sur le Quartier Libre d’hiver 2012 de Meido-Rando

Comme je l’avais promis, voici le billet résumant le quartier libre qui a eu lieu le mois dernier sur Meido-Rando. Ca sera probablement mon dernier billet avec plein de mots dedans avant longtemps (ça veut dire qu’il y aura des billets avec moins de mots dedans, mais moins souvent.)

Pour cette session, j’ai trouvé qu’il y avait une participation moindre qu’en été, mais peut-être est-ce tout simplement parce que j’avais prévenu un peu plus tard, ou tout simplement peut-être parce que c’était juste avant les fêtes, je ne sais pas trop.

Autre chose à retenir, c’est qu’il va falloir instaurer une nouvelle règle qui me paraissait évidente mais visiblement pas pour tout le monde : un Quartier Libre c’est pour y écrire quelque chose, pas faire un copier-coller de votre propre blog histoire de glaner des hits ici. C’est en sortant quelque chose d’original que vous montrerez le meilleur de vous-même. Et puis c’est plas classe, de toutes façons. Encore moins quand on retire son billet après avoir essuyé quelques critiques. C’était pas très courageux ça.

Mais on a eu quand même de jolis petits articles :

  • Déjà, ElKaizer nous a sorti un article sur les tentacules et surtout sur ce magnifique jeu pleind e bon goût qu’est Iris Action. C’est évidemment totalement « not safe for work », donc cliquez à vos risques et périls. Un peu dommage que l’article se soit concentré sur Iris Action et n’ait pas fourni d’autres exemples un peu plus diversifiés qu’un jeu où le but est finalement de perdre pour zieuter toutes les façons pour l’héroine de sombrer au mains de monstres libidineux. Ceci dit, c’était quand mêem rafraichissant. Et il n’a reçu aucun commentaire. Vous avez honte d’avouer que vous aimez les tentacules ou quoi ?
  • Bacrima et son article sur les animes de la saison qui vient de débuter est exhaustif a défaut d’être objectif. Ca fait un peu résumé d’animes à venir qu’on trouve sur les forums, mais c’est clairement mieux qu’une grille avec juste une image et un synopsis traduit à la truelle ainsi qu’un watermark enorme. Hein Icotaku, c’est à toi que je parle.
  • L’illustre Raton-Laveur nous a gratifiés d’un billet complètement tordu sur une comparaison entre Gurren Lagann et Madoka. En vrai, c’est assez amusant à lire , donc ne vous privez pas.
  • Si le billet de Raton ne vous a pas dégouté de l’entropie (rien à voir avec TVTropes), Audrey Azura se chargera peut-être de le faire avec ce billet sur comment les incubators essaient de nous encuber à sec. Une longue explication sur l’entropie. Bon, ça reste pseudo-scientifique et donc pas barbant, c’est de la bonne lecture aussi.
  • Si votre truc à vous c’est les tanks et que vous adorez Girls Und Panzer, l’ami Nautawi vous a trouvé un Panzer of the Day. Si si.
  • Sakura (un pseudo au moins aussi commun que John Doe) nous fait partager sa façon détaillée de dessiner une chibi maid. C’est plutôt bien foutu pour quelqu’un comme moi qui n’y connait rien en dessin, et peut-être que ça aidera ceux qui veulent s’y mettre. Et puis le sujet est bien choisir pour ce blog, alors merci à Sakura de nous montrer comment bien dessiner !
  • On termine par deux billets visant à nous présenter des animes, avec deux extrèmes bien extrèmes, j’ai nommé JOJO et Chuunibyuu respectivement par Retroland et Conan3D. Faudrait que je me mette à JOJO un de ces quatre, mais Chuunibyuu m’a laissé un bon sentiment sur la fin quand même. C’était fun.
  • Voilà, rendez-vous en juin-juillet prochain pour le prochain Quartier Libre, d’ici là, bloguez dur, bloguez fort.

[Noël 2012] In bed with nyo : Questions pour un bloggueur

Cette année encore, la bonne fée nyo s’est mise à l’ouvrage pour nous convier à une petite sauterie entre bloggueurs.

Le but du jeu était que chacun pose une question aux autres membres de la sauterie. Chacun allait donc recevoir n questions, qu’il allait devoir publier sur son blog, avec les réponses, pour que chacun puisse avoir son petit cadeau de Noël en découvrant les réponses aux questions qu’il a posées, sur chacun des blogs.

Pour le meta-billet sur le sujet, c’est par ici.

En soi, tout le monde a joué le jeu, et c’était chouette. J’ai mis toutes les questions et les réponses dans une enveloppe, et je vais les ouvrir devant vous.

(Bon en vrai j’ai préparé ce billet au fur et à mesure que j’ai reçu les questions des gens, mais chut, hein.)

Voici d’abord une liste des différents billets de mes estimés confrères et consoeurs :

Vous y trouverez dans chacun une question que j’ai posé à leurs auteurs respectifs. Et bien sûr, les questions que les autres ont posé. Parfois ce n’était pas si simple, nous avons chacun fourni une bio la plus détaillée possible, mais certains d’entre nous il est vrai ne nous connaissons pas beaucoup. Qu’à cela ne tienne, ces échanges m’ont permis d’un peu mieux connaître mes coupains et coupines de blog.

Alors, commençons avec les questions, puis les réponses. La première nous vient de ce bon vieux mt-i :

Imaginons qu’on t’offre la possibilité de faire adapter par l’artiste
de ton choix, sous la forme d’un doujinshi pour adultes d’une
vingtaine de pages, un scenario que tu écrirais, et mettant en scène
l’une des héroïnes suivantes: Asuka, Mahoro, Haruhi ou Kyonko. Qui
choisis-tu comme artiste? Laquelle des héroïnes? Peux-tu esquisser les
grandes lignes du scenario en question?

Alors comme il y a eu un couac au niveau de la communication (au début certains croyaient qu’il fallait s’envoyer les réponses directement) mt-i a déjà eu sa réponse… Mais tant pis!

Hé bien je dirais que ça dépend de l’artiste. Si je peux taper dans des artistes connus qui ont déjà fait du manga, je prendrais sans doute Sadamoto ou Yabuki (To Love Ru). Après, si je dois taper dans des cercles de doujinshi, ça serait Circle Credit, sans aucun doute, ou Hapoi Docoro. Tous deux ont dessiné des doujins H de Haruhi que j’ai beaucoup aimé, dans la mise en scène ou le dessin en lui-même.

Pour l’héroïne c’est vraiment un choix trop difficile, mais déjà j’enlèverais Asuka : ma période Eva est passée. Comme les trois héroines restantes sont assez différentes les unes des autres, ça me paraît difficile de faire un choix, je serais également content pour l’un ou l’autre, même si j’aurais une petite préférence pour Kyonko étant donné la plus grande rareté des dojins la concernant.

Quant à l’histoire, dans les grandes lignes… Je me suis toujours dit que Kyonko ferait une bonne gameuse avec son look, alors pourquoi pas quelque chose qui tounerait autour du jeu vidéo? J’ai pas souvenir d’avoir vu de doujin dans ce genre là, mais je n’en lis peut-être pas assez 🙂 J’avoue être assez fan des histoires qui me surprennent et des scénarios originaux : les doujins, c’est un peu trop souvent la même chose la plupart du temps.

Passons maintenant à une autre question, qui nous vient de Jevanni :

Ma question sera à la fois « simple » et intentionnellement très courte : Tu blogues depuis maintenant près de 7 ans, est-ce que « c’était mieux avant » ? J’aimerais me restreindre à cette formulation pour permettre une certaine ouverture, mais si ça t’ennuies dis le moi.

Est-ce que c’était mieux avant… Oui et non. Disons qu’avant la communauté otaku était plus restreinte en France. Aujourd’hui, elle s’est éparpillée. Certains bloggeurs ne sont plus parmi nous, et il ne reste guère que FFenril et moi de la première fournée de blogs acceptés sur Blogchan (un aggrégateur de l’époque, distancé depuis par Sama en terme de popularité, et à juste titre.) Il y avait aussi les réseaux sociaux qui n’étaient pas encore prêts. Aujourd’hui, moi le premier, je préfère relayer une info intéressante sur Twitter plutôt que de passer une heure à rassembler des bribes d’information et coudre un billet autour de ça pour le mettre sur mon blog. On a aujourd’hui beaucoup plus le réflexe Twitter/FB que de poster et préparer un billet sur un blog, hélas.

J’ai aussi l’impression que le format commentaires des billets de blog ne plaît plus au public, car ils se rarifient d’un blog à l’autre. Ou peut-être que le blog personnel n’est tout simplement plus à la mode, ce qui est fort dommage, mais une conséquence de la centralisation des données et des services que proposent les réseaux sociaux, ce qui donne beaucoup plus de fonctionalités intéressantes aux utilisateurs, qu’on ne retrouve pas sur des blogs qui fonctionnent tous de manière différente. Un eternel débat, je dirais.

(Vous avez vu comment j’esquive la discussion sur comment l’animation japonaise était mieux avant et tout ça. Heureusement que Jevanni a laissé sa question assez vague 🙂

En route pour la question suivante, cette fois de Zratul :

Tu as fondé la Brigade SOS francophone il y a quelques années maintenant car Haruhi avait déclenché quelque chose pour toi. Pour avoir vu les animés et pour lire les Light Novels, je trouve effectivement que la série est très sympathique. Pourtant, je n’ai vraiment reçu de claque qu’avec la Disparition. Pour la première série, j’ai eu du mal à trouver ce qui a tant remué l’otakusphère à l’époque. Quelles sont pour toi les principales raisons qui ont entraîné ce « réveil » dans le monde de l’animation il y a maintenant 5 ans ?

Wa wa wa (suremono). Non sérieusement, ça c’est le genre de question sur laquelle on se fait aisément taper dessus, par contre. J’avais fait un billet à une époque là-dessus, mais si je devais reformuler aujourd’hui de façon un peu plus concise, je dirais surtout que Haruhi a été une série animé qui a offert au spectateur un jeu de découverte assez impressionannt. Déjà parce que l’univers allait à contre-courant de ce qui se faisait habituellement, que c’était très joliment animé (encore aujourd’hui, je n’ai pas retrouvé de scène aussi bien animée que God Knows) et parce que le marketing viral de Kadokawa a bien fonctionné. Finalement, la série n’était pas appréciée pour son histoire ou ses personnages, mais pour toute la mythologie qu’il y avait autour. Les inspirations du monde réel, les clins d’oeil laissés sur les sites web, les premiers gros meme… Haruhi se jouait du spectateur mais laissait aussi ce dernier jouer avec elle, et c’était finalement assez rafraichissant comparativement à toutes ces histoires qu’on nous servait prêtes à consommer; Haruhi permettait au spectateur et lecteur de s’interroger, de se poser des questions, et ne fournit toujours pas toutes les réponses aux questions soulevées. Comme Evangelion en son temps, mais aussi Higurashi ou Umineko, c’est avant tout un univers plein de mystères qui fait parler les fans, et entretient la popularité d’une série.

