Catégorie :Anime

Ellen Baker, quand les cours d’anglais deviennent moe

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Certains vont probablement vouloir me jeter des pierres pour avoir fait un article sur un meme probablement éphémère, mais il faut se rendre à l’évidence : la semaine dernière, le personnage de Ellen Baker a connu une popularité explosive sur les réseaux sociaux japonais. En juste quelques jours, les fanarts de la jeune professeure d’anglais atteint les multiples centaines.

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La moitié de l’otakusphère la semaine dernière.

En soi, ce n’est pas la première fois que j’ai fait ce genre d’articles. Rappellez-vous Kyonko, la version changement de sexe des personnages de La Mélancolie de Haruhi Suzumiya. Kyonko dont j’ai toujours l’avatar sur Twitter. Faudrait que je le change un de ces quatre matins, en fait.

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Ce genre d’articles n’est là que pour crier mon amour, ma PASSION pour ce genre d’évènements dans le petit monde de l’otakusphère. C’est cette popularité spontanée, presque virale, un peu comme le fut des séries comme Haruhi Suzumiya (encore!), qui rend cette communauté si joyeuse, capable de s’émerveiller et de se prendre d’affection pour ce qui reste au final une simple illustration. C’est ça que j’ai envie de célèbrer aujourd’hui.

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Source

Nous allons aussi voir d’où vient le personnage, qui l’a crée, et ce que ça a engendré.

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Quand fantasy et JV me font rager dans le potager

Bonjour à tous. J’ignore un peu quel est le protocole à suivre lors des quartiers libres, mais comme je ne pense pas être des plus connus, je vais faire une courte présentation : on m’appelle Nock, ou parfois Hipster-kun et parmi mes passions, on trouve côte à côte « râler » et « mater des clips et courts métrages animés un peu spéciaux, voire carrément bizarres ».
J’ai hésité à profiter de ce quartier libre pour aborder le deuxième point, mais finalement, dommage, j’ai plutôt choisi de venir râler.

Pour des raisons de manque flagrant d’idées d’illustrations, cet article sera majoritairement illustré par des cuts issus de sakugabooru.

Il y a peu, je m’interrogeais sur la fantasy dans les animés et autres light novels, enfin surtout, je me demandais si entre deux harems à la con, les Japonais pouvaient encore appréhender la fantasy autrement que part le prisme de jeu vidéo. Alors bien sûr, c’est une question de merde, car, oui, des exemples de fantasy que je qualifierai (peut-être à tort) de plus « classique », ça ne manque pas. Si les SAO et autres Log Horizon ont sûrement, à leur échelle, lancé une petite mode, ça n’a pas remplacé intégralement le reste de la production, de même que les histoires de vampires, puis de zombies, puis les dystopies n’ont pas, par chez nous, vampirisé intégralement le domaine de la littérature pour ado.

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Revue Magical 12th grader : Magical Girl en terminal

Article du quartier libre.
Type : Webcomics/Manwha
Auteurs de l’oeuvre : Seri (écrivain), Biwan (dessinateur)
Lien vers le premier chapitre : en anglais, en français par des fans

Les écrivains aiment jouer à l’apprenti sorcier en combinant des récits populaires. La plupart de ces essais produisent des omelettes aux fraises : ce qui est bon provient des ingrédients originaux, et le mauvais provient du mélange. Pourtant, Magical 12th grader, qui est un mélange de pas mal d’histoires populaires (imaginer le bébé tout souriant de Magical Girl Madoka, Card Captor Sakura, un gag manga et un drame au lycée, le tout sans me demander comment on fait un bébé à quatre), est un chef d’œuvre (maintenant que j’ai donné la conclusion et le lien vers le prologue, vous pouvez arrêter de lire cet article et commencer la lecture).

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« Peut-on être nostalgique de quelque chose que l’on n’a pas connu ? » : La petite histoire d’Anim’INT

        C’est un article bien personnel que j’écris là, il aurait plus eu sa place sur mon propre blog, qui désespérément vide depuis ses 5 ans d’existence ne demande pourtant que ça.

Mais bon, je voulais écrire quelque chose pour le quartier libre meido-rando, du coup, je vais faire feu de ce bois-là. Après tout rien ne vous oblige à me lire ! (et puis si personne n’écrit rien pour le quartier libre: Axel risque de ne plus en organiser)

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        À la rentrée de 2016, j’ai rejoint une école de commerce après avoir passé le concours Passerelle2. Admis partout j’ai porté mon choix sur Télecom École de Management (ex INT). non parceque’elle était bien classé, publique (la seule) ou qu’elle se situait en banlieue parisienne (idéal pour les conventions), mais pour un tout petit détail que j’avais vu dans la plaquette associative: Anim’INT.

Cette école était la seule disposant d’une association de japanimation, je sais que c’est quelque chose de relativement courant dans les écoles d’ingénieur ou d’informatique, mais globalement les écoles de commerces c’est généralement toujours les mêmes assos de putain de normalfags de merde (BDE, BDS, pseudohumanitaire, junior entreprise, photo/video (…) des trucs pas bien intéressants en somme) car voilà, mon école partage le même campus qu’une école d’ingénieur justement: Telecom SudParis. Les deux écoles sont issues de la scission de l’Institut national des Telecommunications, mais restent siamoises en continuant de fonctionner comme à l’époque.

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      Anim’INT, association de japanime… ou plutôt club du Bureau des Arts dans l’état actuel des choses. Aujourd’hui nos activités se résument globalement à passer des animes de 21h à 1h du matin le jeudi dans l’amphi d’honneur de l’école. Réunissant une quinzaine de péquenauds dans mon genre qui trouvent que c’est plus cool que regarder dans son coin.

Et cela l’est ! Honnêtement regarder des animes avec d’autres otakes et une expérience plus fun qu’il n’y parait : même quand ce que l’on regarde est mauvais l’on se régale. Ne pas forcement avoir le choix de ce que l’on regarde est une expérience en elle-même, cela force à découvrir de nouvelles oeuvres que l’on aurait pas forcément regardées de nous-mêmes, mais qui au final l’on apprécie. Des choses simplement drôles deviennent hilarantes dans le cadre d’une projection en amphi à l’ambiance légère. Plaisanteries, de mauvais gout criées à voix haute, critiquent en direct sur le contenu et la possibilité de parler avec son voisin quand l’on est ennuyé par ce qui se passe à l’écran. Non, vraiment, c’est quelque chose que j’apprécie énormément et j’attends toujours avec impatience le jeudi soir pour assister à une nouvelle séance.

Un autre aspect de nos activités est les nocturnes, l’on en réalise 4 ou 5 à l’année.

Pour ces nocturnes l’on prépare généralement un curry géant, des makis et des crêpes, beaucoup de crêpes.

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Parodie du compte à rebours Nolife, une de mes idées stupides

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Ce n’est pas mon meilleur essai

Quant aux aux activités, c’est généralement un film de à 22 h, suivi d’un quizz/blindtest puis sécance de karaoké plus ou moins longue. Ensuite il ne reste généralement plus que le bureau et la « core team » du coup l’on avise, grignote les restes,  passe des animes les plus débiles possible, faisons les karaokés les plus honteux.

Bref, c’est vraiment très, très amusant.

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Une des réalisations de cette année, la nouvelle mascotte par Shingo hayasa

 

        Mais voilà, en dehors des séances et d’une poignée de nocturnes, l’on ne fait rien… j’aurai aimé un peu plus d’ambition de la part d’Anim’INT , pas que j’en sois mécontent, mais … je trouve que l’on fait pale figure par rapport à d’autres associations etudiantes. C’est d’autant plus frustrant pour moi que dans l’école d’ingénieur d’a coté la ENSIIE une autre asso le Bakaclub organise lui une petite convention chaque année : Bakanime.

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J’aime beaucoup le Bakaclub… tellement que je vais également à leur projection en plus de celles d’Anim’Int. Mais j’ai quand même un peu de jalousie vis-à-vis d’eux qui ont réussi à mettre en place tel événement.

Anim’INT fût un grand club de l’INT à une époque, le peu que j’ai pu trouver (trop peu d’archive) montre que l’association était très active.

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L’affiche de la 2e Japan Expo (bon je triche un peu c’est plutôt 8e Epitanime) mentionne carrément Anim’Int comme partenaire.  Une telle histoire: ce n’est pas rien!

        Et j’en viens à donc mon titre. Avoir de la nostalgie pour quelque chose que l’on à pas forcement connu… cela me semble fou à moi-même.

En fait c’est un peu comme la France des trentes glorieuses, celle du Général de Gaule, c’est quelque chose que je n’ai pas connu, mais pour lequel je ne peux m’empêcher d’éprouver une certaine fierté et nostalgie. C’est vraiment très con, mais c’est ce que je ressens.

« J’aurais tellement voulu y être »

Et par extension je pense que c’est un peu pareil avec les blogs… je n’ai jamais(vraiment) connu (car oui un peu quand même) la glorieuse période de blogchan, de l’Editotaku, Sovietvoice, AnimeJanai,Ffenil
Aujourd’hui c’est qui les otakes influents ? ChefOtaku ? Putain, non, mais faites-moi rire. L’Ermite moderne au sein de VoxMaker n’a fait qu’apauvrir le fond de ces propos pour finir par faire des tops puant le clickbait. Osez me dire que ce n’était pas mieux avant ! (enfin bon je dérive)

Mes revenons-en à nos moutons.

Reprenant le bureau jusqu’au printemps prochain, moi et mon ami @Jayzu_hime nous nous voyons déjà changer pas mal de choses et porter de nouvelles ambitions… qui sait, si nos prochains premières années sont eux aussi motivés (…)

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Bon en fait avec le recul je trouve un poil pretentieux quand même.

