The Idolmaster, l’anime

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Annoncé depuis quelques temps déjà, on nous avait promis un anime sur la série de jeux Idolmaster, et le voici qui déboule cet été pour nous rafraîchir. On pourrait se demander en toute légitimité quoi attendre d’une série Idolmaster après le très désastreux OVA Idolmaster Live For You (sauf si on le prend au 42ème degré) mais le studio A-1 qui nous a déjà gratifiés de Kannagi ou Soranowoto, a mis les petits plats dans les grands avec cette série, et le moins que l’on puisse dire c’est que ça surprend.

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Un peu d’histoire tout d’abord pour ceux qui débarquent complètement. The Idolmaster est avant toute chose un jeu de salle d’arcade au Japon où l’on vous demandait d’insérer une carte (à acheter au préalable) avec votre nom dessus pour que la machine y grave le nom et la photo de l’idol dont vous alliez vous occuper. On vous mettait déjà bien la pression avec ce « lien » presque physique entre vous et votre idol. Le choix se faisait parmi une petite dizaine d’entre elles toutes au caractère bien défini, que ça soit dans leur attitude ou leur façon de parler, il était très aisé de trouver l’idol de vos rêves. Bon moi ça m’a pris 45 minutes pour me décider à l’époque, mais voilà.

Le problème de ce jeu c’est que le Game Over était inévitable. La concurrence entre idols étant rude, le jeu vous le faisait comprendre en vous mettant en compétition avec tous les autres joueurs de l’archipel via un réseau entre les salles d’arcade. Du coup au gré du temps et des fans, votre idol, que vous chérissiez grâce aux scènes de dialogue entre elle et son producer-san (c’est à dire vous), les auditions que vous lui faisiez passer, les cours de danse, la façon dont vous l’encouragiez… Le Game Over était annoncé avant même que l’écran le marquant noir sur blanc n’apparaisse : lorsque la hiérarchie vous annonçait que ça serait le dernier concert de votre idol… Et c’était à vous de lui annoncer ! Puis il y avait ce dernier concert magique, et les adieux touchants de votre idol qui vous remerciait de tout ce que vous avez fait pour elle en retenant ses larmes.

Ce jeu est une invention maléfique.

Puis Namco a sorti le jeu sur Xbox 360. Ca n’a pas empêché la console de faire un four au Japon mais on peut estimer sans souci que pour chaque Xbox vendue, un jeu Idolmaster l’était aussi. Bien sûr trois tonnes de DLC ont suivi (Namco c’est quand même eux qui vous vendent de l’argent ou des level supplémentaires dans Tales of Vesperia). Les DLC pour Idolmaster, il doit y en avoir pour au bas mot 150 à 200€. Oui, plus que le jeu. Entre costumes, remixes de chansons, accessoires, et autres joyeusetés, il y avait de quoi dépenser. Namco a ensuite pondu un Idolmaster Live For You! très dispensable avant de sortir des simili versions du jeu original sur PSP, et même DS. Bien sûr c’était sans compter que Namco remettrait le couvert avec une suite, un Idolmaster 2 corrigeant les erreurs du premier et rajoutant son petit lot d’idols aux existantes.

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Et c’est donc quelques mois après la sortie du jeu qu’arrive l’anime.

Que faire avec un jeu vidéo sur les idols comme base ? Le seul choix possible et logique que A-1 pouvait faire, c’était un slice of life, un anime tranche de vie où on suit les péripéties des idols dans leur vie quotidienne. Et c’est ce qu’ils ont fait, mais d’une manière assez originale. Le premier épisode est en effet « filmé » sous forme de documentaire sur les idols du studio 765 (jeu de mot sur Na-mu-co. Namco). La voix du narrateur est absente, ses paroles étant sous-titrées. Cela rappelle un petit peu le premier épisode de Haruhi Suzumiya (Les aventures de Mikuru Asahina) dans la prise de vue camera au poing. On se rend compte à la fin de l’épisode que le cameraman (qui n’a pas de nom) est le nouveau producteur en charge des idols et qu’il va être épaulé de Ritsuko (ancienne idol et maintenant productrice) et Kotori la secrétaire de choc du studio (à l’uniforme qui déchire sa race doublé d’un superbe zettai ryouiki de classe SSS)