Passons à la suite, avec un morceau de choix, j’appelle l’ami Darksoul à la barre :

Tu as fait partie active du fandom EVA dans la fin des années 90, on en
trouve encore les traces à gauche à droite, et j’en ai moi-même été un
fervent consommateur, c’est même par ce biais que je t’ai rencontré au
départ 😀 Tu as engendré d’autres fandoms à gauche à droite, et en fait
je pose la question plus pour partager avec les autres qu’autre chose,
vu que je connais plus ou moins la réponse : en gros, te voyais-tu
arriver là où on en est maintenant ? 😀 (plusieurs communautés, une
armée de serveurs, des participations épiques à des conventions, des
contacts avec les pros, avec les auteurs, bref, devenir un petit rouage
de ce milieu, depuis mine de rien pas loin de 6-7 ans maintenant…) Si
oui, peux-tu développer la progression de ta perception de ton rôle au
sein de la communauté ? 🙂

L’ami Darky nous livre ici une question fort intéressante.

Il y a maintenant 13 ans, avant que je n’aie le net, je voulais déjà créer un site web pour y parler de mes passions. A savoir le hentai, Evangelion, l’informatique et les fanfictions. Au final j’ai un peu réduit le scope du site en question, qui s’est appelé Asuka’s Notebook. Ce site existe toujours d’ailleurs, même si une partie de son contenu a disparu dans les limbes. Toujours est-il quà cet époque, j’essayais de me faire connaître et d’exister au sein des communautés, surtout anglophones, car avant 2001, les communautés francophones étaient pratiquement inexistantes. Il en existait une : le newsgroup fr.rec.anime, mais il était tellement bourré d’elitistes que d’oser parler là-bas était illusoire si vous teniez à la vie.

Non, je ne me voyais pas faire tout ce que j’ai fait aujourd’hui, certainement pas. Mais la vie est faite de tellement de surprises, qu’il faut vraiment être devin pour s’imaginer où l’on sera dix ans plus tard.

Je pense néanmoins que toutes ces expériences enrichissantes ont été possibles parce que j’avais atteint un certain équilibre entre se permettre de rêver et connaître ses limites pour mieux les dépasser. Des gens qui ont des rêves de fous j’en connais plein. Parmi tous ces gens, peu s’en sont donné les moyens ou n’ont pas sû s’arrêter quand ils voyaient que c’était impossible.

Je crois qu’un autre composant de ce carburant qui m’a permis d’avancer et d’essayer de m’impliquer dans de nouvelles communautés, ou créer de nouvelles choses, c’est cette volonté d’exister, et d’être différent, d’aller vers les autres aussi. Lorsque vous êtes malvoyant, aller vers les autres est un calvaire. On ne sait pas si on s’adresse à la bonne personne, on a peur de déranger. Dans le monde réel, je fais très rarement le premier pas pour m’approcher de quelqu’un et chercher à le connaître. Sur le net, c’est une toute autre histoire, et s’il y a bien quelque chose que le net m’a permis de faire, c’est de rencontrer des gens plus que formidables avec qui j’ai forgé des expériences de vie, au delà d’internet. Je veux dire, des gens comme Corsaire, Darksoul, Klaha avec qui j’ai été jusqu’au japon et fait les 400 coups… des gens comme QCTX, Kabu ou Kohaku avec qui j’ai bâti Haruhi.fr et la Brigade… Rosalys, Morgan Magnin, Sedeto, Amo, Shikaze, et des dizaines d’autres, je ne les aurais jamais rencontré sans Internet, et c’est grâce à toutes ces personnes que j’ai pu aujourd’hui arriver où je suis. Parce que chacun(e) m’a apporté quelque chose d’unique, de concret. Des choses qui m’ont permis d’avancer, de me rendre plus fort, de surmonter les obstacles… Un problème de Japonais? On peut appeler Darksoul. Un souci Linux? Corsaire est sous le coude sur Mumble. Un avis d’artiste ? Je peux demander à Sedeto ou Rosalys ce qu’elles en pensent.

Le net ne rend aps associal. Le net ne renforce pas la solitude. Ces gens, ils ne sont pas virtuels. Ils m’ont permis de me libérer et d’élargir mes horizons, d’y voir clair. D’y voir mieux sur ce qui est possible et impossible.

Et y voir mieux, un malvoyant ne demande que ça.

Si vous voulez des bons conseils d’un vieux crouton du web sur comment faire partie du grand engrenage de votre passion : ne faites qu’une chose à la fois, mais faites-le BIEN. Ne vous éparpillez pas. Ne commencez pas 30 projets d’un coup, vous n’en tiendrez aucun au final. Renforcez vos liens et chérissez vos amis : ils vous le rendront au centuple. Ignorez vos ennemis : ils se lasseront bien plus vite que vous. Et le plus important : restez humbles.

(Oui, il fallait une réponse à la hauteur du personnage auquel je répond 🙂

La prochaine question nous vient de Klashikari :

Alors, vu que le maid fetish est concrètement ton credo, la question simple: Selon toi, quels sont les critères qui permettent de dire qu’un personnage de manga ou anime peut etre qualifier de « maid » et non d’une « pseudo maid » ou encore « personnage qui se cosplay en maid »? En gros, je suis curieux de savoir sur quoi tu te base qui te donne le « maid moe » sur un personnage et non un autre. D:

Ah le maid moe. En fait, c’est plutôt simple. Autant l’uniforme joue pas mal, autant le plus important réside dans la volonté de servir et la dévotion dont la maid peut faire preuve vis à vis de son maître. Des pseudo maid comme dans He’s my Master, c’est rigolo 5 minutes. Excitant tout au plus. Mais la vraie meido, celle qui sert, celle qui est à l’écoute des attentes de son maître, celle avec qui on peut avoir une relation saine de maître et de servant, elle se trouve dans des animes comme Mahoromatic ou Hanaukyo Maid Tai (Mariel). En somme, l’attitude y est pour beaucoup. Bien plus que le costume.

Je détaillerai un peu plus loin vu qu’on m’a posé pas mal de questions sur les maids. (sans déconner)

Pour la suite, voyons ce que Yuki m’a demandé :

Vu que tu avais fait les MiOTD, tu connais bien le sujet. Pourquoi préférer les miko aux maids ?

Simple, efficace, droit au but, j’aime.

Ah les miko… C’est cet aspect noble que j’aime chez elles. Noble et saint, même, qu’on retrouve aussi un peu chez les meido au final. Après, les uniformes de miko sont généralement bien plus chastes et y’en a qui aiment ça (dont moi.) C’est vrai quoi, l’imaginaire est quand même cent fois plus stimulant quand on parle d’attirance physique et sexuelle.

Maintenant, c’est au tour de ce brave Amo d’avoir sa réponse à sa question :

Mis à part ton incroyable manque d’émotion sur K-On, le truc qui me choque c’est qu’au final tu as l’air de pas mal faire l’impasse que ce soit dans tes visionnages ou dans ta mangathèque sur une partie pourtant extrêmement importante de « l’industrie », je parle bien sûr (bien sûr) des mangas du Shonen Jump (et les shonens en général.) Bon ok y’a Bakuman et To-Love Ru mais je veux parler des mangas de stonba en particulier, surtout. Dragon Ball, Naruto, Bleach, MxZero & co.

Pas d’attirance pour les mangas de baston à 300 tomes ? Ou bien tu as des coups de coeurs dans ce domaine mais ils sont tellement secrets au plus profond de toi ? DIS NOUS TOUT.

En fait, je trouve les shonen profondément ennuyeux pour la plupart. Ils te teasent sans arrêt sans jamais te donner ce que tu veux ou alors 20 tomes plus loin.

J’ai aimé Bleach, enfin tout du moins jusqu’à l’épisode 100 en gros de l’anime (je sais pas trop où ça se situe) et les seuls shonen que je supporte sont ceux de sport. Alors certes il y a quelques perles rares qu’on trouve ici et là dans le paysage shonen de baston, mais concrètement, c’est juste que ça ne m’attire pas plus que ça, je n’y trouve pas mon compte. A la limite, j’aurais pu aimer One Piece je pense, mais j’ai hélas découvert la série que trop tardivement, et ça me démoralise d’avance de me taper tout depuis le début. J’ai tendance à préfer les shonen d’aventure (Magi, Full Metal Alchemist) que ceux purement autour de la baston.

Sinon j’ai bien aimé K-On. J’adore toujorus Mio et Azunyan. Mais je n’ai pas trouvé la série plus extraordinaire que ça.

Bien sûr, il a fallu que l’hôte de cette sauterie participe aussi. Voici donc la question de nyo :

Je relisais ton billet sur « pourquoi les maids »
Si j’ai bien compris ton billet, ton attirance pour les maids n’est donc non pas de l’ordre physique et sexuel mais plutot d’ordre psychologique et cela semble surtout associe a des personnages virtuels, dits 2D.

D’ou mon interrogation: est-ce que cet attrait psychologique entre en conflit avec la possibilite d’etre attire physiquement et sexuellement par un uniforme de maid porte par une personne reelle, donc 3D, que ce soit un homme ou une femme (n’excluons pas toutes les possibilites) ; est-ce qu’il justement fait en sorte que cet uniforme, qu’il soit avec une jupe longue ou courte, transforme la personne qui la porte en sujet non sexue dans ton esprit ? Ou alors est-ce que la reponse n’est pas aussi binaire que cela et que differents facteurs comme la longueur de la jupe, le fait que ce soit un garcon ou une fille qui porte l’uniforme, l’age du sujet, etc etc peuvent nuancer la reponse ?
D’ailleurs est-ce que cela vaut aussi pour des personnages 2D avec des considerations nuancees par rapport a des facteurs parfois tres flous dans la japanimation comme le sexe et l’age du sujet ?

En paralelle de cela, est-ce un mechanisme similaire qui t’attire chez les miko (les femmes « gardiennes » des sanctuaires Shintô qui preservent les rites lies aux-dits sanctuaires, reconnaissables avec leur habit rouge et blanc) ? Il y a-t-il un processus psychologique qui t’amene a vouer une adoration envers ces femmes ou alors est-ce simplement une bete preference physique pour l’esthetique tres sobre et epuree du costume traditionnel de miko ?