        Mais au final peu importe de n’être qu’un petit club, l’important au final c’est de s’amuser et profiter de notre temps dans l’école. Je me trouve moi-même bien arrogant d’avoir un jugement aussi sévère sur les autres. Qui suis-je pour juger ainsi de la  suis-je un vieux con sans même n’avoir aucune raison de l’être ? Possiblement. Peu importe d’être reconnu comme un somebody (ou « SomebodINT ») ou non. Car voilà bien in concept d’étudiant lambda bien médiocre. (Du genre le gros débile qui liste BDE)

Sonc voilà, si vous aussi vous avez par hasard été un ancien élève de l’INT et que vous êtes passé par la case Anim’INT, n’hésitez pas vous manifester, vous pourriez même vous faire inviter à une de nos nocturnes.

Pègre, trafics et gunfight

Je cherchais une idée quant à participer à ce quartier libre et après m’être perdu un certain temps sur des élucubrations aussi étranges qu’incompréhensibles sur ma propension à toujours vouloir tanker dans tous les types de jeu où c’est possible, j’en ai conclu que je ferais aussi bien de passer à autre chose plutôt que trop raconter ma vie…et donc même si vous n’êtes pas encore à l’abri d’un résurrection spontanée de mon article sur la passion du tanking (il est toujours ouvert sur mon pc pour le moment) je vais plutôt parler de mes trois animes favoris se déroulant dans le milieu du crime.

En effet si nombreux sont les animes suivant les forces de l’ordre dans leurs missions, et encore plus nombreux ceux qui suivent des redresseurs de torts au comportement héroïque…il existe aussi un grand nombre de titres mettant en position de personnage principaux truands, assassins, trafiquants et autres désaxés. Certains titres cherchent à justifier leurs actes, d’autres à les rendre sympathiques et d’autres non, nous montrant seulement froideur et cruauté.

Commençons par le plus connu des trois titres dont je voulais parler, il s’agit de Black Lagoon : l’adaptation par Madhouse du manga de Rei Hiroe. Black Lagoon c’est l’histoire de Rokuro Okajima alias Rock, salaryman japonais que les circonstances vont faire basculer dans le monde du crime sans que rien ne l’y prédispose. Manipulé par son entreprise où il mène une existence des plus fades et classiques, il se retrouve prix en otage par une bande de mercenaire pirate en plein mer d’Asie du Sud-Est. Les mercenaires veulent lui subtiliser les données sensibles qu’il transporte et il finit par comprendre lors de sa libération qu’il n’a servi que de pion à ses employeurs dans une transaction.

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Hot Spot, un dojinshi hentai made in France [NSFW]

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Si vous suivez mes élucubrations sur Twitter vous devez déjà être au courant que Saeko Doyle et moi-même avons crée un monstre. Enfin, pas vraiment un monstre, mais quand même, on a franchi le pas. On l’a fait.

Non pas comme ça !

Reprenons…

Hot Spot est un dojinshi hentai. Je n’aurai pas je pense à vous expliquer ce qu’est le hentai, mais un dojinshi, pour ceux qui l’ignoreraient encore, il s’agit d’un court manga amateur, imprimé en petits volumes et exposé habituellement lors de conventions dédiées au manga et à l’animation japonaise. Je simplifie à l’extrème car le terme dojinshi englobe aussi d’autres médias, comme la musique, la vidéo, le texte…

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RWBY – Une histoire de contes de fées et de couleurs

Ceci est le dernier article d’une série avant que je ne me remette à travailler sur le chapitre 4 de Eternity.

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J’ai pas mal entendu parler de RWBY sur le serveur Discord de Le Eden de la Nanami (oui on aime se moquer du franponais de Grisaia) au détour de quelques conversations, et puis finalement, voyant qu’il était disponible sur Crunchyroll en VOSTFR, je me suis lancé dans l’aventure.

Et j’ai pas été déçu du voyage.

Avant de parler histoire, on va vite décrire ce que c’est : il s’agit d’une mini-série d’animation en 3D CG par Rooster Teeth et plus spécifiquement un animateur, Monty Oum. Il fut notamment le créateur des petites vidéos Dead Fantasy. Vous en avez sûrement vu auparavant :

Un jour, Monty s’est dit que ça serait bien de faire sa propre petite série animée. Ce type ayant le goût des combats chorégraphiés un peu beaucoup fou fou, il y avait clairement du potentiel, et RWBY est le fruit de cette réflexion.

Il s’agit d’une série en 3 saisons (pour le moment) d’épisodes d’environ 15 minutes chacun, sauf dans la saison 1 où ils sont beaucoup plus courts. On remarquera également que cette saison 1 n’a pas eu tout le budget ni le soin qu’elle aurait mérité, j’en veux pour preuve les passants qui ne sont que des silouhettes noires. Si cet aspect un peu baclé peut rebuter au premier abord, il s’estompe très vite dés que l’on franchit les premiers épisodes. L’histoire devient passionnante, et les personnages de plus en plus attachants.

Mais avant de continuer à dire du bien de la série, parlons de l’hisoitre en elle même, de quoi s’agit-il au juste ?

L’opening de la saison 1 :

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Des nouvelles de « Eternity, une éternité pour être heureux »

Un court billet pour parler un peu de Eternity :

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Eternity, c’est le nouveau light novel / roman que j’écris depuis quelques mois déjà. Il s’agit d’une histoire de science-fiction avec un peu de romance par-ci par là. Les chapitres sortent à peu près tous les 3 mois, le temps bien sûr de les écrire, et de les corriger comme il se doit.

J’ai doté Eternity récemment d’un site web, où les chapitres seront proposés gratuitement, avec des illustrations toujours faites par la talentueuse Sedeto. Justement ça tombe bien, elle a déjà finalisé une illustration de chapitre et j’ai publié la semaine dernière le chapitre 3 des aventures de Nanami !

Comme moi, elle fait ça sur son temps libre, n’hésitez donc pas à laisser un commentaire ou à nous mentionner sur Twitter directement (@AxelTerizaki et @Sedeto) pour dire ce que vous en pensez, c’est toujours sympa d’avoir des retours !

Pour finir, j’ai aussi fait une page Facebook dédiée à l’histoire. N’hésitez pas à laisser un like, ça fait toujours plaisir aussi 🙂

Voilà l’instant promo est terminé, vous pouvez reprendre une activité normale, merci d’avoir lu jusqu’ici !

Figurines, vous avez dit figurines ?

Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait un tour de mes figurines, et cette fois plutôt qu’une vue de groupe, j’ai décidé de faire dans l’expérimental et de proposer une description par figurine, son histoire, pourquoi je l’ai prise, d’où elle vient… Comme cela fait maintenant plus de 15 ans certaines figurines sont assez rares et ont leur petite anecdote…

Les prochaines à arriver sont une figurine de Kongou de Kantai Collection et une de Erina de Food Wars.

C’est aussi l’occasion de tester l’affichage via une galerie sur WordPress !

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Les animés de l’automne 2015… ah euh et de l’hiver 2016 tiens aussi.

Ouais vous avez ça comment je suis hyper à la bourre. La faute à une myriade de choses et pour une fois FF14 n’y est pour rien.

La vraie faute c’est Eternity et les vacances. Et Disgaea 5 aussi qui m’a bien occupé. Faut que je vous parle d’Elite Dangerous aussi d’ailleurs, je ferai probablement un article sur le jeu et puis je vais parler un peu de Disgaea 5 en fin d’article tiens, car même s’il ne mérite pas un article complet, il mérite au moins un paragraphe.

Mais commençons, sans ordre particulier, dans ce que j’ai regardé (ou si peu) ces derniers mois.

Kono Subarashi Sekai ni Shukufuku wo!

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Sous ce titre barbare se cache une enième histoire de jeune homme aspiré dans un RPG dont il ne peut pas sortir. OK.

Comme je le disais dans ma critique de Sword Art Online à l’époque, .hack//sign est déjà passé par là mais n’avait jamais réussi à transformer l’essai, chose que SAO a parfaitement réussi à faire avec un héros complètement pêté, un harem, un vrai. En vérité SAO était juste cent fois moins chiant que .hack//sign dont la lenteur était la signature presqu’exclusive des animés du studio Bee Train.

Mais revenons à nos moutons. Entre SAO et KonoSuba il y a quand même eu des choses très sympa, comme Log Horizon. Je ne me prononcerai pas sur Grimgar sorti cette saison car je ne l’ai pas encore vu, mais voilà, il faut bien admettre que le succès international de SAO a probablement poussé certains auteurs à le copier, tout du moins dans le principe, chacun y mettant sa petite graîne d’originalité.

Qu’est-ce qui différencie donc KonoSuba du reste ?

Déjà il est super moche, la faute au studio DEEN qui a mis tous ses plus mauvais éléments sur le coup. Les coiffures changent d’un plan à l’autre, les visages sont difformes, et pire encore, les vêtements ! Les vêtements quoi !

Ah, vous vouliez savoir la vraie raison qui fait que KonoSuba est si différent de SAO ou LH ? Il ne se prend pas au sérieux. Pas une seconde.

Notre héros, un hikkikomori (un reclus quoi) de première se décide à sortir de chez lui avec tout son courage pour aller chercher le dernier RPG à la mode. Sur le chemin du retour il croise une jeune fille mais un véhicule arrive et va la percuter. Notre héros, décidément bien courageux tout d’un coup, se décide à pousser la jeune fille hors du chemin du véhicule, et meurt sur le coup.

Triste sort. Surtout que la déesse qui l’acceuille, Aqua, lui explique sans détour que la jeune fille s’en serait quand même sorti car le véhicule s’était arrêté pile au bon moment, et que lui est juste mort… d’un état de choc. C’est tellement ridicule que même sa famille se fout de sa gueule sur son lit d’hôpital. Mais Aqua tente alors de lui vendre un super monde pour le réincarner, un monde qui est en déficit de population justement ! Cette promotion inclut le fait de ne pas repartir à zéro (il arrive tel quel) avec ses aptitudes actuelles, et il peut même emporter l’objet ou la capacité de son choix dans ce nouveau monde ! Merveilleux, non ? Aqua est fière d’elle. Elle prend ce nabot de haut et s’amuse de son état, mais celui-ci, pas si bête que ça finalement, décide que ce avec quoi il partira dans ce nouveau monde… ça sera Aqua. La voilà donc bien obligée de le suivre.

