[R18] Introduction aux MUSH, l’écriture de RP érotique à plusieurs

Mais enfin Axel, que fais-tu à réssuciter la catégorie « Sexy » de Meido-Rando si longtemps délaissée !?

Il y a quelques temps de ça, j’ai posté les billets qui vont suivre sur un site qui s’appelle FetLife. Il s’agit d’un réseau social sur les fétiches sexuels. Comme vous le savez certainement si vous êtes comme moi un adulte vacciné, le monde du sexe est extrèmement vaste, il y en a pour tous les goûts, et même si les gens suceptibles de visiter ce blog sont plus interessés par la 2D, il existe, mes chers camarades otaku, un monde de 3D avec de vraies interactions sociales. FetLife est un endroit bienveillant où chacun peut exprimer ses passions pour ses fétiches, poster photos, textes et participer à des groupes d’échange sur différents sujets. FetLife est pas mal axé BDSM (rangez ces clichés au placard) et malheureusement je n’y ai pas vraiment trouvé mon compte, même si les quelques personnes que j’ai rencontrées m’y ont traité avec une bienveillance trop rare sur Internet aujourd’hui.

En postant ceci sur Meido-Rando, je me livre à vous, façon confessions intimes, sur mes kinks et mes passe-temps moins avouables. Je compte sur vous pour vous montrer aussi bienveillants que les habitants de FetLife, et si vous avez des questions d’ordre privé, que vous ne voulez pas poser publiquement, n’hésitez pas à venir me voir en DM sur Twitter ou bien sur L’Eden de la Nanami, le serveur Discord que j’administre où nous avons un canal dédié aux jolies images NSFW mais aussi, aux discussions générales sur la sexualité. Pas de jugement, pas de kink shaming, on est suffisament matures pour ça.

Je vous livre donc le post original sur FetLife, que j’aurai un peu retouché évidemment pour que ça soit plus cohérent avec Meido-Rando.

C’est parti !

Pour mon premier post sur FetLife, j’aimerais parler direct d’une de mes passions. J’aurais pu parler des maids et des ponytail mais est-ce bien raisonnable de commencer par le plus évident ?

Malheureusement, je ne me trouve pas spécialement photogénique (ni sexy en fait) mais je maitrise bien la plume (ou le clavier en l’occurence) donc pourquoi ne pas parler de choses dont je ne parlerais probablement pas sur mon blog.

Et comme j’aime écrire il se trouve que j’ai exploré depuis mes tout débuts sur Internet les récits érotiques écrits à plusieurs, ou comme certains l’appellent parfois, du RP. A ne pas confondre avec le cybersex, qui, aux débuts du net, se traduisait souvent par deux personnes jouant eux-mêmes en train de faire des galipettes. Le RP implique une situation, une histoire, parfois un background détaillés, et surtout des personnages qui ne nous ressemblent parfois pas (ou un peu quand même).

J’ai exploré beaucoup de choses grâce à d’autres amateurs, que ça soit d’abord par email, puis par messagerie instantanée (ICQ, Yahoo IM) puis sur des groupes Yahoo (la bonne époque) mais c’est surtout depuis 2003 que ça a explosé en ce qui me concerne lorsque j’y ai découvert les MUSH.

C’est quoi un MUSH ?

Le MUSH n’est pas un jeu de loup-garou spatial (que je vous recommande néanmoins) mais veut dire Multi-User Shared Hallucination. Le H peut parfois être pour Habitat ou Holodeck si vous êtes fans de Star Trek. Un MUSH est dérivé du MUD (Multi User Dungeon) qui est l’ancètre des MMORPG. Un MMORPG textuel, sans graphismes ou si peu, où toute interaction se fait via des commandes textes comme « Regarde personnage », « Frappe Monstre avec épée », etc. Le MUSH c’est la même chose mais à laquelle on aurait retiré tout gameplay pour se concentrer sur l’aspect social. Dans un MUSH, pas d’expérience, pas de loot, pas d’équipement, pas de stats…

On commence par créer un personnage en lui donnant un nom, un âge, un genre, des kinks (parmi une liste très touffue) et on définit son statut : citoyen, habitant, maître ou esclave… Chaque personnage a une description, une fiche et une fiche de kinks. La fiche de kinks permet aux autres de savoir ce qui vous plaît ou ne vous plaît pas (et vous pouvez mettre des petits commentaires sur vos kinks du genre « J’adore trop ça! » devant fellation).