J’aime bien ta question. Déjà tu parles à un mec qui met Mizuho de Otome wa boku ni koishiteru dans son panthéon d’héroines, alors niveau sexualité, on va dire que j’ai déjà abandonné depuis longtemps toute idée d’hétérosexualité maximale dans mon esprit.

L’uniforme de meido en 3D ou en 2D fait effectivement que mon regard s’attarde sur une personne. La dimension n’a pas d’effet, et même si j’ai una ttrait vers l’uniforme, comme n’importe quel fétiche, c’est aussi la personne/personnage qui est dedans qui compte : par contre ce qui est sûr c’est que l’uniforme fait que je m’intéresse à celui ou celle qui la porte. Après, c’est pas comme si plein de gens ne faisaient pas ça avec autre chose. Les maillots de bain, certaines fringues, certaines coupes de cheveux… On a tous des choses auxquelles on réagit chez quelqu’un d’autre ou chez un personnage, et qui nous poussent à nous intéresser à eux.

Cela vaut aussi pour les miko, c’est le même principe.

Je suppose que l’attirance est double. Physique tout d’abord car les uniformes de meido et de miko ont en général un fort contraste, qui est un élément visuel qui m’attire, peut-être à cause de ma mauvaise vue. Ensuite j’ai déjà expliqué que la dévotion était psychologiquement un aspect qui m’attirait également. Après il y a d’autres choses qui font que… mais globalement, que ça soit 2D ou 3D, ça importe peu.

Bon, après, je m’attendais à une question super technique venant de Tetho, et j’ai pas été déçu du voyage :

Blind Spot va être adapté en anime. En tant que créateur tu as la chance, exceptionnelle, de choisir le studio et le staff, tout en sachant que Kyoto Animation ne peut pas, ils sont trop occupés sur la suite de FMP! et d’Haruhi pour pouvoir s’en charger.
Je te demande donc au minimum le format (film/OVA/TV/net) un studio , le core staff (réalisateur, scénariste en chef, charadesigner, directeur de l’animation et responsable des décors), mais tu est libre de préciser ce que tu veux à coté : seiyûs, auteurs/compositeur/interprètes des génériques, animateurs, voir même le staff précis (réal, storyboardeur, scénariste et directeur de l’animation) d’un épisode adaptant un passage bien précis qui t’es cher.

onne question que voilà. Le problème est que je ne suis pas très au fait des staff qui font tel ou tel anime. La plupart des gens, dont moi, connaissent au moins le studio mais prêtent trop peu d’attention au staff qui peut changer d’un studio à l’autre. Néanmoins je peux au moins affirmer ceci :

– Blind Spot sera produit par A-1 Pictures ou PA Works. A-1 parce qu’ils font de la bonne animation et des séries plutôt agréables, et PA Works aussi. Par contre chez PA, vous ne me collez pas le staff derrière Another hein. Je veux du niveau de Hanasaku Iroha ou de Tari Tari, qui sont pour moi d’excellents exemples de tranche de vie qui colleraient bien à Blind Spot.
– Pour le format, une série de 26 épisodes me paraît pas mal, mais il faudra mettre pas mal de fillers ou ajouter du contenu à l’histoire. Si je devais donner un nombre précis ça serait plutôt 12 à 14, c’est à peu près le nombre de chapitres qu’il y aura dans roman.
– Pour les seiyuu, un peu d’inception avec Ayako Kawasumi dans le rôle d’Ayako serait pas mal. Ayahi Takagaki (que j’ai repérée en tant que Sakai dans Tari Tari) et Houko Kuwashima (Tomoyo dans Clannad) seraient très bien pour ses deux amies, même si je ne sais pas qui ferait qui. L’idéal serait de faire passer des auditions !
– Pour l’opening/ending je prendrais du Lia ou du Kalafina à défaut. Mais Kalafina ça fait un peu trop épique quand même.

Après je suis ouvert à d’autres questions sur le sujet. Quitte à rêver, autant y aller à fond 🙂

Bon, abordons maintenant la question de la princesse de la blogosphère, j’ai nommé Exelen :

J’ai remarqué que tu arrivais à toujours réaliser des trucs quand même assez incroyables, que ce soit par exemple faire venir Noizi It? en France, participer au Japon à un nomikai avec entre autre Yoshitoshi Abe et Murata Range, visiter le studio Bones ou encore, plus récemment, faire publier Blind Spot. Du coup, je me demandais quel a été pour toi ton meilleur souvenir parmi toutes ces expériences incroyables, et ce dont tu es le plus fier d’avoir pu réaliser. Et question bonus, j’aimerais également savoir si tu as encore d’autres projets de ce genre que tu aimerais vraiment réaliser dans le futur, tant au niveau des personnalités que tu aimerais rencontrer au Japon que celles que tu aimerais faire venir en France. 🙂

Sans conteste, il s’agit de la venue de Noizi Ito, car cela avait une expérience particulièrement formatrice, mais aussi parce qu’elle impliquait tellement de gens et d’efforts de toute part… Voir tout ce petit monde bourdonner autour d’un même projet, d’une même idée, d’un même rêve, c’était ce qu’il y a de plus motivant. La venue de Noizi Ito ce n’est pas seulement ma réussite, c’est celle d’Epitanime aussi et de la Brigade et de tous ceux qui ont donné un peu d’argent quand nous avons fait une campagne de dons. Les autres exemples que tu cites sont plus des réussites personelles, mais elles ne m’ont pas marqué autant que d’avoir accompli quelque chose avec plein de gens formidables.

Si j’ai d’autres projets, envies? Bien sûr, on ne vit qu’une fois, et ça serait idiot de se limiter. Un rêve en chasse un autre accompli, et il faut toujours essayer de viser plus haut. Je ne peux pas parler de tout parce que ça gâcherait la surprise et aussi parce que, comme pour Noizi Ito, en parler trop longtemps à l’avance c’est faire des promesses qu’on est pas sûrs de pouvoir tenir. Je préfère parler de quelque chose quand c’est du concret plutôt que d’agiter les bras. Sauf si agiter les bras est utile à un moment donné, et parfois il faut faire des choix.

En l’occurence, j’aimerais visiter un studio de doublage, et pouvoir m’entretenir avec des doubleurs et doubleuses pour mon prochain voyage. Qui sait après ce que je vais trouver sur ma route ? Quand on traîne avec Darksoul, l’impossible devient possible. En général on marche en binôme tous les deux : j’avance les idées et les rêves, et lui il a les moyens de les réaliser. C’est ça qui est magique.

Après, histoire de teaser un peu, si j’arrive à mes fins pour mon prochain « projet » visant le petit monde de la japanimation, ça sera une première qui pourrait, à l’image de la création de l’association Brigade SOS Francophone, suciter des vocations.

Maintenant on va passer à l’ami Smankh qui s’est dit que ça serait très « in » d’envoyer toutes ses questions en anglais. Donc je lui fais honneur en laissant sa question en anglais. Par contre j’y réponds en français.

Hi Axel, here is a question for you! Sorry I took so long, I had trouble picking one. I’ve known about your love for maids for a long time and I also know that you often watch anime with an ecchi touch. I myself love it when there is an element of sexual arousal in a story, especially if it portrays the feelings of the main character in an accurate way. So here is my question:
To what extent do fetishes of all sorts contribute to the expression of romantic feelings in anime? Do you think there is some depth in some of what is labelled as « fan » service? I suggest you three series you can comment on to help your discourse: Evangelion, Love Hina, and Strike Witches. You can of course pick other series/manga that are more appropriate (to answer the question).
In addition to the previous question, I hope you can tell me about anime that depart from fan service despite targeting a male audience. I’m thinking here about The Idolm@ster (where the dirty side of Producer-san almost disappears) and about recent Kyoto Animation series such as K-On! and Hyouka (even if its first ED is surprisingly erotic). How do you feel about these two styles of storytelling?

Je vais donc répondre en français pour cette question.

Le fanservice peut être terriblement efficace s’il est subtilement utilisé. En particulier, Kyoto Animation et la Gainax sont super forts pour ça. Que ça soit dans Eva, Haruhi, Nadia, Mahoromatic ou Full Metal Panic, Fumoffu, le ecchi est toujours utilisé à bon escient, sans être particulièrement relou. On sent bien que els animateurs se font plaisir avec plutôt que se dire « bon on a pas eu notre quota de culottes à cet épisode. » ou « Elle, ses seins sont pas assez gros, et augmentez ce décolleté. » Je pense qu’un peu d’excitation ajoute une petite touche non négligeable, surtout si elle sert au scénario. Je veux dire, les plans culotte gratuits on les a tous vu et certains animes en abusent un peu trop abondamment. Si c’est juste pour amuser la galerie et que ça ne sert à rien, c’est idiot. Si c’est comme dans Clannad par exemple avec Kyou Fujibayashi dans le local d’équipement sportif, ça prend tout de suite plus de valeur. Et puis, pas besoin de montrer une culotte pour que ça marche, aussi.

Pour ce qui est des animes qui s’écartent du fanservice ecchi bancal alors qu’ils visent une audience masculine, on peut citer le trè récent Girls und Panzer, aussi. C’est en général la forme de fanservice que je préfère. Le fanservice, dans un sens plus large, ce n’est pas que du ecchi partout. C’est aussi des costumes, des situations, qui « rendent service aux fans ». En gros, c’est faire plaisir aux fans, la définition pure et simple, et les fans ne sont pas toujours avides de poitrines et de cuisses (quoi que, de bonnes jambes, je dis pas non.) Ca peut être une phrase attendue qui est dite par le personnage, ou bien le perso qui vire berserk badass et qui tabasse tout le monde : c’est ça du fan service aussi. Personellement j’adore ça, bien plus que de dévoiler trop de peau.

Ensuite vient la question de cette bonne vieille branche qu’est FFenril :

En temps que grand fan d’Ayako Kawasumi, quels sont ses rôles… que tu détestes le plus ?
Particulièrement, j’aimerais bien avoir tes impressions sur la manière dont elle utilise sa « voix noble » (huhuhuhuhuhu) pour doubler la nymphomane de Kanokon, et savoir ce que tu penses du fait que après avoir joué des jeunes et jolies demoiselles comme Mahoro et Lafiel, elle double la tout aussi noble Erina Pendleton… Qui a 70 ans dans l’épisode 10 de Jojo 🙂

Ca c’est la question qui tue. Tellement que j’ai failli l’oublier.

Faudrait que je regarde Jojo du coup, j’imagine. 🙂

Quel rôle que je déteste le plus? Je suppose que c’est la nympho de Kanokon comme tu dis. Non seulement je n’aime pas le personnage, mais en plus je trouve que sa voix ne lui colle pas du tout. J’espère que son agent a payé cher pour l’avoir foutue sur ce rôle. Non mais.

