Disgaea 2 – Cursed Memories

Voilà, j’ai fini Disgaea 2 plus rapidement que je ne l’aurais pensé. Très attendu pour moi, surtout grâce à Disgaea premier du nom qui m’avait littéralement enchanté depuis Final Fantasy Tactics sur PSOne. Je baigne dans les T-RPG depuis Shining Force à vrai dire, sur Megadrive (ah la belle époque…) et j’ai toujours apprécié ces jeux dits "Tactiques" où l’on vous demande de manipuler des tas de données et de réfléchir précisément comment placer vos unités et les faire agir. En ce sens j’ai beaucoup plus pris mon pied sur FFT et Disgaea que sur n’importe quel RPG classique.

Un peu déçu par Makai Kingdom, j’attendais donc ce Disgaea 2 avec impatience, et c’est avec bonheur que je me suis plongé dedans, les yeux fermés, l’intro aidant beaucoup, avec son style tout à fait Disgaea. Et puis ça m’a bien fait sourire de voir Laharl et Flonne jouer à la console… :]

L’histoire de cet épisode, c’est celle d’Adell, seul humain restant sur terre pour une raison inconnue. Dans le beau monde de Veldime, une malédiction apportée par Zenon, le "Dieu des Overlords" vu qu’il en a dégommé des tonnes, frappe tous ses habitants, les transformant progréssivement en monstres et démons. Adell étant plutôt bon garçon, il va se promettre de battre Zenon pour arrêter la malédiction. Plein de courage et d’espoir, il va aider sa mère adoptive à invoquer Zenon via le sacrifice de ses enfants (quelle bonne mère! Pas de doute, l’humour de Disgaea est bien là :D)

Le problème c’est que ça va louper et qu’ils vont se retrouver avec Rozalyn, la fille de Zenon. D’une apparence très noble, cette goth-loli aux gros seins est méchante, sûre d’elle et pleine de fierté. Elle ne sera pas très simple à dompter pour Adell et sa famille, qui vont alors essayer de partir en quête du vrai Zenon. S’en suivront des aventures loufoques et d’autres nouveaux personnages rencontrés: Axel le Dark Hero (si si j’vous jure.), Yukimaru la ninja qui parle très noblement avec ses gozaru yo, Tink le serviteur grenouille volante schyzophrène de Rozalyn, et… et… Etna! Etna, l’un des personnages principaux de Disgaea 1, sera venue pour battre Zenon, et montrer à un "crétin" comme elle le dit qu’elle est la plus forte. Le crétin en question ne sachant pas où elle est passée…

Les références aux autres jeux de Nippon Ichi sont nombreuses: vous aurez l’occasion de combattre Laharl, Prier, le bouquin de Makai Kingdom et les prinnies. Bien sûr ils pourront rejoindre votre équipe.

Les fans du premier épisode ne seront pas dépaysés: c’est toujours une grille, toujorus au tour par tour, et toujours plein de façons de jouer: combos, lancers de persos, item world, dark assembly, geo symbols, et stats incroyables seront de la partie. Il est tout à fait possible en effet dans les Disgaea d’ammener ses persos jusqu’au level 9999, avec des attaques provoquant plusieurs centaines de millions de points de dégats, et ce grâce au fait qu’en recommençant le jeu, vous repartez avec tous vos personnages (sauf les persos importants de l’histoire qui arrivent par la suite) à leur niveau auquel ils étaient en finissant le jeu, avec leurs items et les sous qui vont avec.

Ainsi, pour ceux qui n’auraient jamais gouté les joies d’un Disgaea, je résume les features:

