Mon voyage au japon

Avant de commencer, vous trouverez toutes les ressources ici:

Et maintenant le récit du voyage…

Allez j’me lance 🙂

L’aller

Debout 6h, il est l’heure de se lever pour aller à l’aéroport, notre avion devant partir à 09h40 ou quelque chose d’approchant, j’arrive donc 2h en avance avec mes parents qui m’accompagnaient. Darksoul et Corsaire arrivent peu après, et on commence à faire la queue peinard avant l’enregistrement des bagages. Entre temps, Corsaire nous confie 3 bouteilles de pinard chacun, qu’il voulait filer à des amis au Japon, afin qu’on répartisse la charge dans nos 3 valises.

Le premier vol Paris-Frankfurt est assez calme et relativement rapide. La commutation a l’aéroport aussi, et nous voilà très vite à l’intérieur d’un Boeing 747. Pendant la phase de décollage, je remarque une brochure « FlyNet »… Tiens tiens… C’est à ce moment là que je vois Darksoul avec la même brochure entre les mains. On se regarde, et dés que le signal de décollage s’éteint, signalant qu’on peut décrocher sa ceinture et sortir nos appareils electroniques, on voit tout autour de nous tout le monde ou presque dégainer portable ou PDA. Un spectacle impressionnant: on avait le net dans l’avion par Wifi, qui faisait passer ça à un satellite dans le ciel que l’antenne directionnelle sur l’avion suivait en permanence. La connection a été sans reproche pendant tout le vol, et ce pour une vingtaine d’euros. La seule vraie limite étant évidemment les batteries des appareils 🙂

Passé ce petit détail geekeske, le voyage presqu’interminable continue: la nuit fut très courte à cause d’un gamin qui pleurait tout le temps (« Kill it with fire » diraient nos amis de 4chan) et il faut bien admettre qu’en classe eco, dormir est très difficile. Bref, l’aller c’était chaud.

Arrivée à Narita

Nous voilà donc descendus de l’avion à Tokyo-Narita. On est tout de suite confrontés à l’ordre et à la discipline du Japon. Disons-le tout de suite, l’aéroport de Narita n’a rien à voir avec le bordel ambiant de Charles de Gaule.

Ensuite, direction train où on embarque direction Tokyo pour le quartier d’Asakusa, où l’on doit crécher. Bien évidemment tout ne s’est pas passé comme prévu et on a dû avancer un petit peu plus loin car on s’était planté de ryokan. Rien de bien grave 🙂

Une fois les lieux explorés et les affaires posées, on s’est tout de suite permis de faire un petit tour, où on a mangé de délicieux takoyakis préparés avec grâce et volupté tout en visitant le temple, un peu bondé il faut le dire, ça devait être jour de fête, d’Asakusa.

Tokyo est grand, Tokyo est vaste, mais ce qui en ressort surtout c’est qu’au milieu de tous ces immeubles on peut se retrouver en terrain totalement artisanal comme à la campagne, dans de splendides parcs ou des petits temples pitoresques. Non, décidément, j’adore cette ville pleine de contrastes.

Après, retour au Ryokan pour une petite sieste: mine de rien on a un peu marché et le voyage en avion nous a pêté en deux. Difficile de ne pas avoir sommeil.

Le soir, on découvre notre futur antre geekeske pour tout le séjour: le cybercafé. Oui, le genre de cyber qu’on aimerait avoir en France, avec des box, la télé, le téléphone, la bouffe, la boisson et une connexion internet, qui, sauf le week-end et les jours feriés, va assez vite 🙂

Akihabara

On ne pouvait pas résister au plaisir de découvrir Akihabara tout de suite, et c’est ce qu’on a fait après être passés par le parc de Ueno et son temple, ainsi qu’une rue marchande entre Ueno et Akiba, nous voilà à la mecque des otaku, des geeks, et des amoureux du sexe, j’ai nommé Akihabara la grande, l’unique, la seule… Bref :p

Là c’est le déluge de boutiques d’animes, de figurines, mais aussi d’éléctronique renvoyant Conforama dans les fraises, d’informatiques renvoyant Montgallet tout entier se faire voir ailleurs, et de boutiques diverses et variées: jeu de rôle, doujinshis… mais aussi de clubs SM, de maid cafés, ou plus étonnant encore, des « imouto café ». Oui, des cafés avec des gamines qui vous appellent « onii-chan. »…