Une fois votre personnage crée, vous pouvez vous ballader d’endroit en endroit tout simplement en tapant une direction (nord ouest sud est) ou en indiquant clairement là où vous voulez aller (par exemple si y’a un endroit qui s’appelle « Pleasure Dome » on s’y rendra en tapant PD depuis là où on se trouve.

Chaque endroit est un décor et il en existe énormément selon le thème du MUSH. Afin de plaire à tous, souvent il y a des « zones » comme la zone asie, science-fiction, fantasy… qui cohabitent. C’est un vrai petit monde imaginé par ses habitants, avec des descriptions entièrement textuelles (et en anglais). L’imagination est donc primordiale pour se mettre dans la peau de son personnage fraîchement débarqué dans ce monde. On y rencontrera en effet des personnages de toutes sortes, pas tous humains, mais rarement mal pensés : la barrière que met le jeu en place via son apprentissage fait qu’il n’y a généralement que des roleplayers de qualité qui s’y trouvent. Il est assez rare mais pas impossible de trouver des gens qui écrivent mal ou qui ne font que peu d’efforts. Oui, la maitrise de l’anglais est quand même primordiale, mais il ne faut pas avoir peur : en général si votre grammaire ne plaît pas les joueurs vont gentiment vous dire que ça ne leur convient pas et chacun partira de son côté sans animosité.

On peut faire des recherches de joueurs par kinks, ou aller là où il y a déjà d’autres joueurs : dans les parcs, cafés, clubs… Ce sont des lieux un peu communs mais on trouve des choses bien plus exotiques pour faire du RP : des bordels, des salles de torture, des sources d’eau chaudes à la japonaise, des salons de thé, des cimetières, forêts, manoirs hantés, donjons, chateaux, plages, vaisseaux spatiaux… Et si vous avez votre propre idée en tête vous pouvez même demander un endroit où créer votre propre endroit. C’est par exemple ce que j’ai fait mais on y reviendra.

Bref, c’est un vrai petit univers, et comme c’est textuel chacun peut créer son propre endroit. Certains feront peut-être le lien avec Second Life et ils n’auront pas tout à fait tort, mais c’est quand même largement moins fréquenté. Comme la majeure partie des joueurs sont américains, il faudra préférer le soir ou la nuit pour jouer et trouver le plus de monde, mais ce n’est pas tout le temps vrai (il y a aussi des européens ou asiatiques, mais il y a aussi des américains qui se couchent tard…).

A noter que là j’ai parlé uniquement de RP « in-game ». Il existe des pièces privées dans lesquelles ont peut imaginer tout et n’importe quoi qui ne soit pas dans le thème. On parle alors de « sandbox » ou bac à sable : ici vous pouvez imaginer n’importe quelle histoire et changer votre personnage comme bon vous semble, ça ne concerne que vous et votre ou vos partenaires.

Vous aurez besoin d’un client à télécharger pour jouer :

Et les deux MUSH que je recommande (ceux où y’a le plus de joueurs)

