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Shelterthon 2023

Et c’est reparti pour la campagne de dons pour le fonctionnement du serveur Shelter !

Shelter c’est quoi ?

C’est un serveur dédié hébergé chez OVH et administré par mes soins, ainsi que ceux de Sestren. A deux, on forme une team good cop-bad cop et on essaye de faire marcher un maximum de services pour la communauté et ceux qu’on héberge.

Shelter, qui s’appelait avant Twilight (en hommage à Daicon IV et la chanson d’Electronic Light Orchestra, rien à voir donc avec des vampires qui brillent) existe depuis 2002 et a commencé sa carrière sur un AMD Duron 800 Mhz. Oui c’est 0,8 Ghz.

Shelter inclut notamment :

  • Des sites web, principalement d’associations ou de blogs personnels. Il y a eu une époque où il y avait plus de choses encore, mais le temsp aidant, certains sites ont été cloturés. J’en dirai un peu plus tout à l’heure
  • Des podcasts comme A Gauche Toutes, Kaorin ou encore Canapé Game
  • Deux webradios : Natsuki et Tsumugi, respectivement gérées par Camelia Studio et Amo.
  • Un serveur Syncplay pour regarder des vidéos ensemble depuis Discord. On fait des « projections » les vendredi, dimanche et lundi sur l’Abri de la Nanami
  • D’autres services comme un FreshRSS, un Wallabag ou un Nextcloud
  • Et bien sûr, l’instance Mastodon Shelter.moe

Vous pouvez voir la liste complète des sites ici

« Shelter » n’est pas une association. J’en suis le locataire chez OVH et tout passe donc par moi. Néanmoins si je me fais isekai-iser un jour, j’ai pris des dispositions pour que certaines personnes de confiance puissent dévérouiller mon Bitwarden et reprendre la main s’il le faut.

Si je me fais vraiment isekai-iser j’espère qu’il y aura des maids à ponytail dans mon nouveau monde. Une aubergiste sympa aussi.

Comment ça marche le financement ?

Le financement du serveur se fait principalement via des dons. Principalement, car je suis celui qui comble ce qu’il manque s’il le faut.

Fort heureusement ces dernières années, c’est même un léger surplus qu’on a reçu. Pas de quoi pavoiser non plus, puisqu’on parle de genre 50 à 150€ de plus que demandé, mais cela fait toujours plaisir. Le surplus n’est pas réinvesti : il attéri dans ma poche, et après accord avec Sestren, dans ma poche uniquement. Même s’il fait un énorme taff technique bien plus pointu que le mien, Sestren a accepté de bénévolement s’occuper du serveur quand il le pouvait, donc gros gros mercis à lui.

Le fait que j’utilise moi aussi ce serveur au quotidien fait que je suis attaché à son bon fonctionnement. J’ai également cet esprit de « service » qui m’a fait adorer l’aubergiste Erin Solstice de The Wandering Inn et j’aime simplement, offrir à ceux qui en ont besoin, un espace pour s’exprimer, stocker, ou faire des trucs sympa.

Comment et combien devrais-je donner ?

Pour envoyer un don :

  • Paypal : axel@teri-chan.net ou bien si vous n’avez pas de compte, via ce lien (attention des frais s’appliqueront si vous payez par carte plutôt qu’avec un compte Paypal)
  • Par virement bancaire mais je préfère largement Paypal (tout simplement parce que ça me permet de plus facilement trier les sous qui entrent et qui ressortent, alors que tout le monde connaît l’état terrible des sites de banque…)
  • Pas de paiement en cryptomonnaie.

INDIQUEZ VOTRE PSEUDO lorsque vous faites un don, car je ne me souviens pas toujours de l’association nom-prénom => pseudonyme, c’est plus sympa pour que j’arrive à vous mettre dans un coin de ma tête, de mon coeur, à vous remercier chaleureusement si vous donnez beaucoup, ou tout simplement pour vous lister en bas de cet article.

Le don à Shelter n’est malheureusement pas défiscalisable.

Le montant est libre. C’est à dire que vous donnez le montant que vous souhaitez, le montant que vous estimez le plus adapté au service rendu sur l’année. Si vous estimez que ce que vous utilisez de Shelter vaut 15€ ou 30€ ou 50€ ou 150€ pour une année, vous pouvez. Chaque don est le bienvenu, et ça a toujours marché comme ça.

Si vous avez votre hébergement de site sur Shelter et que vous avez genre 10 sites, que vous occupez 100Go d’espace disque et êtes en tête des stats de visite sur le serveur et que vous donnez seulement 15€ évidemment que vous pouvez le faire. C’est pas forcément sympa mais c’est le jeu, et surtout, surtout, surtout :

Ne donnez que ce que vous êtes en mesure de donner.

Ne sacrifiez rien de votre quotidien pour Shelter.

Voilà 🙂

Comment vous bossez ?

Sestern et moi avons un job à plein temps. Parfois on peut régler un truc si ça peut se faire en deux minutes, mais si ça demande beaucoup plus d’investissement, ça doit attendre.

Que ça soit lui ou moi, nous manipulons des serveurs Linux depuis des décennies et avons l’habitude de régler les problèmes ou de gérer les différents soucis qui peuvent survenir :

  • Serveur web qui tombe
  • Instance Mastodon en berne
  • Demande de création d’un nouveau site web, service, etc.
  • « J’arrive pas à mettre à jour mon service xxx que j’ai installé, tu peux m’aider ? »
  • « J’ai pas mis à jour mon wordpress depuis 15 ans et maintenant il est tout vérolé, je fais comment ? »
  • « Ca rame un peu là non ? »
  • « On peut rouvrir le serveur Minecraft ? »
  • « On peut faire pareil avec Factorio ? »
  • « On peut ajouter une instance Peertube ? » (la réponse est non.)
  • « J’ai pas les droits pour modifier tel fichier de mon dossier web. »
  • « Y’a trop de spam dans les mails vous pouvez faire quelque chose ? »
  • « J’ai perdu mon mot de passe parce que ma religion m’interdit d’utiliser un gestionnaire de mots de passe. »
  • « Tu peux rajouter cet emoji rigolo sur Mastodon ? »
  • « Une iframe de mon site s’affiche pas, pourquoi ? »

Je vous en passe 🙂

Pourquoi s’infliger ça ? Qu’est-ce qui te motive ?

Il n’est pas rare d’être interrompu pendant une session de jeu, et selon l’urgence du cas et ce que je fais (si le jeu peut être mis en pause, si je suis pas tout seul, etc.) bah je m’en occupe tout de suite ou plus tard. Cela fait partie du deal implicite passé avec les utilisateurs de Shelter, qu’ils aient donné de l’argent ou non.

J’ai choisi de mettre en ligne un serveur sur lequel j’offre un service, j’ai envie qu’il soit le plus fiable possible. C’est bien sûr du best effort, c’est à dire que moi comme Sestren ne garantissons pas qu’on va résoudre un problème dnas la minute, l’heure, la journée, etc. On a nos vies, on fait ce qu’on peut avec le temps qu’on a entre famille, loisirs et sorties. C’est une responsabilité qu’on s’est imposée mais qui, en ce qui me concerne, ne me dérange pas.

Pourquoi s’imposer ça me demanderez-vous ? Je me le suis demandé récemment suite à certains évènements sur lesquels je reviendrai. Mais à part ça, c’est surtout parce que les utilisateurs de Shelter, comme ceux qui y ont un site ou un service hébergé, me le rendent bien en général. C’est pour ça que je continue, parce que quand même, j’aime faire plaisir et proposer quelque chose, apporter une pierre à l’édifice Internet.

Parce qu’en 2023, Internet est de plus en plus sous la coupelle de services centralisés, et je parle pas que de réseaux sociaux. Bien sûr, Google, Meta, Apple, mais aussi les tonnes de services qu’on utilise au quotidien hors « GAFAM » (unpopular opinion : j’ai jamais aimé ce nom) pour héberger notre contenu. Des entreprises sont nécessaires étant donné qu’on est plusieurs milliards sur Terre à utiliser Internet et que c’est pas rentable pour personne (financièrement ET écologiquement) de demander à chacun d’héberger soi-même son contenu.

C’est un peu pessimiste comme vision je vous l’accorde, mais même avec ça, j’ai envie d’apporter quelque chose à la communauté geek/weeb/gamer qui gravite autour de moi. C’est ma manière, modeste, de garder Internet tel qu’il devrait être.

Bien sûr en hébergant du contenu sur Shelter, que ça soit des sites web ou un toot sur Mastodon, vous me faites confiance, à moi, à Sestren (et pour Mastodon, à l’équipe de modération) et je vous en remercie.

Tu parlais d’évènements tout à l’heure

Oui.

Si les aléas de ma vie privée ne vous intéressent pas, je vous invite à passer cette section et d’aller à la suivante.

Dans le billet de l’an dernier, si vous vous rappelez, j’avais indiqué avoir un souci avec une personne qui hébergeait ses sites sur Shelter et m’avait fait un don. J’avais indiqué que je ne souhaitais plus recevoir d’argent de sa part en 2023 parce que cette personne me mettait mal à l’aise. Et quand je dis « mal à l’aise », ce n’est pas un sentiment qui est arrivé du jour au lendemain. Sauf qu’après avoir écrit le billet de l’an dernier, il s’est passé pas mal de choses. Je ne vais pas rentrer dans les détails parce que c’est réellement pas si intéressant maintenant que c’est derrière moi.

Sachez juste que j’ai découvert la « joie » des crises d’angoisse à cause de ça, de cette personne et d’autres évènements complètement indépendants. Tout ça a fait que j’avais décidé pour aller mieux, de finalement donner à la personne un préavis de 3 mois pour migrer ses sites (un blog et un site+forum) hors de Shelter, avec même la promesse de l’aider à déménager dés qu’un hébergement autre serait trouvé. Parce que au fond de moi je suis pas un connard qui jette les gens à la rue du jour au lendemain. J’aimerais pas que ça m’arrive et on m’a appris enfant un principe très simple : « Ne fais pas à d’autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse. »

Tout aurait pu très bien se passer et on en serait restés là, mais figurez-vous que cela a été mal pris et que je me suis ensuite fait traîner dans la boue par l’entourage proche de la personne, et en public. Des dramas d’Internet ! Hé oui ! Mais quand les dramas d’Internet viennent vous faire chialer à 1h du matin et vous font appeler un pote qui était en train de s’endormir parce que vous avez besoin de parler, bah c’est tout de suite beaucoup moins marrant les dramas.

J’ai passé une fin d’année difficile mais je m’en suis très bien remis et j’ai mis tout cela derrière moi maintenant. Dans ce genre de cas, il faut couper les ponts avec les personnes toxiques qui vous pourrissent la vie. Je voulais le faire en douceur, on ne m’a pas laissé le choix. J’ai été correctement suivi suite à ça, et j’ai aussi eu la chance d’avoir des amis qui ont été présents pour moi, et encore aujourd’hui je sais pas trop comment je pourrais vraiment les remercier.

Bien sûr il y a des problèmes bien pires dans la vie mais comme disait un ami, la souffrance ce n’est pas un concours. Chacun la subit à différents degrés qu’on ne peut pas comparer. Cela reste de la souffrance et personne ne mérite ça, tout comme personne ne devrait en être en droit de faire souffrir autrui.

Bref, je ne pensais pas un jour que j’aurais ce genre de choses à gérer à cause de Shelter, et ce n’était pas évident. Cela ne mine en rien mon envie de continuer à proposer ce service à qui veut. Mais maintenant c’est fait, et il n’y a qu’une conclusion à garder de tout cela :

J’ai bien fait d’ejecter cette personne toxique ainsi que son entourage de ma vie.

Maintenant passons à des choses plus joyeuses 🙂

L’état actuel des choses et quoi de neuf depuis l’année dernière ?

Shelter actuellement c’est :

  • Intel Xeon E-2274G 4 coeurs 8 threads à 4Ghz
  • 64 Go de RAM
  • 500Mbps de bande passante vers internet
  • 3 x 4 To de HDD mécanique (en RAID 5)

Nous payons environ 1050€/an (hors noms de domaines).

Cependant il faut se rendre à l’évidence : la machine ne suffit plus.

Certains sites ont disparu de Shelter (plus maintenus, ou les domaines avaient expiré) et j’ai passé un week-end complet à faire du ménage, mais même sans ça, la machine est remplie à ras-bord et ses ressources sont limitées. Aujourd’hui je ne peux plus me permettre d’ajouter quoi que ce soit dessus. Pas en terme d’espace disque ni mémoire vive bien sûr, mais en CPU surtout.

L’instance Mastodon notamment est la principale consommatrice des ressources, mais les sites web (reposant sur du PHP+MySQL) ne sont pas en reste.

Le goulot d’étranglement se situe au niveau des accès disques. En 2023, des HDD mécaniques sont à la peine quand il s’agit d’accéder à des données en base, ou servir des fichiers.

Du coup les processus (base de données, serveur web, Mastodon, etc.) passent leur temps à attendre que le disque soit libéré pour lire ou écrire des données. Même avec de la mise en cache ou en mémoire tampon, c’est galère.