Ils attérissent dans un monde héroic fantasy, clairement parodie des RPG japonais les plus basiques, où ils vont devoir lutter contre le roi démon. Notre héros va donc rassembler une petite troupe pour y aller, sauf qu’il va être entouré de personnages tous plus inutiles les uns que les autres.

Clairement, KonoSuba ne joue pas dans la même cour que tout le reste. Il envoie un SAO et LH un message clair : « Je vous emmerde, je joue tout seul et je m’amuse ! » et… il s’en sort presque bien. Presque car de nombreux gags sont très drôles. D’autres beaucoup moins par contre. KonoSuba, c’est la caution détente de la semaine. Ce moment où on coupe son cerveau et où on rigole de voir Aqua se faire gober pour la enième fois par un crapaud géant.

Par contre ça fait grave saigner des yeux, woohoo. DATABA- ah non, mauvais anime.

C’est malheureusement dispo nul part de façon légale dans notre verte contrée.

 

Erased

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Sous ce nom digne d’une série américaine se cache une histoire fort bien écrite, tout du moins dans ses débuts. Le manga est dispo chez nous depuis un moment, et l’animé aura apparement une conclusion supervisée par l’auteur du manga, ouf.

Adapté par A1 Pictures (SAO, Aldnoah Zero, Idolmaster, etc.) Erased c’est la vie d’un mec qui essaye de devenir mangaka mais qui y arrive pas. Il déteste sa vie en fait, c’est un raté d’aprés lui-même. Il a néanmoins un don spécial, c’est de pouvoir revivre certains moments. En retournant dans le passé il arrive à modifier certains évènements à court terme, comme par exemple ce gamin qui allait se faire renverser par un camionneur victime d’un évanouissement au volant. Je vais malheureusement pas pouvoir vous en dire trop sur l’histoire, mais disons qu’un évènement va conduire notre protagoniste à faire un « revival » un peu plus loin que prévu. Typiquement son pouvoir incontrôlable se déclenche sur quelques minutes, mais là… il va se retrouver en 1988, soit près de 18 ans dans le passé, et il va devoir comprendre pourquoi il doit revivre ça et ce qu’il doit changer pour sortir de là et retourner à son bon vieux 2006.

C’est frais, c’est bien écrit, le 1988 ressemble vraiment à 1988, tout est fait pour qu’on se sente bien dans le passé, c’est relativement joli, et l’intrigue avance à un rythme convenable. Reste à savoir si la conclusion sera à la hauteur, mais c’est véritablement la grande aventure à suivre de cette saison.

C’est disponible chez Wakanim !

Gundam Iron Blooded Orphans

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IBO, son petit nom, est la dernière itération en date de Gundam. La dernière que j’ai vraiment apprécié c’était Gundam Build Fighters, mais c’était plus un spinoff qu’un véritable Gundam. Si on parle d’histoire sérieuse Gundam le dernier que j’ai apprécié c’était SEED. Oui ça remonte à 2003, la vache.

Qu’est-ce qui fait que IBO se démarque du reste ? Déjà, ses personnages, des adulescents (je déteste ce mot) qui vont vouloir prouver leur valeur et se libérer de leurs chaînes. Ensuite, le contexte géopolitique assez touffu, qui est bien plus recherché à première vue que le traditionnel conflit colonies-Terre.

Mikazuki et Orga, les deux personnages principaux vont accepter de protéger et conduire Kudelia depuis Mars jusqu’à la Terre, et le voyage ne va pas être de tout repos.

Outre un graphisme lêché, des charadesign qui sortent de l’ordinaire et une emphase sur les relations entre les personnages plus que sur les combats de mecha (à tel point qu’on se demande des fois si on a vraiment à faire à un Gundam), on a aussi droit à un premier opening qui déchire sa maman (offert par MAN WITH A MISSION, le groupe à qui l’on doit DATABASE de Log Horizon). L’odyssée vers la terre est plutôt plaisante à suivre et offre un fil rouge pour cette série en 26 épisodes dont une deuxième saison a déjà été annoncée. Ca va être bieeeen.

Disponible chez nous via Wakanim et aussi chez Crunchyroll si vous pouvez supporter le J+8 par rapport à Wakanim. A noter que la traduction de Wakanim est assez déplorable, avec de nombreux passages qui sentent bon la traduction automatisée ou alors le traducteur vraiment débutant. « Sors de mon chemin ! » est clairement traduit de l’anglais « Get out of my way ! » et pas du Japonais. Comme Wakanim ne précise pas qui a traduit l’épisode contrairement à toutes leurs autres productions, je soupçonne qu’on leur impose une traduction dont ils ne sont pas maîtres. Dommage.

 

Heavy Object

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Ca, c’est par l’auteur de Index. Ce qui est cool car je n’ai jamais réellement aimé Index. Du coup j’ai approché Heavy Object avec prudence, et malheureusement la sauce n’a pas pris.

On suit les aventures de deux bleus dans l’armée, dans un futur où les conflits se règlent à coup d’Objects, des machines de guerres colossales pilotées par de rares élus. Les Objects c’est un peu les Kirito de la guerre vous voyez. C’est bien souvent le premier qui tire qui gagne, et dés qu’une armée a son Object de détruit, elle sort le drapeau blanc et celui d’en face renonce à poursuivre l’infanterie qui se replie. La guerre, ce sport de gentlemen, dans un monde dont les frontières ont été complètement redessinnées.

Nos deux jeunes héros vont se retrouver embarqués contre leur gré dans une opération qui va les amener à défoncer un Object adverse avec leur seule ingéniosité. Le souci c’est que leur hiérarchie ne va pas toujours apprécier ça. S’ils sont contents que les Objects adverses soient détruits, le fait que de simples soldats puissent le faire remet toute la suprématie des Objects en question.

Le souci de Heavy Objects, ou plutôt les soucis, c’est qu’il n’y a aucun réel antagoniste. Nos héros et leur armée se battent contre des entités de ce nouveau monde qu’on ne prend même pas la peine de décrire ou de montrer. L’autre souci c’est qu’à aucun moment les personnages ne sont mis en danger. Ils sont deux, largués au milieu de nulle part à chaque opération, n’ont que la pilote de leur Object et leur chef sur qui compter, et ils arrivent toujours sans beaucoup de difficulté à déjouer les plans adverses.

C’est sympa hein, mais au bout du troisième arc où il se passe exactement la même chose ça devient très, très redondant. Surtout qu’au final les blagues un peu graveleuses tombent à plat. Et ces blagues sont pratiquement le seul type d’humour que vous trouverez dans Heavy Object.

Bref, j’ai droppé avant la fin du premier cour.

Disponible chez nous chez ADN.

Utawarerumono : The False Faces

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Contrairement à ce qui avait été annoncé au début, cette saison 2 de Utawarerumono n’est pas un reboot mais bien une suite (sans spoiler) du premier opus sorti en 2006 (ça fait donc déjà 10 ans, la vache.)

Pour rappel, Utawarerumono (Le Chant des Rêves chez nous) est à la base un tactical RPG développé par Leaf et Aquaplus, et qui contient des scènes H (sauf évidemment sur ses versions console.) Dans la saison 1, on suivait Hakuoro qui s’était réveillé amnésique au milieu de nulle part. Sauvé par Eruru, l’érudite du coin, on le suit lui et les compagnons qu’il se fait en chemin alors qu’il mène une révolution, devient empereur et doit gérer les affaires extérieures comme intérieures de son petit empire. C’était vraiment chouette car sur 26 épisodes on suivait les aventures de ce petit monde, où tout évoluait avec le temps. C’était un genre de Suikoden – The Animation et c’était très cool. Je vous recommande de vous procurer le coffret DVD de Kazé.

Mais revenons à cette nouvelle saison. Plus colorée, plus ronde, plus tout quoi. Ca commence d’ailleurs presque pareil : un homme se retrouve amnésique au milieu de la neige, manque de se faire bouffer par un monstre, puis est sauvé par une jeune fille nommée Kuon. Kuon va alors lui donner un nom « Haku ». Haku va se retrouver plus ou moins entouré rapidement de nombreux personnages tous hauts en couleur.

Là vous vous dites que ça va encore être une redite, et beaucoup de spectateurs ont bien sûr pensé comme vous au début. Sauf qu’en fait non. Kuon est loin d’être une Eruru. Elle est un peu espiègle, un peu coquine (pas dans le sens ecchi du terme), mais surtout avec la tête sur les épaules. Haku quant à lui n’a rien à avoir avec Hakuoro. Il n’a pas de masque, il n’est pas très doué pour les activités physiques, et a un grand poil dans la main.

La série est encore en cours, mais elle a déjà une faiblesse un peu gênante : même si la première moitié de la série (en 26 épisodes) est plaisante via un visionnage hebdomadaire, je me vois mal la marathonner. Là où la S1 alternait habilement les batailles épiques et les phases de stratégie militaire, ici on nous sert de la tranche de vie de Haku et sa bande pendant toute la première moitié avant de passer aux choses sérieuses en début de second cour.

A voir ce que ça donnera sur la longueur.

La question que tout lemonde se pose est « puis-je regarder cette série si je n’ai jamais vu la première saison ? » et la réponse est « Oui. »

A part deux ou trois références à des personnages ou lieux issus de la saison 1, qui font plus office de fanservice qu’autre chose pour le moment, cette saison 2 se tient d’elle-même sur ses deux pattes.

Malheureusement la série n’est pas disponible chez nous de façon légale.

One Punch Man

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La série évènement de l’an dernier, c’était bien sûr OPM. Je n’ai pas encore lu le manga, mais ça ne saurait tarder.

OPM veut donc reprendre les codes du shonen de combat de base et jouer avec : on suit les aventures de Saitama, qui voulait devenir super-héros et qui s’est donc entraîné à fond. Il s’est tellement entraîné que maintenant il a un problème : un seul de ses coups de poing terrasse n’importe quel adversaire. Que ça soit le malfrat de base ou la bête terrifiante venue pour s’emparer de la terre ou anéantir l’humanité, chaque fois qu’il frappe, un coup suffit à éliminer son ennemi.