  • Shangrila (Lien MUDConnect pour essayer directement) – Shangrila est le plus ancien MUSH encore en vie et compte de nombreux joueurs (500 en heure de pointe). Votre personnage a été téléporté dans le monde des rêves de Shangrila à travers un portail et ce portail vous a changé d’une manière ou d’une autre (à vous de choisir). La particularité de Shangrila est qu’en général les gens y sont assez exigeants, mais ça donne une vraie qualité de RP et si on joue le jeu, les joueurs y sont très accueillants.
  • Penultimate Destination – Je ne connais pas très bien le contenu in-game de PD, mais ce que je sais, c’est qu’une partie de la base de joueurs y a migré lorsque Shangrila a banni les personnages en dessous de 16 ans d’âge. On y trouve des fonctionnalités un peu plus poussées que sur Shangrila (une liste de kinks plus exhaustive par exemple) mais également une communauté un peu plus vivante (je vous rassure, s’il existe des personnages très jeunes, il y en a aussi des adultes). Il est bizarrement plus peuplé que Shangrila mais j’ai eu beaucoup plus de mal à trouver du RP dessus, j’ai tendance donc à toujours recommander Shangrila, sauf quand ce dernier ferme ses inscriptions temporairement.

D’autres MUSH adultes existent et il y a bien sûr des MUSH et MUD où le contenu pour adulte y est proscrit.

Pour le petit côté technique, un MUSH n’est ni plus ni moins qu’un petit programme qu’on fait tourner sur un serveur dédié (comme Shelter par exemple) et auquel on peut se connecter simplement via Telnet. Bien sûr les clients que j’ai recommandés plus haut vous faciliteront grandement la tâche.

Bon, et toi Axel dans tout ça ?

J’ai donc commencé Shangrila en 2003. J’y ai découvert des gens, certains très sympa, d’autres moins, mais chaque fois j’ai pris mon pied à écrire avec une ou plusieurs personnes. Comme dans un chat en ligne, c’est instantané, et selon la vitesse de frappe de vos partenaires, une bonne scène peut durer jusqu’à plusieurs heures (si votre partenaire aime écrire des tartines)

J’ai d’abord commencé à jouer un personnage que je connaissais et que j’avais écrit : une version d’Asuka Sohryu Langley d’Evangelion. Rien n’oblige personne à créer des personnages originaux dans un MUSH. J’ai pu y vivre nombre de fantasmes et découvrir des fétiches que je ne soupçonnais pas avoir. J’ai des moods aussi, selon les jours, ce que j’ai vu ou fait dnas la journée, j’ai des envies différentes : parfois je veux un peu de séduction, parfois de la coercicion, du chantage ou de la prostitution, parfois de la dégradation ou de l’humiliation légère, parfois une bad end parfois une good end…

Au fil des ans, j’ai crée de nouveaux personnages (on peut en avoir 10 sur Shangrila, 12 sur Penultimate Destination) et selon mes humeurs, j’alterne celui que je prends. Parfois je fais même plusieurs scènes en même temps car certains joueurs prennent jusqu’à 10 minutes pour écrire une « pose » (leur action quoi). Ces paragraphes sont toujours plaisants à lire, et ensemble, on y écrit des histoires qui appuient bien sur nos boutons et utilisent nos kinks.

Parfois je suis d’humeur câline, d’humeur méchante, ou j’ai envie de kinks plus éxotiques. Des monstres, de l’inceste, du viol, il y en a pour vraiment tous les goûts comme dans le hentai, et tant que le consentement des joueurs est là, il n’y a aucun problème à jouer tel ou tel fantasme entre ses personnages. Les personnages d’ailleurs que j’ai crées sont pour la plupart des personnages de séries que j’ai grandement appréciées, mais il y a aussi des personnages que j’ai crées de toutes pièces. Des lycéennes/étudiantes, des MILF, des prétresses, des androides, des alchimistes, des magiciennes… D’ailleurs au fil des ans j’ai beaucoup plus crée de personnages originaux que venant d’oeuvres connues.

Et mes goûts ont évolué avec les années : au début j’aimais les personnages jeunes, adolescents. Aujourd’hui je me tourne plutôt vers les adultes, les femmes mûres… Mais Shangrila m’a aussi permis de m’éveiller à ma bisexualité. Si aujourd’hui je me vois comme hétéroflexible, j’ai déjà, dans Shangrila, joué avec des garçons en tant que garçon (je joue principalement des filles car je trouve ça plus aisé de trouver du RP) ou garçon avec futanari (hermaphrodite dans le jargon du hentai)… Et c’étaient des expériences plaisantes.