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Heureusement donc le producteur sans nom (on l’appellera Producer-san) a une voix, et un visage. C’était un peu le piège, car dans ce genre de production tirée d’un jeu où le joueur est sensé être le héros, on aurait pu penser avec le premier épisode qu’on n’aurait jamais vu le producteur ni entendu sa voix. Seul le directeur du studio est sans visage…

Devant tant de personnages il est bien souvent difficile de se faire une identité du caractère de chacune, mais fort heureusement malgré leur faible temps d’apparition individuelle, la qualité de l’animation générale et les répliques bien trouvées permettent à chacun de se faire une idée de la jeune fille. C’est un peu comme si l’anime n’avait que pour but final de nous aider à trouver l’idol que l’on préfère, comme si cela nous préparait pour le jeu vidéo sur Xbox 360. Remarquez que dans le second volet on commence directement avec un trio d’idols à gèrer alors qu’il fallait suer sang et eau dans le premier pour atteindre cette possibilité.

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Faisons un petit tour du propriétaire, de gauche à droite en partant du haut, voulez-vous ?

  • Takane : Parle et agit élégamment, c’est la fille de bonne famille du groupe, sans être toutefois hautaine. Elle est arrivée dans Idolmaster 2.
  • Makoto : Garçon manqué à tous les niveaux (elle remplace dés Idolmaster 2 je ne sais plus quel garçon manqué du premier opus du jeu
  • Haruka : Un peu l’héroine puisque c’est toujours elle qu’on voit au premier plan sur les jaquettes. Elle vient de la campagne mais elle a bien la pèche.
  • Chihaya : Sérieuse mais a un peu de mal avec les relations avec les autres et se croit un peu au dessus des autres, surtout au niveau du chant où elle gère bien.
  • Miki : La blonde absente de la version arcade mais qui s’est retrouvée dans la version 360 de Idolmaster. Elle a un caractère très energique dans le jeu, mais passe son temps à dormir dans l’anime. Allez comprendre ce revirement.
  • Azusa : La plus vieille du groupe, elle tient le rôle de la grande soeur. C’est ma préférée, en fait.
  • Hibiki (on arrive sur la 2nde rangée au premier plan) : Encore une fille bien energique et sportive, elle est surtout une amoureuse des animaux. De toutes sortes. Elle arrive dans Idolmaster 2
  • Yukiho : Dans le jeu elle est timide, calme et reservée, mais je sais pas ce qui leur a pris encore une fois dans l’anime, puisqu’elle développe une phobie des hommes un peu préoccupante. Ca a même du mal a passer avec Producer-san, c’est dire.
  • Iori : La peste loli hautaine et chiante du groupe. Ah ouais et elle est doublée par Rie Kugimiya. Oui celle-là même qui a fait Taiga dans Toradora ou tout plein de lolis tsundere.
  • Yayoi : Sait cuisiner, effectuer tout un tas de tâches ménagères, a la tête sur les épaules, mais elle est pauvre, très.
  • Ami et Mami : Les deux soeurs jumelles energétiques comme il faut. Heureusement elles ne sont pas trop pénibles à l’écran.

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Tout ce petit monde serait sensé s’entretuer joyeusement si on était dans al vie réelle, mais on est dans un anime tranche de vie à très lourde connotation moe et par conséquent tout le monde s’aime, s’entraide et surtout ne se tire pas dans les pattes pour les auditions. Soit. Dans un sens ça donne un anime agréable et plein de vie. Les trois premiers épisodes sont loin d’être décevants, avec des situations variées et sans trop forcer. Ajoutez à cela une animation qui n’en fait pas trois tonnes mais qui donne à chaque plan et chaque personnage une allure différente. On reconnaît bien là la patte de A-1 où j’avais déjà remarqué ce genre de pratiques dans Kannagi à son époque.

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Bref, si vous avez un creux dans votre planning pour l’anime du Jeudi soir / Vendredi, n’hésitez plus et penchez-vous sur Idolmaster, ça se laisse regarder au moins aussi facilement qu’un bon K-On, et ça met de bonne humeur pour la journée !

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