Ca en devient même rageant pour ce pauvre Saitama au charisme d’huitre : il voudrait bien un beau combat, mais personne ne fait le poids. Et on est pourtant dans un monde où les super-héros (certains aux noms plus débiles que d’autres, comme Tiger Marcel par exemple.) se répartissent en rangs et en classes pour protéger les différentes villes du coin. Les villes n’ont d’ailleurs pas de nom : on parlera de ville A, B, C, Y, etc. et on ne s’embarassera pas d’histoires longuettes autour de chaque héros. Saitama, d’ailleurs, essayera de se faire une place parmi les héros locaux, mais échouera à chaque fois ou presque alors que c’est chaque fois lui qui fait tout le boulot.

Un univers un tantinet déjanté, un héros drôle malgré lui, des personnages bien imaginés, que manquait-il à One Punch Man pour être aussi culte ? La baffe visuelle sûrement. L’animation signée Madhouse est irréprochable 99% du temps. Le dernier épisode notamment est du pur délire, et on sent que les animateurs s’en sont donnés à coeur joie pour offrir un combat épique.

Sans être la révolution de l’animation japonaise qu’on a bien voulu nous vendre, One Punch Man est définitivement une série très plaisante, qui file la banane à chaque épisode, qui fait bien vibrer comme il faut, et qui mérite qu’on s’y attarde, ne serait-ce pour voir comment il se joue des codes du shonen classique.

Disponible chez nous chez ADN.

 

Phantom World

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J’ai oublié le nom complet, mais pour vous résumer la chose, c’est Kyoto Animation qui anime un light novel ultra classique où des jeunes gens voient des créatures magiques dans la vie de tous les jours et peuvent les combattre. C’est honnêtement pas très reluisant, Kyoto Animation fait de l’alimentaire, c’est sûr. Le truc c’est que le studio, qui nous a déjà servi des perles techniques arrive à rendre Phantom World regardable. Je suis prêt à parier que ça aurait été n’importe quel autre studio, ça aurait juste été de la merde en barre et tout le monde aurait lâché la série.

Je n’ai pas grand chose à dire dessus, j’ai regardé les trois premiers, c’est joli, c’est stylé, mais c’est profondément chiant. C’est vu et revu, les personnages n’ont aucune espèce d’originalité et ce n’est pas réellement intéressant. Dommage, mais il faut bien manger et payer le loyer hein.

Mention spéciale tout de même à Reina qui combat les Phantom en se faisant comme Kirby. Ca m’a fait marrer au moins.

Disponible chez nous via Crunchyroll

 

GATE Saison 2

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Après une pause d’une saison, il revient ! Pour rappel, GATE c’est cet animé de A1 Pictures où un portail s’ouvre au milieu de Tokyo et offre au Japon de s’installer dans un nouveau monde en faisant passer l’armée d’auto-défense japonaise pour des bons samaritains.

Loin de toutes ces considérations politico-polémiques sur la vision qu’on devrait avoir de l’armée et de ses soldats, GATE continue sur sa lancée et reste toujours aussi agréable à suivre grâce au boulot plus que correct du studio A1. C’est pas délirant, mais c’est bien plus que correct.

Les négociations continuent entre le Japon et l’Empire déjà en place et si certains veulent la paix, d’autres veulent plutôt la guerre. On ne se fait pas trop d’illusions sur l’issue vu comment le Japon roule sur absolument tout avec son avance technologique. Néanmoins, ça reste plaisant à suivre, et puis j’ai toujours eu un faible pour ces histoires où un monde moyen-âgeux et fantasy découvre les fusils, les avions, les téléphones portables et autres joyeusetés.

Alors oui, c’est « more of the same » mais ça passe crème. On ne tourne pas que autour des personnages principaux, la scène où une prostituée du monde fantastique vient voir un médecin venu du Japon pour récupérer des préservatifs était suprenamment bien traitée pour le coup. Ce genre de petits passages aide grandement à définir le monde et le rendre plus vivant.

Toujours disponible avec sa saison 1 chez Wakanim

 

Overlord

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Histoire de pas trop vous assomer avec le concept, j’ai mis Overlord en dernier. C’est un peu comme SAO, Grimgar, Log Horizon et KonoSuba : notre héros, chef d’une guilde qui avait son propre donjon et tout, se retrouve bloqué dans le jeu alors que ce dernier ferme. Il voulait rester en ligne jusqu’aux derniers moments du serveur, mais voilà, il n’arrive plus à se déconnecter une fois que c’est fait, et il se retrouve seul avec tous les PNJs que lui et ses potes ont crée pour s’amuser dans ce grand donjon, qui sert maintenant de base secrète. Ces derniers ont en effet pris vie et sont animés de leur propre volonté.

Son but va être de péréniser ce donjon, de rallier ses troupes et de se faire connaître, dans l’espoir de retrouver d’autres joueurs qui sont comme lui coincés dans le jeu.

Sans être particulièrement novateur, Overlord fait quand même preuve de trouvailles fort sympathiques. Déjà parce que le héros est en fait un grand méchant, ou tout du moins joue ce rôle. Il est sensé être un mega gros boss et a une forme squelettique des plus menaçantes. L’alchimie entre les différents personnages fonctionne bien et la série arrive à faire preuve de sérieux et de gravité là où on ne l’attend pas.

Son gros défaut sera sans nul doute que de n’être qu’une publicité pour le light novel dont il est originaire, mais Overlord est fort sympathique à suivre. C’est définitivement une petite série sans prétention que je vous invite ici à découvrir si vous avez un creux de 12 épisodes à combler.

Disponible chez nous via ADN.

 

Glitter Force

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Hahahahahaha.

C’est par pure curiosité que j’ai commencé à regarder Glitter Force après l’avoir aperçu aux côtés de Little Witch Academia sur Netflix.

J’ai pas été déçu du voyage.

Au départ je penseais qu’il s’agissait d’un « animé à l’américaine », c’est à dire crée par des ricains. C’était suffisament grossier (dans le trait) et hors du temps et de l’espace, du genre « hé je suis un animé mais mes personnages ne sont pas japonais et ne vivent pas au japon. »

Et puis j’ai rapidement regardé, et j’ai été limite déçu. L’idée que des américains puissent faire leur propre animé, sorte d’hommage au genre tout en l’occidentalisant était séduisante. Un peu comme pour des manfra type Pink Diary ou encore des romans tels que Blind Spot ou Eternity. Mais voilà, la réalité a rattrapé mes espoirs : Glitter Force n’est ni plus ni moins qu’une saison de Smile Precure, cette grande saga de magical girls qui sévit au Japon reprise par Saban et adaptée au marché occidental. Pour rappel Saban c’est ceux qui s’occupent de Power Rangers. Smile Pretty Cure a donc subi plus ou moins le même sort : à savoir un tronçonnage en règle, remontage, adaptation, voir des épisodes entiers qui sautent. Les personnages n’ont plus les mêmes noms (pour la plupart), les dialogues ont été réécrits…

On retombe dans les travers de l’adaptation à la Club Dorothée par AB Productions des séries des années 80 et 90.

Avant de continuer, juste quelques mots sur Precure : c’est une série de magical girls somme toute typique, avec ses héroïnes pleines de qualités, où l’amitié et l’amour triomphent, où il y a une bestiole qui sert de déclencheur de tout le bordel, des méchants caricaturaux, des bidules qui transforment les jeunes filles en guerrières, et des tas de péripéties qui les attendent.

Au risque de froisser certains inconditionnels de la série, je trouve que c’est du vu et revu. C’est sûr que ça doit plaire à un certain public, jeune comme vieux (un ami a sa fille de 4 ans qui adore Glitter Force, c’est vous dire.) Mais voilà, je suis pas la cible et j’ai plus regardé une bonne grosse moitié de saison sans réellement m’investir de temps. Je m’amusais plutôt des efforts fournis par Saban pour camoufler que ça venait du Japon. Des frames ont été refaites pour écrire de l’anglais et faire disparaître le japonais (sur les enseignes, les papiers de bonne aventure, etc.), les persos ont tous des noms occidentalisés, bref, c’est assez fou tout ça, mais ça nous replonge dans les années 90 où dans City Hunter (« Nicky Larson »), Ryo Saeba emmenait ses conquêtes dans des restaurants végétariens au lieu des love hotels. Je vous ferai grâce des exemples de la VF de Hokuto no Ken tellement elle était hors normes.

Et moi, ces adaptations un peu barrées, d’un autre monde, ça me fascine. C’est ce qui m’a poussé à continuer.

La VF est tout ce qu’il y a de plus potable, du moins dans son texte. Le doublage après n’est pas forcément des plus réussis (ça dépend beaucoup des personnages, celui de Kelsie par exemple est réussi.) mais y’a du potentiel.

« Un scintillement féérique ! Une lueur dans ton coeur ! Je suis Glitter Lucky ! »

« Petits chats et petits chiens, le pouvoir de l’amour ! Je suis Glitter Peace ! »

(en fait j’aime bien Glitter Peace, elle est choupidorable)

Je crois que je vais être hanté par l’adaptation de cet animé toute ma vie 🙂

J’imagine déjà les barres de rire à coller cette VF sur du Puella Magi Madoka Magica. Ca donnerait un tel décalage que l’univers risquerait d’imploser.

Bref, les fans de Precure gueuleront, les autres regarderont ça d’un air amusé et oublieront l’espace d’un instant qu’il s’agit d’un retour arrière. Si dans les années 80 et 90 on pouvait se justifier d’éditer jusqu’à la moelle une série dans le but de l’occidentaliser, parce que le manga en général était mal vu, autant aujourd’hui beaucoup de chemin a été fait. Ma grande soeur lit des mangas, ma mère a même commencé A Silent Voice, et les films du studio Ghibli et de Mamoru Hosoda sont passé par là et ont grandement amélioré la réputation de l’animation japonaise. Une telle adaptation à la tronçonneuse était-elle bien nécessaire ?