Allez, la suite.

On finit par l’invitée surprise : Polymetrica, qui a posé ses questions en anglais, ce qui est normal étant donné qu’elle ne parle pas français.

– You mentioned that you were visually impaired, so my dumb question is, what do you see when you watch anime, and do you have any impediments with seeing the visuals?
– I’m also wondering if other aspects of anime (ex. Seiyuu voices, music) become more important to you?
– Bonus question: Is there a series that you think had the most heavenly cast of seiyuu ever (ex. Where most, if not all, characters were expressed true to the script, the casting was appropriate, the cast had chemistry…), and if so, what is it?

Comme c’est Polymetrica qui me pose la question, je vais lui répondre en français, puis en anglais.

Donc, comment je vois? En fait c’est assez simple, je vois bien a partir du moment où je suis à quelques centimètres de l’écran. Au delà, à moins que l’écran ne soit gigantesque, je vois plus trouble. C’est pourquoi je ne peux pas vraiment regarder d’anime sous-titré sur une télévision, ou même au cinéma, car lire demande une certaine concentration de la vision sur un point précis, ce que je ne peux pas faire de loin.
Du coup, je regarde bien souvent mes animes sur mon écran d’ordi ou mon iPad, ou si il y a une VF ou VA, sur une bonne télé.
Est-ce que la musique et les voix deviennent du coup plus important? Peut-être qu’inconsciemment oui. J’ai toujours porté une attention toute particulière à l’OST d’une série, d’un jeu vidéo ou d’un film parce que je les associe après (ou même avant, en m’imaginant!) des images à cette chanson. Ca peut être ce que ça donnerait en concert, ou bien une scène absolument épique. Ca aide beaucoup pour faire les AMV. C’est d’ailleurs un fanmedia où j’aurais aimé m’impliquer un peu plus, mais on ne peut pas être partout. 🙂

Pour la question bonus : Difficile à dire… Globalement, le doublage de Haruhi était excellent, et les différents doubleurs semblaient bien bosser entre eux et offrir une performance très proche de leur personnage, Kyon et Yuki en particulier. Par contre, l’anime où il yavait la plus belle collection de seiyuu, ça devait sans nul doute être… Queen’s Blade. C’est triste à dire, mais cet anime avait un sacré cast.

English version:
So, how do I see? Actually, it’s very simple really. I see well as long as I am at about a few centimeters away from the screen. If I’m farther, unless the screen is huge, my eyesight is a little blured and I’m unable to focus. That’s why I can’t really watch subtitled anime on a TV, or even at a theater. Reading is asking for too much focus on a small part of the field of vision, and it’s something I can’t do from afar.
I thus usually watch my anime on my computer screen, or on my iPad. I can watch it on a TV screen if there is a english or french dub.
Are music and seiyuu more important then ? Maybe that unconsciously, yes. I always paid a lot of attention to a series, video game or movie’s OST because I often associate it after (or even before, by imagination!) pictures to a song. Like how it’d render during a concert, or what kind of epic scene is behind that music. This kind of way of thinking is great for making AMVs. It’s a world I would have liked to participate more than I ever did in. But I can’t be everywhere 🙂

As for the bonus question : Hard to say… Haruhi’s japanese dub was pretty good, and the various seiyuu were really into what they were doing and working well together, in particular Kyon and Yuki. However, the most heavenly cast in an anime would have to be… Queen’s Blade. It’s sad to say, but this seris has a damn seiyuu cast.

Bon, c’était bien fun tout ça ! Les questions etaient intéressantes, tout le monde a joué le jeu, ça n’a pas dégénéra en guerre civile, ça va, la blogosphère est sauve.

Blogging de Noël : 14 bloggers au KFC

Bon alors, il fallait bien trouver un petit délire pour Noël, et l’idée est venue de nyo (http://blog.eientei.net/ ; vous pourrez d’ailleurs voir que le post suivant sur son blog, http://blog.eientei.net/2011/12/25/noel-2011-pierreporte/, relate le délire qu’on a eu avec Exelen pour fêter Nöel 2011 xD). Bref 14 bloggers qui se réunissent et se mettent d’accord pour se présenter en détail, se poser mutuellement des questions et y répondre, les réponses venant en quelque sorte comme cadeau de Noël.

Voici donc ma part du grand projet, et faites attention, parce que c’est LONG.

Les participants au projet :

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Comment Dessiner Une Maid (en chibi)

A l’occasion du quartier libre de cet hiver, j’ai décidé de vous montrer un tutoriel sur ma technique de dessin en style chibi :

Dessinez la tête en forme de rond avec une légère pointe au bout  ( optionnel ).

                            

Ensuite, ajoutez un espèce de croix pour marquer l’emplacement des yeux. Les sourcils sont assez éloignés des yeux, d’autant plus qu’elle les ferme.

( Comme c’est un chibi, on peut ne pas faire de nez )

           Gommez/effacez la croix et dessinez la bouche.

                        

Dessinez ensuite le reste du corps: plus ou moins 1 ou 2 fois la taille de la tête.

( je trace toutes les lignes, y compris celles  « invisibles », sous les vêtements, que je gommerai ensuite )

Ajoutez ensuite ( enfin 😉 ) les cheveux.  Je lui ai donné deux petites couettes 🙂

Ensuite, gommez les traits de construction.

( pas obligatoire, mais ça donne un aspect plus « lisible » pour les étapes suivantes )

( J’avais oublié l’accessoire (?)  sur sa tête )

Ensuite, pour mieux voir quand vous repassez au propre, mettez en transparence le calque si vous êtes sur ordinateur, et vous pouvez ensuite repasser plus facilement sur un nouveau calque {= « layer » pour les logiciels en anglais}    ( sur papier, on peut utiliser une table lumineuse et une feuille par-dessus, ou bien un calque ; ou encore repasser au feutre / stylo et gommer ensuite les traits au crayon ).

Une fois ceci fait,  supprimez le calque d’origine ( ou enlevez la 1° feuille / gommez les traits au crayon ).

Après cela,  mettez les couleurs de base, plus claires que celles obtenues au final, sauf si vous ne voulez pas faire d’effets de lumière après.

Et enfin, on met les ombres, lumières, fond, etc.

( désolée de ne pas détailler les 2 dernières parties, mais elles prendraient un tuto à elles toutes seules 😀 )

Merci d’avoir pris le temps de regarder ce tutoriel, j’espère qu’il vous a plu !

Si vous voulez voir plus de dessins que j’ai faits, vous pouvez regarder mon compte deviantart.

Blind Spot sera édité en light novel en 2014

Tout est dans le titre !

Ce billet, qui n’a rien à voir avec le Quartier Libre qui se déroule en ce moment sur Meido-Rando, était en gestation depuis un moment, n’attendant que le feu vert de mon éditrice qui a reçu un contrat signé de mes petites mains (avec mon sang et tout.)

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Ca veut dire que Blind Spot, la petite histoire que j’écris maintenant depuis 6 ans et que j’ai laissé en hiatus depuis quelques années (notamment à cause de mon implication à la Brigade) va être édité sous forme de light novel physique (et aussi numérique, sur iBook Store/Kindle/Google Play, par exemple) à partir de 2014, par la jeune mais passionnée maison d’édition Univers Partagés.

Pourquoi si loin? Parce que d’une, j’ai à refaire pas mal de choses sur l’histoire, histoire d’améliorer ce qui est améliorable, et finir l’histoire de Ayako Suzumiya.

C’est une décision importante que j’ai prise en acceptant cela, car ça implique que je vais mettre Meido-Rando de côté, ainsi que mes activités au sein du conseil de la Brigade SOS Francophone. Je resterai membre de l’association, ne serait-ce que pour y participer financièrement, mais je m’éloignerai encore un peu plus de ses activités. La Brigade n’est plus mon rêve, c’est ma fierté maintenant. Oui, j’adore cette phrase tirée de Kaleido Star, l’un des meilleurs animes de tous les temps.

Quant à Meido-Rando, je vais tâcher de préprogrammer le plus de Maid of the Day possibles, mais le blog sera pour ainsi dire sans billets ou presque le temps que je bosse sur l’histoire.

Qui dit light novel, dit bien sûr illustrations, et c’est Rosalys qui va s’y coller, avec tout son talent et toute sa passion pour cette histoire qu’elle a vu naître.

C’est, vous vous en doutez, une nouvelle assez émouvante pour moi. Je voulais que cela se fasse depuis longtemps, sans jamais avoir trouvé le temps ni la véritable motivation de venir vers un éditeur et de lui proposer Blind Spot. Mon prochain voyage au Japon, en Mai 2013, m’a décidé : j’y amènerai un prototype de l’ouvrage afin de le montrer à celle qui a involontairement donné son prénom à l’héroïne de Blind Spot, et qui a aussi insufflé en partie mon amour pour les meido, j’ai nommé Ayako Kawasumi. Si j’arrive à la rencontrer, ce qui n’est pas gagné. Mais comme je le dis bien souvent à Darksoul lorsque nous partons dans nos plans débiles de conquête du monde : je préfère tenter quelque chose et echouer plutôt que de regretter de ne jamais avoir essayé. A 30 ans, je suis déjà passé à côté de beaucoup trop de choses pour rester assis bêtement, en me disant que tout ce que je pourrais entreprendre est impossible. Non, tout est possible, il faut juste s’en donner les moyens, même si c’est difficile et que ça requiert quelques sacrifices. Ca a l’air facile à dire, bien évidemment, et je me doute bien que certains ne peuvent pas faire ce qu’ils peuvent…

…seulement, en tant que personne malvoyante, j’ai trop souvent été privé de choses que j’aurais aimé faire et que je ne pourrais jamais faire. Piloter un hélicoptère, une voiture, tirer, cuisiner, dessiner… Donc celles que je peux physiquement faire, je les fais. Ou je meurs en essayant. Façon de parler bien sûr.

Voilà avec quel état d’esprit je pars achever ce que j’ai commencé.

Vous ne trouverez néanmoins plus de versions de l’histoire sur le net. Je ne suis pas naïf : tout ce que tu donnes à Internet, Internet ne te le rends pas. Vous trouverez sûrement des copies ici et là, en cherchant un peu, ou en utilisant les archives du net, mais pour le moment, je dois retirer le site du net, et les endroits où j’ai pu poster l’histoire.

Et voilà pour la petite annonce que j’avais teasé dans mon billet sur Sakura-sou. Je vous laisse avec les trois Suzumiya de ma vie : Haruka, Ayako et Haruhi.