L’instance Mastodon, justement, a beaucoup grossi car après avoir écrit le billet de 2022, entre temps Musk est arrivé à la tête de Twitter et a mis le service sans dessus dessous, ce qui a provoqué d’énormes vagues de migration d’utilisateurs vers Mastodon (et Bluesky.) Shelter a eu son lot de nouveaux arrivants mais il y a aussi eu beaucou plus de comptes à suivre… Bref ! Si vous aussi vous êtes à la recherche d’un autre réseau social que l’app qu’on appelait Twitter, je vous invite sur l’instance Shelter.moe, vous y êtes les bienvenus.

L’instance qui existe depuis 2017 compte aujourd’hui entre 430 et 440 utilisateurs actifs (sur environ 1500 comptes, beaucoup s’étant inscrits il y a longtemps et ne sont jamais revenus)

Et si vous y êtes déjà, merci d’avoir choisi Shelter et de nous faire confiance.

Ces vagues successives de nouveaux arrivants m’ont poussé à reprendre en main l’instance, y établir des règles nettes et précises, a recruter des modérateurs qui m’épaulent au quotidien (bisous Sunseille et Nemo), et aussi à faire des optimisations à droite à gauche. On a notamment ajouté des thèmes CSS alternatifs ainsi qu’un système de traduction de toot par DeepL. Bref, plein de taff, et heureusement, plein d’utilisateurs super sympa sur Shelter qui ne nous donnent pas trop de travail. Franchement c’est cool.

Pour finir dans les changements, une page d’état des services du Mahoro Network a été mis en place. Je vous invite à bookmarker cette page pour connaître l’état des services.

Perspectives d’avenir

Donc, la situation est compliquée en ce moment pour Shelter, ce qui va nous pousser à regarder d’autres serveurs, voir hébergeurs.

Déjà pour les hébergeurs, sachez qu’en général à moins d’avoir des besoins très simples, il n’y a que peu d’alternatives à OVH en France. La plupart des autres hébergeurs se concentrent sur des besoins précis en sites web + domaines + mail, pas sur de la location « Bare Metal », c’est à dire des serveurs physiques purs et durs comme ce dont on a besoin.

Nous sommes également sur une gamme « moyenne » en terme de serveurs. Le souci c’est que monter d’un cran peut se faire mais à un coût quand même relativement élevé.

Il y a, au moment où j’écris ces lignes, des promotions intéressantes mais nous allons les manquer car ni Sestren ni moi ne sommes disponibles avant novembre pour effectuer une mgiration de serveur à serveur : Shelter ne se repose pas que sur des conteneurs Docker comme c’est souvent le cas aujourd’hui pour des apps et sites, et contient pas mal de configuration « legacy », héritage de déjà deux décennies de gestion. Bien sûr on devrait probablement prendre le temps de faire le ménage et tout reprendre de zéro, maiiiiis… on est pas payés pour ça, donc c’est compliqué.

Du coup, ce genre de migration prend du temps, en général on le fait sur un weekend après avoir bien préparé la machine.

Cependant il reste le choix de la machine a effectuer, et surtout combien on peut mettre.

Actuellement nous sommes sur la gamme la moins chère de OVH.com, Rise. Je précise que les Rise sont au dessus des serveurs SoYouStart et bien sûr, les serveurs Kimsufi, qui est le bas du bas de gamme de OVH.

Au dessus de Rise il y a Advance, Scale, et High Grade.

Clairement, Scale et High Grade sont en dehors de tous moyens, avec des serveurs respectivement à 3600€/an et 7800€/an.

Hors taxe, hein.

On se situe plus sur du 1500 à 2000€/an (toujours hors taxe) selon les configurations sur les machines Advance.

Par exemple, nous avons vu une config comme ça :

  • Ryzen 9 5900X à 4,2Ghz (8 coeurs, 16 threads)
  • 128 Go de RAM
  • 2 x 512Gb de NVMe + 2 x 6 To de HDD mécanique
  • 1 Gbps de bande passante vers internet

pour environ 1800€/an. Hors taxe.

On doublerait pratiquement le prix du serveur. Par ailleurs, le prix comprend un engagement de 2 ans. Donc c’est 2 x 1800€ qu’il faut sortir d’un seul coup. Comme on change nos machines en général tous les 2 ans ça ne pose pas de souci, mais c’est quand même une sacrée somme à sortir d’un coup, et surtout cela implique de sortir les sous avant de connaître la somme des dons ne soit connue. La fin de la campagne est en effet, au 31 Décembre généralement.

Il y a un autre serveur, à peu près la même configuration mais avec un Xeon à 6 coeurs/12 threads qui serait quand même résolument moins cher, mais on perd quand même pas mal en puissance brute (par contre on y gagne en disques je crois car les NVMe sur ce serveur sont de 960Go)

Voilà, rien n’a encore été décidé part le « il faut qu’on change. » et ça se décidera fin octobre / début novembre quand on aura un emploi du temps qui nous permettra de faire cette migration.

Conclusion

Merci d’avoir lu jusqu’ici, c’était un billet plus long que d’habitude, mais j’avais aussi envie de parler un peu.

J’aime toujours autant m’occuper de Shelter et fournir un service à des gens, qu’ils donnent ou non. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas le faire à n’importe quel prix, surtout celui de ma santé, et j’ai posé mes limites. J’espère que vous les accepterez.

Et si vous avez des questions, n’hésitez pas à commenter ce billet ou à m’alpaguer sur les réseaux sociaux.

Liste des donateurs de 2023

Total récolté pour le moment : 2112 €

  • Axel (duh.)
  • Thomas L.
  • Plumy
  • LePhoenix
  • Kramoule
  • Elsental
  • Claire Billaud
  • Iznogoud
  • red5h4d0w
  • Yamakyu
  • LordB
  • Loubatas
  • FluoCrazyKenny
  • Zratul
  • Keul
  • Okki
  • Notludovic
  • Lucano
  • Ramou
  • Rempart Irien
  • Okerampa
  • Meulahke
  • Jean-Baptiste D.
  • Nemo
  • CodeVanessa
  • NemuLumen
  • Spokeek
  • KeithBMCS
  • Zatsu
  • Siklos
  • Limica64
  • Sunseille
  • Mayuravira
  • Trit
  • Lua
  • Rodstar
  • Xefir

Un périple vers (Arch) Linux

Ah vous voyez ça commence bien direct je prends parti en choisissant Arch.

Bon, on va pas y aller par quatre chemins : cela fait un moment, en vrai depuis que j’ai mon Steam Deck, que je me suis rendu compte que Linux était plutôt viable, et j’avais été agréablement surpris par Plasma, l’environnement de bureau de KDE.

L’idée d’installer Linux sur mon PC principal me trottait dans la tête mais je voulais éviter le multiboot sur le même disque. Ce n’est que quand j’ai rajouté un NVMe supplémentaire que je me suis dit que ça serait une bonne idée d’essayer.

Mais quelle distribution choisir !? Il y en a tellement ! Linux est un système avec plein de possibilités donc pas mal de groupes et boîtes font leur propre distribution, c’est à dire qu’ils regroupent les différents logiciels qui font un système d’exploitation et les modifient pour coller à leur vision des choses, parfois en bien, parfois en moins bien.

C’était pour moi le premier obstacle et je dois bien avouer que ça le restera pour beaucoup de monde, comme quand on dit que le plus dur pour aller sur Mastodon c’est le choix de l’instance. Bah là c’est pareil. Des fois trop de choix ça tue le choix.

  • Ubuntu, le choix le plus judicieux quand on veut faire simple, se dirige lentement vers l’utilisation massive de snap en remplacement des .deb pour installer des logiciels. Pas un mauvais choix en soi, la standardisation de la gestion des logiciels sur Linux est un bon plan, mais snap est clairement pas une bonne solution. Surtout, snap n’est pratiquement utilisé que par Ubuntu. L’avantage de Ubuntu, c’est que c’est connu et y’a plein de gens qui auront déjà eu vos soucis si vous avez des questions.
  • On m’a pas mal parlé de PopOS qui a le vent en poupe en ce moment. Il s’agit d’une dérivée d’Ubuntu réalisée par un assembleur de PC américain, qui installe ça sur ses bécanes. Donc le suivi est plutôt chouette. Sauf que pour le moment PopOS est en attente d’une refonte de son interface. En plus au début ils utilisaient Gnome et je me suis dit que je préférais KDE (vous allez voir ça va changer… plusieurs fois). Néanmoins, ça reste un choix intéressant à surveiller à l’avenir.
  • Je suis tombé sur des curiosités comme Nobara Linux qui semble très adapté au gaming, donc j’ai eu envie de dire, bah pouruqoi pas ? Et puis je me suis souvenu que comme ça reste une petite distribution gêrée par un seul mec, bah si j’ai besoin d’un soft spécifique ça va être extrèmement complexe. Mais cette distribution est probablement à surveiller. Elle est faite par Glorious Eggroll, le type qui a fait sa propre version de Proton, qu’on découvrira plus tard. Mais des optimisations à fond pour le jeu valent-ils vraiment la peine.
  • A un moment j’étais aprti sur Fedora Workstation mais en fait l’installation m’a proposé juste un papier peint… (j’ai compris plus tard pourquoi) donc j’ai lâché l’affaire. Et puis Fedora a très récemment annoncé des trucs pas cool vis à vis du code de leur distribution. Un peu la flemme de rentrer dans les détails mais disons que le rachat de Red Hat par IBM se fait de plus en plus sentir.
  • Autour de moi j’avais de vils gredins comme Sunseille ou Leon qui utilisent ArchLinux, une distribution un peu… brut de décoffrage on va dire. La particularité d’Arch c’est qu’il faut pratiquement tout faire soi-même. Il faut choisir ce qu’on veut installer et il faut configurer d’autres choses soi-même, ce n’est pas un clicodrome. D’ailleurs l’installation est même assez rudimentaire car on répond à des questions d’un script. Mais voilà, c’est loin de la facilité d’utilisation que je voulais.
  • Oh j’aurais pu aussi zieuter du côté de HoloLinux, une distribution reprenant celle du Steam Deck, mais hélas : j’ai une carte NVIDIA et ce n’est pas compatible, sans compter les quelques bugs qui subsistent.

Donc voilà, mon installation de Linux a été repoussée encore et encore, jusqu’à un moment où je venais de « finir » Labyrinth of Galleria, un dungeon RPG un peu trop dungeon à mon goût, et où je n’avais plus grand chose à faire sur mon PC que j’ai décidé de sauter le pas. J’ai formaté le NVMe qui n’avait que des jeux Steam et j’ai pris une clé USB sur laquelle booter.

Et après avoir testé un peu j’ai fini par prendre ArchLinux, pour différentes raisons.

  • Je sais que ça va à l’encontre de la simplicité que je recherchais, mais que voulez-vous, j’ai cédé aux sirènes de mon amour d’antan. Car je ne suis pas étranger à Linux sur PC. J’ai installé puis utilisé Gentoo de nombreuses fois au début dans les années 2000 quand cette distribution légère et customisable était hype. La bonne époque où il fallait 24h pour compiler OpenOffice ou Firefox sur un maigre processeur à 433Mhz. Et je me suis pris au jeu de vouloir installer et configurer des choses moi-même, de comprendre ce que je faisais, de bidouiller… J’ai toujours adoré les produits Apple pour leur simplicité et tout simplement parce que « it just works » mais ça concerne surtout les produits que j’utilise réellement au quotidien, tel que mon smartphone ou ma montre, où je veux pas que ça me lâche ou que ça bug bizarrement alors que j’en ai le plus besoin (pour quelqu’un qui y voit mal c’est important à l’extérieur)
  • On m’en a vraiment dit beaucoup de bien. Au départ je voulais prendre une version plus simple à installer comme Manjaro ou Endeavour. Mais au final Manjaro semble avoir ses propres soucis et Endeavour ne proposait réellement pas grand chose de plus qu’un installeur bien fichu. Au moins Manjaro avait un gestionnaire de packages graphique.
  • En rapport avec le point 1, j’ai parcouru le wiki d’ArchLinux, l’une de ses plus grandes forces, et il fallait bien l’admettre : la documentation était bien faite, plein de liens, d’explications, et ça m’a rendu curieux. Curieux d’en savoir plus, de réapprendre comment fonctionne Linux en 2023.

Et voilà où j’en suis aujourd’hui.

Le début du voyage

Vous vous doutez bien que tout n’a pas été aussi simple. Linux a cette réputation d’être compliqué, où on peut buter sur un caillou et s’éclater lamentablement à terre. C’est toujours vrai en 2023, malheureusement. Bien sûr, pour une utilisation « standard », pour quelqu’un qui ne cherche pas la dernière nouveauté, pour quelqu’un qui souhaite simplement utiliser son PC de façon basique, Linux remplit en fait très bien cette tâche. Une distribution comme Ubuntu ou PopOS fait très bien tout ça.