 

H.S. : Disgaea 5

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Alors c’est l’histoire d’un mec qui s’appelle Killia. Il adore bouffer avant de se jeter dans la bataille. Il est hyper balèze et il sauve Séraphina d’une méchante armée à lui tout seul. Ensemble, ils vont rencontrer d’autres grands démons et vont s’allier pour vaincre la menace de Void Dark, un méchant qui veut conquérir non pas le sous-monde mais carrément l’univers.

Bienvenue dans Disgaea 5. 6ème opus d’une série déjà pas mal prolifique de tactical RPG. Ce sont ces jeux qui se jouent au tour par tour où on déplace ses unités sur des grilles et où il faut jouer de son cerveau pour s’en sortir et pas bourriner comme un débile.

Je profite donc de ce billet pour rendre mon verdict sur ce Disgaea, que j’ai fini contrairement à Disgaea D2 dont le dernier boss m’a laissé un goût amer dans la bouche. Ce dernier boss qui, à chaque tour, absorbe avec une portée délirante les stats de vos persos. Donc plus vous avez de personnages autour, plus il va devenir invicible. Le mec qui a eu cette idée mérite la mort par grignottage de ses testicules par des insectes visqueux.

Cet opus est le premier sorti sur PS4, et est sans nul doute le plus accessible. Un énorme travail a été fait pour rendre le jeu plus sympa avec ses joueurs. Certes il y a encore du grinding à faire, mais ce dernier ne se fait plus à contrecoeur. Déjà parce que les Item World qui permettent de rentrer dans un objet pour l’améliorer sont plus variés que jamais, mais également par le fait que les personnages que l’on crée changent de rang dés qu’on en débloque un nouveau alors qu’avant il fallait faire une « réincarnation » et recommencer le personnage au niveau 1 pour qu’il profite des gains de stats plus favorables que procure un nouveau rang.

Entre ça et la possibilité de modifier les innocents dans les objets (des modificateurs de stats), le fait qu’une défaite n’entraine plus un game over mais vous renvoie au QG comme si rien ne s’était passé, le fait que le sac d’objets est infini (plus besoin de selectionner ce qu’on emporte sur le champ de bataille), le fait que l’on peut maintenant équiper deux armes à la fois pour bénéficier de deux sets de skills selon les situations… bref, beaucoup d’améliorations de « qualité de vie » dans le jeu, qui rendent le tout plus sympa pour le joueur qui a pas trop envie de se prendre la tête.

Les combats sont pour leur grande majorité assez faciles malheureusement, sauf une ou deux cartes un peu retors. L’histoire, quant à elle est somme toute juste bien. Pas extraordinaire ni incroyable, mais juste « bien ». On verra d’ici un an ou deux si j’ai déjà oublié de quoi il était question dedans. Les personnages, par contre, sont plutôt tous très cools.

Seul vrai point noir du jeu : la VF. Elle est un peu trop littérale, surtout en ce qui concerne les menus et les noms des objets et attaques. Pour les dialogues ça va à peu près, surtout passé la moitié du jeu où on sent que les traducteurs commencent à se sentir à l’aise, mais certaines explications du fonctionnement du jeu et certains menus peuvent ainsi paraître un peu confus pour les néophytes de la saga.

Je ne saurais trop vous conseiller de vous le procurer si vous voulez vous mettre à la série. Seul bémol : tout épisode précédent vous paraîtra probablement un peu fade sur beaucoup de points. C’est quand on regarde un ami jouer à Disgaea 1 qu’on s’aperçoit du chemin parcouru, épisode par épisode, de la série. Ca tombe bien d’ailleurs puisque Disgaea 1 débarque sur PC bientôt !

 

 

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que ça vous aura donné envie de regarder quelques unes de ces séries. N’hésitez pas à laisser un commentaire. Qu’est-ce que vous avez visité ces deux dernières saisons?

Uwagaki – La guerre (amoureuse) des clones

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Cet article est né à cause de celui de Amo sur ses dernières lectures manga. L’ami Paoru en a aussi parlé l’an dernier sur son blog sauf que j’avais complètement zappé cet article. Pardon aussi pour les extraits qui alternent entre anglais et français, on prend ses sources comme on peut.

Des fois, on tombe sur des perles totalement méconnues. Des histoires qui vous font tripper et qui auraient mérité une plus grande attention de la part du public. Ne serait-ce que parce qu’il est frais, plutôt bien écrit, et avec un plot twist de dingue.

Imaginez plutôt…

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Ajio est amoureux de Chiaki Terui, mais la belle, une jeune fille somme toute normale, s’en moque bien : elle a déjà un copain. C’est un amour à sens unique et bien que Ajio tente de le cacher, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Chiaki l’éconduit alors qu’ils sont tous deux en colle par le professeur de sciences M. Yamada. Ce dernier débarque dans le labo où les deux lycéens sont de corvée de nettoyage, et a entendu leur conversation. Il comprend tout à fait le problème de Ajio, il vit un amour à sens unique, mais est-ce qu’il aurait eu sa chance si Chiaki n’avait pas eu de petit copain ?

Pas facile de le savoir, à moins que…

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Et bam, voilà le plot twist qui sert de base à l’histoire : Yamada crée un clone de Chiaki comme ça pépère, et efface les souvenirs du petit copain de Chiaki de son clone (ça va vous suivez ?). Du coup, Ajio va avoir comme tâche de séduire la copie de Chiaki (affectueusement nommée Kopiko, puis Koaki pour plus de simplicité) tandis que Chiaki va elle, continuer sa vie avec son petit copain actuel. Bien sûr, il y a un truc : après quelques mois, Chiaki et Koaki fusionneront de nouveau, et celle dont le sentiment amoureux sera le plus fort avec son copain écrasera l’autre. Si Ajio veut donc que Chiaki post-fusion l’aime, il va falloir qu’il se remue car il part avec un gros handicap dans cette course folle.

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Ajio est un personnage masculin de comédie romantique assez basique. Un peu pas doué, un peu indécis, il va fort heureusement bien évoluer au cours des 4 tomes que compte la série. Pas au point d’être incroyable et badass, mais quand même. Chiaki et Koaki, de leur côté, sont particulièrement bien écrites. Elles s’adaptent à leur nouvelle situation, et même si Koaki joue un peu la chipie au début en inscrivant son double dans des clubs qu’elle ne veut pas, au final ça se goupille bien. Koaki va en effet habiter chez Ajio pour compenser son handicap et la famille du garçon va l’accueillir à bras ouverts.

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En lisant le manga, on peut se dire que c’est complètement capilotracté. Certains personnages réagissent trop facilement, mais le tout est suffisament léger pour qu’on n’y prête finalement pas beaucoup d’attention. Léger, avec de l’humour, mais aussi des passages plus sérieux et qui font chaud au coeur. L’auteur arrive très bien à retranscrire le fait que Chiaki et Koaki sont au final de parfaits clones : elles réagissent de la même façon, se comprennent parfaitement et connaissent l’autre par coeur. Sauf bien sûr sur le fait que l’une d’elle a déjà un copain… Koaki est d’ailleurs un peu curieuse :

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Question légitime s’il en est : après tout le corps a été dupliqué à l’identique mais l’esprit non, puisque Koaki n’a aucun souvenir de son petit copain !

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La relation entre Koaki et Chiaki dépasse le stade de soeurs jumelles d’une fort belle manière, et à de nombreux moments on se surprendra de leur complicité. On aurait pu penser, en effet, vu leur délire autour de la course à l’amour qu’il allait y avoir de la casse, mais au lieu de compétition on les voit s’encourager mutuellement chacune avec leur propre histoire, si bien que Chiaki et Koaki ne sont plus tellement des clones au bout d’un moment vu ce qu’elles vivent chacune de leur côté. On nous montre ainsi que les souvenirs et ce qui nous arrive nous forge plus que ce que nous le pensons, et qu’en amour, rien n’est facile. Après tout, qu’adviendra-t-il de la « perdante » lors de la fusion ? Comment préserver son autre soi sans renoncer à ses propres sentiments ? Ces questions et de nombreuses autres trouveront leur réponse dans ce court manga. Enfin en quelque sorte !

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Le trait est rond et chaleureux, parfois drôle, parfois attendrissant. Si le chara design et surtout les yeux des personnages ne vous rebutent pas, alors vous allez passer un fort agréable moment en compagnie de Chiaki et Koaki. A noter aussi que Doki Doki a conservé pour la version française la couverture et la quatrième de couverture qui se renvoient la balle niveau angles de prises de vue. Prenez un tome, regardez l’arrière : vous verrez que l’illustration fait echo à ce que vous voyez en couverture !

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Honnêtement, j’ai dévoré cette histoire. C’était frais, bien pensé, et la fin, bien qu’un peu rocambolesque et sortie de nulle part, m’a fait sourire. Elle m’a rappelé ce côté un peu sérieusement léger de séries des années 2000 comme Onegai Teacher/Ano Natsu de Matteru, où même des évènements qui pourraient sembler graves ne paraissent pas si graves que ça. Du coup on peut prendre ça au sérieux et être déçu de la tournure un peu « cheveu sur la soupe » de la série à la fin du troisième tome, ou bien on peut le prendre avec toute la légereté du monde. Après tout, comment prendre au sérieux un monde où dés le départ un prof clone une de ses élèves comme ça en lui attrapant la tête ?

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C’était frais, c’était gentil et sans grande prétention. Je n’avais qu’une envie c’était de connaître la suite, de suivre les aventures de Koaki et Chiaki. Même avec des cheveux courts, Koaki avait un charme incroyable. C’était le même personnage que Chiaki mais pas tout à fait le même non plus, et comme je le disais, l’auteur a vraiment su très bien rendre les similarités entre les personnages sans en faire trop comme on aurait pu l’imaginer avec le postulat de base. De même, on évite tous les clichés typiques de comédie romantique et de triangle amoureux, et ça c’est plutôt bien vu. Mon seul regret peut-être, c’est sur la fin où un peu plus de suspense n’aurait pas fait de mal histoire de jouer un peu avec le lecteur, mais au final ça s’est plutôt bien goupillé dans mon petit coeur.

