Bloody Bride

Au cours de mes explorations sur l’interweb, je suis tombé sur un petit RPG/Dating Sim de Atlus (qui font en général plutôt des RPG originaux comme Tactical Ogre et Shin Megami Tensei, entre autres) nommé Bloody Bride.

Commentaire de Corsaire en direct sur IRC quand j’en parle: « Ouh là ça sent le grand nombre de Bad End ça! »

Si j’ai récupéré une version du jeu c’est avant tout parce que des fans l’ont traduite, fait plutôt rarissime: je ne connais aucun Dating Sim hybride (RPG, Tactical…) qui soit sorti dans la langue de Shakespeare. (ne parlons même pas de celle de Molière, ça ferait un appel d’air)

Le jeu est donc sorti en 1996 sur PSX (10 ans, ça nous rajeunit pas.) et graphiquement, accuse son âge (même si ça reste assez joli pour l’époque) et repose sur un principe très simple que certains connaissent: le dating. Un art incontournable de tout japonais qui se respecte et qui consiste à placer un lycéen, de préférence beau gosse, dans une aventure interactive où il devra fair eles bons choix aux bons moments pour pouvoir gagner de précieux Love Points avec l’élue de son coeur. Bien sûr, l’élue n’est pas seule et toute est histoire de choix. Même si on peut s’interroger sur l’intêret du genre, si ce n’est que ça ressemble fortement à un « livre dont vous êtes le héros » graphique, certains comme moi y trouvent un intêret assez divertissant, qui consiste à juste passer un bon moment à parcourir une histoire un peu interactive. Bon je ne vais pas disserter mille ans sur le concept, sachez juste qu’il y a des références (To Heart, Tokimeki Memorial), des versions Hentai (To Heart aussi et 12 000 autres jeux), des ovnis (Tokimeki Memorial Girl’s Side où l’on joue une fille cherchant à se trouver l’amour de sa vie) et aussi des hybrides (Sakura Taisen) mélangeant plusieurs genres.

Celui qui nous intéresse aujourd’hui est un mix RPG classique / Dating Sim. Dans Bloody Bride, vous êtes un jeune prince Vampire venu sur Terre pour y dégoter une femme. Mais attention, pas n’importe laquelle, ça serait trop simple: vous devrez, avant 3 ans dans le jeu, trouver la détentrice d’une Aura de Platine. Seules les filles disposant de cette aura sont éligibles à la place (tant convoitée?) de Reine dans le DevilDom (non n0si, ce n’est pas une variante du Scytale :P). Pour rendre les choses un peu plus difficiles et excitantes, vous devrez également lui sucer le sang, mais il faut qu’elle soit consentante pour cela, sinon ça ne sert à rien.

Difficile n’est-ce pas? Le jeu est pourtant plutôt simple pour quiconque a déjà joué à un RPG et un dating sim. Dans un dating sim, la régle d’or est de ne courir qu’un seul lièvre à la fois. Même si le jeu va vous inciter à aller taper à un peu tous les rateliers, il faut garder à l’esprit qu’un oubli de rendez-vous avec votre douce vous sanctionnera par exemple d’un sévère -14 en Affection. Sachant que les points d’affection se distribuent au compte goutes lors des rendez-vous, faites gaffe à votre agenda. Ah si la vraie vie pouvait être aussi mathématique!

Je n’irai pas trop en détail dans la mécanique du jeu mais il faut savoir que vous ne pouvez agir que le Dimanche dans le jeu, pour y effectuer certaines tâches, sachant qu’il y a le jour et la nuit et que vous pouvez faire 1 Action pendant chaque:

  • Sortir avec une fille à qui vous avez fixé un rendez-vous (1 Action)
  • Appeler une fille pour lui fixer un rendez-vous (Demi-action) (Jour uniquement)
  • Aller en ville (pour trouver des coin sympas, indispensable au début du jeu) (1 Action)
  • Aller en ville de nuit (Des mosntres rôdent, c’est là que la partie RPG entre en jeu)
  • Aller au magasin (Aucune action) pour acheter de l’équipement pour votre héros
  • Rester chez soi pour s’entrainer sur les différentes caractéristiques, car chaque demoiselle demandera que vous ayez certaines stats à un certain point.
  • Appeler un de vos familiers (Nuit uniquement) (Aucune action) pour lui demander d’enquêter sur l’une des filles: obtenir son numéro de téléphone si vous ne l’avez pas, placer un marqueur sur elle pour ne pas la louper quand vous sortez, ou encore avoir des photos d’elle, ou savoir où vous en êtes avec elle niveau stats.