Pour en revenir à Akihabara, la rue principale est assez grande et espacée. Elle est ponctuée de petites ruelles avec bien souvent des petites boutiques planquées un peu partout. Il faut savoir qu’au Japon, les boutiques sont aussi disséminées dans les étages. On peut avoir un magasin de mangas au rez de chaussée et un magasin de DVDs à l’étage suivant. Bien entendu, les boutiques de hentai sont bien souvent reléguées au sous-sol… 🙂

On notera également que dans les boutiques, on vout passes des opening ou des ending d’anime en audio, ou bien parfois même des épisodes entiers (téléchargés sur le net, vous croyez peut-être qu’ils ont les DVDs d’un épisode sorti y’a 5 jours? :P) sur les écrans d’ordinateur. En l’occurence, on a eu droit à énormément de Haruhi Suzumiya, LE hype du moment au Japon, et dans le monde entier.

Ah mais s’il n’y avait que les boutiques d’anime… 🙂

Les boutiques d’informatique sont aussi légion à Akihabara, et c’est complètement déprimés qu’on s’enfonçait chaque fois dans les boutiques, à voir des prix complétement délirants pour du matériel informatique. Vous voyez Montgallet? Imaginez donc la même chose en 6 fois moins cher. Ah si, je vous jure que c’est possible. Monter un config au Japon coute une bouchée de pain: une Geforce 7800 GTX est par exemple à 300€, un Athlon 64 4000+ à 150€, 256 Mo de RAM à 15€, 50 CD-R à 7,5€… Vous en voulez encore? 🙂

C’est aussi l’occasion de trouver des produits qu’on ne trouverait jamais en France: Le serveur de stockage de 2 To a 1500€ (promis, quand j’y retourne j’en achète un) ou 1 To pour 700€, le tout autonome, qui fait du RAID 0, 1 ou 5, et qui en plus se paye le luxe de permettre de changer les disques durs à chaud.

Je ne m’étendrai pas non plus sur les magasins de vieux composants, où on trouve des cartes ISA pour des clopinettes ou des modules de RAM EDO à 100Y (soit 0,75€)

Enfin, Akihabara pour moi ne serait rien sans…

Les Maid-café

J’en ai rêvé, le Japon l’a fait. C’est avec force et persévérance que j’ai trainé Corsaire DarkSoul’ et notre guide Akira dans un Maid Café. Au début celui qu’on avait repéré, y’avait une queue monstre, on est donc allés dans un autre plus petit mais très sympa. Acceuilli par une jeune maid et sa voix kawaii à souhait, qui nous explique bien gentiment que on paye au temps (400y par demi heure quand même) mais qu’on peut boire et manger ce qu’on veut à volonté. On est conduits à une petite table pour 4 à laquelle on s’installe, et l’une des maids prend notre commande pendant que je regarde partout, comme un enfant dans un magasin de jouets. (hinhin). Il y a une petite clochette sur la table pour appeler une maid si on a besoin d’un truc… J’ai voulu faire le coup du « Oh mademoiselle j’ai fait tomber ma paille » mais ça n’a pas trop plu à mes comparses et j’aid u m’abstenir 😛

Toujours est-il qu’on pouvait dans ce café également surfer sur le net ou jouer à la Gamecube avec ses potes. Le décor n’était pas de splus soignés mais c’était très sympa quand même, et surtout il y avait de tout: des maids grandes, petites, kawaii, avec des lunettes…

« Gokuraku Gokuraku » 🙂

A quand les Maid Onsen ? 😀

Shinjuku

Ah le quartier des affaires! Shinjuku est bourré de gratte-ciels, et c’est là que se trouve la Mairie de Tokyo, un énorme building où on peut aller tout en haut observer la ville et acheter des souvenirs. J’y suis allé avec Doug, un pote américain écrivain de fanfics de longue date, qui est enseignant près d’Osaka.