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Quartier Libre d’hiver de Meido-Rando : START ! (avec du retard)

Ouais, je sais, il est 13h30 en ce lundi 10 Décembre et j’avais promis que le quartier libre serait ouvert la veille. Mais que voulez-vous, quand on est à moitié mourant à cause de la crève ambiante, on a un peu de mal à s’asseoir devant un ordi et surtout à réfléchir et se rendre compte qu’il est déjà 23h quand vous allez vous coucher.

Donc si vous avez loupé le début vous pouvez aller voir par ici. Pour les plus fainéants je résume : un quartier libre, c’est un moment dans l’année où n’importe qui peut s’inscrire sur le blog (à droite) et y écrire son propre billet qui sera publéi immédiatement sur ce même blog. Dans l’idéal si ça peut avoir un rapport avec le jeu vidéo ou la culture otake, c’est cool, mais pas nécessaire. Si vous voulez nous faire une xposé sur la thermodilatation, faites donc ! De même, n’ayez pas peur de parler de vos projets ou de glisser un lien ou deux vers votre propre blog ou site dans vos billets, ça peut vous aider à vous faire connaître aussi.

Vous trouverez plus d’informations sur ce billet si ça vous intéresse d’y participer.

En attendant, moi, je retourne agoniser tranquillou sous une couette. Ah emrde je travaille cet aprés-midi…

Quartier Libre d’hiver de Meido-Rando du 9 au 23 Décembre 2012

Vous ne l’attendiez probablement pas, moi non plus : le Quartier Libre d’hiver va bientôt être lancé sur Meido-Rando. Mais qu’est-ce qu’un Quartier Libre ? Il s’agit d’un court moment dans l’année (2 semaines) où le blog sera en libre service. Cela veut dire que vous pouvez vous connecter à une interface afin d’écrire des articles qui seront publiés instantanément ici-même. Cette idée de « quartier libre » suit une tradition ancestrale du blog de Raton-Laveur, l’Editotaku. Maintenant, ce dernier sévit sur un podcast répondant au doux nom de Joli Bateau avec Senna et Arez.

Le but du jeu, c’est de pouvoir vous laisser vous exprimer librement ou presque. Bien entendu, il ne faut pas qu’il y ait de contenu illégal dans votre article : pas de warez, d’incitation à la haine raciale ou que sais-je encore… Même si ce n’est pas obligatoire, votre article devra avoir un rapport avec l’otakulture ou les jeux vidéos.

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Les choses à savoir, directement copiées-collées (avec quelques ajouts) depuis l’article du printemps (mais qu’il est toujours bon de rappeler) :

  • La période de Quartier Libre va durer 2 semaines, du Dimanche 9 Décembre au Dimanche 23 Décembre inclus. Vous pouvez donc préparer votre article tranquillement.
  • Le choix du sujet est libre même s’il n’a rien à voir avec le thème de ce blog. Si si.
  • N’hésitez pas à faire un lien vers votre propre blog, site, profil twitter, facebook ou google+ en fin d’article. Si quelqu’un a bien aimé ce que vous avez écrit, il voudra très probablement mieux vous connaître.
  • Pour poster, vous devrez avoir un compte sur Meido-Rando. Le dimanche 9 Décembre au soir, je vais passer tous les comptes qui existent déjà en « Auteur », ce qui permettra à ces derniers de se connecter à l’interface d’administration. Pour ceux qui prendront le train en route, chaque nouvel utilisateur inscrit aura son compte promu en « Auteur » automagicalement. Et pour s’inscrire c’est par ici. Pour se connecter par contre, c’est par là.
  • En tant que « Auteur » vous ne verrez que vos propres billets sur le site. Pensez à remplir vos infos de profil !
  • Votre billet devra au moins contenir un lien vers ce billet afin que les gens puissent comprendre de quoi il retourne, ainsi qu’un tag « quartier libre »
  • Indiquez aussi le tag « sama » dans les propriétés de votre article (à droite) si ce dernier doit être publié sur l’agrégateur Sama si cela est pertinent, bien entendu.
  • Vous êtes encouragés à stocker vos images sur Meido-Rando, car les liens vers d’autres sites peuvent crever comme des chiens du jour au lendemain, ce qui rendrait votre article moins rigolo pour les générations futures. Et on sait tous que les générations futures auront besoin de trucs rigolos à se mettre sous la dent. Vous pouvez utiliser le menu « Gallery » auquel vous aurez accès sur la barre de gauche pour créer un album rien qu’à vous et y mettre des images par centaines si vous voulez. La place et la bande passante ne sont pas un problème.
  • Si vous avez des questions, techniques, pratiques, n’hésitez pas à me contacter ou à laisser un commentaire sur ce billet si vous pensez que votre question et sa réponse peuvent aider votre prochain.
  • Si vous voulez faire des choses sales sur ce blog (comme parler de Hentai), précisez dans le titre de votre billet le mot [NSFW]. Aussi, utilisez la boîte « extrait » pour taper le début de votre article, et tout ce qui doit être caché ensuite dans la boîte du corps de l’article, comme ça les gens devront cliquer sur « Lire la suite » pour voir vos cochoncetés.
  • Je vous adore, mais je n’aime pas les articles recyclés d’ailleurs. Vous avez écrit un super truc sur un forum ou sur un blog ? C’est super, mais ça n’est pas du tout itnéressant. Le btu du quartier libre c’est de parler de ce que vous ne parleriez normalement pas sur votre propre blog, ou pour faire un truc un peu pus original que les sorties anime du mois prochain.

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La dernière fois nous avons eu droit à des articles très symaps et surtout très diversifiés. J’en veux pour preuve le billet signalant la fin du quartier libre de printemps qui recense les articles auxquels on a eu droit.

Pour ceux qui ont participé la dernière fois, vous retrouverez bien évidemment vos articles (même ceux inachevés !) une fois connecté.

Alors préparez-vous, tout le monde est le bienvenu pour participer à cette petite fête de fin d’année !

To the Moon – un visual novel SF touchant et mélancolique

Après un hiatus de deux semaines, je reviens de vacances (des vraies, à la campagne et tout) mais pas trop loin d’Internet quand même. La preuve, j’ai passé déjà plus de 100 heures sur Guild Wars 2, le jeu qui mange mon âme après Diablo 3.

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Donc, j’aurais dû très logiquement vous faire un article long et carré sur Guild Wars 2, mais non, entre deux, je me suis fait happer par un mystérieux petit jeu qui est apparu sur Steam : To the moon.

Sorti l’an dernier déjà, To the moon n’est apparu sur Steam que la semaine dernière. Il s’agit d’un visual novel crée par Freebird Games. Pour ceux qui ont la flemme de cliquer sur le lien du visuel novel, je rappelle brièvement qu’il s’agit d’aventures généralement peu interactives qui se concentrent sur la narration d’une histoire. C’est comme un roman amélioré, avec des images, des sons, des voix et de la musique qui accompagnent le récit.

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Habituellement, les VN nous proposent un décor, un personange et une boite de dialogue… Ici, Freebird Games a utilisé ce bon vieux RPG Maker pour créer une histoire, représentée par du pixelart d’un fort beau gabarit. Tout cela fait penser aux bons vieux RPG sur Super NES de la grande époque.

Malheureusement je vais devoir vous en dire très peu sur l’histoire, car le mystère qui l’entoure au début fait intégralement partie de l’aventure et de l’expérience. Eva Rosaleen et Neil Watts se rendent dans un coin paumé au sommet d’une falaise où ils ont été appelés par un client à l’article de la mort. Les docteur Watts et Rosaleen sont des agents d’une boîte qui « vend du rêve » si l’on peut dire. Ils sont là pour exaucer un souhait et pour se faire, plutôt que de tenter de modifier le temps, ils vont plonger dans les souvenirs d’une personne pour y inscrire le désir du voeu au plus proche possible de l’enfance. Bien sûr, cela ne se fait pas en un claquement de doigts : quand on est vieux, les souvenirs les plus lointains sont les plus difficiles à atteindre… Sans compter que d’autres mystères et difficultés attendent nos deux agents…

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To the Moon n’est pas une expérimentation élitiste qui tente de vous raconter une histoire d’une façon peu commune. Même si le gameplay est relativement simpliste (pas de combat, impossible de mourir…) et l’histoire linéaire, ça n’en fait pas moins une expérience touchante et pleine de rêves qu’on nous offre là, grâce à une écriture intelligente et des dialogues plein d’humour. Les personnages ont bénéficié d’un soin tout particulier, surtout les deux agents que le joueur contrôle qui se lanceront des piques à la figure régulièrement. Quand en plus l’OST est faite par la madame qui nous a servi l’OST très rigolote et mélodieuse de Plants vs Zombies, ça ne fait que renforcer l’ambiance de cette aventure. J’ai même eu des petites larmichettes à la fin, c’est vous dire.

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A l’heure où j’écris ces lignes, le jeu est encore à -20% sur Steam et est donc à moins de 7€ au lieu de 10€. Et pour ne rien gâcher, le jeu est intégralement traduit en français, et d’une bien belle manière qui plus est. Ca ne vous occupera que quatre à cinq heures maximum, mais ça sera beaucoup plus intéressant qu’un Call of Duty. Si vraiment vous n’êtes pas convaincu, allez sur le site officiel où une démo gratuite d’une heure est proposée. Il y a déjà @Wyrine_fmx qui m’a remercié pour la découverte 🙂

Tournage de page associatif, Nanami et petite modification sur Meido-Rando

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(Random image de Kyonko. Pour l’amour du genderswap.)

Pour ceux qui n’ont pas trop suivi Twitter ce week-end, ou qui n’ont pas assisté à l’assemblée générale de la Brigade SOS Francophone, je ne suis désormais plus président de l’association. C’est Jaerdoster désormais.

Cependant, n’allez pas croire qu’un président d’asso est le seul a décider de quoi que ce soit : il ne sert qu’à représenter l’association dans la vie de tous les jours et pour tous les actes en civil. La Brigade est dirigée par un conseil (chez nous on aime pas les comités.) qui est composé d’un nombre assez étendu de membres. Par exemple je suis toujours dans le conseil car je suis le responsable informatique de l’asso.

Tout ça pour dire que mine de rien cela fait du bien. Je me sens un peu plus libre, même si en l’état ça n’a pas beaucoup changé vu que je participe toujours à la vie de l’association. C’est juste dans la forme, mais une forme qui va me permettre petit à petit de me détacher un peu et de me centrer sur autre chose, ou peut-être qui sait, de créer quelque chose de nouveau avec d’autres personnes. Ce ne fut toutefois pas un choix facile, et vous m’excuserez si je parle de ça ici, mais ça reste pour moi un moment important. Cela faisait 3 ans que j’étais à la tête de l’association, et au bout d’un moment, je pense qu’il faut savoir laisser la nouvelle génération prendre le pouvoir et voir comment ça se déroule.

