[R18] Les types de scènes que j’aime en RP…

Pour un sommaire de ces posts et pourquoi ils sont là, je vous invite à lire ce billet puis à parcourir les autres billets de la série R18 dans la catégorie sexy

Avant de commencer, parlons un peu vocabulaire :

Dans les MUSH ou MUD, une scène est une session de RP. Cela peut être une scène long term c’est à dire qui débouche sur une fin ouverte et que les deux joueurs souhaitent continuer plus tard via une autre scène reprenant le même univers, et des one shot qui sont des scènes comme vous vous en doutez, qui se suffisent à elles-mêmes.

Certains préfèrent du gridplay et d’autres de la sandbox. Le gridplay est le fait de jouer sur la « grille » du MUSH, c’est à dire dans le monde qui a été crée dans le jeu, tandis que la scène sandbox, dite bac à sable, évolue dans son propre univers. Souvent on se met dans une pièce qui ferme à clé et on joue comme si on était dans un monde totalement différent. C’est ce dernier mode de RP que je préfère généralement. Pas que le monde de Shangrila par exemple ne soit pas riche, bien au contraire : avec son marché, son conseil, sa garde, ses académies, ses lieux de débauche et ses pittoresques jardins et forêts, c’est un monde qui regorge d’opportunités, et de gens qui sont prêts à le faire vivre. Tenez, y’a quelques mois, y’avait eu une sorte de kermesse où les commerçants de Shangrila tenaient des stands dans les rues. Comme j’ai un personnage qui fait partie de cette guilde marchande, j’y avais été invité, et j’avais tenu un petit stand quelques heures (le festival se déroulait sur plusieurs jours pour donner à tout le monde la possibilité d’y participer un peu).

Même si c’est plaisant ce genre d’évènements (et il y en a très souvent!) je dois avouer que je me sens largement plus à l’aise dans des univers que je kiffe.

La description du Cafe Yume, un café dont je suis le (la) propriétaire 🙂

Quand je fais du RP, il y a différentes types de scènes que je recherche, chaque fois selon mon humeur du jour. Certains de mes personnages se prêtent plus à un type de scène qu’un autre. Car moi, ce qui me fait kiffer, ce sont les situations plus que les kinks. Parfois ça m’arrive d’avoir envie d’un kink particulier : prostitution, inceste, bestialité, même du snuff de temps à autre… mais le plus souvent, c’est plutôt une histoire, une situation que je préfère.

Et en parlant d’histoires, j’ai tendance à être friand de ce qui est ancré dans la réalité. Parfois j’ai un mood différent, mais globalement, je suis fan des girl next door ou de choses qui pourraient arriver dans la vraie vie. Même si EN VRAI, rien de ce que j’aime n’arriverait dans la vraie vie.

Des exemples ? On touche toujours un peu au personnel bien sûr… C’est ultra précis d’après ce qu’on m’a dit, mais sachez que rien n’est gravé dans le marbre dans mes idées. Au contraire : je les donne à mon partenaire et il ou elle me dit si elle a envie de changer des points dans cette idée de base, et on commence.

  • Une jeune fille qui vit à la campagne a vraiment envie de partir de chez elle et découvrir la grande ville, mais elle va avoir besoin d’argent. Un gars de sa classe, ou un homme plus âgé entend parler de ses plans et décide de l’aider contre quelques faveurs sexuelles. Dit comme ça ça peut sembler glauque mais j’ai une fascination pour la prostitution « casual ». Echanger des faveurs, je te gratte le dos tu me grattes le dos. Le côté escort me plaît assez mais ce n’est pas ce que je préfère, et je suis pas du tout fan du côté « professionnel » et « transaction » de la chose si je puis m’exprimer ainsi.
  • Deux collègues, l’une jeune, l’autre plus vieux, partent en voyage d’affaires pour signer des contrax (comme les animaniacs). Ils en signent plein et décident de fêter ça le dernier jour. L’homme, un peu plus expérimenté, tente la jeune femme à s’adonner à un peu de plaisir fugace à deux, sachant qu’ils n’auront pas d’occasion de recommencer… Il y a quelque chose que j’apprécie particulièrement si vous avez lu mon dernier billet, c’est les relations d’égal à égal, ou « presque ». Ici l’un a plus d’expérience et dirige la scène en quelque sorte, mais sa partenaire n’est pas en reste : elle n’est ni soumise, ni dominante. C’est généralement une scène assez fun et sensuelle, où parfois en plein milieu d’une chevauchée, l’autre reprend le dessus.