Mais à mon sens il y a aussi un revers de la médaille. Parfois certains bugs quand ils apparaissent, ne sont pas corrigés avant très, très, très longtemps. Et en fait chacun a un besoin bien spécifique qui va arriver à un moment ou un autre, et il n’y a rien de plus frustrant de ne pas arriver à faire ce qu’on veut faire. C’était le cas sur Windows il y a des années quand le matériel était pas super bien géré mais maintenant tout est tellement standard que ça devrait fonctionner. Sauf que sous Linux ce n’est pas encore le cas. Oh ce n’est pas la faute de la communauté parfois : NVIDIA a toujours son driver propriétaire pour Linux qui fait chier tout le monde car il faut faire avec ses bugs, alors que s’ils contribuaient à un driver open source la communauté aurait pu filer un coup de main, mais que voulez-vous, il neigera en enfer quand ça arrivera.

Bref, j’ai commencé par installer Arch, et si suivre les questions de l’installeur n’a pas posé de problème, j’ai eu du mal à lui dire de ne pas prendre la totalité du tera-octet de mon NVMe. Il a fallu que j’édite la configuration (en JSON) une fois celle-ci sauvegardée pour obtenir ce que je voulais.

L’installation a eu du mal à démarrer, je ne sais pas trop pourquoi mais on aurait dit qu’il attendait quelque chose qui ne venait pas, à plusieurs reprises, bloquant l’installation pendant de nombreuses minutes. Mais au final une fois installé je n’ai plus jamais eu de souci.

J’avais choisi KDE parce que je connaissais déjà et j’avais l’impression que Gnome ne me conviendrait pas. KDE c’est ce qu’il y a de plus proche de Windows, avec un bureau à icônes, une barre des tâches, un menu démarrer, bref c’était pas trop dépaysant, mais…

L’enfer, c’est un peu le choix

Ouais, KDE, c’est un peu le choix, trop de choix, des options, partout, si bien que quand on veut faire quelque chose on se rend compte qu’on galère à déchiffrer et trouver la bonne option qui va faire exactement ce qu’on veut. Sans compter que l’aspect de l’interface, un peu trop anguleux, peut rebuter pas mal. Par contre niveau coloris c’est joli, on va pas se mentir.

Un bureau KDE random, j’ai oublié de screenshoter le mien. Mais j’aime bien le look

Non KDE c’est bien, c’est pas trop dépaysant, même si le panneau de configuration mériterait d’être simplifié ou d’avoir un mode simple. Non, les ennuis ont commencé plus tard.

Je me suis rendu compte qu’il manquait trouzemille logiciels d’installés, même si javais au moins selectionné « firefox » lors de l’installation. Le bureau était un peu barebones quoi et j’ai dû regarder sur le wiki d’Archlinux pour avoir plus d’infos sur KDE. Car c’est ça qui est bien avec Arch, et genre je veux dire vraiment bien. Sur chaque logiciel on trouve des informations sur comment le configurer, ce qu’il faut peut-être installer en plus pour avoir des fonctionnalités supplémentaires ou bien résoudre un souci qu’on rencontre. Non, le wiki d’Arch n’usurpe pas sa réputation, c’est une véritable bible pleine d’informations. Encore faut-il vouloir se plonger dedans, aller d’une page à l’autre, se rendre compte qu’on a oublié de faire ça, d’installer ça, qu’il faut configurer ceci avant…

Et c’est un rabbithole qui s’ouvre sous nos pieds. On se prend à ensuite configurer Firefox, se rendre compte que l’accélération matérielle n’est pas activée, qu’on a oublié d’installer de quoi accéder à ses mots de passe stockés sur le NAS sur un Bitwarden, etc etc.

Et tout ça prend du temps. Cela va faire un mois que mon Arch est installé et ce n’est qu’il y a une semaine environ que je me suis dit que j’en étais plutôt content…

Toujours est-il que le périple a été formateur et intéressant. Il n’y a que quelques fois où je suis allé demander de l’aide sur le Discord Nanami ceux qui sont passés dessus avant moi.

Malgré la complexité de KDE j’en étais plutôt content, jusqu’au jour où…

KDE c’est sympa mais…

…j’ai voulu accéder à un fichier vidéo sur mon NAS. Un bête Synology voyez-vous, avec un partage Samba/Windows. Mais comme sur Linux on ne peut pas tout avoir de simple, il s’est avéré que si je pouvais bien naviguer sur le NAS avec Dolphin, l’explorateur de fichiers de KDE, bah en fait en double cliquant je me suis aperçu que VLC ne pouvait pas ouvrir le fichier car il contenait un chemin Samba et non un chemin du système de fichiers. En plus mon partage samba est protégé par login/password…

(Note quelques semaines plus tard : ça s’est mis soudainement à marcher, je ne sais pourquoi, invalidant une partie de cet article sur le sujet de Samba, mais vous allez voir que rien n’est jamais simple.)

Après quelques recherches il s’est avéré que ce n’est pas au point sur KDE, alors que ça marche tout seul sous Gnome, l’autre environnement de bureau principal de Linux.

Et je peux vous dire que ça ça m’a quand même bien pêté les couilles. Parce que c’est un truc d’une simplicité folle pourtant, genre ouvrir une image vous voyez. Et ça marchait pas, et je trouvais ça super frustrant, c’était une vraie régression par rapport à mon installation sous Windows.

Et c’est là que j’ai commencé à vouloir éliminer toutes ces régressions. Et y’en avait plein, certaines plus faciles à éliminer que d’autres. Certaines plus pénibles que d’autres aussi.

Mais, comme vous allez le voir, tout ne se passe jamais comme on l’attend…

Du coup, passage sous Gnome, pour tester.

Gnome et KDE c’est un peu el yin et le yang de Linux. Il existe plein d’autres environnements de bureau, mais ce sont les deux plus importants et ceux sur lesquels j’ai choisi de jeter mon dévolu.

Quand je parle de yin et yang, je déconne à peine. Face à toutes les options que propose KDE, jusqu’à l’indigestion voire les comportements complètement buggés (heureusement rares), Gnome lui a choisi la voie de la simplicité. Un peu à l’image de macOS, Gnome c’est propre, tu peux pas tout configurer comme dnas KDE, mais les choix faits sont différents sans être idiots et proposent une réelle alternative à un bureau traditionnel.

J’ai bien aimé l’idée d’appuyer sur la touche Windows (enfin la touche « Super » comme c’est appelé ici) et de taper un nom de programme pour le lancer ou le voir préselectionné. La touche Super active l’overview, qui montre toutes les fenêtres qu’on a d’ouvertes, et permet aussi de switch d’Activité. Les activités sont en fait des espaces de travail différents qu’on peut avoir, mais moi j’ai jamais réellement aimé travailler avec ça.

Par contre, y’a pas à chier, Gnome c’est snappy. Ca tourne au poil et ça a le mérite d’être propre. Y’a rien qui dépasse, pas un pixel rangé bizarrement, un texte pas écrit en entier, etc. C’est probablement le bureau que je recommanderais à n’importe qui voulant utiliser Linux et n’y connaissant rien, à bien y réfléchir. Si KDE propose une alternative intéressante et familière même si trop fouillie pour ma part (j’avais par exemple cherché très longtemps comment changer le comportement du alt+tab), je pense que Gnome a le mérite de proposer un truc dépaysant tout en restant simple.

N’ayez pas peur. Notez le champ de recherche en haut, la façon dont les fenêtres s’affichent en mode overview, et à droite il y a vos différents bureaux.

J’ai fait plusieurs allers-retours entre KDE et Gnome. C’était assez simple, il suffisait de désactiver le login Gnome et activer celui de KDE et inversement (les deux services sont gdm et sddm respectivement) via systemd.

J’ai passé un long moment à chercher notamment des extensions pour Gnome Shell, le « bureau » de Gnome. Les dev Gnome en avaient tellement marre qu’on leur demande d’ajouter telle ou telle fonctionnalité qu’ils ont décidé de faire un système de plugins, et la communauté s’en est donc emparé pour proposer plein de choses qui permettent de personnaliser un peu Gnome. Sur le papier c’est pas mal, en vrai le souci est que les devs de Gnome cassent souvent des trucs et du coup nombre d’extensions ne sont plus compatibles (ou parfois il faut juste changer un truc pour que ça le soit.) mais au moins, les extensions sont très propres et les plus populaires sont sûres de fonctionner au moins.

Après avoir pris mes marques, désactivé certains trucs et activé d’autres, il était temps de faire l’inventaire de ce que j’utilise sous Windows, pour voir si je peux l’installer sous Linux…

Et c’est là qu’on se marre.

Parce que Gnome casse en fait hyper souvent avec ses extensions. Ce qui fait que si on installe les mauvaises extensions avec les mauvaises versions de Gnome Shell, bah on se retrouve avec un Gnome Shell qui plante et ça c’est très désagréable. Et comme sous Archlinux on a forcément la dernière version de Gnome baaaaah…

Donc je suis retourné sous KDE, lol.

Je comprends plus rien.

Moi non plus, mais il paraît que ça fait partie du processus avec Linux. On n’arrive pas à trouver LE setup qui nous plait, LE logiciel qui va bien, il y a toujours un truc qui merde. Et c’est vraiment pénible, parce que j’ai jamais ressenti ça sous macOS ou sous Windows.

Mon plus gros souci sous KDE étant le montage de partages Samba de mon NAS, j’ai trouvé PCManFM qui a une version QT (donc KDE) et qui a le minimum syndical d’un gestionnaire de fichiers. Et ce dernier utilise le même outil que Gnome pour monter automatiquement les partages réseau (gvfs) donc hé, tout est bien qui finit ben…

…sauf que certains trucs m’énervaient (comme par exemple l’impossibilité de glisser-déplacer des fichiers vers Firefox… chose qui semblait simple, hein.) Donc rebelote, il a fallu chercher de nouveau quelque chose qui convienne. Entre temps je découvre qu’en fait, le montage automatique de Dolphin (l’explorateur KDE) fonctionne MAIS pas pour toutes les apps. .

Au final j’ai utilisé smb4k, un logiciel qui permet de gérer les partages Samba et de les monter automatiquement à condition de lancer l’app au démarrage de l’environnement de bureau. Bon, au moins ça marche, hein ?

Je reste encore un peu sur le cul que tout ça ne soit pas géré nativement par KDE au final, alors que sous Gnome, zéro souci.

Le multiboot, c’est important

Bah oui il fallait bien rebooter sous Windows à un moment, et comme j’avais installé Linux sur un autre disque, pour rebooter je retournais dans le BIOS (enfin l’UEFI quoi) et je changeais la priorité de boot.

Pas très pratique en soit.

On apprend au détour de la documentation que booter soit sur Windows soit sur Linux, c’est compliqué en 2023. Surtout en mode UEFI. Car si avant en mode BIOS ça marchait bien, il faut vivre avec son temps. Mais Microsoft a rendu les choses complexes et j’ai vite compris que je ne pourrais pas booter Linux depuis Windows, il fallait donc chercher à faire l’inverse. Comme j’avais installé systemd-boot au lieu de grub, j’ai donc dû chercher. Et encore une fois, le Wiki de Arch est arrivé à la rescousse. Si c’était un peu relou au moins la manip était simple et je n’ai pas rencontré de difficultés. Comme quoi, pour une fois qu’un truc marche bien du premier coup ! Je démarre donc sur la partition Linux et si j’ai envie d’aller sous Windows, je peux choisir Windows dans le menu de démarrage.

Deux semaines plus tard, je découvre rEFInd, une interface moderne pour choisir son OS de démarrage ou lancer diversesd apps EFI. L’installation se fait sans accrocs et il ya même plein de thèmes dispos. Comble du bonheur : il autodétecte vos OS installés peu importe le disque. Rien à configurer, c’est vraiment ouf alors que je m’étais fait chier plus haut à ajouter Windows au menu de systemd-boot. En plus c’était moche et tout étiré sur un écran 1080p.

Tant qu’à parler du boot j’ai aussi découvert Plymouth qui permet d’afficher un écran graphique durant le boot en cachant les messages Linux. Pas mal pas mal… mais ça ne marche pas si on a une NVIDIA et donc un driver propriétaire ! Hééé oui. Au mieux, Plymouth peut utiliser le framebuffer de l’UEFI du système, c’est à dire en gros afficher le logo de ma carte mère. C’est mieux que rien.

Préparer ses valises

Clairement, c’est le moment où on se dit « mais pourquoi je fais ça au fait ? »

C’est vrai ça, qu’est-ce qui m’a poussé à entreprendre ce voyage, cette oeuvre ? Je me suis posé la question plusieurs fois. J’étais bien sous Windows non ? En fait, oui et non. Il y a le confort de savoir qu’on est sur l’OS le plus utilisé et du coup qu’on va avoir le moins de soucsi pour faire tourner tout et n’importe quoi puisque les jeux, les apps sont prévues pour ce système. Cependant, Windows est devenu tellement plan-plan et surtout je passais mon temps à contourner ses problèmes d’interface pour les malvoyants comme moi, que ça saoulait un peu. Le mode « contraste élevé » est d’une horreur graphique, et certaines apps l’ignorent cordialement. Heureusement on a de plsu en plus d’apps en mode sombre, mais c’était très loin de ce que macOS propose voire, surprenamment, Linux.