Les conv’ au Japon

Avec Akira comme guide, on se devait de faire un voyage hors du commun: on a pu rentrer comme exposants pour le cercle français Onigiri, alors qu’il n’y avait qu’Akira qui gérait la chose. Les dessinateurs originaux étaient restés en france. Il ont en fait produit un doujinshi à la japonaise de leurs petites mimines, et le résultat est plutôt bien foutu 🙂

Bref, nous voilà pour deux jours de folie, à participer à deux conventions: le Super Comic City et le Comitia 76. Le premier jour, celui du Super Comic City était assez étrange: on s’est vite rendu compte que c’était la journée de la mangaka, car il n’y avait pratiquement que des filles autour de nous, exposantes ou visiteuses. Avec chaque convention du genre (Comiket, tout ça), il y avait un botin, une sorte de catalogue où on pouvait voir tous les exposants classés par rangée et numéro et ce qu’ils y exposent. Du grand art, surtout que la salle est suffisament grande pour acceuillir un Airbus.

Vous me direz: choutte une convention pleine de filles, ça doit être génial! Hé ben non, je vous arrête tout de suite, on a vite fait le tour du coin, et on a vu des horreurs innomables: des doujinshi yaoi par dizaines, des romans, sur toutes les séries pleines de bishounen! Gundam Seed, FMA, Prince of Tennis, on a eu droit à tout, même à du Yaoi sur Saint Seiya…

Bref, passons plutôt au Comitia! Le Comitia c’était déjà plus rigolo. Dans le même style mais avec déjà beaucoup plus de genres différents. Il y avait surtout pas mal de dojins de maid, que j’ai évidemment rafflés à très bon prix, directement du créateur au consommateur. Un régal 🙂

Tout ceci s’est passé au Tokyo Big Sight, l’énorme batiment au look futuriste qu’on voit bien souvent, le temple des convention et des expositions Jap… 🙂

Les Onsen

Onsen = Bain public

Alors là, messieurs, c’est du grand art. On rentre comme à la piscine en fait, on se désappe et on prend ses affaires de toilette. Un petit passage sous une douche et un miroir pour se laver correctement, enlever tout le savon et le shampooing et hop, on saute (enfin façon de parler) dans une eau naturelle à 42°C. Oui, ça pique un peu au début mais en fait on s’y fait, et ça fait carrément du bien. On en ressort tout chauffé, relaxé, et surtout ça guérit de n’importe quel mal. Faire ça tous les soirs (400Y seulement) c’est vraiment sympa. En plus on ressort tout propre 🙂

Le Meiji Jingu

Situé à Harajuku, le temple est un bon lieu à touristes. Néanmoins on a pu y voir un mariage à l’orientale, ainsi que de nombreuses petites choses sympa comme un défilé de moines. Le palais est situé au milieu d’un immense parc, qui te fait te demander si t’es bien dans une grande ville comme Tokyo.

Pour rappel, Tokyo = Paris + sa région parisienne réunis.

Il va sans dire qu’on a vu des Mikos, que malheureusement je n’ai pas pu photographier ou filmer à temps ;_;

Les gothiques

Les gothiques Japonaises, ah que du bonheur. Tout d’abord, elles sont moches. Leurs costumes font doucement rigoler, et surtout, surtout, elles croient dur comme fer que la France est le pays du Gothique, que tous les Français s’habillent comme des Gothiques. Ah… y’a pas à dire, on a bien rigolé en les voyant 🙂

Mandarake

Mandarake c’est, comment dire… Enorme. Très très très très très énorme. Imaginez une boutique de mangas, artbooks, DVDs, doujinshis, figurines, le tout qui occupe plusieurs étages d’un centre commercial. C’est tout simplement hallucinant. On trouve des tonnes de choses, du neuf mais aussi du vieux, du très vieux: des exemplaires de Shonen Jump (un magazine de mangas, je résume) des années 70!

Et je ne vous parle même pas des boutiques de cosplay où on a trouvé des tonnes de choses hallucinantes, des costumes de Gundam en passant par tous les costumes d’école de plein de séries, de To Heart à Karin en passant par Kimi ga Nozomu Eien. Oui, avec les badges des écoles sur les manches. Un bonheur pour les yeux. Le problème c’est que comme les japonais sont plutôt petits, il a été très difficile de trouver un costume taille L convenable pour nous européens. Darksoul a néanmoins eu la chance de sa vie en dénichant un costume de ZAFT bien comme il fallait.