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A noter également que l’auteur a fait quelques dojinshis hentai (en plus d’autres courts mangas) et que même si ceux-ci n’ont aucun lien avec ses séries, des fois on ne peut s’empêcher de voir quelques similitudes avec ses autres personnages. C’est bien dommage d’ailleurs car la règle 34 d’Internet ne s’applique apparement pas à Uwagaki.

La question maintenant, c’est est-ce qu’on peut considérer tout ça comme du NTR ? 🙂 (ne cherchez pas si vous ne connaissez pas.)

En bref, c’est chez Doki Doki, courez donc l’acheter, ça ne dure que 4 tomes !

J’aurais adoré écrire cette histoire, à vrai dire. Et ça, c’est un des meilleurs compliments que je puisse faire à un auteur.

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Kimi no iru machi / A Town Where You Live – Coup de foudre et coup de coeur

J’aurais pu sous-titrer ce billet « un amour de manga » histoire de faire mon kikoolol mais en fait non.

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Je tiens à préciser d’emblée que je vais m’efforcer de ne pas spoiler. Ca va être un peu compliqué car il y a bien certaines séries où il est difficile de parler sans révèler les retournements de situation. KNIM a le même problème, car si je vous parle d’une scène particulière, vous allez comprendre rapidement que tel out el personnage sont ensemble à ce moment, même si ça peut paraître évident, c’est toujours mieux pour vous, lecteur.

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Autre chose : un animé est sorti il y a quelques années, mais je vous déconseille très, très fortement de le regarder. Non seulement il est atrocement animé, mais en plus de ça il condense plus de cent chapitres du manga en 12-13 épisodes, avec des élipses temporelles tellement puissantes que vous vous demandez si vous n’êtes pas dans un autre monde.

Préférez plutôt le manga sorti chez nous chez Pika. Attention le volume 12 est bizarrement difficile à trouver. La série m’a tellement pris au coeur que je n’ai pas pu attendre la suite en France et j’ai lu les scans comme un sale passé le volume 19 (là où nous en sommes en France à l’heure où j’écris ces lignes.) Je ne regrette rien, et j’achèterai les tomes français au fur et à mesure de leur parution.

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Mais parlons du plat principal ! Qu’est-ce que c’est que Kimi no Iru Machi, plus connu chez nous sous le nom « A Town Where you Live » ?

En un bref résumé, c’est de la comédie romantique, où la romance a plus de place que la comédie.

L’histoire est celle de Haruto Kirishima, un garçon bien dans ses bottes qui entre au lycée et qui aime bien faire la cuisine. Il est secrètement amoureux de Nanami Kanzaki, une camarade de classe qui ressemble pas mal à Suzuka, l’héroïne d’un précédent manga de l’auteur Seo Kouji. On y reviendra.

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Haruto n’est pas assez confiant pour faire le premier pas, mais c’est l’irruption dans sa vie de Yuzuki Eba qui va changer la donne. Yuzuki arrive de Tokyo et va être hébergée par les parents de Haruto qui connaissent bien les parents de Yuzuki. Cette dernière veut faire son lycée à Hiroshima là où se passe l’histoire et va donc cohabiter avec Haruto durant cette période. Le truc c’est que Yuzuki est tout le contraire de Nanami. Si Nanami est plutôt réservée et studieuse, Yuzuki est tout le contraire. Enjouée, extravertie, Yuzuki est aussi un peu stupide par moments (ok, souvent), et égoiste. Une sorte de femme-enfant dont Haruto va devoir s’occuper pour éviter qu’il ne lui arrive quelque chose. Bien sûr si Haruto avait des sentiments pour Nanami, il va en développer pour Yuzuki à laquelle il n’arrête pas de penser inconsciemment. Parenthèse sur Yuzuki : c’est typiquement le perso que j’adore en 2D mais que je trouverais insupportable dans la vraie vie. Heureusement elle s’améliore !

On va donc suivre les aventures de Haruto au cours de 27 volumes. Oui, 27 volumes c’est pas mal long, mais en fait ça couvre le lycée jusqu’à la vie d’adulte de Haruto, de l’université à la vie active. On peut aussi s’interroger sur certains problèmes de rythme, comme par exemple l’auteur qui passe une centaine de chapitres sur la vie d’universitaire de Haruto avec sa petite amie. J’y reviendrai également. Sachez juste que l’histoire se déroule autant à Hiroshima qu’à Tokyo.

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Heureusement il n’y a pas que le triangle amoureux Nanami/Yuzuki/Haruto dans la vie. Haruto a ses deux amis Takashi (le loser tête à claques habituel) et Akari (l’amie d’enfance sympa qui connait Haruto sur le bout des doigts) et va au fil des chapitres rencontrer d’autres personnages. Le grand frère de Nanami, Rin la soeur de Yuzuki, Asuka, Kiyomi, Kyousuke… Au final, c’est une grande palette de personnages qui nous est présentée, dont certains partiront et reviendront de temps en temps au fil du temps qui passe.

C’est un point que j’aime particulièrement dans les histoires, que ça soit Gurren Lagann ou Blind Spot, l’avancement dans le temps est toujours intéressant car il permet aux personnages de faire face à de nouvelles situations.

On sera donc amené à partager les rires, les pleurs et les histoires d’amour de tout ce beau monde. Enfin surtout de Haruto en fait. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce manga traîte également beaucoup de l’amitié et de comment est géré un groupe d’amis qui part parfois vers des horizons différents et qui évolue ou non à la même vitesse. Vous vous en doutez, avec une histoire qui s’étale sur 5-6 ans les différents protagonistes vont se retrouver en couple avec d’autres personnages (ou non). Seo Kouji arrive à développer à peu près tout ce petit monde, même si on aurait aimé un peu plus de diversité dans les chapitres au bout d’un moment. Il y a comme je disais un moment où l’histoire stagne et on vit la vie quotidienne de Haruto et sa compagne. Ca pose un grave souci de rythme à la série, en fait, car si on accroche pas à ce genre de « tranche de vie amoureuse » on va très vite s’ennuyer. De la même façon, j’ai dévoré la série d’une traite ou presque. Je pense que si j’avais suivi la parution à l’époque à raison d’un chapitre par semaine, j’aurais pêté un câble depuis longtemps.

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Là où les comédies romantiques en manga effleurent rarement les choses sérieuses et maintiennent la plupart du temps le status quo (Nisekoi c’est à toi que je parle là.) KNIM n’hésite pas à lâcher des gros pavés dans la mare quitte à éclabousser tout le monde au passage. Ca donne des fins de chapitre bien souvent terrifiantes, sauf arrivé au moment où Haruto est finalement en couple et où on passe à des chapitres pour la plupart humoristiques qui permettent également de développer la relation avec sa petite amie. Câlins, moments tendres, disputes, instants nostalgiques, on vit vraiment au rythme de ce couple charmant et atrocement mignon. Les personnages ont grandi, on passe d’un Haruto au coeur d’artichaut au début à un Haruto déjà plus sur de lui et reponsable (même s’il reste énormément de boulot…) De la même façon, les personnages féminins évolueront aussi : Nanami va se défaire de son titre de reine des glaces, Yuzuki va énormément gagner en maturité, et les autres personnages vont aussi grandir chacun à leur manière. Certains vont même se marier ou avoir des enfants ! En lisant KNIM, vous allez vous embarquer pour un long voyage plein de péripéties.

Je reviens sur le côté charmant du couple que forment Haruto et sa copine passé la moitié de la série : ça m’a fait chaud au coeur. C’est ce qu’on appelle le WAFF dans une histoire, le Warm And Fuzzy Feeling. Un genre que j’apprécie particulièrement. Il y a du drama, certes mais toujours plein de bons sentiments. Les émotions se succédent et leur vie de couple est plutôt bien remplie. Des histoires de lessive, de sorties, de petit boulot à trouver… Il y a de tout et c’est plutôt bien retranscrit.

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Je vous vois venir avec la question sans classe « C’est quand qu’ils baisent ? » hé bien en fait, les personnages de KNIM font comme tous les couples : la première fois est un peu maladroite mais terriblement mignonne, et ensuite ils y vont comme des lapins. Vous ne serez pas sur votre faim, surtout que c’est bien souvent joliment traité, et avec un coup de crayon qui fait la part belle au corps féminin. Seo Kouji a toujours eu un faible pour les poses pin-up et il se fait plaisir de nombreuses fois avec un peu de fan service au cours de l’histoire, sans que ça ne soit particulièrement lourd ou vulgaire. On est là pour émoustiller, pas pour faire fantasmer des adolescents. KNIM est clairement destiné à un public de jeunes adultes.

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Une parenthèse sur le sexe cependant. Si vous êtes frustré lorsque cela arrivera, ne vous en faites pas, l’auteur a prévu le coup : il a écrit 5-6 chapitres « alternatifs » où Haruto finit avec l’une des autres héroïnes histoire de contenter tout le monde. Plutôt sympa, mais du coup les dojinshi n’ont plus rien à inventer !

Du côté des regrets je pense qu’on peut en identifier plusieurs. On commencera par le rythme mais ça j’en ai déjà parlé. On pourra aussi parler du rush sur la fin : on sent que l’auteur a été pressé d’en finir et beaucoup de choses se passent dans les cinq derniers chapitres (il y en a 260 environ) au point de rendre le dénouement un peu indigeste. Quelques sous-intrigues amoureuses restent un peu en suspens, on aurait aimé en savoir plus sur certains personnages.