Galerie de personnages attendant dans le OOC Nexus de Shangrila

J’ai beaucoup d’autres exemples à donner ancrés dans la réalité comme ceci, et je tâcherai de vous en donner d’autres à l’avenir, mais pour vous montrer qu’il n’y a pas que ça qui m’intéresse je vais quand même vous en lâcher un autre, dans un univers cette fois plus médiéval-fantastique.

  • Un seigneur conquit une petite région en pleine guerre. La jeune fille fait partie d’un cortège de villageoises amenée au chateau conquis, où elles rencontrent toutes le seigneur « ennemi ». Celui-ci regarde la marchandie qu’on lui a apporté se cherchant une esclave. Son choix se porte sur notre jeune fille, qui a une chevelure différentes des autres : elle n’est pas du coin, elle attire l’attention du seigneur, qui la choisit. Les autres sont conduites à servir les désirs des soldats qui ont bien mérité une récompense pour avoir si bien guerroyé. La jeune fille, la quinzaine peut-être, tente de garder la tête haute et montre qu’elle n’est pas un chaton docile mais bien une fille qui en a dans le ventre, ce qui amuse beaucoup le seigneur. Mieux encore, contrairement aux autres filles du village, celle-ci à l’air de s’y connaître un minimum niveau sexe, et ne rechigne pas à passer à l’acte. Tel est conquis qui croyait conquérir : elle va devenir, au fil de l’histoire, plus que sa concubine, mais bien une assistante, une accompagnatrice, une conseillère, une guerrière sous ses ordres…

Ce que j’aime bien dans cette dernière idée de scène, c’est qu’elle combine plusieurs de mes kinks : l’obligation (vous aurez probablement repéré ça plus tôt) mais aussi la relation maître-servante qui ne se déroule pas comme prévu, où la servante montre qu’elle n’est pas ce qu’elle semble être, qu’elle est bien plus que ça.

Pour l’anecdote, je suis tombé sur ce scénario en parlant avec un joueur que j’apprécie beaucoup qui est… un livre. Un livre de textes interdits, qui réserve souvent des fins assez peu enviables à des personnages féminins. Mais lui et moi nous entendons tellement bien qu’on joue régulièrement des scènes plus proche de la réalité alors que pourtant il se spécialise dans des récits de fantasy. Cette scène est le fruit de nos cogitations érotiques, et pour incarner ma villageoise, j’ai choisi une version humaine et medieval fantasy de mon héroine dans mon roman Eternity, Nanami. Comme quoi rien ne se perd, tout se transforme, c’est ça qui est bien en RP 🙂

Ces scènes, je les fais parfois plusieurs fois avec des joueurs différents. Je ne m’en lasse pas car chacun arrive à apporter sa pierre à l’édifice et sont autant de variations de la même idée. Du coup moi je prends mon pied car je kiffe mon idée de base, et il y a une certaine excitation à attendre de savoir ce que va écrire l’autre…

On va s’arrêter là pour ce billet. Avant de vous parler en détail de mon kink des ponytails, je vous expliquerai les rudiments du RP sur un MUSH. Comment ça se passe, comment ça commence, comment ça se met en place… Une session type, en gros.

Vous allez l’attendre le billet sur les ponytails 🙂