Je garde néanmoins bien à l’esprit que tout cela reste des fantasmes et que ça n’arriverait pas dans la vraie vie. J’ai fait des choses sur Shangrila, qui, dans la vraie vie, m’enverraient direct en prison, et ça ne me viendrait jamais à l’esprit de vouloir revivre ces expériences en vrai. Je trouve ça très sain car, comme pour les jeux vidéo, les MUSH me permettent de vivre ma sexualité débridée à travers ces textes, ces histoires, ces relations virtuelles avec les autres, d’explorer des choses que je ne ferais pas en vrai. Tenez, par exemple, payer pour du sexe : c’est quelque chose qui me fait triper dans les histoires, mais dans la vraie vie je n’oserais jamais, notamment car mon handicap me rend très vulnérable, et je ne me vois pas avoir de relations sexuelles avec quelqu’un en qui je n’ai pas entièrement confiance. (C’est également pour ça que depuis quelques années, j’affectionne les relations de sexfriends)

Je ne résiste pas à l’envie de vous partager les kinks et le genre de choses qu’on trouve sur Penultimate Destination par exemple :

Les kinks commençant par un – sont des sous-kinks du kink au dessus.

Category: Role

  • M3: Equal
  • M5: Switch
  • M6: Top

Category: Preference

  • P3: Females

Category: Roleplay

  • R1: Clothing
    • -2: Costumes
    • -3: Crossdressing
    • -4: Glasses
    • -5: Kimono/Japanese
    • -8: Lingerie
    • -10: Maid
    • -16: Underwear
    • -17: Uniforms
    • -18: Wedding/Formal
    • -19: Stockings
  • R4: Instant Hookups
  • R5: Long Term
    • -2: Sandbox
  • R12: Pregnancy
    • -4: Impregnation
    • -7: Pregnant Sex
    • -8: Risk of Pregnancy
  • R17: Sandboxing
  • R18: Taboo
    • -1: Adultery
    • -2: Age Differences
    • -4: Incest
    • -5: Interracial
  • R20: Themed
    • -8: Prostitution
  • R21: Unwilling
    • -2: Obligation

Category: Sex

  • S3: Breasts
    • -3: Fondling
  • S4: Clothed Sex
  • S6: Cumplay
    • -8: Swallowing
    • -10: Creampie
    • -11: Internal
  • S8: Masturbation
    • -1: In Scenes
  • -S10: Oral Sex
    • -3: Cunnilingus
    • -5: Fellatio
    • -7: Virginity
  • S11: Penis Sex
    • -3: Handjob
  • S13: Vaginal Sex
    • -2: Fingering
    • -5: Penetration
    • -10: Virginity

Category: Body Types

  • T5: Elderly Partners
    • -1: Middle Age
  • T7: Exotic Material
    • -1: Ghostly
  • T13: Humanoid
    • -4: Human
  • T21: Twins/Clones
  • T23: Young Partners
    • -3: Teenage –

Bref, j’ai beaucoup appris sur moi-même, sur mes kinks, sur ce que j’aime et je n’aime pas, et j’y ai rencontré des gens sympa avec qui je joue régulièrement. On échange pas du tout sur notre vie réelle, ce n’est pas du tout quelque chose qui se fait sur les MUSH : on est nos personnages, et les détails sur la vie privée sont gardés secrets sauf si évidemment on se sent suffisament en confiance pour parler de sa journée, du jeu qu’on vient de terminer ou de ce qu’on a écrit en dehors du MUSH. J’ai par exemple déjà montré Blind Spot et Eternity à des joueurs que j’ai appréciés.

Je passe souvent des heures sur Shangrila ou Penultimate, parfois au détriment d’autres choses, mais j’arrive à faire plusieurs choses en même temps donc ça va. Je considère ça comme un hobby et un hobby qui me fait du bien.

Je vais poster les trois autres billets qui ont suivi rapidement. En attendant, vos questions et commentaires sont les bienvenus !