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On notera également un léger recyclage de blagues. Deux personnages en particulier sont en faute et l’une d’elles ne sert finalement à rien. Alors ok, c’est marrant d’avoir des malentendus débiles qui font que lors d’une même discussion les personnages comprennent les choses différement parce qu’ils pensent parler de complètement autre chose mais quand c’est réutilisé chaque fois que le personnage apparaît, on ne peut s’empêcher de grincer un peu des dents. Heureusement, l’auteur arrive à rendre ça plutôt drôle la plupart du temps, mais il faut bien avouer qu’au bout de la troisième ou quatrième fois, on a compris que le personnage se faisait des films à cause des quiproquo.

On pourra aussi pester contre certains traits de caractère ou réactions : Haruto est-il un peu trop naïf pour son propre bien ? Takashi n’est-il pas un peu trop con ? Yuzuki est-elle une sainte un peu idiote ou une salope manipulatrice ? Parfois les persos ont des réactions qui vous donnent limite envie d’en prendre un pour taper sur l’autre, mais parfois, nous aussi dans la vraie vie on se comporte comme une merde, surtout quand de l’amour est en jeu…

Je sais que beaucoup de lecteurs ont grave ragé contre l’auteur à cause de certains choix, mais je n’ai pas ressenti ça durant ma lecture. A beaucoup de moments j’étais en mode « Oh wow. » ou encore « Aaaaah c’est trop bieeeen ! » comme une bête fangirl intenable. Il y avait parfois tellement d’émotions, de moments forts, de passages brillants que j’étais obligé de poser le livre et de me rouler par terre d’excitation ! Des sentiments qui font chaud au coeur, en somme. Il n’y avait même pas besoin d’un baiser pour ça, mais simplement une main tenue, une parole qui émeut, ou un simple câlin… Kimi no iru machi est rempli de ces moments plein de bonheur et de sentimentalisme qui pourra passer au dessus de nombreuses personnes, mais pour une fleur bleue comme moi, c’était un pur délice.

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Surtout que autant Suzuka m’avait laissé de marbre, autant là l’auteur a déjà un peu plus maitrisé son oeuvre et se dirige bien vers la route qu’il a choisie dés le début, sans réel détour. Dans Suzuka c’était mou du genou et l’héroine est restée assez détestable la plupart du temps. Sans compter qu’on ne savait pas trop s’il se dirigeait vers une histoire d’amour ou une histoire sur le sport. Au final ça a pas été si bien et la fin a été un peu abrupte.

Alors pourquoi j’en fais des tartines sur KNIM ? Ben voilà, c’est dur à expliquer mais ce manga m’a apporté beaucoup de bonheur. J’ai dévoré, vraiment dévoré l’histoire. Je ne pouvais plus m’arrêter : il fallait que je me gave encore et encore plus de cette vie amoureuse tourmentée. J’ai eu l’impression de retomber en adolescence en le lisant, j’ai eu l’impression de reparcourir mes premières fanfictions WAFFy sur Evangelion. Alors ouais, je sais que pour certains d’entre vous ça va être rédhibitoire, mais c’est l’effet que ça m’a fait.

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J’ai lu à droite à gauche pas mal de retours comme quoi les personnages sont idiots, comme quoi l’histoire se traîne… En fait, comme je l’expliquais plus tôt, si on a suivi cette série de façon hebdomadaire, il est certain que ça devait être relou de voir tous ces chapitres qui ne faisaient pas avancer l’histoire d’un iota. Ca devait même être carrément frustrant, je l’imagine très, très bien. Mais à dévorer d’une traîte, c’est vraiment jouissif, surtout si on a aimé des histoires comme Ichigo 100%, GE Good Ending, ou encore dans une certaine mesure Suzuka. On a plus assez de ce genre d’histoires d’amour un peu dramatiques ou amusantes par moments, où on a des histoires d’amour traitées plutôt finement et qui ne soit PAS un enième Shoujo ou Josei. D’ailleurs, un aspect que j’aime beaucoup dans KNIM et qu’on retrouve aussi dans Golden Time, c’est le fait qu’on y parle d’amitié et d’amour entre adultes, ou tout du moins entre gens à l’université. Ca change tellement des amourettes lycéennes habituelles ! De toutes façons les lycéens amoureux c’est passé de mode, maintenant on ne nous pond plus que des histoires de lycéens à leurs clubs !

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Donc voilà, si vous cherchez une histoire d’amour pleine de rebondissements et avec des moments épiques (que j’adorerais vous spoiler mais que je ne vais pas faire) enrobés d’un peu de comédie mais SURTOUT avec des persos hyper attachants qu’on aimera suivre. Si bien que quand vient le moment de lire le dernier chapitre, on est à la fois triste et soulagé, pour des raisons très contradictoires.

C’est une belle histoire, et j’ai tremblé plusieurs fois en la lisant. Mon coeur a battu au rythme de ceux de Haruto et… ah non, je vais pas vous le dire, à vous de le découvrir !

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Les Waifus d’Axel

Alors voilà, il y a quelques temps Amo a fait une liste de ses waifu, ces personnages féminins que l’on apprécie particulièrement dans les animés et mangas. Car waifu, c’est une prononciation weaboo de « wife », épouse, et effectivement, marier ce personnage permettrait d’accéder à une sorte de strate supérieure du bonheur. Les seuls qui ont marié leurs waifu 2D en vrai sont perdus, il est donc difficile de confirmer cette hypothèse.

Après, une vraie waifu 3D c’est encore mieux, mais il faut pour cela la trouver 🙂

Bref, c’est plus une liste de mes personnages d’animation préférées, et je trouve que ça en dit pas mal sur l’auteur de la dite liste, finalement. Cerner les goûts de quelqu’un, ça permet de mieux le connaître ! Jugez-moi donc !

Attendez-vous à beaucoup de mauvais goût, c’est trié par animé, et il y a probablement dans ce lot des trucs que vous n’avez jamais regardé. C’est mieux pour vous la plupart du temps.

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Danganronpa Another Episode : Ultra Despair Girls

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Ca c’est parce qu’elle a pas lu Blind Spot. Ha ha.

Ouais, je parle de VNs en ce moment sur Meido-Rando, c’est fou hein ? Ayant terminé celui-ci après avoir torché Steins;Gate, je me suis lancé dans le VN du fruit de la Grisaia.

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Mais revenons à cet épisode assez particulier de Danganronpa ! Contrairement aux deux épisodes précédents déjà sortis sur Vita et que j’avais chroniqué l’an dernier presque jour pour jour, ici nous avons à faire à un TPS, un Third Person Shooter, ou jeu de tir à la troisième personne, en lieu et place du VN à enquêtes des deux premiers. Et malheureusement ça sert pas forcément bien l’histoire…

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Commençons donc par celle-ci : on incarne Komaru Naegi. Ce nom devrait vous dire quelque chose si vous avez fait le premier épisode, car il s’agit de la soeur du héros, Makoto Naegi emprisonné à Hope’s Peak Academy. On voit d’ailleurs la frimousse de Komaru brièvement dans une vidéo que Makoto visionne dans les premiers chapitres. Bref, Komaru est emprisonnée dans un appartement d’où elle ne peut pas sortir. On lui livre à bouffer et tout, mais voilà, elle n’a aucune idée ou presque de ce qui se passe. On devine qu’elle a été emprisonnée avant que Makoto et ses camarades ne se réveillent dans Danganronpa 1.

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Sauf que voilà, un Monokuma va venir défoncer sa porte pour lui faire la peau. N’écoutant que son courage elle va fuir, pouvant enfin ed sortir par la porte. Elle va tomber sur un des personnages du premier, qui va lui donner une arme pour vaincre les Monokuma. On lui explique qu’elle est dans la ville de Towa, mais cette ville paisible va vite tourner au cauchemar et au massacre car une armée de Monokumas va débarquer et massacrer tous les adultes… Tous les adultes, mais pas les enfants, qui portent soudainement des masques de Monokuma…

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Et quand on parle de massacre, c’est vraiment un massacre. Komaru va devoir fuir mais va être capturée par un groupe de cinq enfants, les Guerriers de l’Espoir, qui se livrent à un jeu de massacre et semblent vouer une haine particulière face aux adultes… Komaru va se voir coller un bracelet qui l’empêche de sortir de la ville, et va être sauvée in extrémis par un personnage que les fans de Danganronpa 1 connaissent bien : Touko, la « romancière ultime ».

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Vous vous en doutez forcément mais avant de faire Another Episode, il vaut mieux avoir fini le premier épisode. Pour le second épisode c’est plus discutable car il y a finalement pas énormément de liaison entre les deux, même si… enfin, nous y reviendrons.

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Il va donc falloir faire en sorte que Komaru s’échappe de la ville en proie au massacre des adultes. On croisera assez souvent des cadavres dans les rues et les bâtiments, ainsi que des notes laissés par des gens deséspérés. Comme dans les épisodes précédents le sang est rose et là les cadavres anonymes sont montrés via des silouhettes. Ca donne une atmosphère un peu décalée, limite encore plus malsaine que si on voyait tout clairement. Voir des gens crucifiés, voir des enfants danser autour des cadavres, c’est un peu meh quand même. Ca et puis les thèmes abordés dans le jeu sont très très limites. Pédophilie, violence sur enfants, c’est pas joli-joli et ça ressemble plus à de l’utilisation gratuite de thèmes choc que de vraie réflexion sur le sujet. J’ai pas envie de faire mon SJW mais j’ai été quand même un peu en mode malaise devant la façon dont certains sujets ont été traités. Je suis quand même assez grand pour dire quand on essaye de m’envoyer à la gueule des scènes de viol sur mineure gratuitement et que ça ne sert à strictement rien. Il y a de bien meilleures façons de faire ressentir le désespoir et le malaise sans passer par ce genre de cases, de la même façon qu’il est possible de faire quelque chose de bien avec ce genre de récits. Il y a pour moi un vrai décalage à ce niveau dans Danganronpa, comme si le jeu essayait d’en faire trop et se loupait royalement alors que les épisodes précédents arrivaient sans souci à nous broyer le kokoro avec beaucoup plus de finesse.