Bref, entre ça et les boutiques d’AKiba…

Le Karaoke au Japon

Le Karaoké, c’est une institution: vous prenez votre ticket, pour tel nombre dh’ueres et vous vous installez dans une petite salle avec une machine et une télé. Après vous faite votre p’tite selection sur un grosse télécommande et roulez-jeunesse, c’est parti pour del a musique forte, sans paroles, sur lesquelles on doit chanter. L’avantage c’est qu’il y a des titres par milliers de disponibles. Clairement, un karaoké comme celui où on est allé à Shibuya avec Darksoul et son pote pourrait ridiculiser ma playlist Winamp très facilement.

Et en plus de ça on nous sert à boire… 🙂

Les combinis

Ah, comment parler du Japon sans mentionner les combinis, ou convenience store? Ces sortes d’épiceries vendant du frais, que du frais, des petits gateaux, des boissons, des petits repas à réchauffer rapidement ou bien encore des produits de toilettes et des trucs qu’on trouve en pharmacie habituellement. les Combini, c’est comme l’arabe du coin mais japonais: c’est ouvert 24h/24 et ça vend de tout. C’est super pratique car peu importe si vous avez un p’tit creux à 3 h de la nuit, le combini vous acceuillera à bras ouverts 😛 (enfin pas trop, c’est la nuit quand même)

La présence de ces chaines d’épiceries annule par conséquent tout besoin de supermarché et donc de vidage des centre villes. D’ailleurs les japonais n’aiment pas les conserves, qu’on se le dise.

Rencontre du 3ème type

On m’aurait dit que j’irais voir un grand mangaka un jour chez lui, je n’y aurait jamais cru, mais c’était sans compter sur les relations de Akira, qui nous a conduit à la demeure de Yositoki Abe, l’auteur entre autres de Lain, Haibane Renmei ou NieA_7. Un homme vraiment sympa, un peu geek, qui a une petite maison mais qui sait bien placer ses meubles. En tous cas, c’est déco et plutôt le bordel chez lui, mais il a plein de macs, dont un avec un énorme écran 30 pouces. Ca calme tout de suite.

Moi quand je serai grand, j’irai à…

Todai. Hé oui, nous avons également fait le tour du campus de la Tokyo Daigaku, l’université de Tokyo dans laquelle Keitaro et Naru veulent tellement entrer dans Love Hina. Il faut dire, la batisse est grande, avec plein de sections, et le campus est assez agréable (malgré qu’il pleuvait le jour où on y est allés.)

Et le retour?

Hé oui il fallait bien rentrer! Dépité de ne pas avoir mon box DVD de REC, repoussé au 30 Juin (je vous hais, SHAFT.) je rentre quand même la tête plein de souvenirs, la Memory Stick de mon appareil photo pleine, mon disque dur de camescope à moitié plein, et le portefeuille presque vide (ah ben oui, les vases communiquants… :p)

Le voyage du retour fut assez hardcore en fait: Lever 5h (23h en france) pour trainer nos grosses valises bien pleines jusqu’à Narita. On a attendu vingt ans dans la file d’attente du bureau d’enregistrement, pour voir qu’un groupe de musiciens essayaient de faire passer leur harpe comme bagage à main (j’exaggère mais ils nous ont bien pêté les couilles). Ensuite, direction l’avion pour le long vol jusqu’à Frankfurt, où nous avons volé en même temps que le soleil vers l’Ouest. Arrivée vers 14h en allemagne, la commutation fut cette fois pénible et courte, ce qui nous obligea à courir comme des dératés avec nos bagages. Nos, car on a grugé l’enregistrement à Tokyo en cachant nos sacs de voyage du mieux qu’on pouvait, afin de ne pas les faire passer par la soute, où on aurait dépassé allégrement les 20 Kg autorisés sous peine de taxe de surplus de bagages (1,5% du prix du billet par Kg supplémentaire, ça calme je vous le dis)

Enfin, la france nous acceuillait, mais bizarrement, pas de douaniers: c’est à se demander si on aurait pas mieux fait de prendre plein de matos informatique finalement..

Bref, voilà en gros mon récit du voyage. Vous comprendrez bien que c’est trop difficile de faire une synthèse et de raconter tout: il y avait tellement de choses à voir et à vivre au Japon, je n’ai pas pu tout faire, et j’ai encore plein de choses à dire, des choses qu’on ne peut dire que de vive voix lors d’une conférence de presse :p