J’avoue ne pas être très emmerdé par le compte Microsoft obligatoire ou presque. Je sais, c’est chiant, c’est vraiment relou, mais une fois que c’est fait on en parle plus et comme de toutes façons je joue parfois à des jeux Microsoft, j’avais déjà un compte depuis l’ère Xbox 360.

Bref, peut-être que j’avais juste envie de bidouiller et de voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Mais je m’emballe un peu et me dirige vers une conclusion alors qu’il reste pas mal de choses à faire…

A savoir, l’inventaire.

La Liste d’Axel

Parce qu’il est important de voir ce qu’on utilise réellement au quotidien.

Le gros avantage par rapport à il y a une dizaine d’années c’est qu’on se repose de plus en plus sur des applications web. Du coup pas mal de choses fonctionnent d’un OS à l’autre, c’est un énorme avantage et ça facilite grandement la transition vers Linux. Même si cela a aussi ses désavantages (consommation mémoire surtout) ça permet aussi aux développeurs de facilement créer des outils multi-plateformes.

Bref, de quoi j’avais besoin pour utiliser mon ordinateur au quotidien ?

Un explorateur de fichiers digne de ce nom

J’allais devoir faire une croix sur Directory Opus et il faut bien admettre que sous Linux, le choix est… affreusement maigre. En dehors des explorateurs de fichiers livrés avec les environnements de bureau, on trouve des trucs au look vieillot dignes de l’ancètre Norton Commander. Au final comme je disais, j’ai fini sur Dolphin comme je le mentionnais plus haut et ma foi ça fait le taff.

Un terminal

Car oui, je suis un développeur et j’administre des trucs. Et il faut bien avouer qu’utiliser un vrai terminal ça bat tous les putty ou les tabby du monde. J’ai du mal à trouver un bon terminal sous Windows, qui soit pas tout lent. Comme quoi on peut pas tout avoir. Ici, j’y gagne au moins. Celui de KDE, Konsole, fait très bien le taff aussi. En plus y’a un mode semi transparent, je suis refait.

Un navigateur Web

Il y a l’embarras du choix sur les deux plateformes mais moi j’utilise Firefox. Et au moins sous Linux, pas de surprises.

Un client Mail

Mais qui utilise encore un client mail de nos jours ? En bureau !? Hé bien moi, moi parce que j’ai plusieurs mailbox et une tétrachiée de mails, et que ça fait partie des seuls trucs avec mes mots de passe que j’héberge moi-même et que je n’ai pas spécialement envie de confier à une entité tierce. Bref, Thunderbird et c’est plié, là aussi pas de surprises. J’ai aussi testé les autres clients fournis type Geary, KMail, etc, mais aucun n’a réussi à avaler ma boîte mail correctement, tout en proposant des outils d’accessibilité comme Dark Reader (ou à minima, je sais pas, permettre d’afficher les mails en blanc su rnoir quoi.)

Je mets Thunderbird dans son nouvela ffichage avec juste la liste des mails à gauche et le contenu à droite, façon « Mail » sur macOS. C’est bien plus chouette que l’affichage un peu hideux qu’on se traine depuis des lustres.

La messagerie instantanée

Aujourd’hui tout ça passe par Discord. Et s’il fait ça bien sous Windows, sous Linux… hé bien ça marche mais il y a quand même un caillou de taille pour moi : pour le moment on ne peut pas capturer l’audio d’une fenêtre/écran qu’on partage sous Linux. C’est très con mais c’est ainsi. Cela fait bien chier mais il paraît qu’ils y travaillent… Il existe des solutions mais ça n’est pas simple à mettre en place et surtout ça implique d’utiliser un client custom de Discord (ce qui va à l’encontre de leurs règles) ou alors de trifouiller des choses.

Linux et l’audio ça a toujours fait 25. Je ne plaisante pas : la stack audio, c’est à dire la pile de logiciels qui permet de piloter la carte son, de transformer du son d’une application en un truc qui sort de l’audio par la carte son, de contrôler le volume, etc, hé ben c’est un véritable merdier sous Linux, ça bug souvent, c’est chiant. Heureusement pipewire résout tout ça ou presque mais il y a encore des distributions qui ne l’utilisent pas.

Le RP

Si vous avez consulté mes articles 18+ postés l’an dernier vous savez peut-être que j’écris avec des gens sur des MUSH, des sortes de MMO à l’ancienne au format texte. Sous Windows on a de bons clients comme MUSHClient ou BeipMU, mais alors sous Linux… lol. Ce qui est un comble car ces endroits sont pourtant réservés à un public averti. Ce n’est pas très user friendly, mais alors sous Linux c’est pire : il y a plusieurs clients en mode « terminal » mais qui sont un peu relous à utiliser, et quelques autres en mode graphique. Cependant, ils sont soit inutilisables, buggués, ou ont carrément plein de fonctionnalités en moins. Au final, aucun client ne m’a conquis, tous avaient des problèmes ou étaient abandonnés… c’est con mais j’ai jeté mon dévolu sur tinyfugue, un client en mode terminal qui est un tant soit peu configurable et en fouillant la doc j’ai passé une bonne après-midi pour écrire un fichier de config qui réplique les fonctionnalités dont j’avais besoin.

Un gestionnaire de mots de passe

Bitwarden ? Quoi d’autre ? Il y a une application desktop aussi (oui, sous Electron. Il faut deal avec ça.)

Les Webapp…

En fait, je suis un mec qui aime bien les webapp. Genre Mastodon, Tweetdeck, Twitch, etc etc. Et je suis un peu con donc j’utilisais des navigateurs différents à chaque fois pour lancer mes webapp parce que j’aime bien pouvoir passer de Mastodon à Twitch en appuyant sur alt+tab. En fait il existe une extension Firefox qui transforme le site de votre choix en webapp : ça crée un firefox « limité » pour vous qui ne lance que ce site web, crée une entrée dans le menu d’applications de votre OS avec l’icône qui va bien et tout. Bref, exactement ce qu’il me fallait. Merci Xéfir pour la découverte !

Ce qui nous amène à Mastodon

Pour le moment je n’ai pas trop trouvé d’app avec laquelle je suis à l’aise, malgré qu’il en existe quelques très bien sous Linux : Tokodon, Fedistar, Tuba (Gnome)… donc j’utilise le site web.

Petit rappel que j’ai fait un article sur ce qu’il faut savoir sur Mastodon si vous débarquez.

Un lecteur de vidéos

Sous Linux y’a l’embarras du choix. Tout le monde va littéralement vous recommander mpv parce que c’est le plus complet et le plus à jour. Tout le reste est plus ou moins à jeter sauf VLC et un certain Media Player Classic Qute Theater, qui est un portage du logiciel du même nom pour Windows. J’aime bien mpv, c’est simple, une fenêtre avec une vidéo sans fioriture, mais soyons réalistes : mpv ils vivent dans un autre monde où il faut tout configurer à la main dans plusieurs fichiers de configuration imbitables et des raccourcis clavier à connaître par coeur. Pour l’instant je teste un peu mais on va dire que je suis plutôt VLC et MPC-QT sans arriver à vraiment me décider.

Un lecteur de webradio

J’écoute beaucoup la webradio Tsumugi du père Amo mais sous Linux c’est un peu compliqué visiblement de trouver quelque chose d’aussi simple que foobar2000 sous Windows, qui pourtant n’est pas des plus compliqués… Il y a bien un logiciel dont j’ai déjà oublié le nom qui lui ressemble sous Linux, mais ce que l’on pensait acquis sous Windows n’est pas forcément le cas sous Linux. Comme par exemple, les touches multimédia d’un clavier. Touches que j’utilise abondamment (en plus du changement de volume) sur mon clavier pour arrêter/relancer la webradio que j’écoute en ce moment (ou la musique plus généralement.) Et le seul que j’ai trouvé, ben c’est Goodvibes. Mais pas en flatpak, parce qu’apparement le flatpak n’est pas compilé avec le support des touches multimédia… sauf si on utilise le widget multimédia de KDE !

Hé oui, autre bizarrerie que j’ai découverte : on peut en effet avec des apps parler avec les touches multimédia du clavier en les appelant directement. Sauf que c’était trop simple pour Linux donc ils ont inventé un protocole pour gérer les clients multimédia en ajoutant une couche via D-BUS, le système qui permet aux applications de se passer des messages entre elles. Du coup ilf aut utiliser un logiciel de contrôle audio/vidéo compatible D-BUS, qui va parler à notre application comme Goodvibes pour lui dire de faire play, stop, d’obtenir le nom de la chanson en cours, etc. Le widget KDE affichant un petit lecteur multimédia où on veut à l’écran fait ça. Mais c’est encore une fois un problème de sur-ingénieurerie typique de Linux : créer des couches et des couches et des standards qui ne font qu’alourdir le boulot des devs, et rendre la vie des utilisateurs encore plus compliquée car certaines apps, vous vous en douterez, ne gèrent pas cette couche d’abstraction !

Bref, Goodvibes c’est assez simple, rapide, sans fioritures et en plus y’a FIP qui est configuré par défaut dans les stations. Franchement, que demande le peuple ?

Un lecteur de MOD/S3M/IT/XM/…et mp3 en général

Ha ha, je suis sûr que vous l’aviez pas vu venir celui-là. Il se trouve que j’en ai une petite collection de ces « modules ». Que j’écoute parfois. Ce sont des musiques faites avec des trackers, à l’époque de l’Amiga de Commodore, et ça a un délicieux son 16 bit que j’adore. Cependant les lecteurs sous Linux sont soit obsolètes, soit via terminal (et toujours obsolètes…) soit inutilisables. Par exemple j’avais trouvé un lecteur sur lequel il est impossible d’ajouter correctement des dossiers entiers. Pire encore, l’ajout d’un dossier a floodé ma barre de notifications avec « Fichier ajouté : xxx ». Sérieusement, qui s’est dit que cette notification était une bonne idée ? C’est comme les notifs « Application X est prête. » sur Gnome, qui ne veut RIEN dire.

Mais je divague. Quelqu’un m’a recommandé deadbeef (qui est un nom habile puisqu’il ne contient que des lettres qu’on trouve en hexadécimal) et qui a l’air de faire le taff. Pas de raccourcis avec les touches multimédia mais on peut le configurer donc bon. Au moins ça marche hein.

Limite je peux aussi m’en servir pour écouter Tsumugi mais bon on verra bien. deadbeef est ce qui s’approche le plus de foobar2000 sous Windows en terme de fonctionnalités et de feeling.

A noter, et c’est un peu hors sujet, que KDE a un bon lecteur de Podcasts qui s’appelle Kasts, tout simplement. J’en écoute plus vraiment, mais les rares fois où j’en écoute ça dépanne très très bien.

Autre hors sujet mais il y a un client Apple Music dispo sur Linux (et sur Windows aussi, mais payant) qui s’appelle Cider. On m’en a dit beaucoup de bien, mais j’ai pas encore eu l’occasion de trop m’en servir. (j’ai plutôt tendance à écouter ma musique AM sur mon téléphone ou ma tablette et lancer ça sur la barre de son). Du peu que je l’ai utilisée ceci dit : ça marche nickel, et ça existe aussi sous Windows si vous ne voulez pas installer iTunes.

De quoi coder en toute serenité

Je vais pas trop m’étendre là-dessus : j’utilise VS Code, et même si on peut le trouver tel quel pour Linux dans les dépots AUR, sa version opensource, « Code » ou « Codium » fonctionne ma foi très bien. Aucune différence, si ce n’est que leq plugins ne viennent pas du « store » Microsoft. Pas fous les mecs. Si jamais il y a des plugins absolument indispensables on peut activer le store MS, mais pour le moment je n’ai pas eu à me plaindre.

Jouer avec ma PS5

J’utilise beaucoup le remote play de la PS5 pour plein de raisons. Jouer depuis mon PC est plus simple pour moi en général. L’application officielle Sony n’étant pas dispo sous Linux, quelqu’un a eu la bienveillance de rétroingénierer le protocole de communication et ça donne Chiaki. J’ai linké son fork Chiaki4Deck parce que le développeur original de Chiaki a décidé que l’app était finie et ne va pas y ajouter de nouvelles fonctionnalités, contrairement à celui de Chiaki4Deck, qui comme osn om l’indique, a codé quelques trucs pour gérer le Steam Deck de Valve. Notamment, l’utilisation du gyroscope de l’appareil pour faire comme celui de la manette Dual Sense.

Le principal problème de Chiaki par rapport à l’original c’est que les vibrations et les touches haptiques ne fonctionnent pas, ce qui peut s’avérer… fâcheux pour certains jeux. A voir si ça va s’améliorer à l’avenir. A l’heure où j’écris ces lignes, la fonctionnalité existe mais est marquée comme expérimentale et fait tomber le serveur de remote play de la console après qu’on se soit déconnecté de celle-ci, obligeant à la remettre en mode repos et la relancer.

Donc, ça marche, mais il faut pas jouer à des jeux comme Returnal ou Gran Turismo, au risque de perdre pas mal de sensations au passage.