Je profite de ce billet pour également parler un peu de Nanami.

En gros, je recrute du monde pour s’occuper de l’agrégateur avec moi. Le réseau IRC ça y’a pas de problème, mais l’agrégateur a cruellement besoin d’un peu de changement, que ça soit graphique ou en nouvelles fonctionnalités (j’ai bien quelques idées, mais il faudrait les mettre en forme, et fouetter Keul, le codeur principal.) En gros je recherche soit :

  • Quelqu’un sachant coder en PHP/MySQL pour aider Keul et qu’il se sente moins seul.
  • Quelqu’un capable d’aller lire, apprécier les blogs, les valider lorsqu’ils s’inscrivent s’ils sont suffisament bien, et vérifier de temps en temps qu’un blog ne poste pas n’importe quoi dans l’agrégateur
  • Quelqu’un avec des idées qui aurait envie de prendre les choses en main.
  • Quelqu’un qui sache faire un layout pour un site web comme Nanami.

Donc si vous répondez à l’un de ces critères de recherche, faites-vous connaître. Je trouverai bien quelques avantages en nature pour vous remercier.

Enfin, j’ai activé un module WordPress qui modifie un peu le comportement des commentaires, dites-moi ce que vous en pensez, si je remets l’ancien ou si je garde celui-là (qui permet de se co avec son profil FB ou Twitter en plus du profil de Meido-Rando.)

Japan Expo 2012 – *bruit de caisse enregistreuse*

Comment ça j’ai fait le même titre l’an dernier ?

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Japan Expo reste bien entendu le rendez-vous de tous les excès, la grande messe où chaque fan d’anime se doit d’être présent. Souvent décriée comme un supermarché géant, la convention a su au fil des années se diversifier, notamment avec des invités de marque, des concerts intéressants, des activités sympa, mais aussi des tas de stands et personnalités annexes qui se donnent la peine de venir. De plus en plus d’artistes japonais ou de boutiques font le déplacement pour la convention, ce qui montre son importance internationale.

Cette année par exemple, il y avait IOSYS qui était là, et qui nous a fait l’honneur d’assister à une danse de Cirno’s Perfect Math Class et Okuu’s Nuclear Fusion Dojo sur le stand de la Brigade SOS. Plutôt sympathique !

Côté pro, les éditeurs avaient, comme d’habitude sorti le grand jeu, avec quelques exclus pour certains (Tonkam vendait par exemple To Love Darkness 4, et le premier tome de Medaka Box.) Kaze, comme a son habitude, faisait dans la démesure avec notamment un bus (qui n’a pas été ouvert au public, par mesure de sécurité paraît-il), ainsi qu’un Geek Bar et un Shoujo Café. La Brigade a notamment pu y faire des conférences et débats : débats sur le Shoujo en général pour le Shoujo Café, où les lectrices ont été invitées à donner leur avis sur les mangas qu’elles lisaient et comment elles définissaient le shoujo, et une conférence pointue sur l’univers de Haruhi au Geek Bar, qui a été bien acceuillie par ceux qui suivaient bien la série, mais on a senti certains visiteurs un peu largués (même si d’autres étaient curieux et en redemandaient.) Un prof Japonais nous a même annoncé qu’il avait été bluffé par notre vision de la philosophie selon Shamisen, ce qui nous a bien mis sur le cul.

Les boutiques étaient toujours bien entendu au rendez-vous, avec du bon, et du moins bon. Le HK était bien présent, même si cette fois nous avons eu une petite surprise. Une plaisante même, puisque la douane a fait irruption dans la convention le Jeudi, pour faire fermer une boutique sur place, appellée Otakuland. Problème : ils n’ont pas été jusqu’au camion de marchandises, et le stand a pu rouvrir le lendemain avec un stock à neuf (et probablement une grosse amende). Dommage et ça a dû faire rager les commanditaires qui avaient fait venir la douane et un huissier (ça coûte cher) mais espérons que ça donnera l’exemple. Je n’ai appris que bien plus tard que les gens derrière tout ça étaient Good Smile Company… Ca serait bien que d’autres éditeurs et boutiques officielles fassent de même.

Cela arrange bien la SEFA de se cacher derrière le « refus de vente » mais malheureusement ils n’ont pas trop le choix non plus : le refus de vente est interdit par la loi, et ils sont bien en position de vendre de l’espace pour leur salon…

En attendant, moi j’ai looté tout ça, avec presque que dalle acheté chez les officiels : juste quelques mangas qui sortaient spécifiquement pour Japan Expo et bien sûr un ou deux artbook qui trainaient à la Maison Culturelle du Japon. Le reste, c’est du fanzinat, et du AOJI, parce que je le vaux bien :

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Ouaip, j’ai douillé. Entre le fameux doujin RER-Tan, des doujin chez Raynart, Tsundereko, Obvious et d’autres, j’ai aussi pris quelques doujins H choppés chez Japan Doors, qui quoi qu’on en dise proposent des prix relativement corrects (c’est pas abusivement cher non plus compte tenu des dojinshi en question, faut bien se dire que TOUS les dojinshis ne coutent pas 700 yen hein.)

Ah aussi, j’ai eu grâce à un ami une petite surprise dans ma boîte aux lettres en rentrant :

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Les deux fanbook couleur de Katawa Shoujo, dédicacés par leurs auteurs. Ils étaient seulement disponibles à Anime Expo, le pendant americain de la Japan Expo qui se déroulait à Los Angeles une semaine avant. J’avais loupé le Kickstarter pour les produire, qui m’aurait permis d’en avoir un exemplaire, donc merci @Kurotsuki 🙂

J’ai également pu profiter pendant la convention des deux concerts de Momoiro Clover Z le jeudi : c’était fun, frais, et ça sentait bien la pèche chez elles, surtout qu’elles nous ont servi de bonnes chansons, notamment l’opening et l’ending de Mouretsu Pirates, mais aussi l’ending de Yosuga no Sora. On a appris le lendemain du coup qu’elles allaient chanter les génériques du nouvel animé de Sailormoon. Je me demande bien comment ils vont faire, surtout que les gens vont avoir de drôles d’idées quand Luna proposera à Usagi de se transofrmer en Sailormoon maintenant que Kyubey est passé par là…

L’autre grosse annonce de la convention, à part le PDG de Nintendo qui se pointe comme une fleur le samedi, c’était l’acquisition de la licence de Gineiden, « Les Héros de la Galaxie » par Black Box, pour une sortie prévue à la fin de l’année en 4 coffrets à 60€ chaque. Il faut dire qu’avec plus d’une centaine d’OAVs, il y a de quoi faire avec cette vieille série aux allures de document historique dans l’espace. Personellement cela va me permettre de m’y mettre. Je compte bien les acquérir dés qu’ils sortiront, ces coffrets. Ne serait-ce que pour apporter mon soutien à ce genre d’initiatives. En fait c’est un fake. Circulez. 🙂

A part ça, la Brigade cette année était assez dispersée. Beaucoup d’entre nous étaient sur d’autres stands à staffer pour d’autres associations. On a quand même réussi à gérer malgré tout. Ce n’était pas franchement la meilleure année de Japan Expo que nous ayons eue. C’était en partie notre faute car nous n’avons pas pu proposer de nouveaux produits par rapport à Epitanime, mais aussi parce qu’on a clairement manqué de la folie habituelle cette année. Manque de visibilité aussi causé par SEFA : Cette année, les fanzines étaient dans le Hall 6, celui à l’est du Hall 5 habituel. Nous étions du côté Comic Con, et malheureusement bien loin de l’espace « japon » du Hall 5. De ce fait, il était assez pénible pour les visiteurs de se ballader de par chez nous, comme nous étions tous entourés de jeux vidéos (sans compter qu’il y faisait assez sombre comparativement au Hall 5 plus lumineux.) Je ne sais pas si d’autres exposants ont ressenti ce même problème, mais bon… Sans compter qu’on était encore une fois face au stand activité de catch, et que c’était vachement bruyant quand même.

Au final cette JE n’aura pas été la plus mémorable de toutes, mais certainement une bonne année parmi d’autres. Je me suis bien amusé, j’ai pu revoir beaucoup de monde que je n’avais pas vu depuis des siècles, j’ai pu rencontrer d’autres gens, et j’ai aussi pu enfin prendre le temps de faire un tour du paysage français du fanzinat. Il faut dire que je n’avais jamais réellement pu m’y faire : comme dans un supermarché, je ne peux pas m’y déplacer seul car je ne peux pas vraiment voir rapidement quels produits pourraient m’intéresser à moins de tous les regarder de près… Merci donc à tous ceux qui ont bien voulu m’accompagner pour faire un tour dans la convention et me montrer des choses que je n’ai pas vues. Je vous en suis vraiment reconnaissants. Cela m’a permis de voir que cette année, encore plus que les années précédentes, il y avait vraiment du niveau côté fanzine. J’en étais vraiment admiratif.

Bon maintenant, il va falloir s’occuper de l’assemblée générale de la Brigade SOS…

Un visual novel dans mon Steam ? Analogue : A Hate Story

Depuis quelque temps déjà, la plate-forme communautaire et de vente de jeux PC Steam nous a offert quelques joyaux pour ceux qui aiment les jeux indépendants ou développés par une petite équipe. Il y a aussi eu quelques jeux nous venant du pays des elfes (le Japon quoi) ou plus ou moins inspirés, tels que Recettear, Chantelise, Fortune Summoners ou bien encore un épisode de Ys.

Mais plus récemment, nous avons eu droit à Analogue : A Hate Story. Premier visual novel sur Steam, il est vendu 10€ et se finit en une bonne soirée. Mais vous allez voir que ce n’est pas son seul défaut (ou sa seule qualité, c’est selon.)

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Petit background avant de commencer, Analogue est un VN crée par Christine Love, qui a notamment crée avant ça un autre VN tout aussi original dans son ‘gameplay’ qui s’appellait Digital : A Love Story (gratuit). Analogue n’est pas vraiment une suite mais il partage quelques similitudes avec Digital, notamment le rapport avec la SF et l’informatique. Dans Digital on était en 1988, empruntant une interface inspirée de l’Amiga 500 et de son Workbench (qui s’appelle ici Amie Workbench, tiens tiens.) et on suivait une histoire pleine de mystères et de romance via des BBS (ancètre des forums) et des mails interposés. Il n’y avait pas vraiment de graphisme, tout se passait en lisant des messages et en répondant aux gens. C’était une xpérience originale pour un VN et pas forcément mauvaise : l’immersion était là, même si on avait du mal à croire au finish, la forme était ici bien plus originale que le fond.