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Côté gameplay, on a donc un jeu de tir à la troisième personne. On dirige donc Toko armée de son mégaphone qui permet de hacker les Monokumas. Elle possède pour ça différentes « balles », comme Break, Knockback, Paralyze, Burn, mais aussi différentes balles un peu gimmick comme Dance ou Move. On switchera donc de balle rapidement avec la touche carré selon les situations. Il y a en effet différents types de Monokumas : les normaux, les policiers qui ont un bouclier, les sirènes qui attirent tout le monde, les bombardiers qui explosent quand on les tue et font exploser tout autour d’eux, etc. La plupart du temps, chaque situation a une solution logique en utilisant les bonnes balles pour finalement s’en tirer en utilisant le moins de munitions possibles. Il y a certaines salles où une énigme sera carrément proposée et on devra trouver le bon enchainement d’ennemis à tuer avec les bonnes balles pour par exemple, tuer tous les monokumas d’une salle d’un coup. Ce côté puzzle game est parfois surexploité dans certaines zones, ce qui est un peu pénible. L’autre point pénible c’est que si on s’y prend mal, la situation devient rapidement très délicate et on gâche ainsi de la vie et des munitions. D’ailleurs, si on a plus de vie, une QTE apparaît et si on la réussit on regagne un point de vie, mais elle est tellement mal faite que vous la louperez la plupart du temps. Le pire étant qu’à la toute fin du jeu on vous demandera d’en réussir deux à la suite pour éliminer le dernier boss. Quand le joueur est dans la mouise il peut

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Le joueur peut choisir au début entre un mode Komaru (normal) ou un autre mode, où on incarnera Toko beaucoup plus souvent. Toko qui est virtuellement invincible et qui fait des dégats monstres au corps à corps. Le truc c’est que Toko a une batterie, et si elle s’épuise vous ne pourrez plus l’utiliser avant de ramasser de nouvelles batteries. Ce mode « plus facile » vous permet d’utiliser donc Toko beaucoup plus souvent, et est destiné à ceux qui veulent profiter de l’histoire. Parce qu’en fait l’histoire est à chaque coin de rue, et segmente un peu trop les parties de gameplay. On passe un coin de rue, paf cutscene. On fait 3 pas, paf cutscene. C’est un peu déstabilisant et si des fois on aime bien que l’histoire progresse, c’est parfois un peu frustrant d’être interrompu dans le feu de l’action. Le jeu est relativement joli (aussi jolie puisse être de la 3D sur PS Vita), mais la maniabilité, même avec deux sticks, laisse clairement à désirer. On est loin de la souplesse des TPS classiques, ce qui prouve bien que les japonais, quand ils essayent de faire des trucs qu’ils ne font pas d’habitude, se plantent royalement.

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Parlons maintenant de mes impressions générales : Si le début du jeu est assez entraînant, entrecoupé de scènes cinématiques en animé, en 3D précalculée et en 3D temps réel, le soufflet retombe relativement vite, et on est encore plus frustré par le manque de lien entre cet opus et les autres jeux. Si on regarde les trailers, on voit qu’on nous tease la présence de certains personnages issus du premier épisode ou même effleurés dans ce dernier mais ils ne feront généralement pas long feu et au final ne serviront à vraiment pas grand chose. Pire encore, on a l’impression d’être floués à la fin du jeu car tout ce qu’on a fait n’a finalement servi à rien. « Tout ça pour ça » est la première chose qui nous vient à l’esprit en finissant le jeu. Une plus grande implication des personnages encore debout du premier opus aurait été la bienvenue.

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Au final j’ai l’impression qu’on a un jeu un peu bâtard, crée pour surfer sur la vague de Danganronpa, en nous teasant du gros fanservice au niveau révélations, personnages secondaires alors qu’en fait ça retombe assez vite et on se rend compte que le tout tourne autour de l’évolution de Touko et de Komaru, qui est soit dit en passant très sympa.

Mais voilà, c’est pas suffisant, et c’est bien dommage. Si vous êtes vraiment ultra fans prenez-le à bas prix. Sinon, passez votre chemin, Danganronpa 1 et 2 sont déjà très suffisants.

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Et pour finir, une galerie de screenshots pris pendant ma partie :

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Steins;Gate (VN)

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J’ai déjà parlé il y a longtemps de la série télé en 26 épisodes de Steins;Gate, mais comme le jeu est sorti il y a quelques mois déjà dans nos contrées (un fait trop rare) je tenais à faire un article dessus.

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Ca ne sera pas aussi exhaustif que l’article d’il y a 3 ans, pour la simple et bonne raison que l’anime est une adaptation plutôt fidèle du VN. A vrai dire, je n’ai pas eu l’impression d’avoir loupé des choses via l’animé, à part les quelques fins alternatives, et les échanges de SMS sans grand intêret entre les protagonistes.

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Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler de Steins;Gate, il s’agit d’un visual novel PC plus tard adapté en anime, mais qui est aussi sorti sur d’autres plate-formes, notamment PS2. Une version est ressortie sur PS3 et PS Vita au Japon, et c’est celle-ci que nous voyons arriver en occident. Traduite entièrement en anglais, on a même droit à une version boîte !

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L’histoire raconte celle de Rintaro Okabe, qui invente des gadgets idiots avec son pote super hacker Daru et son amie d’enfance Mayuri. En fait Mayuri ne fait pas grand chose à part coudre des cosplays mais ça c’est une autre histoire. Le truc c’est que suite à certains évènements, Rintaro va inventer sans le vouloir une machine à envoyer des messages dans le passé, et va bien sûr expérimenter avec, sauf que bien sûr, jouer avec le temps n’a jamais rien de bon, et les ennuis ne sont pas forcément là où on les attend (ou quand on les attend.)

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Le jeu propose une interface soignée, un glossaire plutôt bien foutu (chaque nouveau mot introduit dans un dialogue est ajouté au glossaire immédiatement), et gère ses embranchements de façon assez originale : on reçoit de temps à autre des SMS de ses compagnons. Ca peut arriver pendant une discussion avec un autre personnage, par exemple, et on peut choisir d’ignorer royalement le SMS ou d’y répondre. Les réponses sont prédéfinies mais on choisit le sujet sur lequel on va répondre. Certains de ces messages n’ont aucune incidence sur l’histoire, mais certains autres sont cruciaux pour avoir la true ending. En effet, il y a grosso modo six flags à déclencher pour obtenir la vraie fin (celle qu’on a eu dans l’animé.)

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L’autre moment où on peut « brancher » c’est lorsqu’on doit envoyer certains D-Mails. Attention le prochain paragraphe va spoiler et vous pouvez le zapper entièrement.

[wpspoiler name= »Des spoilers de Steins Gate ! Folie ! » ]Comme vous l’avez vu dans l’animé si vous l’avez vu avant le jeu : Rintaro va devoir annuler nombre des conneries que les gens ont fait avec les D-Mails en envoyant des D-Mails contradictoires. On peut néanmoins choisir de ne PAS envoyer de D-Mail contradictoire et de suivre la route du personnage en question, en abandonnant Mayuri au passage à son triste sort. Car quand ce n’est pas le SERN, vous verrez que d’autres forces cosmiques en veulent vraiment à cette pauvre Mayuri. Du coup, on peut finir avec Suzuha, Faris, et bien sûr avec Lukako (en fille). Considérées comme des « bad end », elles laissent un certain goût amer dans la bouche. On voit aussi Rintaro pêter régulièrement des câbles façon Endless Eight avec l’ending de Suzuha par exemple, où il projette même de la violer plein de fois et de profiter de sa virginité éternelle en faisant un saut dans le temps après l’acte. Il devient totalement taré, quoi. Il y a quelques autres bad end ou deux ou trois chemins alternatifs, notamment une surprenante scène à propos de Nae qui exploite pourquoi elle a viré yandere.

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Du coup le jeu souffre du même problème que l’animé : il met un temps horriblement long à démarrer. C’est sûr que Steins;Gate a besoin de mettre des choses en place pour ensuite mieux les réutiliser, mais bon sang, autant sur l’animé ça va parce que c’est divisé en épisodes, autant là on trouve le temps super long par moments. Par contre, une fois que c’est parti, c’est vraiment parti et on prend bien son pied.

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La question étant, faut-il faire le jeu si on a vu l’anime ?

Je demanderais plutôt « Est-ce que vous avez envie de revoir Steins;Gate ? » si la réponse est oui, penchez-vous sur le VN, ça donne une bonne relecture du tout et ça vous donnera l’occasion d’explorer les quelques routes alternatives (je vous rassure le jeu est suffisament intelligent pour vous permettre de passer à vitesse grand V le texte déjà lu et s’arrêter au moment des choix cruciaux). Le seul regret, c’est que à moins d’avoir un guide sous les yeux il est strictement impossible de savoir ce quid éclenche les drapaux pour avoir la True Ending. Il s’agit la plupart du temps de conversations par SMS avec Kurisu, mais les mots-clés à partir desquels on peut répondre ne sont pas évidents. L’un des mots-clés va déclencher le flag, l’autre non. C’est assez frustrant, surtout qu’ne fois qu’on a cliqué sur un mot, on peut voir la réponse de Rintaro correspondante, mais on ne peut pas annuler l’envoi qu’on est alors obligé de valider. Il aurait été plus judicieux de povoir consulter les réponses possibles avant de choisir celle à envoyer.

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En bref, si vous avez vu Steins;Gate à sa sortie en animé, le VN peut être une bonne petite piqure de rappel très plaisante. Si vous n’avez jamais vu l’animé, j’ai tendance à penser que ce dernier sera un meilleur média que le VN. De nombreuses scènes en animé ont bien plus de punch par exemple, comme celle de la lettre de Suzuha.

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Un dernier point avant de vous laisser : j’aimerais bien comprendre comment on peut rester dans son canapé à jouer sur sa PS3 alors qu’un jeu comme Steins;Gate, un visual novel, se prête beaucoup mieux à un mode de consommation sur machine portable, que ça soit une Vita, une Game Gear ou un téléphone mobile. Préférez donc la version Vita à la version PS3.

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Pour finir, des screens en vrac que j’ai pris durant ma partie :

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