Je suis tombé amoureuse d’une jeune fille — Fin

A l’aube du douzième et dernier épisode de Otome wa boku ni koishiteru que j’attends d’un certain pied ferme (pour ne pas dire un pied ferme certain), je me devais de crier ma rage, mon désespoir face à ce grâve dilemme dans ma vie.

Je souffre, oui je souffre. "Que quelqu’un m’achève, pas moyen qu’il y a un pénis là-dessus, je ne l’accepterai pas. Jamais. Jusqu’au bout." comme dit si bien Jason de Anime on my Mind mon idole en matière de blogging. Otoboku va toucher à sa fin et il y a encore tellement de choses à faire, tellement de personnages qui n’ont pas eu le temps d’image mérité. Bref, la série aurait pu se pavaner sur 26 épisodes que j’en aurais encore redemandé. C’est assez rare pour une adaptation de jeu hentai, que d’habitude j’aime mais sans plus (La grande exception jusqu’à maintenant fut Kimi ga nozomu eien. Crescent Love restera relativement médiocre dans son scénario et sa qualité, et n’est sauvé des âbimes AxelT-esques que par Feena-sama.)

Pareil, je n’ai pas pu supporter Maria-sama ga miteru ou Strawberry Panic plus de quelques épisodes. Dommage me diront certains, mais toujours est-il que ces séries se prenaient définitivement trop au sérieux à mon goût. J’aime la romance, mais la romance sans comédie est d’un soporifique à faire peur.

Non, là, on a eu droit à du léger, du super léger même. Rafraichissant sans être absurde, la vie de tous les jours de l’école catholique de Otoboku nous a montré les péripéties de Mizuho. Admiré, puis déclaré unanimement Onee-sama par le corps étudiant, ce mec cette fille est quand même fortiche. Douée en études et en sports, Mizuho a montré avec ironie qu’un garçon était le plus féminin de toutes ces demoiselles de riches familles.

Bon, à partir de là, ça spoile…

Comme je le disais, la série a été dotée d’un humour jouant parfois sur le SD ou le problème de sexe de Mizuho. Je pense personellement que la série aurait pu plus jouer sur ce point, même si d’un autre côté on aurait peut-être eu droit à un remake de I My Me Strawberry Eggs. Anime franchement pas mauvais du tout mais qui avait tendance à bien trop s’appuyer sur ça comme fil d’intrigue. Otoboku a utilisé ce thème à bon escient, dans des moments courts mais toujours drôles. Je n’oublierai jamais la réplique de Shion lorsqu’elle voit Mizuho sortir des toilettes: "Ta braguette est ouverte" et Mizuho qui s’affolle avant de réaliser qu’une fille qui porte une robe… n’a pas de braguette. Ayé, la couverture de Mizuho était grillée.

Ces moments d’humour, bien qu’un peu rares, ont été saupoudrés sur les différents épisodes, dont la moitié de la série est dédiée à une présentation de tous les personnages. Un peu lourd sur une série de 12 épisodes, mais ça permet toujours de se familiariser avec chacun d’entre eux pour mieux s’y attacher.

C’est là que l’on rencontre Takako, la présidente du conseil des élèves, qui voit d’un mauvais oeil l’arrivée de Mizuho. Une étudiante transférée, qui devient Onee-sama tout de suite? Du jamais vu! Impensable…! Et pourtant, c’est ce qui arriva, et Takako dût faire avec. Takako est une tsundere par excellence. Et quand je dis excellence, c’est vraiment parce qu’elle fait une excellente phase tsun-tsun et passe au mode dere-dere d’une fort belle manière et progressivement, grâce à la nature chevaleresque de Mizuho qui la protégera d’une humiliation totale devant tout le monde ainsi que d’un probable gangbang par des yakuzas (Bah quoi, j’extrapole…)

Takako était vraiment troublée après ce qui s’était passé pendant la pièce, à se demander si Mizuho est une ennemie ou une alliée… Et c’est là qu’on commence à voir que tout bascule: Takako rougit chaque fois que Mizuho lui adresse la parole, ne la regarde pas en face… Se pourrait-il que Takako puisse être amoureuse d’une autre fille? Inconcevable! Même si nous sommes en plein anime tiré d’un jeu hentai, n’oublions pas l’essentiel: nous sommes dans une école catholique de bonne famille.

Ce n’est que lorsque Takako sera secourue qu’elle découvrira le pot aux roses: le torse de Mizuho musclé (alors que le reste de son corps a l’air si féminin, ne cherchez pas à comprendre). Et c’est là que la série brille: comment va réagir Takako? Que va-t-elle faire alors que le bal de Noël approche à grands pas? J’ai rarement voulu savoir ce qu’il se passait dans un épisode suivant d’une série, ça fait vraiment plaisir.

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J’espère un ending avec Takako, et je n’ose pas regarder les blogs américains de peur de m’autospoiler en régle sur une série que j’ai énormément appréciée en cette fin d’année 2006.

Au fait, rassurez-moi. Mizuho c’est bien une fille? Hein? Hein? J’ai entendu des rumeurs mais… hein, c’est pas vrai ces rumeurs, dites?