A noter que l’appairage avec la console se fait via un script dans un terminal. Un peu dommage, une interface graphique pour ça aurait pu être chouette.

Jouer tout court

Bizarrement, c’est là où c’était le plus simple. L’installation de Steam se fait via n’importe quel store de votre distribution. Il y a parfois deux versions, une « Native » et une « Runtime ». La version « Runtime » embarque ses propres bibliothèques de fonctions ce qui est largement plus simple même si ça prend beaucoup plus de place. Il faut néanmoins aller dans les options, dans l’onglet « Steam Play » et activer la fonction pour que les jeux Windows deviennent jouables sous Linux.

Je n’ai pas joué à beaucoup de jeux, mais il faut garder en tête qu’à part des jeux utilisant des anti-cheat vénères, notamment BattleEye, tout fonctionne très bien même si tout n’est pas encore testé. Et si jamais vous avez un souci avec un jeu en particulier, cherchez son nom avec « protondb » dans Google pour tomber sur sa page. ProtonDB est un site qui recense de façon communautaire les rapports de fonctionnement des jeux via Proton, la couche de compatibilité Windows dans laquelle Valve a énormément investi de ressources. Ainsi, sur la page d’un jeu, on saura si ça tourne nickel sans rien faire ou s’il faut effectuer une manipulation pour que le jeu fonctionne au poil. Par exemple, We Love Katamari Damacy fonctionne sous Linux, mais avec des performances dégradées de ouf si on ajoute pas un paramètre à la ligne de commandes pour spécifier qu’on est sur un Steam Deck (ça sent l’optimisation à la con chez Bandai Namco ça). Rien de bien sorcier, il suffit de cliquer sur Propriétés sur le jeu et de copier-coller la ligne. Parfois il faut changer la version de Proton utilisée. Encore une fois, rien de bien dramatique.

Pour vous donner une idée, sur mes 1200+ jeux Steam, voici une répartition de leur fonctionnement ou non sur Linux. On y voit notamment que j’ai presque 1000 jeux jouables. 12 sont « borked » (ils ne fonctionnent pas) et le reste à des degrés variés. Les plus importants sont les jeux « Gold » et « Platinum » qui fonctionnent pratiquement sans aucun problème. La partie grisée est « non testée », mais en général ça passe, c’est juste que vous avancez en terrain inconnu ou presque. On trouve parfois un ou deux rapports de fonctionnement disant que ça fonctionne sur un jeu un peu obscur (non testé selon ProtonDB) mais tant qu’il n’y aura pas plus de rapports, ProtonDB n’affichera pas de badge sur ce jeu.

On remarque aussi que seulement 25% de mes jeux sont testés pour le Steam Deck. Encore une fois, ça ne veut pas dire que les 75% restants ne marcheront pas. Juste qu’ils n’ont pas été testés suffisament sur le deck.

Faire un rapport est en fait un jeu d’enfant : on répond à quelques questions, on dit si on a dû bidouiller des trucs ou pas, on explique ce qui ne va pas et c’est fini. Donc si vous jouez sous Linux je vous encourage à ajouter vos rapports lorsque vous jouez à des jeux !

J’ai quand même noté quelques légers problèmes :

  • Au lancement de certains jeux, le cache de shaders Vulkan doit être recompilé. Sur certains jeux ça ne prend que maxi 30 secondes, mais sur d’autres c’est infernal. Forza Horizon 5 par exemple a mis une bonne heure sur mon Ryzen 5 3600X avec une Geforce 3060 Ti pour compiler ses shaders. Par contre après ça tourne au poil.
  • On a essayé de jouer en ligne avec Helmara à Stellaris mais à un moment ma version différait de la sienne (sûrement qu’ils avaient mis à jour la version Windows mais pas encore la version Linux le même jour) résultat j’ai dû rebooter sous Windows pour jouer avec lui.

Mais à part ça tout s’est très bien passé jusqu’ici.

Concernant les autres launchers à part Steam, il semble qu’on puisse installer BattleNet via Lutris, un lanceur de jeux Windows qu’on peut aussi dénicher facilement.

Les captures d’écran

Sujet un peu anecdotique mais il est vrai que j’aime utiliser ShareX sous Windows pour capturer des images, des fenêtres, l’écran entier, et tout ranger biend ans des dossiers automatiquement voir que ça mette aussi l’image dans le presse-papiers tant qu’à faire.

Hé bien figurez-vous que Spectacle, une app du bureau KDE fait tout ça sans aucun accroc.

Du coup pas grand chose à dire, c’est réellement l’app que je recommande pour ce genre de fonctionnalités.

Garder un oeil sur l’actualité

Pas directement lié à Linux mais quand même : suite à l’écroulement de Twitter mais aussi de Reddit où je puisais pas mal de mes actualités, je me suis mis en tête de réhabiliter les flux RSS dans ma vie. Beaucoup de sites les proposent, mais évidemment ce n’est pas aussi simple et unifié que de suivre un compte Twitter ou un subreddit. Donc j’ai fait le tour de plein de sites pour récupérer des flux RSS qui m’intéressent. Sur Shelter il y a un FreshRSS qui tourne, donc j’y ai ajouté mes flux, et je suis alors parti en quête d’un logiciel qui fonctionne… et pareil, ce n’est pas la joie. Certains lecteurs ne gèrent pas FreshRSS poru la synchronisation de lecture. Il faut avouer que quand on a plusieurs appareils c’est pratique de marquer comme lu un article et de constater qu’il est bien lu sur un autre appareil. Le seul que j’ai trouvé qui tienne la route c’est une app Gnome du nom de Newflash. Et une fois qu’on arrive à lui faire avaler notre flux FreshRSS, ce qui n’est pas gagné à la base (j’ai dû passer par une API différente) hé bien ça fonctionne plutôt bien et la présentaation est chouette.

Et ton bureau dans tout ça ?

Les petits problèmes…

J’ai rencontré quelques soucis un peu gênants autres que liés à des logiciels particuliers. Les voici :

  • Déjà lors du premier lancement j’ai eu la désagréable surprise de voir qu’il avait mis la télé en écran principal plutôt que mon écran de PC. Or la télé était éteinte. Il a fallu comprendre pourquoi je n’avais qu’un papier-peint à l’écran plutôt que l’écran de login, mais bon… une fois débranché puis rebranché, il a fallu ensuite configurer l’écran dans les options de KDE pour faire une duplication et non une extension.
  • Et c’est là que j’ai remarqué un truc : l’écran était en overscan sur la télé. Cela veut dire qu’en gros l’image ébordait des quatres côtés, comme si l’image était un peu zoomée. J’ai essayé de trouver des choses àf aire depuis le PC pour corriger ça, mais que dalle. Au final c’est sur la télé elle-même que ça s’est réglé en forçant l’autodétection du format d’image. Aucun autre périphérique branché à la télé ne m’avait fait le coup.
  • En jouant à la PS5 via Chiaki, j’ai rencontré deux bugs. Le premier c’est que le pavé tactile de la manette Dual Sense agissait comme une souris ! Du coup appuyer dessus pour par exemple afficher la map à l’écran engendrait un clic, parfois en dehors de la fenêtre du jeu quand je ne jouais pas en plein écran ! J’ai passé une bonne partie de ma soirée à essayer eds trucs, à désactiver le pavé tactile de la manette via des commandes un peu ésotértiques et une édition du fichier de configuration de Xorg, le serveur graphique. J’étais sous Gnome à ce moment là mais une fois sous KDE je me suis aperçu qu’il y avait un moyen, via les settings de KDE, de désactiver le pavé tactile totalement, en un clic. Résultat KDE c’est quand même mieux que Gnome. 🙂
  • Le deuxième bug c’est qu’au bout de 15 minutes dej eu mon PC s’est mis en veille tout seul sans crier gare. Le problème c’est que Linux ne considère pas les input de la manette comme devant réinitialiser le minuteur de la veille. C’est vraiment une idée de merde je trouve ! Il a fallu que j’installe Caffeine-ng, une app qui se charge de tenir le système éveillé quand vous utilisez certaines app, notamment celles qui font du son, en détectant quand du son en continu a lieu. Malin.

L’imprimante laser Canon

Ah les imprimantes sous Linux… Evidemment peu de constructeurs font des drivers pour les imprimantes comme c’est le cas pour Windows, donc il faut parfois ruser. Heureusement, Linux possède un outil appelé CUPS qui gère toutes sortes d’imprimantes. Si l’interface est un peu rudimentaire à coup de pages HTML dignes du début début des années 2000. Pour une fois, le wiki de Arch ne m’a pas donné les bonnes informations et j’ai donc dû chercher sur Google avec Xéfir. On est tombés sur cette page qui nous a permis d’installer le driver adéquat et d’ajouter l’imprimante. Affaire classée en même pas une heure.

Et du coup au final ça ressemble à quoi ?

Vous vous demandez sûrement c’est quoi tout ça et pourquoi y’a si peu de choses.

Pour le screen j’ai volontairement minimisé toutes les fenêtres ou presque.

Sur la gauche il y a un dock. Pas celui de KDE mais un qui s’appelle Plank.C’est un dock pour Linux assez vieux mais qui a le mérite de fonctionner comme je le veux, c’est à dire en faisant un « zoom » quand on passe la souris sur les apps, comme sur macOS. Ca a une utilité pour moi qui y vois mal. Qaudn je en sais pas où est ma souris, je la bouge vers la gauche et du coup une des icônes zoome ce qui me permet de repérer immédiatement où est mon curseur. A part ça ça me permet aussi de lancer facilement une app, comme un dock quoi.

En bas à gauche, le menu démarrer, enfin, le menu Plasma de KDE. Il est sympa et fonctionnel, et surtout configurable, et au moins y’a pas de pubs ou quoi dedans. Pas de chichis, en somme.

Ensuite on a une icône pour lancer les paramètres, une autre pour prendre une capture d’écran quand je n’utilise pas le clavier pour le faire, les tâches en cours, et à droite un équivalent de la tray bar de Windows. Entre l’heure et la traybar il y a de petites icônes de selection de la sortie son : idéal quand on veut switcher rpaidement entre le son vers la télé via HDMI et le son vers les enceintes.

Tout est configurable dans KDE et on peut faire des panneaux flottants, sur les côtés, etc. Ou bien on peut mettre ces petits widgets un peu n’importe où à l’écran. Vous avez vu juste au dessus ça affiche la chanson en cours de lecture. Normalement on peut le mettre dans un panneau mais là on peut aussi régler sa taille et le mettre sur le bureau.

Si vous voulez des exemples de bureaux KDE y’en a sur Internet. Il existe des thèmes mais au final c’est à vous de configurer ça comme vous l’entendez.

Mon avis (honnête) sur ArchLinux

On arrive vers la fin de cet article.

Qu’est-ce que je pense de Arch ? Pour moi c’est la digne héritière de Gentoo, dnas le sens customisation et simplicité dans ce que la distribution a à offrir. Pratiquement aucun patch spécifique n’est appliqué : les logiciels à installer et son livrés tels quels. Ca a l’avantage d’amener les logiciels rapidement à disposition des utilisateurs : dés qu’il y a une mise à jour, ça arrive dans le sjours qui suivent. Cependant ça a aussi des désavantages. Parfois on est exposé à des bugs de dernière minute, et si certaines distributions patchent certains logiciels de Linux, c’est qu’il y a une bonne raison parfois.

L’autre avantage, c’est son wiki : il est réellement bien foutu. Clair, net, précis, avec des exemples, des suggestions, des solutions à plein de soucis… C’est une vraie mine d’or, et il peut même servir pour d’autres distributions Linux tellement il est complet !

Dernier avantage important et non des moindres : le nombre de paquets disponibles est très important. Il y a sur Arch les paquets des dépôts de la distribution qui constituent l’OS et ses applciations, et pour tout ce uqi n’est pas dedans, il existe AUR pour Arch User Repository. En gros, il s’agit d’un dépôt spécial où n’importe qui peut ajouter des packages très simplement, en écrivant des scripts qui vont els chercher, les compiler, et les installer sur le système. Alors oui, il faut faire attention, on peut y trouver du code malveillant (par maladresse ou intentionellement) et on installe pas n’importe quoi, mais le fait que ça soit là et qu’il y ait des packages pour à peu prè stout parce que quelqu’un un jour en a eu besoin, c’est quand même très agréable. On a moins l’impression de devoir ajouter des sources à droite ou à gauche et de dépendre de celles-ci lors des mises à jour.

Mais voilà, ArchLinux a un prix. C’est qu’on ne peut pas le recommander à ceux qui ne sont pas à ‘laise avec la ligne de commande ni qui veulent tout simplement qu eleur ordi fonctionne sans avoir à b idouiller à droite ou à gauche. Alors oui, c’est très formateur, oui c’est parfait pour ceux qui veulent apprendre, qui sont curieux, mais pour tous les autres qui ont besoin que leur ordinateur fasse ce pourquoi il a été acheté, ce n’est pas idéal, et des distributions comme Ubuntu ou PopOS sont plus indiquées.