Nous sommes maintenant deux ans plus tard et Christine Love récidive avec Analogue. Dans un futur lointain, l’humanité envoie un vaisseau de colonisation dans l’espace, le Mugunghwa. Seulement voilà, tout contact avec le vaisseau a été perdu, mais plusieurs centaines d’années plus tard, ce vaisseau est retrouvé, et votre job sera de vous amarrer au vaisseau pour découvrir ce qu’il s’y est passé, récupérer les fichiers, et les ramener à votre employeur.

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Comme un vrai archéologue du futur, vous allez entrer, vous connecter et télécharger les fichiers, puis vous casser. Oui, en fait vous pouvez faire comme ça et finir le jeu en deux minutes. Mais en réveillant l’ordinateur principal, vous allez aussi tomber sur *Hyun-ae, une intelligence artificielle du vaisseau. Celle-ci va vous aider à récupérer et décrypter des logs de conversations et de lettres et vous pourrez lui poser des questions sur celles-ci pour en débloquer un peu plus. Toujours plus. Le but sera de comprendre ce qu’il s’est passé sur le vaisseau avant que les communications furent rompues.

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Si vous cherchez un gameplay, vous n’avez pas compris l’essence d’un Visual Novel. Analogue nous montre une autre approche originale au concept, car au lieu de lire un roman linéaire avec quelques embranchements, on a ici des fichiers à lire tels des bribes d’une histoire complexe sous plusieurs points de vue. C’est au joueur de recoller les morceaux entre eux et de lire entre les lignes, en prenant quelques notes au passage pour faire le lien entre les différents personnages.

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Parcourir les blocs de données est plutôt rébarbatif au début, et on a un peu de mal à vraiment s’intéresser à l’histoire des familles Kim et Smith. Le réel problème et qu’il manque un gros morceau de l’histoire et qu’on a du mal à comprendre comment il a pu se passer tout ça dans un vaisseau spatial. L’arrivée d’une seconde IA, *Mute ne fera qu’épaissir le mystère.

Lire tous ses logs pourra sembler barbant mais l’idée d’assembler les pièces du puzzle est ce qui conduira sans doute une bonne partie des joueurs conquis aux VNs à terminer l’aventure. Cela peut parfois être ennuyeux et ce n’est pas la simili scène d’action qui va changer quoi que ce soit, à part vous foutre une petite pression. Le dénouement arrive aussi comme un cheveux sur la soupe. Dans l’idée, j’apprécie ce genre d’histoire, mais le manque de temps passé avec les deux IA n’était pas suffisant pour réellement s’y attacher. Leurs motivations auraient mérité d’être mieux développées. Si l’histoire du Mugunghwa bien que peu crédible est bien racontée à travers les différents logs, le fond de l’histoire n’est pas vraiment des plus crédibles, et encore moins la réaction des deux IA qui vous accompagnent. Sans compter qu’il manque un grand pan de l’intrigue avant, et après ce que vous lirez dans ce VN original. Encore une fois, c’est la forme qui l’emportera sur le fond.

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A 10€ j’ai quand même passé un bon moment, mieux qu’une place de ciné au même prix, mais moins qu’un Katawa Shoujo gratuit, lui. Je regrette juste que l’idée ne soit pas un peu plus développée. Les vaisseaux spatiaux abandonnés à explorer, surtout de cette façon, ça avait vraiment un bon potentiel. Néanmoins, le jeu possède plusieurs fins et des données à débloquer que l’on ne peut pas avoir en une seule partie complète. Une curiosité que je vous recommande si vous aimez le genre, sinon attendez les soldes d’été ou d’hiver sur Steam. En comparaison, j’ai beaucoup plus aimé Digital qu’Analogue. Oui, même avec Hyun-ae qui se cosplay en meido.

Katawa Shoujo – Focus sur Lilly (garanti sans gros spoiler)

Dans la série « vieux motard que jamais », je vous présente aujourd’hui Katawa Shoujo.

Cet article est garanti sans gros spoiler. Promis juré.

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Cela fait un moment que je devais le faire, mais ça y est, j’ai terminé ma route de Katawa Shoujo. Je dis « ma » route, car quand je fais un VN, a moins d’une exception particulière qui force le joueur à faire TOUTES les routes, comme CLANNAD, je ne fais qu’une seule route. Une seule et unique route et ce pour deux raisons : la première parce que je prends toujours en premier la fille qui me plaît le plus, mais aussi parce que cela me donnerait l’impression de ‘tromper’ ma nouvelle waifu 2D, celle avec qui je viens tout juste de passer de superbes moments. Et ça c’est juste hors de question.

Petite parenthèse sur ce qu’est un VN et Katawa Shoujo pour ceux qui ne seraient pas déjà au courant. Les connaisseurs peuvent donc totalement zapper le paragraphe qui va suivre :

Katawa Shoujo est un visual novel. Un visual novel est avant tout un jeu d’aventure composé majoritairement de texte. Un texte avec des dialogues, agrémenté d’images, de musiques et parfois de sons, voire même de courtes animations. C’est un livre multimedia somme toute, où contrairement à un livre, les autres sens sont mis à contribution via la musique pouvant changer selon les scènes, ou les images fixes qui vous sont présentées telles des illustrations changeant parfois à chaque ligne de texte. Mieux encore, une grande partie des visual novel possèdent des embranchements qui vous mènent vers d’autres parties de l’histoire, parfois vers de mauvaises fins si vous faites les mauvais choix. Jouer à un VN peut être très long, surtout si vous essayez de faire toutes les routes du jeu, vous obligeant à recommencer plusieurs fois certaines parties (heureusement certains systèmes permettent de passer les séquences déjà vues, par exemple.) Un VN est assez souvent utilisé pour raconter une histoire d’amour à choix multiples (et à filles multiples) mais pas toujours : certains, comme Higurashi no naku koro ni ou Umineko no naku koro ni racontent une histoire d’horreur. A vous de trouver le VN qui vous plait, et surtout avec les personnages et l’histoire qu’il vous faut. Parenthèse dans parenthèse : l’auteur de Higurashi sera présent à Epitanime cette année !

Maintenant je préviens ceux qui connaissent les visual novels ET Katawa Shoujo qu’ils peuvent également passer le chapitre qui va suivre. Vous avez vu comme cet article est un ‘novel’ à lui tout seul, hein ?

Katawa Shoujo est un VN développé par 4-Leaf Studios pendant de longues années. Partie d’un délire sur Internet et d’une illustration montrant des filles avec chacune un handicap différent, l’idée a rapidement évolué en un VN structuré crée par une équipe multi-nationale. Une démo (en fait le premier acte du jeu) avait vu le jour en 2009 (traduite en Français par Kawa-soft) mais la version complète n’a vu le jour qu’en janvier 2012. Utilisant le moteur Ren’py permettant de créer assez rapidement des VNs de qualité, le jeu est disponible gratuitement sur le site des créateurs, et sous licence Creative Commons, ce qui est assez rare pour être signalé. Le jeu complet n’est disponible qu’en anglais pour le moment, à vous d’aller taper Kawa-soft pour qu’ils s’activent à faire une version complète.

Pour ceux qui ne le savent pas déjà, je suis moi-même handicapé, avec 1/20ème à l’oeil gauche et rien à l’oeil droit et ce depuis ma naissance. Cela ne m’a pas empêché d’être dans une école normale ou de trouver un travail par exemple, même si beaucoup de mes semblables n’ont malheureusement pas cette chance, et sont souvent confinés dans un circuit fermé et etriqué dés leur plus jeune âge, allant d’école spécialisée en école spécialisée, sans réelle intégration avec le reste de la population.

C’est un peu dans ce genre d’école que va se dérouler l’histoire de Katawa Shoujo, puisque vous y incarnerez Hisao, un jeune garçon qui découvre qu’il est atteint d’arrythmie cardiaque au moment où il confesse son amour à une fille de son lycée. Ayant une crise au moment fatidique, il passe ensuite un bon moment à l’hopital où la fille en question cessera progressivement de lui rendre visite. Désespéré, il le sera encore plus quand les docteurs et ses parents l’enverront dans une école pour étudiants handicapés. Arraché à tout ce qu’il avait, école, famille, amis, il commence alors sa nouvelle vie à Yamaku, l’école en question.

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Il va y découvrir de nombreux personnages (de gauche à droite sur l’image ci-dessus), tous atteints d’un handicap (en plus de quelques personnages secondaires) :

  • Lilly est déléguée d’une autre classe et amie de Hanako, mais elle est surtout complètement aveugle de naissance et se déplace dans l’école avec sa canne blanche.
  • Hanako est une jeune fille timide brûlée sur toute une partie du corps à la suite d’un incendie. Elle aime lire (et si j’étais méchant, je dirais que ça tombe bien car les livres ça brûle facilement.)
  • Rin, comme vous pouvez le voir, n’a pas de bras, et fait tout avec ses pieds (avec une dextérité sans pareille.) Elle s’illustre particulièrement via la peinture.
  • Shizune est sourde et muette et communique principalement à travers sa camarade de classe Misha qui interprète le langage des signes. Elle est également présidente du conseil des élèves.
  • Et enfin Emi, la fille genki qui n’a plus de jambes au delà des genoux à cause d’un accident, et qui fait de la course à pied.

Hisao va donc rencontrer tout ce petit monde et se lier d’amitié, voir plus si affinités, selon les choix du joueur.

Le jeu en lui-même respire bon le travail léché, que ça soit dans les graphismes, les musiques ou même le texte : rien n’a été laissé au hasard et on a dû mal à se dire que c’est un doujin-game, un jeu amateur téléchargeable gratutiement.

L’autre aspect remarquable du titre, c’est son réalisme. Le traîtement des handicaps a bénéficié d’une attention toute particulière et cela se ressent, en ce qui me concerne, dans la route que j’ai emprunté : celle de Lilly.

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Je ne suis certes pas aveugle complètement, mais j’ai partagé l’éducation de personnes aveugles dans mon enfance, lorsque l’on m’a trainé de force dans l’une de ces écoles spécialisées dont je parlais plus haut. On m’a appris le braille (dont il ne me reste plus rien aujourd’hui… Ah si, je me rappelle comment on fait un A.), mais aussi la locomotion (savoir se déplacer dans une ville, savoir comment traverser les passages cloutés sans se fier au feu qu’on ne peut pas voir…) Mes parents ont tout fait pour me mettre dans une école normale, parfois contre l’avis des professeurs et inspecteurs de l’éducation nationale. Le résultat : aujourd’hui je gagne bien plus qu’eux dans la vie et je suis propriétaire. On peut dire ce qu’on veut mais c’est pour moi quelque chose qui va au delà de la réussite sociale. Inconsciemment, j’avais envie de dire merde à tous ceux qui ont pronostiqué mon echec dans la vie à cause de mon handicap, et j’ai partiellement réussi, je pense.