Le problème de ces stats, c’est qu’en augmenter en diminue d’autres (d’une moindre mesure ceci dit). Par exemple si j’augmente mon Intelligence, je fais baisser un peu ma Sensibilité et mon Ghost (qui, à moins d’une traduction très foireuse est selon moi votre aura démoniaque).

Il faut donc arriver à gonfler ses stats au niveau désiré. Seul souci: ça monte très très très très lentement, et rien que pour monter Spirit à près de 800 (demandé par la demoiselle que j’ai choisi) il faut y aller, par tranches de 8.

Les dimanches sont entrecoupés de scènes dans al semaine où vous aurez parfois des petits choix à faire comme par exemple avec quelle fille étudier pour les examens, ou des scènes un peu plus inhérentes à l’intrigue de complot au sein du DevilDom, ou bien les diverses vacances en groupe que vous effectuerez, les Valentine’s Day et White Day, les Noël et jour de l’an, bref… L’histoire est plutôt simple mais efficace, elle évite de s’ennuyer et on s’attache un peu aux personnages.

La partie RPG du titre est extrèmement classique: Attaque, Object, Sort, Invocation d’un de vos familiers (efficaces au début du jeu seulement). Vous ne pouvez pas négliger l’aspect RPG du jeu car vous aurez bien évidemment des combats obligatoires contre certains boss (non, pas le beau-père de la future Bloody Bride… :P). C’est à des années lumières de n’importe quel RPG un tant soit peu sérieux: il vous suffira d’acheter le meilleur matos dés le départ et de monter votre puissance magique et physique (qui ne vous retirent pas vraiment de points ailleurs) en flèche pour vous manger 0 dégats à n’importe quelle attaque ennemie. Trop facile.

Vous aurez droit à plusieurs donzelles: 3 avec l’Aura de Platine, 2 autres principales, et une tripotée de sous-filles si l’on peut dire, avec qui vous pourrez également conclure et obtenir l’une des fins.

Globalement si vous êtes un anacharné, vous aurez envie de rejouer le jeu plusieurs fois pour chopper toutes les fins. Si vous êtes plus malin vous irez extraire les images et les vidéos du jeu une fois que vous l’aurez fini une fois.

Oui, car le jeu est assez rigolo mais vite lassant: les temps de réponse de la console (même en émulateur) vous feront vous arracher les cheveux, et vu qu’il faut micro-gérer vos familiers, vos rendez-vous de la même manière chaque fois (surtout si vous essayez comme moi de ne voir qu’une seule fille) et les combats… Vers la fin ça se résumait globalement à ça: je prends 2 rendez-vous à la suite avec Seira, puis comme elle ne veut pas en reprendre après (I’m busy, ouais ouais à d’autres hein) je sors le temps d’une niut taper des monstres et après je la rappelle pour deux autres rendez-vous. Bien évidemment au début c’est des rendez-vous de jour, mais après… Plus son affection montera, plus elle acceptera de rendez-vous de nuit, jusqu’à vous inviter dans sa chambre…

Mais dans ce jeu, point de hentai, jamais, si ce n’est quelques tenues un peu sexy parfois, ça ne se considère même pas ecchi. Le grand dilemme pour le héros est de cacher sa véritable identité à l’élue de son coeur. Surtout que personellement, j’ai pas pris la plus facile: Seira est en effet du genre très pieuse et traine tout le temps à l’église, un calvaire pour notre héros Vampire. J’aime les défis.

Et ça paye:

Voilà, malgré mes peurs, car je n’avais plus qu’une stat à mettre en OK pour les avoir toutes comme il faut, j’ai quand même eu ma fin avec Seira, toute en vidéo (+ deux bô dessins). Pour y parvenir, j’ai quand même passé près de 20 heures en un week-end (oui, les date game ça me fait me coucher à 5h du mat’) sur le jeu, et ça m’a plus quand même. Le seul truc qui m’a poussé à continuer, c’est de voir comment ça fini, comme dans n’importe quelle histoire en fait. Quand on commence un livre d’ung enre qu’on aime bien il est parfois difficile de le lâcher. On veut tout savoir sur ce qu’il s’est passé.

Les plus observateurs auront peut-être remarqué que j’ai changé d’emulateur entre deux: le premier bloquait le jeu arrivé à un certain stade, pour une raison inconnue… Tant pis!

Bref, pour une fois qu’un dating game était disponible en anglais, j’aurais eu tort de me priver 🙂