Tales of Vesperia – Fin

Pendant que les fans de la version 360 du jeu hurlent au scandale pour avoir joué à une beta version, moi je me mettais tranquillement à commencer ce RPG dont on a beaucoup entendu parler (surtout par une certaine fangirl).

C’est rare que je revienne sur ma propre critique, mais Tales of Vesperia m’a laissé un certain goût amer dans la bouche au début. Je veux dire, attendre un vingtaine d’heures pour voir le scénario du jeu décoller, ça en est presqu’assomant. Remarquez que The Last Remnant m’avait fait un coup presque pareil, sauf que le début avait l’air un tant soit peu épique.

Tales of Vesperia est mou du genou au début, et durant certains passages aussi, si bien que parfois, sitôt la partie commencée, j’avais hâte de trouver un point de sauvegarde pour m’arrêter. Ne riez pas: jouer à Tales of Vesperia est éprouvant. Les combats très dynamiques tiennent en haleine et son rarement chiants, mais ce qui tue le plus, c’est la quantité de sous-quêtes et de bidules à collectionner. Non sérieusement, Exelen a eu tous les succès du jeu. Et ça messieurs-dames, quand on a terminé Tales of Vesperia avec seulement 555G sur 1000G (la somme de tous les succès, en points), ça force le respect. Un respect éternel même. Et dire qu’elle compte se le refaire sur PS3…

Bref, après 75 heures de jeu j’en suis venu à bout non sans mal comme je disais. Certains passages sont exténuants et certains boss assez terribles (mention spéciale à Alexei le gros lourd avec son Arte Mystique de merde). Globalement j’en suis assez content même si j’ai mis autant de temps (2 mois) à le finir alors que comparativement et pour le même nombre d’heures de jeu presque, Star Ocean 4 m’avait tenu 2 semaines et demi là où Tales of Vesperia m’a forcé à jouer par petites périodes de jeu.

Ce que j’ai aimé:

  • Les combats dynamiques une fois qu’on débloque toutes les options: le jeu vous ajoute des régles et des choses à gérer au fur et à mesure que le jeu progresse. C’est bien et pas bien dirons-nous, pas bien dans le sens où ça a tendance à simplifier et rendre chiant le début du jeu, et bien parce qu’on peut assimiler un peu plus aisément les mécanismes parfois un peu complexes du système de combat
  • Les personnages. Quoi qu’on en dise, la patte du papa de Ah My Goddess y est pour beaucoup, mais leur personnalité a été grandement travaillée et ce grâce aux saynettes facultatives disponibles tout au long du jeu. Bon et puis avoir Rita en serveuse nekomimi et Judith en meido oppai, ça tue tout. En fait je crois que le jeu a commencé à devenir intéressant avec l’arrivée de Judith dans l’équipe. Que voulez-vous, on ne se refait pas.
  • Le scénario dans sa globalité. Il est p’têt mou du genou, mais il se passe des tonnes et des tonnes de choses qui s’enchaînent sacrément bien. Les RPG nippons ont tendance à nous balancer des sections de l’histoire d’un coup d’un seul, mais dans Tales of Vesperia tout s’enchaîne avec une fluidité remarquable et sans artifices scénaristiques: ce qui fait qu’on a vraiment l’impression de participer à une aventure avec un grand A plus qu’à un défilé d’idées des scénaristes sans aucun vrai lien entre elles.
  • Les passages dans les sources d’eau chaude.
  • Le doublage US qui est excellent, faisant presque oublier que les doubleurs japonais sont bien souvent meilleurs à ce petit jeu. Non sérieux, ne pestez pas contre l’absence d’une piste japonaise pour les voix: Tales of Vesperia est bien doublé.

Ce que j’ai pas aimé:

  • La musique, très quelconque.
  • Certaines scènes ne sont pas doublées.
  • Repede qui est un perso largement sous-utilisé tout au long du jeu.
  • L’IA parfois un peu trop dépensière et qui n’a aucune idée du mot "Modération". Ouais, c’est à toi que je parle Estelle qui utilise tes Artes de soins à tout va dés que quelqu’un s’écorche le genou.
  • Le contenu téléchargeable. Vous me direz que personne ne vous oblige à en acheter et c’est vrai, mais là ça frise le ridicule: 4 euros pour récupérer 300 000 pièces d’or dans le jeu d’un coup d’un seul, plusieurs euros pour débloquer des compétences ou augmenter le level de tous ses persos d’un coup, ça… dérange. On appelle ça du cheat payant, en fait. C’est nul.
  • On ne sait pas toujours où il faut aller parfois. Les personnages vous disent "Oh il faut qu’on se rende là-bas!" mais en fait on a aucune idée de où ça peut être sur la (vaste) carte du monde. Une carte un peu plus lisible m’aurait sans doute évité d’avoir consulté GameFAQs pour savoir où je devais me rendre parfois.

Enfin voilà… Pas mécontent de l’avoir terminé. Tales of Vesperia reste un excellent RPG à l’ancienne (dans le sens où le nombre de sous-quêtes et d’endroits où l’on peut glander, faire de l’XP et collectionner des trucs est proprement hallucinant) et doté d’une grande liberté (mince alors, c’est trop demander dans les RPG d’aujourd’hui d’avoir une carte du monde dans laquelle on peut se déplacer librement plutôt qu’une liste de choix où aller ensuite?)

Si vous voulez vous lancer dans une grande aventure sur 360, n’hésitez pas. Si vous possédez une PS3 par contre, attendez jusqu’à la sortie européenne du jeu (on ne sait pas trop quand) qui est quand même sacrément mieux garnie que la version 360. Et non, ça me fera pas acheter de PS3.