C’est donc avec une certaine curiosité que j’ai abordé Katawa Shoujo. J’avais un peu peur au tout début à cause du mot Katawa, qui a une forte connotation péjorative au Japon et qui veut dire « imparfait », comme une voiture qui fonctionnerait avec trois roues sur quatre. C’est un mot banni des écrans de télévision, c’est vous dire à tel point cela peut choquer. On m’a néanmoins rassuré très vite, et je voulais ainsi voir quel traîtement ils avaient réservé à Lilly, comment les scénaristes avaient traité son handicap, et quel genre d’histoire d’amour elle allait vivre avec le héros à travers sa route.

Hé bien figurez-vous que j’ai été agréablement surpris par les détails laissés dans le texte pour rendre crédible le comportement de Lilly en tant que personne aveugle. J’y ai même découvert des choses dont je ne soupçonnais pas l’existence, comme le jeu d’echecs avec une dalle sur deux relevée, par exemple (l’un des principaux problèmes des personnes handicapées et qu’elles sont très mal informées, parfois même par leurs propres médecins. Il existe peut-être une solution pour ma vue, mais comment le savoir ?). Lilly ne s’est pas une seule fois comporté de façon omnisciente et certaines scènes prennent une ampleur phénoménale. On arrive réellement à ressentir qu’elle est aveugle et chacucn de ses mouvements revêt d’une importance toute particulière. Toucher les murs pour s’orienter, tater ses aliments avec sa fourchette pour en deviner la forme… Aucun doute : les développeurs ont fait leurs devoirs, et je suppose que les autres routes ont eu droit au même type d’attention. Vous ne vous en doutez peut-être pas mais quand on écrit a peu près sérieusement un récit, l’une des choses qui prend le plus de temps, c’est la recherche. Je m’y suis mis un long moment lorsque j’écrivais Blind Spot, a consulter les lignes de métro japonaises pour par exemple savoir par quelles gares Ayako devait passer, comment elle pouvait prendre le mauvais train et où cela l’amènerait, quel genre de boutiques on trouve dans tel quartiers… Bien que Katawa Shoujo se déroule dans un monde assez fictif et détaché (l’école n’est pas clairement localisée au Japon), la réalité rattrape la fiction quand il s’agit de dépeindre le handicap de chacune des protagonistes avec goût et sensibilité.

Mon premier réflexe en voyant Lilly, une ojou-sama (une de ces filles bourgeoises) à la ponytail luxuriante, ça a été de vouloir la protéger. Ouais, je suis comme ça moi, l’un de mes trucs à moi ce sont les filles vulnérables que j’ai envie de protéger. C’est là que Katawa Shoujo m’a surpris en premier. Plutôt que de montrer ces jeunes gens handicapés se battre pour survivre, on les observe plutôt à l’aise dans leur environnement et avec les autres. Lilly elle-même ne cherche pas un chevalier blanc en armure, ce qui est très rafraichissant. Hisao est tout aussi vulnérable qu’elle, si ce n’est plus, avec son problème de coeur. Ne souhaitant pas parcourir les autres routes, je me suis tout de même spoilé tout seul pour en savoir un peu plus, et les autres histoires sont toutes autant rafraichissantes que celle que j’ai vécue, même si celle de Lilly est probablement l’une des plus légères et sentimentales.

Même le sexe est traité avec une certaine justesse. Si les scènes hentai avec Lilly sont gentilles voire mignonnes, avec une Lilly embarassée qui tatônne pour guider Hisao, celles avec les autres personnages sont parfois troublantes, maladroites voire même désagréables, mais elles reflètent toujours comment ça peut se passer. On est loin des poncifs du hentai avec la fille qui crie et l’exaggération générale dans l’acte sexuel comme les japonais nous y ont habitués pour la majorité de leurs oeuvres H.

Mis à part ces rares scènes propres à chaque route (et même désactivables dans les options ! Je vous le déconseille néanmoins car vous manquerez quelques points intéressants du développement des personnages) tout le reste est traité avec la même justesse dont je parlais : on passe d’un Hisao desespéré par sa nouvelle vie à un Hisao qui découvre qu’il peut vivre avec son nouvel handicap, en prenant exemple sur les personnages qui l’entourent, voir à trouver une raison de vivre avec la fille qu’il aime. C’est toujours très délicat d’être handicapé après avoir passé une partie de sa vie 100% valide. J’ai tendance à remercier l’entité supérieure qui a décidé que je serais malvoyant dés ma naissance, car je ne sais pas ce que je loupe. Je ne peux pas observer un paysage et me dire, « Oh avant je voyais l’arbre là-bas » et être déçu et nostalgique à cause de ça.

C’est ce genre de sentiments que m’a procuré ma route avec Lilly, finie pas plus tard qu’hier soir. C’était drôle, mignon, plein de sens, et ça changeait de ce à quoi on devrait s’attendre avec une histoire de ce genre. Les routes des autres filles sont aussi pleines de surprises, loin des clichés sur les handicapés, sans que cela ne tombe dans une démonstration sur comment il faut traiter (ou pas) une personne invalide. Subtilité et puissance sont les maîtres mots de l’écriture de Katawa Shoujo. Je n’ai pas été secoué par l’histoire de Lilly, juste ému. Il y avait une juste balance entre la gestion de son handicap, de celui du héros, et une histoire d’amour simple entre adolescents. On est loin d’un VN de Key où on vous force parfois (souvent) à prendre les personnages en pitié en sortant les violons et mouchoirs et en ne faisant aucun cadeau en personnage. Lilly ne veut pas de votre pitié, ni les autres personnages d’ailleurs.

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J’ai donc kiffé ma race comme on dit. La fin du premier acte signale en fait que vous vous engagez sur une route en particulier, vos choix suivants définiront si vous aurez une mauvaise fin, une bonne ou une neutre. A vrai dire je me suis un peu ennuyé lors du premier acte, peut-être parce que je n’arrivais pas à m’attacher aux autres personnages, ou que mon choix était déjà porté sur Lilly. Par contre, une fois le premier acte passé, la suite est suffisament passionnante (et pas parce qu’on sait qu’on va avoir une ou deux scènes H avant la fin) pour accrocher. Je ne sais pas ce qu’il en est des autres routes, mais les quelques retours que j’ai eus à la sortie du jeu en Janvier avaient été vraiment positifs.

Qu’est-ce qui a motivé mon choix sur Lilly, au juste ? Son statut d’ojou-sama ? Son handicap ? Sa ponytail ? Ce qui est sûr c’est que c’était frais de voir le handicap traité comme cela, alors que dans les animes ou manga, c’est bien trop souvent un outil pour rendre le personnage plus vulnérable et inspirer la pitié du lecteur/spectateur. C’est un peu le genre de cliché que j’ai essayé de casser avec Blind Spot sans toutefois y parvenir de façon satisfaisante à mon goût.

Si vous avez quelques heures de lecture à perdre, je vous invite à télécharger et installer le jeu, et à vous laisser porter par l’histoire et ses personnages. Peut-être que cela vous fera même voir le handicap sous un autre jour, même si il ne faut pas oublier que ça reste une oeuvre de fiction, et que les personnes handicapées aussi fortes que Rin, Lilly, Shizune, Misha, Emi ou Hanako ne sont pas légion. Beaucoup ne trouvent pas leur voie ou ont honte de leur état et refusent l’aide qu’on leur tend parce que cela les rend dépendants et vulnérables. Une personne handicapée peut avoir du mal à accepter cette aide. Une personne handicapée est avant tout un être humain, et a une certaine fierté qui va avec. Cette fierté mal placée qui vous fait refuser de l’aide, je la ressens parfois. C’est un combat contre soi-même pour ne pas céder à la facilité, parfois inconsciemment. Non seulement pour se prouver à soi-même qu’on peut être utile aux autres malgré notre problème, mais aussi pour prouver aux autres qu’on a de la ressource et qu’on compense notre handicap par nos autres sens comme on peut, ce qui rend nos réussites encore plus satisfaisantes que les réussites d’une personne valide. Quand je gagne une partie de jeu vidéo contre quelqu’un, ma satisfaction n’en est que plus grande.

Il paraît que l’être humain récupère environ 90% des informations sur ce qui l’entoure grâce à la vue. Les gens normaux ne s’en rendent peut-être pas compte, mais on doit souvent compenser par d’autres moyens comme le toucher, l’odorat ou l’ouie pour nous situer. Je ne vois pas de voiture mais je l’entends. Je ne vois pas la crotte de Shami mais je la sens. Je ne vois pas cette vitre mais j’entends, je sens que l’air change du côté ou elle se trouve quand je passe à côté. Je ne vois pas ce poteau à hauteur de ma cheville, mais ma canne blanche me le signale par un retour immédiat sur ma main qui la tient quand je m’en rapproche.

Ce genre de choses a été parfaitement décrit dans la route de Lilly, et en tant que personne handicapée, je ne trouve rien à en redire.

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Lilly, tu es la première ojou-sama à rejoindre mon panthéon des héroines. Ton nom sera celui d’une de mes futures machines, sans aucun doute.

En guise de lecture complémentaire, je vous propose l’article d’Amo sur le même sujet ou presque 🙂

Fin du quartier libre du printemps 2012 de Meido-Rando

Et voilà, le quartier libre, c’est terminé. Tout le monde a retrouvé son statut d’abonné au site, et les meido peuvent maintenant se reposer un peu.

Je tiens à remercier tout le monde qui a participé, je ne m’attendais honnêtement pas trop à voir autant de gens différents, même Raton-Laveur et Pazu se sont prêtés au jeu. Et on peut se réjouir de la diversité de ceux-ci. Je vous en livre la liste pour un accès rapide :

Comme je le disais, on a du varié, du long, du court, de l’anime, du jeu vidéo, ou d’autres sujets un peu geek, bref tout ce qui fait l’essence de Meido-Rando.

Vu que ça a plutôt bien marché, j’en referai un jeu pense vers la mi-automne et un autre au printemps de l’année prochaine. Si ça peut permettre à certain d’avoir l’envie de blogguer par eux-mêmes après avoir tenté sa chance ici, j’en serais très heureux.

En attendant, retour à la normale cette semaine !