The Guided Fate Paradox

Vous avez cru que j’allais vous parler des séries de cet hiver hein ? Raté. En général j’attends deux épisodes, voire trois, avant de parler d’une série, à moins qu’elle ne m’ait vraiment tapé dans l’oeil.

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The Guided Fate Paradox fait partie des RPGs que je me fais sur PS3 depuis la fin de l’année. Il y a encore Time and Eternity qui m’attend (si seulement je pouvais vous le streamer, je me gênerais pas histoire que vous partagiez ma peine) et Ni no Kuni également. Disgaea D2 lui, m’a un peu saoulé. Même si le gameplay éait très correct pour un Disgaea, l’histoire elle était chiante à mourir (sans oublier qu’il est un peu court.) Et le boss de fin m’a fait hurler à la mort à tel point que j’ai ragequitté le jeu.

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Qu’est-ce que Guided Fate, donc ? Il s’agit d’un roguelike de Nippon Ichi Software (les gens derrière Disgaea et de nombreux autre jeux de niche.) Qu’est-ce qu’un roguelike, déjà ? Avant que les FPS ne s’appellent des FPS, on les appelait des Doomlike, parce que c’étaient des jeux qui ressemblaient à Doom, celui qui a donné au genre ses lettres de noblesse. Rogue était un des premiers jeux d’aventure vue du dessus où on évoluait dans un donjon généré aléatoirement, peuplé de monstres et de trésors, mais où toute mort était définitive. Pas de sauvegarde ou de continue, rien. Autant le dire tout de suite, c’était carrément punitif. Mais beaucoup de joueurs en redemandaient. Guided Fate s’inscrit dans cette idée, mais avant de parler plus en profondeur du gameplay, parlons un peu de l’histoire.

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Vous êtes Renya, un lycéen comme les autres, enfin presque : vous êtes très malchanceux. Accosté par une meido dans une rue marchande, celle-ci vous invite à jouer à la lotterie posée derrière elle sur un stand. Lotterie inoffensive, ou presque, puisque Renya va, surprise, gagner le gros lot : devenir Dieu. Avec un grand D. La meido, Lilliel, est en fait un ange, et va devenir l’ange personelle de Renya. Mais pourquoi un nouveau dieu, me direz-vous ? Qu’est-il advenu de l’ancien pour qu’il y en ait un nouveau ? Quelles sont les tâches de dieu ?

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Renya bien sûr n’y panne rien et se demande bien ce qu’il fout ici. Entouré des autres anges, deux butlers et quatre autres meido (dont une qui ne sort jamais de sa chambre) notre héros va découvrir qu’il est arrivé à Celestia (les amateurs de Disgaea reconnaîtront.) et qu’il va devoir changer la destinée des gens grâce au Fate Revolution Circuit, une machine permettant d’exaucer les souhaits des gens qui prient. En entrant dans la machine, on assiste à différentes scènes des personnes que l’on est sensé aider, mais les voeux sont plus complexes qu’il n’y paraît. Auteurs de Disgaea oblige, on aurra affaire à des sirènes, des zombis, des bibliothécaires fous ou même Cendrillon. Autant vous dire que vous allez voir du pays.

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N’ayant pas encore terminé le jeu, difficile de se prononcer sur l’histoire, mais elle arrive déjà plus à m’accrocher que Disgaea D2 sorti partiquement au même moment. Les personnages, en particulier, sont très réussis grâce au coup de crayon de Noizi Ito qui les a crées. Au rang des petits clins d’oeil rigolo, on la retrouvera sous la forme de sa mascotte, comme on retrouvera Yui, la chanteuse et parolière de Yosei Teikoku, le groupe qui a fait une partie de l’OST du jeu. Pour info, ils ont aussi fait l’opening de Mirai Nikki en anime.

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Comment se passe le jeu du coup ? On se prépare à la base avant d’entrer dans le Fate Revolution Circuit qui nous fait descendre dix étages générés aléatoirement. Le jeu se joue en tours simulatanés, c’est à dire que lorsque vous vous déplacez d’une case, les ennemis se déplacent également au même moment d’une case. Cela implique de réfléchir à ses mouvements pour ne pas se faire rapidement piéger. Attention, la difficulté va rapidement monter en flèche : certains ennemis sont capables de vous tuer en deux tours si vous ne faites pas attention, et toute mort entraîne la perte de tout votre équipement porté ainsi que dans votre sac. Vous revenez à la base avec absolument rien à part l’équipement que vous aviez entreposé au stockage avant de partir. Ah c’est relou, hein, de devoir choisir entre si je prends mes plus grosses armes au risque de les paumer ou pas pour ce donjon ? A moins d’avoir un objet de sortie, impossible de sortir d’un donjon, et l’objet de sortie vous fait recommencer dés le début.

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A cela s’ajoutent l’impossibilité de sauvegarder au milieu d’un donjon (hormis suspendre la partie, comme dans Fire Emblem par exemple. Dans ce cas la sauvegarde s’efface une fois qu’on l’a rechargée) et le fait qu’on recommence au premier niveau lorsque l’on entre dans un donjon. Tous les niveaux gagnés peuvent être redistribués en points sur le « Divinigram ». Autrement dit, tout n’est pas perdu quand on meurt, mais ça picote quand même beaucoup. Un peu comme dans Eve Online, tiens…

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Autre variable avec laquelle jouer, les items qui « burst ». En gros, plus vous utilisez un équipement en donjon, plus celui-ci va passer rapidement en « burst ». Ses stats sont ainsi grandement diminuées, mais une fois à la base, moyennant une visite au forgeron et quelques pièces d’or, vous pourrez avoir une dague +1 au lieu d’une simple dague. Une dague +1 plus balèze, et qui mettra plus de temps à arriver en mode « burst ». Chaque objet de votre équipement, casque, première et seconde arme, jambes et divers, possède également un skill particulier qui puisera dans vos points de magie pour se déclencher, mais qui peut vous être salvateur selon ce qu’il peut toucher (certains sorts tapent en croix, d’autres en carré, d’autres qu’une seule cible mais à trois cases de distance, etc.)

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Si le premier donjon est faisable les yeux bandés, ça se corse très très rapidement au point de devenir parfaitement ignoble. Chaque donjon a également une particularité et on n’erre pas juste de salle en salle. De la même façon, les boss du dixième étage varient dans leur comportement. Certains sont vraiment faciles, et il suffit de les bourriner, tandis que d’autres vous pêteront les couilles comme pas permis avec des personnages à protéger, ou des sorts de zone à éviter.

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Des donjons « bonus » se débloquent assez tard dans le jeu (passé la moitié) et bien qu’on ne frôle pas la profondeur d’un Disgaea, on est sans nul doute dans un jeu Nippon Ichi, avec des tonnes d’objets, de skills., de stats et de bonus à débloquer.

The Guided Fate Paradox est sans nul doute un jeu qui ne plaira pas à tous : il faut accrocher à l’aléatoire des donjons et à la difficulté plus que corsée. Mais derrière ça, on trouve des personnages attachants, une musique qui dépote bien (le thème d’intro est passé en boucle plusieurs jours d’affilée dans mon baladeur) et un concept intéressant. Une fois la surprise passée, le héros, devenu dieu, se pose les bonnes questions… A vous de découvrir ce qui va lui arriver, si vous arrivez à dompter la difficulté du jeu qui peut parfois sembler injuste.

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