Maintenant en ce qui me concerne, je ne regrette pas le choix de Arch. J’ai beaucoup râlé au début, j’ai beaucoup cherché, mais j’ai toujours trouvé une solution à mes problèmes assez simplement. Il est rare que j’ai eu à sortir du wiki Arch, et au final j’ai aujourd’hui un système que j’aime beaucoup, que j’ai configuré moi-même en ayant pris le temps, mais qui m’a aussi beaucoup appris.

Vais-je retourner sous Windows ? Pour l’instant c’est pas à l’ordre du jour. Je suis content de ce que j’ai, y’a pas de bug ultra bloquant, et j’ai un système joli contrairement à Windows où je dois subir le thème contraste elevé qui parfois ne s’applique même pas correctement (ou à tort, s’applique à des apps qui n’ont rien demandé). Le seul problème c’est le stream de jeux sous Discord où je peux pas envoyer le son du jeu et la PS5 où je n’ai pas les vibrations ou retours haptiques sur les gachettes.

Donc pour le moment, on touche du bois ? 🙂

N’hésitez pas à commenter si vous avez des questions, je serais ravi d’y répondre !

En vacances avec un Steam Deck, ma folle aventure sous Linux

Alors, déjà, on va commencer par le plus évident : je ne suis pas une bille en informatique, j’administre des serveurs, je fais du développement, et Linux j’y ai déjà un peu touché en desktop y’a des années de ça. Vraiment des années. A une époque où Gentoo était une bonne distribution Linux, c’est vous dire.

Ensuite, pour bien comprendre ce que je vais vous expliquer, il faut que je vous dise ce que je fais et où je suis. C’est un peu 3615 ma life, mais voilà : c’est qu’habituellement je vais chez mes parents en Normandie vers la fin de l’année (et aussi en septembre pour mes vacances d’été) et chaque fois je me pose la question de ce que j’emmène. Clairement, dans cette petite ville où je suis, il n’y a rien à faire, tout est hyper loin, et du coup je ramène soit une console, soit un PC, soit les deux. Mais mes parents se font vieux et ne peuvent plus m’emmener et me ramener chez moi en voiture, donc je dois prendre le train, ou un blablacar et donc voyager plus léger.

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Mastodon : comment ça marche, et mon expérience

Si vous êtes sur Twitter ça ne vous aura sans doute pas échappé : suite au rachat de ce dernier par Elon Musk, et vu les frasques du bonhomme, il paraît assez évident que Twitter va changer, et pas forcément en bien. Aujourd’hui il est un peu compliqué de prédire ce qu’il va réellement se passer. Les plus pessimistes et alarmistes vous diront que le réseau social est déjà mort tandis que d’autres vous diront qu’il va lentement tomber en ruines pour diverses raisons.

Mais nous ne sommes pas là pour parler de Twitter. Il y a des alternatives à ce dernier, notamment une qui existe déjà depuis de nombreuses années, et c’est Mastodon.

Cependant, Mastodon n’est pas Twitter, pour pas mal de raisons. Je vais tenter de vous expliquer tout cela le plus simplement du monde, puis je parlerai un peu de mon expérience en tant que gêrant d’un bout de Mastodon, qu’on appelle une instance.

Notez que je vais soulever beaucoup de points négatifs concernant Mastodon, mais qu’en réalité, c’est simplement pour que vous ayez conscience des différences fondamentales entre les deux réseaux sociaux. Certains incovénients peuvent être retournés en avantages, d’autres pas. C’est à vous de vous faire votre idée.

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Shelterthon 2022

Bonjour à tous.

Comme vous le savez tous les ans je fais une campagne de dons pour aider à payer le serveur Shelter qui sert principalement à une poignée de personnes pour héberger leurs sites web. Depuis des années moi et quelques autres (Sestren principalement) prenons de notre temps libre pour effectuer la maintenance sur cette machine et permettre à ses (nombreux) utilisateurs, qu’ils soient donateurs ou non, de s’exprimer librement que ça soit au travers de l’instance Mastodon shelter.moe ou bien via leurs propres blogs. Comme d’habitude la liste des sites et services hébergés est ici. Elle ne doit pas être exactement à jour mais mais je vais remédier à ça dans les jours qui viennent.

Je voudrais remercier tous les actuels donateurs qui rendent ceci possible, et ce depuis à peu près 20 ans. Shelter s’appellait Twilight avant (du nom de la chanson de Electric Light Orchestra, utilisée pour le clip Daicon IV) et vivait lui aussi de donations de plein de gens. Encore une fois, merci à tous, ça fait plaisir de voir que dans un monde où tout est de plus en plus centralisé et que l’internet diversifié se perd, il existe encore des gens pour vouloir des sites web personnels, des blogs ou d’autres choses pour s’exprimer. Ne lachez rien 🙂

Shelter c’est beaucoup de services et de sites web hébergés, certains depuis plus de 20 ans, et toujours debout. Malheureusement, certains sont tombés dans l’oubli car leurs domaines ont expiré, ou bien laissés à l’abandon parce qu’ils n’ont pas survécu au passage de PHP5 à 7, voir de 7 à 8. Il fau tbien comprendre que remettre les mains dans de très vieux sites juste pour les maintenir en vie à travers les âges prend du temps, surtout que PHP n’est pas sans failles de sécurité dans ses anciennes versions, donc garder ces sites dans d’anciennes versions n’est pas souhaitable. Néanmoins parfois, quand j’ai un peu de temps, j’essaye de faire revivre certains sites.

Nous avons aussi mis à jour vers Ubuntu 22.04 LTS cette année, ça ne s’est pas passé sans soucis mais au moins c’est fait.

Cette année est aussi particulière pour deux raisons :

  • La première c’est que OVH augmente ses tarifs d’à peu près 10% sur toute sa gamme suite aux soucis du coût de l’énergie. A moins que vous ne viviez dans uen grotte, vous savez probablement pourquoi. Ce qui m’amène à un point très important que j’aimerais vous communiquer et que j’aurais dû faire depuis déjà le début du confinement en 2020 : ne donnez pour Shelter que ce que vous pouvez vous permettre de donner, sans vous mettre en danger financièrement. Chaque don est important, mais je ne veux pas d’argent de votre part si vous n’êtes pas dans une situation suffisament confortable pour vous le permettre. Au pire si vous donniez par le passé, ne vous sentez pas obligé de donner la même somme. C’est comme quand on annule un Patreon et qu’on clique sur « Ma situation financière à changé » comme raison : c’est normal.
  • La seconde c’est un petit changement dans ma manière d’opérer qui ne plaira peut-être pas à certains : je m’autorise à refuser de l’argent cette année de certaines personnes si je juge que je ne suis pas d’accord avec leur manière d’agir. Vous pourriez penser que Shelter est une boîte qui fournit un service contre rémunération mais ce n’est pas le cas. J’accepte des dons, j’offre de l’hébergement web/internet à ceux qui en ont besoin, mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas refuser de vous servir si j’estime que nos idées sont à l’opposé l’une de l’autres, ou que vous avez fait quelque chose qui a pu me blesser. Jusqu’ici, je m’étais plutôt dit que jamais je n’en arriverais là, mais aujourd’hui j’ai moi aussi besoin de me préserver un peu de certaines formes de négativité, et si pour cela je dois faire un peu de ménage dans ceux à qui j’apporte mon aide à travers Shelter, hé bien je le ferai.

Je vais continuer ce second point qui en fait mérite un peu plus d’explications.

Est-ce que ça veut dire que du jour au lendemain je peux vous jeter ? Oui et non. Je ne suis pas un connard non plus, je suis un adulte responsable qui connait les conséquences de ses actes ou tout du moins qui y réfléchit avant de faire quelque chose. Je donnerai toujours un préavis de quelques mois pour trouver une solution, et surtout vous aurez toujours un accès à vos données jusqu’à votre départ. Aussi je rembourserai au prorata du temps le don fait.

Est-ce que c’est une décision de gros connard ? Peut-être, mais aujourd’hui je n’ai plus envie de m’emmerder avec des dramas ou à me dire « cette personne me cause du tort/du souci et ça me mine un peu mentalement. » Je n’ai plus envie de faire ça. Je suis particulièrement empathique et c’est aussi une sorte de malédiction car je prends trop à coeur mes relations avec les autres. Et quand on piétine ces relations, ou quand on piétine des choses auxquelles je crois, alors ça me met mal à l’aise et je n’ai plus envie de traiter avec ces personnes.

Si je vous dis tout ça aujourd’hui c’est qu’évidemment je sais que je vais refuser de l’argent de quelqu’un cette année, et je suis préparé à mettre celle-ci devant les conséquences de ses actes et paroles.

J’espère que vous comprendrez mes raisons, et que cela n’entâchera pas votre souhait de faire un don.

Pour cette année nous aurons donc besoin d’environ 1020€ à la louche. Le serveur a été changé en fin d’année dernière pour un plus puissant mais plus cher, et est calculé par rapport aux 10% qu’OVH appliquera d’ici la fin d’année à ses clients existants.

Pour payer, je prends toujours PAS de cryptomonnaies, mais du Paypal. Vous pouvez utiliser ce lien ou celui-ci si le premier ne marche pas.

955€ donnés par :

  • Axel (non sans blague)
  • Amo
  • QCTX
  • Keul
  • Jérémie B.
  • Zratul
  • Itsukushimu
  • Bhaal42
  • Yamakyu
  • Julien D.
  • Joffrey A.
  • Gregory P.
  • Okki
  • Fluo & Lau
  • Rin
  • Helmara
  • Lua
  • minirop
  • MrK
  • lordb
  • Stok
  • Nemo
  • Xefir
  • Le Commandant
  • Kmeuh
  • Trit
  • Sylvain C.
  • Kahas
  • Sunseille
  • TBK
  • Kody

Une vie de malvoyant sans angles morts

Salut vous, ça va ?

Il est loin le temps où je postais des critiques de jeux ou d’animés tout le temps. Aujourd’hui je n’ai plus forcément envie d’utiliser Meido Rando comme un coin pour donner mon avis sur des jeux ou animés : les réseaux sociaux font le taff et j’ai surtout l’impression que mon avis n’est plus aussi pertinent qu’il pouvait l’être à une époque. D’autres font de meilleures critiques que moi, et certains essayent même d’en vivre. Alors je préfère leur laisser la voie libre. Même si bien sûr, il suffit qu’une oeuvre me transcende pour que je veuille absolument vous en aprler en long, en alrge en travers. Oui Your Name et Wandering Inn, c’est vous que je regarde.

Non, cette fois je vais vous parler d’un sujet personnel, peut-être même le sujet le plus personnel de ma vie et que je n’ai jamais réellement traité par le passé ici. Mais les choses ont changé.

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Un appartement connecté en 2022 – Les volets Somfy IO

Si vous avez suivi le précédent billet, vous saurez que j’ai des volets Somfy IO dans mon appartement. Ces moteurs sont plutôt robustes, ont des télécommandes pratiques qui répondent bien, mais utilisent un protocole propriétaire, contrairement aux volets Blyss qui sont plus basiques. L’avantage c’est aussi que les moteurs communiquent en retour : on peut obtenir leur position en les interrogeant.

Mais comment on peut faire pour l’ajouter à un système de domotique ?

Hé bien, à première vue il faut acheter la box domotique Tahoma de Somfy, qui coûte assez cher (Entre 250 et 350 balles c’est selon). Au début, la box Tahoma devait supporter Homekit d’Apple. Y’avait même le logo et tout. Et puis un jour le logo a disparu et on en a plus jamais entendu parler. Le pire étant que ces moteurs m’ont été vendus par l’installateur à l’époque comme fonctionnant avec mes appareil Apple. Hahahaha.

Protip : ne croyez JAMAIS les promesses d’un constructeur sur sa compatibilité Homekit (ou autre) tant que ce n’est pas fait.

Du coup j’ai rongé mon frein et je n’ai pas acheté cette box à cause de ça. Et j’ai bien fait…

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Un appartement connecté en 2021 – Les volets Blyss

La forme ? Moi ça va.

J’avais promis sur Twitter que je ferais un article sur ce sujet fort intéressant qu’est la domotisation des volets. On pense d’abord à la lumière quand on parle domotique, mais en vrai il y a plein d’autres possibilités. Le problème des volets c’est qu’il y a quelques obstacles :

  • Il faut un moteur de volet pour le faire monter et descendre, et on va pas se mentir ça coûte une blinde et demie pour ce que c’est.
  • Les constructeurs de ces moteurs utilisent pour la plupart des normes un peu cheloues et pas forcément interopérables (par exemple Somfy)

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Shelterthon 2021

EDIT : Alors en fait on a profité du black friday pour prendre une nouvelle machine. Incroyable mais y’a aussi Karaoke Mugen qui déménage et le Gitlab qui va être remplacé par un Gitea. Tout change si vite.

Hé oui, nous revoilà en cette période de l’année.

Pour ceux qui l’ignoreraient, Shelter est un serveur dédié loué communément par tout un tas de personne (dont peut-être vous) pour y héberger différents sites web et services. Voir plus bas pour ce qu’il y a sur Shelter.