  • Combos: Vous pouvez vous mettre à plusieurs pour taper sur un ennemi, ainsi si des personnages sont proches d’un autre personnage qui attaque, ils attaqueront en même temps, sans user de leur tour. Vous pourrez alors les déplacer après coup pour les mettre en position pour une autre attaque cumulée ou leur faire lancer un sort quelconque.
  • Bonus gauge: Plus vous faites de dégats d’un coup (combos + attaques supplémentaires) plus une bonus gauge grandira et vous offrira des items, de l’XP ou des sous à la fin d’une map.
  • Créer des personnages: En plus des personnages principaux on peut créer des persos à partir de classes prédéfinies. Il y en a un bon paquet, allant du gunner à l’archer, au warrior, knight, priest, mage de couleur, ninja, etc. De ce point de vue c’est assez classique, et on peut même y ajouter des monstres. Mais les personnages crées par un de vos personnages déjà existants font bénéficier à leur "maître" de bonus lorsqu’ils level up.
  • Geo symbols: Parfois le terrain est colorisé, et les geosymbols ajoutent des bonus ou malus à ces couleurs. Ces malus peuvent aller de ATK – 50% a No Entry ou Invincibility. Autrement dit, faut faire gaffe où on met les pieds. Fort heureusement on peut détruire ou lancer ces symboles ailleurs afin de faire disparaître l’effet. Détruire un Geo Symbol fera des dégats sur toutes les cases qu’ila ffecte. Si un autre Geo Symbol se trouve sur l’une de ces cases affectées il disparaîtra et ainisi de suite, formant parfois des chaînes dévastatrices (les dégats occasionnés par une chaine augmentent proportionellement avec chaque hit.)
  • Dark Assembly: Une sorte d’assemblée nationale démoniaque. On peut demander à passer des lois comme "des items moins chers" ou "Augmenter ma vitesse" ou des trucs plus loufoques comme "Je veux devenir sénateur" ou "Je veux voir la fin du jeu". On peut acheter des voix en filant des pots de vins sous forme d’items à certains partis, ou les saouler ou les endormir pour pas qu’ils votent…
  • Item World: Certainement l’une des meilleures features du jeu. Chaque item peut être amélioré en "rentrant dedans". Quand on rentre dans un item (une épée, un bouclier, une armure, etc) on est confronté à l’Item World. Composé de terrains générés aléatoirement, vous devrez finir les stages (ou trouver la sortie) pour faire progresser l’item d’un niveau. Ce n’est qu’au niveau 10, quand vous aurez battu l’Item General, que vous pourrez repartir dans le monde réel (donc faut faire gaffe à ses unités). C’est un excellent moyen divertissant de faire du level up et en plus de faire progresser une arme pour qu’elle devienne bien plus forte qu’une arme de calibre supérieur par exemple. A noter que les items n’ont pas que 10 levels, mais 20, 30, jusqu’à 99 pour les plus rares. Un truc de fous j’vous dis.
  • Lancer des persos: Sur le terrain, pour atteindre des endroits inaccessibles ou tout simplement faire atteindre à votre personnage un endroit stratégique, comme une sortie, un ennemi particulier ou un coffre, vous pouvez lancer un personnage avec un autre. Il est ainsi tout à fait imaginable de faire traverser toute la map à un de vos persos si vous vous y prenez bien, ou lancer un personnage au delà des lignes ennemies! Ca marche aussi avec les ennemis qu’on peut ainsi envoyer ballader au besoin.

Au niveau des nouveautés, on notera le système des jugements qui donnent des bonus a vos personnages lorsqu’ils sont condamnés pour quelque chose (comme tout simplement, exister.), les pirates dans l’item world qui débarqueront pour foutre la merde dans votre belle stratégie, les nouvelles options de la dark assembly, les nombreux stages bonus permettant de débloquer Laharl, Flonne ou encore Prier de La Pucelle Tactics, les nouvelles classes…

La technique elle, est rodée. Peu attirante pour les fans de 3D, le jeu se joue en 3D isométrique avec des sprites en 2D, ma foi d’un fort beau gabarit. Le jeu n’en reste pas moins plaisant à regarder et à jouer grâce à des artworks de toute beauté.

L’histoire m’a un peu déçue sur la fin mais s’est avérée plaisante à suivre. Autre petit point décevant: la difficulté du jeu, qui s’est avéré plutôt simple, sauf 2 ou 3 maps récalcitrantes. Peut-être est-ce aussi parce que je suis un habitué du genre, mais le frisson de la dernière bataille de Disgaea n’est pas revenu face à Zenon, et c’est pourtant pas faute d’avoir volontairement rushé le jeu pour que ça soit plus difficile (j’ai fait peu de leveling up).

A part ces deux points, l’aventure de Disgaea 2 fut une croisière amusante et tactique comme je les aime, avec un humour bien propre et des clins d’oeil ici et là qui font sourire les fans. Une valeur sûre pour tout amateur de T-RPG sur PS2. Réjouissez-vous, il sort prochainement en Europe! 🙂