Chaque année, je fais appel à vous pour obtenir des dons afin de continuer de financer le serveur et d’éviter que l’argent sorte de ma poche. En général il en sort quand même un peu chaque année car on atteint jamais vraiment la somme habituelle, mais c’est déjà énorme ce qui est donné chaque année, et je ne remercierai jamais assez les différentes personnes et associations qui m’aident à chaque fois.

A noter que l’administration y est faite en best effort, c’est à dire qu’on fait de notre mieux, moi et Sestren, pour gérer les demandes ou les problèmes de ceux qui ont des sites hébergés. Si jamais cela ne convient pas, on vous recommandera du coup de vous pencher vers des offres « professionnelles » qui pourront vous dépanner rapidement et efficacement et répondre à vos besoins. Shelter n’a pas pour but d’héberger des sites professionnels, même s’il y en a sur le serveur.

Mais y’a quoi sur Shelter ?

Tous les sites et services de Shelter sont ici.

Il n’y a pas eu beaucoup de sites nouveaux cette année, et on a fait du ménage parmi ceux qui ont tout simplement disparu (genre le propriétaire du site ne payait même plus son nom de domaine c’est vous dire). Par contre on a ajouté l’image board des fanarts de The Wandering inn, une petite série qui monte malgré le silence assourdissant des médias. On a aussi ajouté le bot Discord Erin, toujours en développement (et on cherche toujours des gens sympa pour aider !)

Côté services on y trouve notamment :

Selon les cas, les services sont librement utilisables par quiconque. Pour d’autres c’est réservé aux donateurs, pour des raisons évidentes de ressources.

La situation actuelle

La machine actuelle est dotée de 4 x 2 To de disque dur, de 64 Go de RAM et d’un Xeon E5-1650 v3 @ 3.50GHz.

On tourne dessus depuis à peu près 3 ans. C’est suffisant mais certains pics de charge peuvent mettre à mal la machine. Il y a aussi la bande passante qui y est limitée à 250Mbps. Quand aujourd’hui on voit Free proposer du gigabit voire plus à ses clients, la bande passante de Shelter paraît assez dérisoire.

Du coup on s’est posés la question de savoir si on devait migrer vers une autre offre, plus puissante, chez OVH. Le souci étant que la pénurie actuelle en composants informatiques, et pas que pour les cartes graphiques RTX ultra chéros, affecte aussi le marché du serveur dédié. Du coup les offres sont pas mal chéros et upgrader nous couterait pas loin du double de ce qu’on paye actuellement. Et comme chaque année on arrive à peu près à l’équilibre, ça me paraît tendu de devoir sortir tout cet argent d’un coup, même si upgrader ça serait pas mal. Par exemple on pourrait clairement bénéficier d’un CPU plus récent, et surtout d’un SSD ou d’un NVMe en plus du stockage HDD pour les sites.

Mais pas cette année, malheureusement. Il faudra se poser la question l’année prochaine.

En tous cas si vous avez des idées de nouveaux services, n’hésitez pas à vous faire connaître. Si ça me botte et si on a les ressources, je m’occuperai de le mettre en place. (Genre par exemple, ne me demandez pas un peertube, ça va être compliqué actuellement)

Combien ça coûte par an ?

1008 euros. Voilà, c’est dit.

Comment faire un don ?

Je reprends texto ce que j’ia mis l’an dernier, car rien n’a vraiment changé.

La règle ici c’est “Payez ce que vous voulez.” Que ça soit 1, 2, 5, 10, 15, 20, 50, 100 euros, chaque don a son importance. Si on arrive pas à l’objectif ben je mettrai au bout. Tout excédent ira dans ma poche : on m’a fait comprendre que vu le temps que je passais à m’occuper du serveur, à répondre aux questions du style “Tu peux me créer un nouveau sous-domaine?” “Je peux avoir une nouvelle base de données?” “J’ai mis à jour mon site mais ça marche pluuuuus.” bah je pouvais garder l’excédent pour l’année. Je comprends que vous puissiez ne pas être d’accord avec ça, rien ne vous oblige à donner, et si c’est pour vous une raison de ne pas participer, c’est normal. Je suis néanmoins transparent en vous expliquant ce qu’il en est.

Pour faire un don, plusieurs moyens :

  • Si vous avez déjà un compte paypal vous pouvez directement en quelques clics me payer via ce lien et ce sans frais.
  • Si vous n’avez pas de compte paypal vous pouvez passer par ce lien-ci plutôt, mais il y aura des frais (vous payerez avec votre carte bancaire via le site de Paypal) Ne faites pas gaffe à la date. Evidemment, créer un compte paypal est gratuit donc heh, vous pouvez le faire et utilise le lien du premier paragraphe aussi.
  • Il y a toujours l’option virement bancaire, me demander en privé pour un RIB, et SURTOUT prévenez quand c’est fait car je ne vais pas toujours regarder mon compte en banque et ça peut se perdre au milieu d’autres transactions (je fais du trading de meidos.)

Si possible, indiquez en commentaire du don votre pseudo histoire que je situe qui vous êtes, ou si ce n’est pas possible, prévenez-moi par Discord/Twitter que vous avez fait un don si on ne se connait pas très bien histoire que je puisse mettre un pseudo sur votre nom et ainsi vous lister plus bas.

Donateurs et argent récolté

Argent récolté: 1045€

  • Axel (doh!)
  • Munny
  • Minirop
  • Xefir
  • MrK
  • Kramoule
  • Trit
  • Nemo
  • Bibah
  • Shueisha64
  • Meulahke
  • Lololeboiteux
  • Nady
  • Kody
  • Sunseille
  • Ley
  • Maxsonic
  • Atsuyas
  • Sylvain C.
  • LordB
  • Le commandant
  • Yamakyu
  • Keul
  • Rin
  • Magali O.
  • Itsu
  • Mayeul M.
  • Nah
  • Amo
  • Smog
  • Helmara
  • Fluo et Lau

Comment une auberge vagabonde a changé ma façon d’aborder une oeuvre et d’écrire (The Wandering Inn – 7 mois plus tard)

Certains vont penser que je suis un gros forceur avec The Wandering Inn, mais comprenez bien une chose : cette histoire m’a durablement marqué avant même que je m’en aperçoive. Pour moi, The Wandering Inn est au niveau de Mahoromatic, de Love Hina, d’Evangelion, de Haruhi Suzumiya et de Your Name. Si vous avez suivi mes péripéties depuis 20 ans vous saurez que si je vous dis ça, si je fais une place aussi prestigieuse dans mon coeur, ce n’est pas pour rien.

J’ai écrit le premier billet sur The Wandering Inn en octobre 2020. Depuis, j’ai eu le temps de rattraper la parution et de réfléchir.

Maintenant, ce billet n’a pas pour seul but d’encenser The Wandering Inn de nouveau, je le fais suffisament sur les réseaux sociaux et il y aurait fort à dire, mais non, on est pas là pour ça. Enfin pas trop : ce sera une réflexion un peu plus personnelle sur l’oeuvre et ce qu’elle m’a apporté, que ça soit pour l’écriture ou la consommation d’oeuvres culturelles.

Mais avant toute chose, commençons par un flashback… Enfin surtout, commençons par parler un peu d’où je viens, pour que vous compreniez pourquoi ça m’a autant marqué.

Ce billet sera parsemé de citations d’Erin, deal with it.

Erin par Miguel

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La blasitude de l’animation japonaise m’envahit et je n’aime pas ça

Je vous ai bien clickbait en vrai parce que je ne vais pas parler que d’animation japonaise, mais en grande partie oui.

C’est quelque chose qui me taraude depuis facilement 2 ans : je mate de moins en moins d’animés, et j’ai de plus en plus de mal à me plonger dans certains jeux. Cela n’a donc pas grand chose à voir avec le covid mais c’est quelque chose qui s’est insidueusement infiltré dans mon esprit, et il y a eu deux éléments déclencheurs qui m’ont fait réalisé que j’avais de plus en plus de mal avec l’animation japonaise : les prix Minorin.

Avant tout j’aimerais remercier Amo qui se décarcasse chaque année pour les organiser et qui rentre manuellement les résultats des bulletins relativement libres qu’on lui envoie, et ça doit être long et chiant. Et puis y’ ala cérémonie et tout ça, bref je suis admiratif devant tant d’énergie et de dévotion, et j’espère que ça va continuer encore un moment.

Mais voilà, en remplissant mon petit bulletin cette année, je me suis rendu compte que j’avais vu, au maximum, 5 à 6 animés en 2020. Vous l’aurez sûrement remarqué aussi sur ce blog mais mes billets « Animés de saison » ont disparu des écrans radar. Je regarde tellement peu d’animés de façon assidue chaque saison qu’il ne me paraîssait plus pertinent de faire ces billets. Alors qu’avant, je me permettais de tester des séries à droite à gauche. Plus maintenant. Du coup, mes poulains de cette année sont peu nombreux et peu variés, mais comme l’a si bien dit Amo, tous les votes comptent, donc je me suis résolu à lui envoyer mon vote.

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The Wandering Inn – Installez-vous, je vous sers un verre de jus de fruit bleu et des pâtes.

Artwork par Pino44io

EDIT Avril 2021 : Il existe une fan-traduction en français ! A l’heure où j’écris ces lignes, les traducteurs ont fait les 2 premiers volumes. C’est un travail de très longue haleine, mais j’espère que cette traduction vous aidera à tenter le début de l’histoire et peut-être à continuer en anglais si ça vous plaît beaucoup trop. 🙂 La fan traduction peut se trouver par ici. Une version plus adaptée à la lecture mobile sera disponible bientôt

Cela faisait un moment que je n’avais pas pris le temps de m’installer pour vous parler d’une oeuvre. J’aurais pu vous parler du jeu 13 Sentinels : Aegis Rim sur PS4 sorti récemment et que j’ai fortement apprécié, mais ça serait faire une redite de l’excellent test de Gamekult. Donc, aucun intêret. Enfin si, celui de vous dire d’aller y jouer, parce que ça vaut le coup, grave.

Non, aujourd’hui si je suis là c’est pour vous parler de The Wandering Inn, que les illustres Sébastien Ruchet et Alice Sutaren m’ont vivement conseillé. Et quand je dis vivement, ils ont été… assez persuasifs, au point d’éveiller ma curiosité.

C’est donc, un peu à l’aveugle (*rires enregistrés*) que je me suis lancé dans cette web novel commencée en 2016 et régulièrement mise à jour depuis, tous les mardis et samedis.

Et quelle connerie j’ai faite… car je suis tombé sur un récit qui aspire mon temps libre depuis.

Le synopsis de The Wandering Inn, c’est plus ou moins un isekai où on suit la vie de la jeune Erin Solstice, une femme de notre monde qui s’est retrouvée mystérieusement transportée dans un monde de fantasy. Sauf que The Wandering Inn n’est pas une production japonaise. Exit donc les poncifs du genre, avec les héros cheatés d’une manière ou d’une autre. Non, Erin n’est pas une héroïne vouée à devenir une aventurière célèbre. Elle tout ce qu’elle veut c’est survivre, déjà, pour commencer. Parce que le monde de The Wandering Inn est aussi détaillé que mortel : crabes-rochers, mouches acides, poissons carnivores, goblins cruels, et j’en passe. Son arrivée s’est faite devant un dragon, qui l’a expulsée de sa grotte à grands crachats de flammes. Puis elle s’est faite courser par des gobelins, avant de finir dans une auberge abandonnée au beau milieu de nulle part. Une auberge qui deviendra sa maison.

Ce n’est qu’après avoir fait un peu de rangement à l’intérieur qu’une voix dans sa tête lui annonce qu’elle est devenue [Aubergiste] de niveau 1 au moment de s’endormir. Hein, quoi ?

Le monde où évolue Erin est régi par des classes et des niveaux, à la manière d’un jeu vidéo. Les niveaux donnent des compétences qui serviront (ou pas). La comparaison avec les JV s’arrête cependant ici car le monde lui est bien réel. Elle va vite s’apercevoir qu’elle est la seule humaine dans le coin, d’ailleurs, et qu’il va falloir qu’elle gère entre son auberge, ses voisins, et ceux qui viennent chercher un bon repas. Mais Erin vient de notre monde à nous et a donc quelques connaissances qui lui seront fort utiles.

Bien que le monde dans lequel elle a attéri n’est pas rose, il n’est pas complètement sombre non plus. L’auteur arrive parfaitement à équilibrer ça, d’ailleurs. Il y aura des moments difficiles dans The Wandering Inn, mais aussi des moments joyeux, intenses, dramatiques, héroïques ou hilarants.

J’évite de trop vous en dire plus, même si c’est difficile : l’histoire est assez imprévisible et rafrachissante. Erin est un personnage extrèmement attachant, aux réactions parfaitement normales et humaines. Elle ressentira la peur, la détresse, l’incertitude face à des choix moraux, et son évolution est particulièrement plaisante à suivre. Elle et tous les autres personnages qui l’entourent.

Erin n’est cependant pas le seul personnage que l’on suivra. Ryoka Griffin est aussi un cas à part. Les chapitres la concernant sont d’ailleurs suffixés d’un « R ».

Dire que The Wandering Inn est passionnant est un doux euphémisme. J’ai avalé depuis deux semaines une quarantaine de chapitres. Au début ils sont assez petits, puis grimpent à 7500-10000 mots (l’histoire fait actuellement 7 volumes, pour 5,7 millions de mots (!)) Chaque fin de chapitre est un véritable page turner, où on a immédiatement envie de connaître la suite. The Wandering Inn, c’est aussi un univers super travaillé, pour le peu que j’en ai lu (je suis au chapitre 1.40) avec des races non-humaines très cohérentes et intriguantes. C’est surtout le fait que Erin, depuis son auberge, va intéresser énormément de monde vu son attitude et sa bizarrerie d’humaine de notre monde. De nombreux personnages, certains importants, vont être intrigués par elle et sa façon de traîter monstres comme les autres personnages. Et quel est ce skill [Instant Immortel] au juste ? D’où elle sort cette recette de pâtes si délicieuses ?

Mais tout ça, ça ne serait rien sans le style de l’auteur, Pirateaba. On est pas là pour de la grande littérature, on est pas devant un Tolkien. Pirateaba n’en fait pas des caisses, ne passe pas son temps à décrire toutes les situations, laissant ainsi libre cours à l’imagination du lecteur. C’est quelque chose que je respecte énormément, mais surtout ses dialogues sont percutants et plein de vie. Les personnages ont tous leur manière de parler bien à eux. Alors qu’on ne sait jamais grand chose d’eux (au départ), les personnages ont tout de suite un charme fou et sont parfaitement identifiables via leurs actions et leurs paroles.

Pour ne rien gâcher, la mise en scène frôle très souvent le grandiose, que ça soit Ryoka effectuant une livraison dangeureuse pour des aventuriers en péril ou Erin jouant aux echecs dans l’herbe après un évènement tragique, l’auteur arrive à rendre ces situations inoubliables grâce à une pincée de mots savamment dosés. J’ai pleuré lors des chapitres 1.26 et 1.27 tellement c’était tout simplement …beau.

Et bon sang, que ça fait du bien de retrouver un texte pareil ! Je n’avais plus ressenti ça depuis des années ! Depuis certianes fanfictions, à vrai dire. Le style de Pirateaba m’a pas mal rappelé celui de Stefan Gagne lors de ses récits sur Slayers. Si bien sûr ce ne sont pas les mêmes, j’ai eu le même ressenti qu’en lisant ces fanfictions en leur temps. The Wandering Inn, c’est une bouffée d’air frais incroyable. On a juste envie de continuer à lire, de tourner la page, encore et encore, de suivre les aventures d’aubergiste d’Erin, de coureuse de Ryoka, et tous ces personnages que je ne connais pas encore ! Merde quoi, j’ai même pas fini le volume 1, il y en a 7 déjà !

Je comprends Sébastien quand il me disait ne pas comprendre pourquoi The Wandering Inn et d’autres webnovels ne sont pas plus connus que ça. Je trouve ça incroyable également, ça faisait longtemps que je n’étais pas tombé sur une perle pareille, en me disant tout de suite « Il faut absolument que je fasse découvrir ce truc à tout le monde. » Et c’est ce que je fais maitnenant en écrivant cet article !

Au début je comptais le prendre sous format ebook, mais au final, je le lis sur le site web. L’auteur profite des commentaires sur chaque chapitre pour répondre aux questions des lecteurs mais aussi apporter ses propres pensées. Il a d’ailleurs rédigé une foire aux questions intéressantes sur comment écrire. Son Patreon lui-même est… drôle ! Les tiers sont très bien choisis et drôles, comme ce tier à 10000$ ou l’auteur prévient qu’il prendra des vacances si quelqu’un lui paye ça et que du coup il n’y aura plus de chapitres. Un excellent moyen d’empêcher les fans de trop dépenser !

Toutes ces qualités font pour moi de The Wandering Inn une saga à découvrir absolument et à dévorer (avec modération). Alors oui, c’est en anglais, mais le niveau de vocabulaire n’est pas non plus particulièrement elevé. Au pire, armez-vous de Google Translate pour les passages ou les mots où vous avez un doute et vous verrez, ça glissera tout seul !

D’un point de vue plus personnel, ça m’a aussi mis un petit coup au moral concernant mes propres écrits. Y’a pas à tortiller du cul, The Wandering Inn est exactement le genre d’histoire que j’aurais aimé écrire moi-même, et me met devant toutes mes lacunes en écriture, en planification de récit surtout, en fait. Si j’ai pas trop à rougir de mon propre style, je suis une infinie merde en planification et pour créer des intrigues. Mes désaccords avec mon ex-éditeur pour Eternity me l’ont bien montré : j’ai beaucoup de mal à créer une intrigue et la mener quelque part. Je suis probablement trop tôt dans l’histoire de The Wandering Inn pour le dire, mais même sans ça, on sent que ça se développe tout seul, que chaque chapitre apporte quelque chose d’important à l’univers. Comme Erin ne connaît rien du monde qui l’entoure, elle est certes un excellent outil pour l’auteur pour nous expliquer comment l’univers fonctionne, mais sans jamais abuser des monologues d’explications par les autres personnages. Quand on apprend quelque chose, c’est grâce aux actions d’Erin, et c’est réellement à travers elle qu’on en découvre encore plus.

Bref, j’en ai à la fois trop dit et pas assez !

Faites-moi confiance et venez visiter The Wandering Inn. Pas de bagarre à l’intérieur par contre, sauf si vous voulez affronter la poèle à frire d’Erin.

Shelterthon 2020

Mes plans de conquête de l’univers ayant été ruinés par le COVID-19, je me tourne vers vous.

Plus sérieusement…

Shelter, c’est le petit nom d’un serveur communautaire utilisé par de nombreux geeks et otaku de part la francophonie (et au delà). On y héberge des sites web, des services, et ça permet, comme son nom l’indique, d’y trouver un abri si on cherche un coin de l’Internet pour exprimer sa PASSION de la culture visuelle moderne.

C’est un peu pompeux tout ça en vrai, ça fait surtout depuis 2003 que ça existe et que de nombreuses personnes viennent et font un don une fois l’an. Il n’y a pas de récompense particulière (c’est la définition d’un don après tout) mais si jamais vous avez besoin d’un petit hébergement pour un blog ou un petit site, ça se discute toujours, et selon vos besoins je peux vous orienter vers des services un peu plus clé en main que ce que Shelter peut proposer.

Mais y’a quoi sur Shelter ?

Tous les sites et services de Shelter sont ici.

Côté services on y trouve notamment :

Selon les cas, les services sont librement utilisables par quiconque. Pour d’autres c’est réservé aux donateurs, pour des raisons évidentes de ressources.

La situation actuelle

Cela va faire deux ans qu’on tourne toujours avec le même serveur et il répond parfaitement à nos besoins actuels. De plus, une migration est très couteuse en temps (ça nous prend littéralement des mois avec Sestren pour éviter qu’il y ait de la perdition dans les services. Rappel qu’on fait ça à la main et sur notre temps libre.)

La machine actuelle est dotée de 4 x 2 To de disque dur, de 64 Go de RAM et d’un Xeon E5-1650 v3 @ 3.50GHz.

Comme vous le voyez, on est large. Si vous voulez voir une petite répartition de l’espace disque :

  • Sites décomissionnés (plus utilisés / défunts) : 150 sur 295 Go d’occupés
  • FTP donateurs (plein de merdouille depuis 15 ans, un jour je vais faire du ménage les gens vont voir flou) : 553/689 Go d’occupés
  • Serveurs de jeux : 21 sur 49 Go occupés
  • Mastodon : 77 sur 147 Go occupés
  • Stockage personnel des donateurs : 337 sur 492 Go d’occupés
  • Sites web : 470 sur 541 Go d’occupés
  • Mails : 41 sur 49 Go d’occupés
  • Karaoke Mugen : 601 sur 689 Go d’occupés
  • Gitlab : 40 Go
  • Backups immédiatement accessibles : 108 Go sur 123 Go (un backup complet du serveur est réalisé sur son petit frère, Bunker, toutes les nuits)
  • Webradio Tsumugi : 16 Go

L’espace occupé est maléable, dans le sens où nous avons crée des volumes logiques sur l’espace disque nous permettant de les redimensionner si besoin. Et puis en vrai, comme pour tout, un peu de ménage ne ferait pas de mal.

Bref pas de changements en 2020, pas de changements prévus en 2021 !

Si vous avez des idées de nouveaux services, n’hésitez pas à vous faire connaître. Si ça me botte, je m’occuperai de le mettre en place.

Combien ça coûte par an ?

1008 euros. Voilà, c’est dit.

Comment faire un don ?

Je reprends texto ce que j’ia mis l’an dernier, car rien n’a vraiment changé.

La règle ici c’est “Payez ce que vous voulez.” Que ça soit 1, 2, 5, 10, 15, 20, 50, 100 euros, chaque don a son importance. Si on arrive pas à l’objectif ben je mettrai au bout. Tout excédent ira dans ma poche : on m’a fait comprendre que vu le temps que je passais à m’occuper du serveur, à répondre aux questions du style “Tu peux me créer un nouveau sous-domaine?” “Je peux avoir une nouvelle base de données?” “J’ai mis à jour mon site mais ça marche pluuuuus.” bah je pouvais garder l’excédent pour l’année. Je comprends que vous puissiez ne pas être d’accord avec ça, rien ne vous oblige à donner, et si c’est pour vous une raison de ne pas participer, c’est normal. Je suis néanmoins transparent en vous expliquant ce qu’il en est.

Pour faire un don, plusieurs moyens :

  • Si vous avez déjà un compte paypal vous pouvez directement en quelques clics me payer via ce lien et ce sans frais.
  • Si vous n’avez pas de compte paypal vous pouvez passer par ce lien-ci plutôt, mais il y aura des frais (vous payerez avec votre carte bancaire via le site de Paypal) Ne faites pas gaffe à la date. Evidemment, créer un compte paypal est gratuit donc heh, vous pouvez le faire et utilise le lien du premier paragraphe aussi.
  • Il y a toujours l’option virement bancaire, me demander en privé pour un RIB, et SURTOUT prévenez quand c’est fait car je ne vais pas toujours regarder mon compte en banque et ça peut se perdre au milieu d’autres transactions (je fais du trading de meidos.)

Si possible, indiquez en commentaire du don votre pseudo histoire que je situe qui vous êtes, ou si ce n’est pas possible, prévenez-moi par Discord/Twitter que vous avez fait un don si on ne se connait pas très bien histoire que je puisse mettre un pseudo sur votre nom et ainsi vous lister plus bas.

Donateurs et argent récolté

Argent récolté: 1020,07

  • Axel (doh!)
  • Quakerultra
  • Audrey Azura
  • Disktra
  • Kody
  • FluoCrazyKenny
  • AliceSutaren
  • Forum Thalie
  • Poyjo
  • Kayseur
  • nah
  • rwan
  • Anonyme
  • Ziassan
  • Dysp
  • Lua
  • Suryan
  • Xefir
  • TBK
  • Sunseille
  • Mr. Kzimir
  • Lalex
  • munny
  • minirop
  • Keul
  • Trit
  • lololeboiteux
  • Jikon
  • Shueisha64
  • Nady
  • Lucille
  • Amo
  • Le Commandant
  • Ley
  • Yamakyu
  • Smog Shadowseth
  • Kramoule
  • Guillaume B. (Je SAIS quel est ton pseudo mais je l’ai oublié :/)
  • Mayeul M.

Karaoke Mugen – Sous le capot de l’organisation

Source: Sound Euphonium

Aujourd’hui on va aborder un sujet un peu technique mais que j’espère rendre intéressant en l’expliquant de façon simple.

Vous le savez sûrement si vous traînez ici, je participe à un projet qui s’appelle Karaoke Mugen. Il s’agit principalement de deux éléments : un gestionnaire de sessions de karaokés et une base de données de ceux-ci. On est pas beaucoup à bosser sur KM en vrai, en tous cas de façon régulière. On obtient des contributions de nombreuses personnes de temps à autres (et ça nous fait chaud au coeur à chaque fois, vous avez pas idée) mais si on devait restreindre à uniquement à ce qu’on appelle des « mainteneurs », alors on peut dire qu’on est 2 en moyenne.

Vous êtes probablement étonnés. Vous vous dites « mais comment font-ils autant de choses tous seuls? ». La réponse va vous étonner : non, on ne se drogue pas et on n’avale pas non plus des litres de café. La vraie réponse c’est qu’on a mis en place des outils et des méthodes pour nous faciliter la vie et ainsi perdre le moins de temps possible en opérations fastidieuses.

C’est ce que je vais essayer de vous expliquer ici. La méthode de travail Karaoke Mugen peut s’appliquer à nombre d’autres projets, et beaucoup de gens ignorent tout simplement ce que l’informatique peut faire pour eux.

On va commencer par la base de karaokés car elle intéressera je pense, le plus grand nombre.

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